• Ni à vendre, ni à louer de Pascal Rabaté

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    Ni à vendre, ni à louer

    de Pascal Rabaté

    France (2011) Comédie / Burlesque

    Ni à vendre, ni à louer de Pascal Rabaté

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    Ni à vendre, ni à louer est le second film de Pascal Rabaté après le très sympathique Les petits ruisseaux sorti l'année dernière. Avec ce deuxième long métrage très réussi (pour quiconque entrera dans son univers) Pascal Rabaté confirme qu'il est bel et bien l'un des réalisateur de comédie française les plus singulier du moment.

    Ni à vendre ni à louer est la chronique douce amère d'une vingtaine de personnages partis passer un week-end de printemps sur les bords de l'Atlantique.

    Ni à vendre, ni à louer de Pascal Rabaté

    Avec Ni à vendre ni à louer, Pascal Rabaté signe une sorte de bulle légère et poétique dans laquelle s'entrecroisent des personnages pittoresques que le réalisateur à le bon goût de toujours croquer avec autant de férocité que de tendresse. Le film qui ne comporte aucun dialogue est une suite de vignettes du quotidien à la fois burlesques et absurdes dans lesquels planent les ombres de Jacques Tati, des Deschiens et de l'humour grolandais. Incontestablement le film laissera plus d'un spectateur sur la touche se grattant la tête d'un air dubitatif devant la poésie, la férocité et l'humour lunaire du film. A l'exception de l'histoire sado masochiste un peu lourde entre deux personnages j'ai absolument adoré l'univers du film et sa façon de dépeindre avec autant de légèreté et de tendresse une petite médiocrité du quotidien. Pascal Rabaté utilise souvent des plans fixes et des cadres millimétrés dans lesquels les comédiens doivent s'approprier l'espace, on pense alors aux films de Roy Anderson comme Chanson du deuxième étage.

    Ni à vendre, ni à louer de Pascal Rabaté

    Le film s'appuie fatalement sur une sacrée galerie de personnages et d'idées à la fois farfelus et décalés. Personnellement j'adore ce couple de retraités passant ses vacances dans une baraque pas plus grande qu'un placard, cet épicier qui trace méticuleusement ses codes barres à la règle et au feutre, cet étudiant aux beaux arts qui passe son temps à faire des croquis de sa main en train de faire des croquis, les voitures électriques qui s'envolent lors des tempêtes, les convois funéraires de mecs bourrés qui partent en zigzag dans la nuit et les sans domiciles qui s'endorment après avoir dessiné sur du sable les plan d'une maison. Tout dans Ni à vendre ni à louer est ludique, poétique et humoristique avec une vraie fraîcheur de ton. Le film permet de retrouver une belle brochette d'acteurs avec entre autres François Damiens, Dominique Pinon, François Morel, Jacques Gamblin, Gustave Kerven, Maria de Medeiros , Maria Kremer (Dikkenek) et des second rôles véritables gueule de cinéma comme Arsene Mosca, Chantal Neuwirth, David Salles ou Catherine Hosmalin.

    Ni à vendre ni à louer ne plaira sans doute pas à tout le monde et son coté comédie d'auteur conceptuelle déroutera certainement les uns et fatiguera les autres. Personnellement je me suis plonger avec délice et surprise dans ce petit univers de petites gens, dans ce catalogue de petits plaisirs et de petites peines, dans cet inventaire à la Prevert, dans ce petit film qui procure de grands bonheurs.

     

    Ma note 07/10

      

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