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Saison 2013 Episode 08
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A l'affiche cette semaine :
Des potes dans une grosse pomme, un tueur bien bricoleur, de l'émotion à crédit et un bon vieux Lucio Fulci.
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______ Nous York de Géraldine Nakache et Hervé Mimran – 2012 ____________________________________
Même si l'on retrouve une bonne partie de l'équipe et du casting de Tout ce qui brille,ce Nous York n'est absolument pas une suite direct au joli premier film du duo composé par Géraldine Nakache et Hervé Mimran.
Cette sympathique chronique raconte simplement l'histoire de trois amis banlieusards venus retrouvés pour une semaine deux copines installées à New-York afin de célébrer l'anniversaire de l'une d'entre elles. Objectivement ce Nous-York ne raconte pas grand chose s'appuyant tout simplement sur l'évidente complicité de sa petite bande de comédiens pour dresser le portrait d'une amitié à cinq avec son lot de moments légers, d'espoirs, de désillusions, d'amour et d'instants plus dramatiques. On suit donc sans aucun déplaisir, mais sans trop d'implication non plus, les déboires de cette bande de trentenaires composée par une belle bande de comédiens visiblement très à l'aise dans ce registre de comédie douce amère.
La complicité du quintet composé par Geraldine Nakache , Leïla Bekhti, Manu Payet, Nader Boussandel et Baptiste Lecaplain (La série Bref) constitue incontestablement l'atout majeur de ce petit film sans prétentions mais finalement assez attachant.
____________________________________________________________________________________ Ma note 06/10 _______
_______ L'emmurée vivante ( Sette notte in nero) de Lucio Fulci – 1977 ____________________________
Réalisé quelques années avant ses films les plus emblématiques (Frayeurs, L'au-delà, L'enfer des zombies) , L'emmurée vivante est un thriller d'épouvante aux accents de Giallo du maître de l'horreur transalpine Lucio Fulci.
Dans L'emmurée vivante on retrouve le belle Jennifer O'Neil qui incarne ici une femme dont les visions cauchemardesque la pousse à retrouver le cadavre d'une mystérieuse jeune femme emmurée dans la maison de son propre mari. La jeune femme va alors devoir remettre ses visions en perspective afin de mettre à jour la vérité sur cette sombre affaire.
Très loin des futurs débordements gores de ses films à venir Fulci signe avec Sette notte in nero un thriller des plus classique. Même si les grandes orientations de cette enquête sont assez prévisibles, on prend un réel plaisir à reconstituer en compagnie de cette jeune femme le puzzle de l'intrigue en réécrivant le cours de l'histoire grâce aux indices visuels contenus dans ses rêves. On retrouve le sens oppressant du cadre de Fulci, son goût pour les zooms expressifs et L'emmurée vivante nous embarque sans problème dans un univers entre Giallo et épouvante, le tout étant bercé par la musique entêtante et obsédante de Franco Bixio (Les 4 de l'apocalypse) et Fabio Frizzi ( Frayeurs – L'au-delà).
L'emmurèe vivante se classe sans conteste parmi les meilleurs films de son réalisateur tout en apportant une nouvelle preuve de son éclectisme et son indéniable talent.
____________________________________________________________________________________ Ma note 07/10 _______
______ The collection de Marcus Dunstan – 2012 ______________________________________________________
The collection est la suite direct du film The collector sorti directement en DVD en 2010. On retrouve donc le tueur sadique adepte des pièges mortels sauf que cette fois ci l'affrontement se déroule majoritairement dans son antre, rendant tout de suite bien plus crédible l'installation de pièges sadiques et élaborés. Histoire d'être raccord avec le premier film,on a tout de même droit à une première scène dans une boîte de nuit avec une série de pièges étonnants comme par exemple une sorte de lame moissonneuse qui se met en route et dont on se demande bien comment le tueur a put faire pour la mettre en place (??).
Le réalisateur Marcus Dunstan reprend donc du service pour une suite qui va apporter de nombreuses réponses aux questions un peu brumeuses du premier film, notamment sur le sort de ces humains prélevés vivant comme des trophées lors des massacres perpétrés par le tueur. On suit donc dans The collection un petit groupe de mercenaires venus récupérer la fille unique d'un riche homme d'affaire avec l'aide du cambrioleur rescapé du premier opus (toujours interprété par Josh Stewart) et ceci directement dans le repère du tueur. Une nouvelle fois The collection va marquer les esprits bien plus pour son ambiance que pour ses interprètes et son histoire rectiligne, bourré de moments passablement ridicules comme lorsque la jeune fille enlevée se libère d'une malle avec son soutif. Visiblement toujours aussi marqué par l'horreur à l'italienne, on retrouve le tueur monolithique tendance cuir et hitoire de bien marquer ses références son repère s'appelle tout simplement l'hôtel Argento. Marcus Dunstan nous propose donc de découvrir les sorts multiples réservés aux humains collectés par le tueur permettant d'installer un climat morbide et assez étrange. Certaines victimes sont rendus folles et torturées afin de devenir des chiens de garde, d'autres sont transformées en poupée vivante et d'autres sont tout simplement mises en pièces afin de faire des sculptures grotesque et morbides à base de morceaux de corps humains.
The collection baigne donc dans une ambiance relativement glauque et putride, tout à la fois fascinante et repoussante mais est-ce vraiment suffisant ? Les personnages manquent singulièrement de charisme, le scénario est bien trop sommaire, les pièges sont finalement et paradoxalement bien moins élaborés dans l'antre du tueur que lorsqu'il se déplace et le film laisse le sentiment d'un fort potentiel pas tout à fait exploiter à sa juste valeur.
The collection reste toutefois une bonne série B, avec suffisament de bonnes choses pour ne pas s'ennuyer et passer un bon moment.
_____________________________________________________________________________________ Ma note 06/10 ______
______ Toutes nos envies de Philippe Lioret – 2011 __________________________________________________
Après Welcome qui lui permettra d'obtenir l'étiquette de cinéaste engagé, Phillipe Lioret revient avec une nouveau film à fort contexte social traitant du piège surendettement à travers l'histoire d'une jeune femme habituée aux crédits revolving. Une jeune juge aidée par un vieux briscard plus chevronné mais désabusé vont tenter de s'opposer à la toute puissance des sociétés de crédits afin de défendre cette jeune femme au bord du gouffre financier.
Toutes nos envies avait le potentiel d'un grand film engagé entre thriller et film judiciaire mais assez vite l'esprit des œuvres de Yves Boisset s'éloigne et l'aspect social du film ,tout en restant au cœur de l'intrigue, devient la toile de fond d'une histoire bien plus banale. Car la jeune juge interprétée par Marie Gillain est condamnée par un cancer et refuse toutes aides médicales pouvant prolonger sa vie de quelques mois et ce drame va finalement tenir bien plus de place dans l'intrigue que celui du surendettement. Phillipe Lioret s'intéresse alors à la relation entre cette jeune femme et ce juge plus âgé (Vincent Lindon) entre professionnalisme, paternalisme, amitié et amour et au parcours de cette jeune femme en fin de vie avec ses interrogations et ses doutes. Pas forcément désagréable et plutôt joliment raconté cet aspect de l'histoire ne va malheureusement que trop peu servir le coté judiciaire de l'histoire.
Toutes nos envies n'est pas foncièrement un mauvais film, ce n'est tout simplement pas le film que j'espérais voir. Le combat judiciaire porté par un sentiment de révolte, les pratiques publicitaires honteuses des organismes de crédits, les dérives globales d'une société de plus en plus consumériste; les sujets les plus forts et les plus puissants de Toutes nos envies sont bien malheureusement mises au second plan laissant cette sensation que le réalisateur a visé un problème juste tout en ratant un peu sa cible.
____________________________________________________________________________________ Ma note 05/10 _______
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