• The theatre bizarre

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    The theatre bizarre

    de Douglas Buck / Buddy Giovinazzo / David Gregory

    Karim Hussain / Jeremy Kasten / Tom Savini et Richard Stanley

    USA / Canada / France – 2012 – Horreur en tranches / Film à sketches

    The theatre bizarre

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     Sur le papier ce Theatre bizarre était l'un des projets horrifiques les plus alléchant du moment. Réunir sept réalisateurs de cinéma de genre, tendance films indépendants, pour un long métrage rendant hommage à l'esprit du théâtre du grand guignol à travers une série de sketches était loin d'être une mauvaise idée. Malheureusement le résultat est bien loin des attentes suscitées et The theatre bizarre se révèle être une très grosse déception.

    Le premier segment réalisé par Richard Stanley (Le souffle du démon) et intitulé The mother of toads raconte l'histoire d'un couple confronté en France à une sorcière se transformant en une sorte d'immense grenouille. Pas grand chose à sauver de ce premier segment assez platement mis en scène pour une histoire classique de sorcière bien avare en horreur et en frisson. (04/10)

    The theatre bizarre

    Le second segment intitulé I love you et l'œuvre de Buddy Giovanizzo (Combat shock) et raconte l'histoire assez banale d'un homme compulsivement jaloux et possessif au moment ou sa petite amie lui annonce qu'elle va enfin le quitter. Photographie clinique, acteurs convaincants ne suffisent pas une nouvelle fois à tromper un ennuie poli tout juste sauver par quelques effets gore cliniquement très réalistes. (04/10)

    The accident, le troisième segment est réalisé par Douglas Buck (Family portraits) et offre la particularité d'être à la fois le meilleur des sketches et le plus éloigné du concept original. Effectivement The accident raconte simplement l'histoire d'une mère obligée de parler à sa petite fille de la mort après avoir été témoins d'un accident de la route. Rien de fantastique, peu d'horreur, rien à voir avec l'esprit du grand guignol mais Douglas Buck signe un petit film d'une touchante et troublante mélancolie sur l'apprentissage de la mort. (07/10)

    The theatre bizarre

    C'est au roi incontesté des effets spéciaux Tom Savini (La nuit des morts vivants) que revient l'honneur de signer le quatrième segment intitulé Wet dreams. Encore une fois une histoire d'infidélité conjugale venant hanter un couple durant leur rêves. Tom Savini aime les effets gore et son segment en compte un certain nombre, pourtant une nouvelle fois cette histoire de mise en abîmes de rêves dans d'autres rêves se révèle bien peu passionnante et même un peu artificielle. (05/10)

    C'est Karim Hussain surtout connu pour son boulot de directeur photo sur Hobo with a shotgun et Territoires qui signe le segment intitulé Vision stains. Cette histoire d'une mystérieuse tueuse se shootant avec les souvenirs qu'elle extrait du globe oculaire de ses victimes au moment de leurs morts est peut être le seul segment que l'on aimerait voir un peu plus développé tant l'idée est saugrenue mais finalement assez originale. Confiné dans sa durée le récit va trop vite et l'idée ne semble être qu'un prétexte à montrer des plans d'aiguilles dans les yeux surtout que les enjeux dramatiques restent bien trop flous. (05/10)

    The theatre bizarre

    Le dernier segment intitulé Sweets est l'œuvre de David Gregory (Plague town) et il permet enfin de réveiller le spectateur. Même si il est parfois gratuit dans sa recherche de l'effet vomitif ce segment a le mérite d'offrir un univers malsain, bizarre, singulier et surtout de se terminer sur une note très gore qui rentre dans le lard de son sujet. En gros Sweets est sans aucun doute le segment qui mérite le plus de figurer dans une telle anthologie dédiée au grand gugnol (07/10)

    The theatre bizarre

    Un dernier mot sur le film de Jeremy Kasten qui va servir de fil conducteur entre les histoires en montrant un curieux maître de cérémonie interprété par Udo Kier dans un inquiétant théâtre d'automates. Joliment réalisé et proposant un univers à la fois grotesque et glauque Jeremy Kasten s'en sort parfaitement dans le rôle pourtant très ingrat de passeur de plats. (06/10)

     

    Ma note (en faisant la moyenne): 05,5/10

      

      

    « Saison 2012 Episode 16Sinister de Scott Derrickson »

  • Commentaires

    1
    Samedi 24 Novembre 2012 à 20:08

    Je n'ai pas encore posté ma critique, mais je peux déjà te dire que je suis arrivé à la même note que toi au final. Je suis plutôt d'accord avec tous tes avis, même si j'ai un peu plus apprécié le segment de Tom Savini que toi (c'est même mon favori de l'antologie).

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