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Saison 2013 Episode 10
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Au sommaire cette semaine :
De drôles de locataires, un tueur de kaïras, une parodie surnaturel qui manque d'esprit et an authentic french buddy movie.
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__________ Small apartments de Jonas Akerlund – 2012 _____________________________________________
Small appartments est un singulier petit film américain réalisé par le suédois Jonas Akerlund (Les cavaliers de l'apocalypse). Thriller existentialiste autour d'un cadavre de propriétaire, comédie noire et froide sur une communauté de marginaux et drame humaniste le film de Jonas Akerlund interpelle par son mélange des genres et son univers scandinave si particulier.
On suit dans Small appartments le quotidien de quelques habitants rongés de solitude d'une petite barre d'immeuble constituée de petits appartements. C'est là que vit Franklin Franklin, un drôle de bonhomme obèse, chauve, limite albinos qui en attendant de partir en suisse se ballade en slip et chausettes blanches en toutes circonstances, épie sa voisine avec des jumelles, joue du cor des Alpes et s'interroge sur le moyen de se débarrasser du cadavre de son propriétaire qui git au milieu de son appartement.
Small apartments fait penser aux comédies noires et mélancoliques des frères Coen (la tentative de Franklin Franklin pour maquiller une scène de crime en suicide est très drôle et typiquement dans l'esprit barrè des frères Coen) avec une petite dose d'étrangeté en plus. On s'amuse donc pas mal devant cette petite comédie à la fois originale et ludique qui glisse doucement vers le drame laissant la sensation d'un film d'une profonde humanité. Jonas Akerlund s'offre pour son petit film un casting cinq étoiles absolument parfait avec l'étrange bonhomie de Matt Lucas (Mes meilleures amies), Billy Crystal en enquêteur désabusé, Dolph Lundgren en gourou philosophe, Juno Temple très touchante en jeune fille rêvant de gloire illusoire à Vegas, James Caan en voisin artiste obsédé par la mort, Johnny Knoxville en marginal se fixant des objectifs au jour le jour ou l'excellent second rôle Peter Stormae en propriétaire parfaitement abject. Si cela ne suffisait pas encore on va croiser au fil des aventures de Franklin Franklin Rosie Perez (Perdita Durango – Delire express), Ammanda Plummer (Fisher king – Pulp Fiction), David Koecher (Second rôle dans des tonnes de comédies), Rebel Wilson (Mes meilleures amies) et James Mardsen.
Small appartments est donc une très bonne petite surprise, un film si singulier qu'il capte très vite l'attention, une galerie de personnages barré mais très attachants et une comédie humaine avec tout ce que cela sous entend de drame, de désespoir, de ridicule , d'espoir et de noirceur.
______________________________________________________________________________ Ma note : 07/10 ____________
___________ A haunted house de Michael Tiddes – 2013 ______________________________________________
Je m'étais pourtant juré de ne plus perdre mon temps avec les parodies, ce sous genre comique étant tombé dans des abîmes de médiocrité crasse avec le duo Friedberg / Seltzer et pire encore (Car oui on pouvait faire pire) les films imbuvables de Craig Moss (41 ans toujours puceau). Mais voilà A Haunted house marquait le retour du trublion Marlon Wayans (Spoof movie – scary movie) vers la parodie de film d'horreur, laissant le bénéfice du doute et l'espoir de retrouver un peu de l'esprit comique du premier Scary Movie.
A haunted house est donc une parodie qui se basse essentiellement sur la saga pseudo-horrifique Paranormal activity tout en glissant des clin d'œil appuyés à d'autres found footage horrifiques comme Le dernier exorcisme, Devil Inside ou Le projet Blair Witch. Bien moins bordélique et fourre tout que les parodies à la Friedberg / Seltzer le film de Michael Tiddes possède une vraie cohérence thématique bien loin des gros gloubiboulgas proposés par les films parodiques de ses dernières années. Mais ne pas voir débarquer des personnages honteusement grimés en Jack Sparrow ou Iron man est il suffisant pour redonner un peu de noblesse à ce genre tombé plus bas que terre ?
Pas totalement en tout cas, car si A haunted house est presque regardable c'est surtout par rapport à la médiocrité la plus crasse des parodies récentes tellement mauvaises qu'elles ont terminées par être des produits bas de gamme distribués directement en DVD. A haunted house est certes bien meilleur que tout ce que le genre nous a infligé ces dernières années, mais le film de tiddes n'est pourtant et au bout du compte qu'une parodie bien paresseuse et graveleuse dans laquelle les deux scénaristes Marlon Wayans et Rick Alvarez recycle sans vergogne et à tour de bras les gags du premier Scary movie. On verra donc l'esprit fumer un joint comme le faisait le ghost face, un personnage homosexuel directement copiè sur le personnage interprété par Shawn Wayans dans Scary Movie, un caméraman très inspiré par le personnage de Doofy et une certaine orientation pour les gags qui visent directement le slip.
Même si l'on sourit quelques fois, le film de Michael Tiddes est très loin de redorer vraiment le blason d'un genre couvert de fange.
________________________________________________________________________________ Ma note 03/10 ___________
___________ Comedown de Menhaj Huda – 2012 ________________________________________________________
L'immeuble désaffecté de banlieue est donc devenu un décor assez prisé pour le cinéma de genre. Après La horde, The raid, Attack the block et le très intéressant Citadel voici donc Comedown, un petit film britannique dans lequel une bande de gentilles kaïras investissent un vieil immeuble afin d'y installer une antenne pour pouvoir aider un caïd du quartier à émettre une émission pirate de rap. Mais l'immeuble est également le refuge d'un tueur qui va prendre un malin plaisir à les supprimer les uns après les autres.
Un petit concept de slasher qui en vaux bien d'autre mais qui ne va jamais vraiment décoller bien haut à l'écran. Car Comedown ne possède ni la violence de La horde, ni la virtuosité de The raid, ni la profondeur de Citadel, ni le capitale sympathie des personnages de Attack the block. Bien trop timoré dans la violence de ses mises à mort, handicapé par un méchant pas charismatique du tout et des personnages stéréotypés bien têtes à claque Comedown tourne vite à vide. En plus le film est plombé par des situations assez énervantes comme ses jeunes qui répètent mille fois qu'il faut surtout rester groupé avant de laisser partir régulièrement et l'un après l'autre des individus à l'aventure, Comedown peine vraiment à installer une ambiance digne d'un bon petit slasher et jamais le film n'exploite à sa juste son impressionnant décor urbain et son contexte autrement qu'en filmant des couloirs vides.
Quand aux motivations du tueur on hésitera entre l'incrédulité et le ridicule le plus complet achevant de faire de Comedown un tout petit film à oublier très vite.
_______________________________________________________________________________ Ma note 03/10 ____________
____________ De l'autre côté du periph de David Charhon – 2012 _____________________________________
De l'autre côté du periph est un buddy movie policier tout ce qu'il y-a de plus classique avec ses deux personnages à priori antagoniste qui vont devoir s'allier afin d'atteindre leur objectif. Le film de David Charhon met donc en scène un flic procédurier et carriériste de la police criminelle de Paris et un jeune flic banlieusard de la brigade financière de Bobigny qui vont devoir faire équipe entre capitale et banlieue pour résoudre une affaire de meurtre.
La mécanique est assez bien huilé et David Charhon s'applique à reprendre les rouages classiques du genre de manière assez efficace à défaut d'être original. Le principal atout du film reste son duo de comédiens formé par Omar Sy et Laurent Laffite qui fonctionne parfaitement et assure entre bon mots, joutes verbales et naturel l'essentiel des ressorts comiques du film. Malheureusement De l'autre coté du periph souffre aussi de gros problèmes d'écritures à commencer par son intrigue policière brumeuse et aucunement intéressante malgré son intention de mêler criminalité, politique et business. Le film de David Charhon verse aussi volontiers dans une certaine facilité et le déjà vu comme lorsque le personnage de Omar Sy nous refait le coup de la danse à la Michael Jackson devant une assemblée de petit bourgeois coincés .
Mais malgré ses nombreux défauts, De l'autre côté du periph possède un vrai capitale sympathie et demeure un petit divertissement tout à fait fréquentable et parfaitement calibré pour une soirée tranquille devant la télé. Entre le flic fan de Belmondo époque Le professionnel et le flic fan de Eddie Murphy période Le flic de Beverly Hills l'alchimie fonctionne suffisamment bien pour faire de cette gentille petite comédie d'action policière un bon divertissement.
________________________________________________________________________________ Ma note: 06/10 __________
Voilà, une semaine se termine, une autre a déjà recommencer. To be continued ...
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