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Saison 2011 Episode 18
Au sommaire cette semaine :
His name was Jason 30 years of Friday the 13th (2010) de Daniel Farrands 07/10
Comme son nom l'indique His name was Jason revient sur les trente ans de la saga Vendredi 13 et englobe à grand coup d'interviews les douze films de la saga de l'increvable tueur de Chrystal lake. C'est Tom Savini qui nous guide durant 86 minutes dans les coulisses de l'une des plus prolifiques saga horrifiques de l'histoire du cinéma. His name was Jason est un très sympathique documentaire dont la valeur se mesure surtout à l'impressionnant casting des témoins directs qui reviennent sur la saga. Réalisateurs, scénaristes, comédiens et comédiennes, compositeurs, responsables de effets spéciaux, journalistes, réalisateurs fans, ils sont tous là ou presque puisque les grands absents restent incontestablement Ronny Yu le réalisateur de Freddy VS Jason et Kevin Bacon révélé avec le premier opus. La structure du documentaire divisée en plusieurs chapitres permet de revenir sur de nombreux aspects de la saga entre un tour d'horizon des films, les meurtres préférés de Jason commentés par les protagonistes de la saga, la naissance du tueur de Chrystal lake, les galères des tournages, les survivants des différents carnages, la naissance de Jason comme icône ou encore le remake de Nispel. C'est un vrai plaisir de fans nostalgiques de revoir de nombreux extraits de la saga et de retrouver les acteurs et actrices, qui bien souvent étaient des ados au moment des tournages, avec quelques années en plus. Bourré d'anecdotes sympathiques livrées le plus souvent dans une bonne humeur très communicative His name was Jason permet objectivement de passer un très bon moment. On pourra juste regretter un défaut technique du DVD qui fait souvent se superposer les sous titres et le nom des intervenant rendant parfois l'ensemble difficile à lire et un coté assez bordélique qui donne parfois la sensation que de nombreux intervenants se répètent ou se trouvent un poil hors sujet par rapport à la thématique du chapitre en question, peut être que le fait de traiter les films de manières indépendantes les uns après les autres aurait offert une lecture un peu plus clair à l'ensemble. Autre gros bémol avec le segment sur le remake de Nispel qui ressemble à une featurette promo sans le moindre intérêt et surtout l'absence d'un regard beaucoup plus critique et analytique sur la saga et notamment son puritanisme caché. Au final il reste un sentiment de survoler les choses bien plus que de venir les analyser en profondeur, le documentaire absolument définitif sur Jason reste donc sans doute à faire, en attendant His name was Jason est un formidable hors d'œuvre qu'il est difficile de bouder tant il est plaisant à regarder.
Livre de sang- Book of blood (2009) de John Harrison 04/10
Les adaptations de Clive Barker se suivent et malheureusement ne se ressemblent pas car après les très bons Midnight meat train de Terreur, le film de John Harrison vient mettre un sacré bémol à la résurrection des adaptations de Barker sur grand écran. Livre de sang raconte l'histoire d'une enseignante et romancière spécialisée dans les phénomènes paranormaux qui s'installe dans une maison au lourd passé avec son assistant et un étudiant aux pouvoirs psychiques afin de démontrer l'existence d'un monde au delà de nos connaissances scientifiques. Livre de sang ressemble donc à un très classique film de maison hantée dont le défaut principale est sans aucun doute d'être d'une fadeur complète. La mise en scène très posée et peu inspirée de John Harrison se contente de recycler les pires clichés du lieu hanté avec les coups dans les murs, les inscriptions, les objets qui bougent tout seul, les dérèglements d'appareils électroniques, les murmures et les hallucinations, le tout sans jamais réussir à procurer le moindre début de frisson. Les effets spéciaux sont tout aussi décevant et le monde des morts tout comme les spectres semblent sortir d'un téléfilm destiné à un large public, on es en tout cas très loin des univers parallèles vus dans Hellraiser, Cabal ou Midnight meat train . Les personnages sont eux aussi assez fades et leurs motivations semblent parfois assez absconses, la palme revenant incontestablement à Jonas Armstrong totalement transparent dans le rôle de Simon McNeal. Le plus déboussolant reste cette sensation que l'aspect le plus intéressant du film n'est finalement qu'à peine effleurer en guise de conclusion avec cette femme retenant captif cet étudiant afin de faire fortune en abreuvant son succès littéraire avec le sang des histoires qui s'écrivent dans la chair du malheureux. Book of blood manque donc de radicalité et de force que ce soit dans sa forme comme dans le fond et le film de John Harrison se regarde comme un honnête DTV noyé dans la masse et ne surnage jamais au point de ne pas s'oublier finalement assez vite.
Crazy Lee, agent secret coréen – Dachimawa Lee (2008) de Ryoo Seung-wan 04/10
Les français ont OSS 117, les ricains Austin Powers, il fallait donc bien que les asiatiques se trouvent un agent secret pour honorer eux aussi la veine des films d'espionnage parodique. Crazy Lee, agent secret coréen est donc une comédie qui parodie l'esprit des James Bond avec un agent secret chargé de retrouver un bouddha en or contenant une liste d'agents infiltrés avant que celle ci ne tombe dans de mauvaises mains. L'humour asiatique est particulier et c'est le moins que l'on puisse dire devant le film de Ryoo Seung-wan dans lequel la démesure semble être la norme. Les acteurs cabotinent, grimacent, rient très fort et livrent la moindre petite réplique en jouant systématiquement de manière excessive. Les méchants se trimbalent des costumes digne de carnaval avec perruques, moustaches collés de travers et prothèse dentaires comme si le jeu des acteurs qui en font des tonnes ne suffisait pas encore. C'est donc d'un regard totalement dubitatif que j'ai subit la première demi heure du film sans que jamais elle ne m'arrache le moindre petit sourire. Et puis je ne sais pas si c'est le fait de s'habituer à la connerie assumée de l'ensemble ou simplement que le film décolle un peu par la suite mais j'ai presque finit par y prendre goût d'une manière des plus coupable. Si le film est objectivement bien plus consternant qu'amusant il comporte pourtant deux trois grand moment de portnawak complet assez drôle comme lorsque l'agent Lee pleure sur le corps agonisant d'un agent jusqu'à l'étouffer avec ses larmes, sa bave et sa morve. On pourra aussi de régaler d'une jolie parodie de The blade de Tsui Hark situé en plein milieu du film et de quelques gags tellement crétin qu'il donne envie de sourire. Crazy Lee, agent secret coréen est donc loin d'être indispensable mais offre un humour pour le moins dépaysant. Gros bémol en revanche pour le DVD édité par Wild side (pourtant souvent irréprochable) qui a cru bon de faire de l'actrice porno Katsuni la vedette de l'interactivité du DVD. Passe encore que l'actrice anime avec charme et humour le menu du DVD mais difficile de justifier qu'elle soit la vedette de nombreux bonus laissant finalement le film au second plan. Un striptease de Katsuni c'est toujours bien sympa mais pour le coup c'est franchement hors sujet.
Blood Snow – Necrosis (2009) de Jason Robert Stevens 02/10
Blood snow est un petit film récupéré par Emilya pour garnir son impressionnant catalogue de mauvais DTV fantastique et horrifique. Blood snow raconte l'histoire de six amis qui partent passer un week-end dans un chalet isolé en pleine montagne et ceci malgré les recommandations des autochtones et le lourd passé de la région. Effectivement l'endroit serait hanté par les esprits de pionniers s'étant entredévorés après être rester coincés dans une tempête de neige. Blood snow combine maladroitement des éléments de Vorace, un soupçon de Dead snow, une pincée de survival et une grosse rasade de Shining. Le film de Jason Robet Stevens qui s'oriente dans un premier temps vers un film d'horreur avec zombies et fantômes vire ensuite vers le huis clos psychologique avec un personnage qui perd les pédales en se retrouvant victime d'hallucinations. Malheureusement bien peu importe les pistes et les directions que prend le scénario car rien ne fonctionne dans Blood snow à commencer par son casting et le jeu des plus approximatifs des acteurs du film. Il faut voir James Kyson-Lee (Heroes) froncer les sourcils en baissant les yeux pour nous faire croire qu'il est possédé ou les trois actrices réciter des dialogues sans le moindre intérêt pour mesurer les contours du désastre. La palme revenant à ce brave Michael Berryman absolument hilarant tellement il en fait des tonnes lors de la scène durant laquelle il meurt en toussotant après avoir pris une balle. La mise en scène totalement amorphe de Jason Robert Stevens n'accorde aucun moment de tension et l'abondante action promise par la jaquette se résume à des allers et retour entre le chalet et la cabane pour faire redémarrer le générateur. Pour introduire un peu de gore et une paire de nichons le pauvre Jason Robert Stevens n'a pas d'autre choix que d'avoir recours au vieux procédé totalement ringard du personnage qui se réveille en disant « Oh mon dieu ce n'était qu'un rêve ». On s'emmerde donc assez fermement et les 75 minutes générique compris du film semble durer l'éternité d'un hiver sans chauffage. Emilya nous offre encore une fois un magnifique DTV bien moisi qui était aux portes de ma rubrique gratin de navet, le plus triste étant que le film n'est même pas assez mauvais pour être vraiment drôle.
Voilà une semaine se termine, une autre a déjà recommencer. To be continued ....
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