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Saison 2011 Episode 29
Au sommaire cette semaine :
Max Payne (2008) de John Moore 03/10
Les adaptations cinématographiques de jeux vidéos sont rarement des réussites et ce n'est pas Max Payne qui va venir inverser la tendance. Le film de John Moore ( Le vol du Phoenix – 666 La malédiction, que du lourd! ) est un film policier au lisières du fantastique mettant en scène un flic déterminé à retrouver les assassins responsable de la mort de sa famille. Max Payne est un film à l'esthétique aussi soigné que souvent artificielle, le film lorgnant souvent du coté de Sin city sans avoir toutefois sa radicalité graphique. C'est donc très jolie la neige qui tombe dans la nuit moite de New York mais au bout d'une heure on aimerait que John Moore nous montre aussi autre chose. Il est toutefois difficile de faire la fine bouche devant la qualité formelle des images surtout que c'est objectivement l'aspect le plus positif du film. Car au niveau de son scénario Max Payne est totalement inconsistant entre une intrigue sans suspens et totalement prévisible, des personnages fonctionnels sans la moindre épaisseur ni émotion et un cheminement d'enquête assez poussif. Mark Whalberg, Beau Bridges et la délicieuse Mila Kunis n'ont strictement rien à défendre et traversent le film comme des figures synthétiques d'un mauvais jeux vidéos car il n'est pas inutile de rappeler que dans l'univers vidéo ludique on croise souvent des personnages autrement plus profond. Niveau action John Moore fait du sous Die Hard (Max Payne court devant des baies vitrées qui volent en éclats), du sous Matrix à grand coups de ralentis et de bullet time et du sous polar à la John Woo avec des shotguns en apesanteur. C'est pas très original mais c'est toujours mieux que de faire n'importe quoi avec un découpage illisible multipliant les plans comme lors de la séquence ou Max Payne est passé à tabac. Avec une histoire un poil plus étoffé Max Payne aurait pu facilement se hisser au niveau d'un agréable divertissement, en l'état il ressemble surtout à une énième coquille vide aussi esthétiquement clinquante que désespérément vide.
Dead Mary (2007) de Patrick Wilson 01/10
Dead Mary est un petit film fantastique indépendant destiné directement au marché de la vidéo outre Atlantique. Si le film de Patrick Wilson s'amuse parfois à déjouer les attentes du spectateur en s'orientant comme autant de fausses pistes vers le survival puis le slasher il n'en demeure pas moins au bout du compte désespérément plat et barbant. Le film raconte l'histoire d'une petite bande d'amis trentenaires qui se retrouvent le temps d'un week end ( Oui un petit peu comme Copains pour toujours ou Les petits mouchoirs). Ils se retrouvent alors dans une petite maison paumée au fond des bois ( Oui un petit peu comme dans Evil Dead ou Cabin fever) avec un lac (Oui un petit peu comme dans Vendredi 13). Un soir alors qu'ils s'emmerdent autant que le spectateurs ( Oui un peu comme dans un film de Catherine Breillat) ils décident de se raconter des histoires qui font peurs (Oui un petit peu comme dans Urban Legend). Ils se lancent alors le défit d'invoquer La dame blanche, une terrifiante sorcière, en prononçant son nom plusieurs fois devant un miroir (Oui un petit peu comme dans Candyman et Beetlejuice). Certains se retrouvent alors possédés sans pouvoir être clairement identifiés créant un climat de suspicion dans lequel plus personne ne peut faire confiance à l'autre (Oui un petit peu comme dans The thing ou Body snatchers). Les possédés se mettent alors à faire des grimaces et dire des grossièretés (Oui un petit peu comme dans L'exorciste) tentant de semer la discorde dans le groupe en dévoilant des histoires de plumards e d'adultères (Oui un petit peu comme une comédie dramatico-sentimentale française). Car l'esprit de la dame blanche vise systématiquement sous la ceinture comme si elle était l'esprit défunt d'un journal de ragots et dévoile au fil de dialogues très classe que « Oui il a culbuté ta copine contre le lavabo du restaurant » (Oui un peu comme dans un boulard de Marc Dorcel). Du coup nos braves amis en sont réduit à chercher comment reconnaître les possédés et proposent des idées aussi saugrenues que « Coupons lui les mains pour voir si elles repoussent ». Après en avoir déduit que c'était peut être la fin du monde vu l'absence d'odeurs de barbecue (Franchement ça ne s'invente pas) une poignée de survivant partent sous l'orage pour tenter de trouver de l'aide.... Dead Mary est donc une vraie purge qui semble en plus avoir la prétention d'être intelligente. C'est lourd , poussif et sans grand intérêt (Oui un petit peu comme cette critique).
Instinct de survie – The new daughter (2009) de Luiso Berdejo 05/10
Allez savoir par quel cheminement tortueux de traduction The new daughter est devenu Instinct de survie pour son exploitation française en DTV ?? En tout cas c'est sous ce titre et avec un Kevin Costner seul et arme aux poings comme visuel que le film de Luiso Berdejo (Scénariste de Rec) arrive en France. Le film raconte l'histoire d'un père de famille qui vient s'installer avec ses deux enfants dans une grande maison à la campagne après une rupture brutale avec sa compagne. Une fois sur place sa fille adolescente change de manière assez radicale sous l'influence d'une étrange butte de terre située aux abords de la maison. Instinct de survie est un petit thriller fantastique très ,voir trop, classique qui cumule malheureusement sur un peu plus d'une heure quarante des scènes et situations déjà vu des dizaines de fois. Même si le film reste objectivement assez efficace ce sentiment presque constant de déjà vu empêche grandement de totalement plonger au sein de cette intrigue fatalement bien peu surprenante. Il reste le plaisir de retrouver Kevin Costner en père dépassé par les événements, la formidable Ivana Baquero qui semble aimer les séquences ou elle revient de forêt couverte de terre ( Le labyrinthe de Pan ) et la trop rare Samantha Mathis ,une actrice que personnellement j'adore pour et depuis Pump up the volume. Instinct de survie réserve toutefois quelques jolis petits moments de frissons comme lorsque une créature étrange court sur le toit de la maison ou que Kevin Costner se perd dans d'étranges univers oniriques. Mais voilà à force d'avancer en terrain connu le film perd doucement au fil du temps de son intérêt. Pour finir Luiso Berdejo se sent obliger de bien montrer ses créatures à l'écran dans une surenchère spectaculaire qui plombe un peu l'ambiance mystérieuse du film. Un dernier quart d'heure tout juste sauver par un final relativement sombre et pessimiste. Instinct de survie est donc une bonne petite série B, sans surprises mais suffisamment correctement emballé pour passer un bon moment.
Date limite – Due date (2010) de Todd Phillips 05/10
Après le carton surprise de Very Bad Trip, le réalisateur Todd Phillips retrouvait l'excellent Zack Galifianakis pour un road movie dans lequel il embarquait aussi le formidable Robert Downey JR. Date limite s'articule sur le concept des deux personnages qui n'ont strictement rien à faire l'un avec l'autre et qui se retrouve pourtant contraint de faire un bout de chemin ensemble. Une mécanique classique entre le buddie movie et l'éternel cohabitation entre le type ordinaire et le boulet qui lui attire les pires galères. Et c'est sans doute là tout le problème de cette néanmoins sympathique comédie, dans cette sensation d'une mécanique sans surprises qui recycle à tour de bras et se laisse porter sur des rouages purement fonctionnels. Certes le duo Galifianakis et Robert Downey Jr fonctionne à merveille, certaines répliques sont amusantes et quelques gags fonctionnent à plein régime mais dans l'ensemble Date limite laisse la désagréable sensation d'une comédie paresseuse, prévisible et carburant aux gags éculés (Le chien libidineux, le pistolet avec coup de feu involontaire, le trip sous l'effet de la drogue...). Il suffisait pourtant déjà de simplement d'inverser les rôles pour proposer un truc un poil plus originale, Zack Galifianakis reprenant ici à peu de choses près son personnage crétin, naïf et étrange de Very bad trip. Décevant également de voir Todd Phillips se sentir obliger de donner une dimension dramatique à son personnage de gros lourd en nous rejouant trois fois dans le film le refrain du trauma du père disparu alors qu'une seule scène aurait largement été suffisante. Date limite se traîne donc sans grande surprise carburant à un humour faussement vachard avant de se terminer dans la communion de tous. Le concept du road movie permet heureusement de croiser sur le bord de la route des tonnes de personnages et Todd Phillips ne s'en prive pas afin de nous offrir quelques participations amusantes comme Juliette Lewis, RZA, Jamie Fox et Danny McBride en vétéran infirme pour ce qui reste l'un des moments les plus drôle du film. Date limite est donc une franche déception dans laquelle les occasions de se marrer se font bien plus rare que celles de soupirer...
Voilà une semaine se termine, une autre a déjà recommencer. To be continued.....
Tags : film, petit, sans, sous, max
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Commentaires
2FreddyKJeudi 25 Août 2011 à 07:36Seul le premier passage ou Zack Galifianakis évoque son père fonctionne vraiment pour moi d'autant plus que le truc arrive avec une vrair rupture de ton. Ensuite je trouve redondante et pas aussi sincère les deux autres momentsdu film ou l'on nous rejoue la scène. C'est vrai qu'objectivement le film est sympathique mais j'ai trouvé la mécanique trop voyante, trop prévisible ...
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Bien d'accord avec toi sur le soporifique Max Payne. A noter tout de meme que les ralentis a la John Woo sont un des rares elements que le film a repris correctement du jeu.
Par contre, j'ai personnellement trouve Date Limite excellent. Le duo Galifianakis/Downey Jr fonctionne du tonnerre, on rit tres tres souvent (meme au second visionnage) et le film comporte des moments tres emouvants (les passages sur le pere de Galifianakis, que tu critiques, sont parmi mes favoris du film). tres franchement, je l'ai trouve encore meilleur que Very bad Trip, notamment parce que les personnages sont beaucoup plus attachant et vivants. Le film m'a d'ailleurs fait penser a du Francis Weber de la grande epoque, en mieux, c'est-a-dire sans le cynisme de ses derniers films. J'ai beaucoup ri, j'ai verse ma petite larme, et je l'ai revu avec tres grand plaisir, ce qui est rare pour une comedie.