• Saison 2010 Episode 37

     

     

    Trésor (2009) de Claude Berri et François Dupeyron 04/10

    tresor

     

    Trésor restera donc le tout dernier film du grand Claude Berri , le réalisateur de Tchao Pantin, Sex shop, Le cinéma de papa, Jean de Florette, Manon des sources ou encore Le vieil homme et l'enfant tire donc se révérence sur un mode mineur avec cette petite comédie sans doute bien trop sage et classique. C'est François Dupeyron qui viendra donc terminer le film après le décès du célèbre réalisateur et producteur le 12 janvier 2009. Trésor est un récit partiellement autobiographique qui raconte comment le petit quotidien d'un couple se trouve profondément bouleverser par l'arrivée d'un chien. C'est pour fêter leur quatre ans de vie commune que Jean Pierre décide d'offrir à Nathalie sa compagne un bulldog anglais de trois mois très vite baptisé trésor. Entre l'amour excessif, fusionnel et possessif de Nathalie envers ce nouvel arrivant et le refus de Jean Pierre de voir son quotidien totalement bouleverser par un clébard le couple ne tarde pas à enchainer les petites et grosses disputes. Le moins que l'on puisse dire c'est que Trésor manque de mordant alors que le sujet se prêtait parfaitement à dénoncer avec bien plus de férocité les comportement infantilisant et stupides de nombreux possesseur de chiens qui les traitent mieux que leurs propres enfants. Si Claude Berri esquisse parfois cette stupidité de comportements à travers le regard cynique et dépassé de Jean Pierre interprété par Alain Chabat, il ne semble jamais aller plus loin que le simple constat amusé. Le chien du film bouffe des entrecôtes et du saumon fumé, passe son temps au toilettage et au psy, prend doucement la place du mari dans le lit et le quotidien de sa compagne, se voit offrir des lunettes de soleil et un manteau sans pour autant ressentir un quelconque point de vue critique de la part de Claude Berri. Le pire c'est que le film tend même à dire que l'arrivée d'un nouvel élément dans la vie d'un couple nécessite fatalement des compromis en rapprochant maladroitement l'arrivée d'un chien avec celle d'un enfant chez un couple d'amis de Jean Pierre. Du coup le personnage interprété par Alain Chabat ,qui me semble être le plus juste dans son attitude, finira par courber l'échine et devoir accepter des comportements qu'il réprouve pourtant au plus haut point. Trésor passe donc un peu à travers de son sujet et reste une gentille comédie bien classique avec les ressorts comiques éculés du gentil toutou qui ronfle et qui pète, qui mange les chaussures de monsieur et fait caca dans l'appartement. Le film aux allures de téléfilm passe partout est heureusement plutôt avantageusement servi par Mathilde Seigner et surtout Alain Chabat parfait comme d'hab qui le temps d'une courte séquence rejoue le chien pour le plus grand plaisir des fans de Didier. Dommage donc pour Claude Berri de partir sur l'un de ses plus mauvais film... En attendant de voir Animal love de Ulrich Seidl ce n'est pas Trésor qui va me réconcilier avec les films de toutous.

     

    La maison de l'étrange ( Inhabited 2003) de Kelly Sandefur 01/10

    inhabited

     

    Tout petit DTV en forme de téléfilm tout public, La maison de l'étrange est un film fantastique assez lamentable sur lequel je vais avoir du mal à m'étendre bien longtemps. Le film de Kelly Sanderfur reprend ici la trame des plus classique de la famille qui s'installe dans une maison au passé trouble et lourd. Dans la cour de cette maison se trouve une maisonnette assez étrange dans laquelle la petit fille blonde de la famille va vite trouver refuge en compagnie d'amis imaginaires à moins que les lutins dont elle ne cesse de parler ne soient  finalement vrais. La maison de l'étrange est un film fantastique qui ne devrait effrayer que les plus jeunes et sensibles des spectateurs tant le film semble être particulièrement destiné aux dix,douze ans. Le film accumule durant 90 minutes les pires clichés du genre entre les amis imaginaires, le refus des parents de croire l'imagination débordante de leur fille,le mystérieux ouvrier qui en sait bien plus qu'il ne veux le dire, le vieil homme qui connait le trouble passé de la maison, les fenêtres qui s'ouvrent toute seule et le chat qui disparaît. La maison de l'étrange ne fait pas vraiment dans l'originalité et utilise aussi une belle profusion de jump scare inefficaces déjà vu dix milles fois, des effets spéciaux assez lamentables et des trucs de mise en scène grotesque comme de rapides zooms avant totalement gratuit. On s'ennuie donc plus que fermement devant cette grotesque et banal histoire de lutins maléfiques presque aussi traumatisante qu'un épisode moisi de la série Fais moi peur. Il reste juste le plaisir de retrouver Megan Gallagher l'inoubliable interprète de la femme de Frank Black dans la série Millenium et Malcom McDowell dont on se demande vraiment ce qu'il viennent foutre dans cette triste galère. La maison de l'étrange fait parti de ses très mauvais films qui ne le sont toutefois pas assez pour devenir drôle, il est donc bien difficile d'atteindre le générique de fin sans sombrer dans un coma léthargique.

     

    (500) Jours ensemble (500) days of summer ( 2010) de Marc Webb 07,5/10

    500 jours ensemble

     

    Pour son premier film Marc Webb parvient a apporter un petit peu de souffle nouveau à la comédie romantique qui est pourtant un genre totalement codifié et terriblement prévisible. 500 jours ensemble raconte tout simplement les 500 jours d'une relation amoureuse entre Tom un jeune homme qui croit au grand amour qui transforme à jamais l'existence et Summer une jeune fille qui elle refuse assez systématiquement l'engagement amoureux. Marc Webb propose avec (500) Jours ensemble un film à la construction assez singulière puisque le réalisateur va puiser au fil de ses 500 jours pour construire son récit d'une manière bien plus émotionnelle que chronologique. On commence donc presque par la rupture avant la rencontre puis on passe au premiers émois, à l'approche, à la première engueulade puis au premier câlin avant de retourner illico vers la déprime d'une séparation. Une construction très originale qui permet de bousculer le schéma traditionnel de ce type de film et de faire cohabiter en une fraction de seconde des séquences légères et d'autres plus grave donnant cette sensation grisante de voir une histoire d'amour comme on en connait tous avec des moments d'euphories juvéniles et de profondes interrogations. Le film évoque parfois par son mélange de souvenirs contrastés se heurtant les uns aux autres l'excellent Eternal sunshine of the spotless mind de Michel Gondry. Marc Webb livre un film avec mise en scène ludique et bourré d'effets de mise en images aussi malin que pertinent comme lorsque qu'avec un simple split-screen il montre la différence entre la réalité des faits et la manière dont le sentiment amoureux nous fait imaginer et fantasmer un simple rendez vous. (500) Jours ensemble permet aussi à Marc Webb de proposer une inversion du schéma habituel avec une femme vivant l'instant présent sans croire à l'amour et un homme voulant quand à lui encore croire aux princesses et à l'amour éternel. On retrouve avec plaisir le très bon Joseph Gordon-Levitt ( Inception, Mysterious skin) dans le rôle touchant de Tom et le délicieuse Zooey Deschanel qui trouve peut être ici son plus beau rôle et qui incarne une parfaite héroïne de comédie romantique puisque il est bien difficile de ne pas tomber fou amoureux de son personnage. On pourra aussi noter le présence de Chloe Moretz, la petite actrice qui monte (Innoubliable Hit gril de Kick Ass) dans le rôle de la petite sœur et confidente un peu blasée de Tom. (500) Jours ensemble est finalement une délicieuse et surprenante petite comédie romantique bourré de charme, de poésie, de tendresse, de malice, d'intelligence et de scènes très amusante comme lorsque Tom et Summer s'amusent à hurler « Penis » dans un jardin public en se disant atteins du syndrome de Tourette. Marc Webb signe donc un premier film aussi attachant qu'une délicieuse love song à la mélodie pop qui vous trotte dans la tête avec nostalgie.

     

    La machine à démonter le temps Hot tube time machine (2010) de Steve Pink 04,5/10

    la machine à démonter le temps

     

    La machine à démonter le temps fait parti de ses films au concept bien barré qui suscite fatalement la curiosité. Le film de Steve Pink raconte l'histoire de 4 amis quadragénaire qui après la tentative de suicide de l'un d'eux partent se ressourcer dans la station de ski de leur adolescence. Un bain de jouvence qui va aller au delà de leurs espoirs lorsque ils se retrouvent projeter dans le temps grâce à un jacuzzi qui les renvoient directement en 1986. Les amis se retrouvent alors plus ou moins contraint de revivre leur passé exactement comme dans leurs souvenirs pour éviter de changer le futur. Le film de Steve Pink pose alors un regard amusé sur les années 80 en montrant avec ironie comment tout ce qui pouvait être branché devient irrémédiablement ringard (le walkman à cassettes,le téléphone portable géant) le réalisateur s'amuse aussi de cet éternel question de nos rêves d'adolescent laissés au bord de la route et de cette possibilité de leur donner une seconde chance. Mais voilà un concept amusant ne se suffit pas à lui même et le film tourne trop souvent à la comédie adolescente potache lorgnant bien plus du coté d' American Pie que de John Hugues. Si le film comporte des éléments assez amusants prêtant à sourire comme le jeune fan de L'aube rouge obsédé par la menace communiste ou encore les relations teigneuses et conflictuelles entre Lou et le jeune Jacob, dans la grande majorité l'humour se vautre dans la sainte trilogie de la vulgarité bien grasse et potache avec le prout, le vomi et la blague de cul assez systématique. Les personnages du films sont assez peu attachants et super caricaturaux entre le jeune nerdz à lunettes limite autiste (Clark Duke), la grande gueule totalement obsédé (Rob Corddry à la limite du supportable), le gentil black fatalement chanteur de rap (Craig Robinson) et le gentil héros avec sa belle histoire d'amour (John Cusack). Il reste le plaisir de retrouver Chavy Chase dans un rôle de réparateur de jacuzzi sortant directement d'un épisode de La quatrième dimension mais qui méritait assurément mieux que d'apparaitre pour un gag scatologique et Crispin Glover pour un running gag assez amusant. Finalement La machine à démonter le temps ne parvient qu'à faire refleurir la nostalgie des délicates comédies adolescente de John Hugues qui n'avaient jamais besoin de montrer un simulacre de pipe entre potes et un écureuil couvert de vomi pour parvenir à être drôle. Finalement ce n'était pas si mal les années 80....

     

    Voilà une semaine se termine, une autre va bientôt recommencer. To be continued....

     

     

     

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