• Saison 2014 Episode 02

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    Au sommaire cette semaine :

    Une comédie libertaire, des chauves psychotiques, des robots géants et une star qui ne voulait pas l'être .

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    ____ Superstar de Xavier Giannoli – 2012 ___________________________________________________________

    Saison 2014 Episode 02  Je reproche assez souvent à travers les petites critiques de ce blog le manque d'audace, d'originalité et de mordant du cinéma français. Une raison suffisante pour accorder un petit peu d'attention à Superstar le film assez atypique de Xavier Gianoli sorti en 2012.

    Superstar raconte comment du jour au lendemain un homme ordinaire devient une célébrité connue et reconnue par tous en ayant pourtant strictement rien fait ni rien demandé à personne.Un sujet qui fait penser un peu à Truman show ou En direct sur Ed TV, mais qui parvient aussi à largement à se démarquer de ses modèles en laissant en suspens toutes explications à cette soudaine notoriété et en ne faisant pas du personnage un héros malgré lui de télé réalité.

    Alors que tant de film n'ont finalement pas grand chose à dire, Superstar frôle parfois l'overdose de thématiques entre la sur-médiatisation du moindre petit phénomène via les nombreux moyens de communications (internet, téléphone, télévision, médias), le folie absurde d'une peopolisation célébrant tout et n'importe qui comme une nouvelle idole, l'effet boule de neige de la notoriété, la vampirisation par les médias des nouvelles idoles avant de les rejeter comme des kleenex et les dommages de la sur-médiatisation sur ceux qui en sont victimes. Kad Merad est absolument parfait dans le rôle du quidam devenant malgré lui l'objet de toutes les attentions et le comédien, juste et sobre, livre une très émouvante composition du type totalement ordinaire. Le film de Xavier Giannoli est un brillant exercice de style pas tant par sa mise en scène que par son histoire captivante qui montre jusqu'à l'absurde de situations absolument kafkaïennes les dangers et l'absurdité ,non pas seulement de la télé réalité, mais de l'emballement médiatique. La scène durant laquelle le personnage interprété par Kad Merad explique qu'il souhaite redevenir un type normal à un producteur souhaitant faire un sitcom traitant justement de sa vie ordinaire de type voulant redevenir normal est une parfaite mise en abîme vers l'absurde dans lequel nous plonge le film.

    Parfois drôle, souvent triste et surtout globalement assez flippant dans sa mécanique à broyer de l'individu Superstar tient du pamphlet militant et du cinéma engagé à démontrer la connerie déviante de notre société. Superstar est une sorte de thriller existentiel cauchemardesque dont on pardonnera facilement quelques scènes un peu plus lourdes et quelques clichés trop faciles pour ne garder que le plaisir d'un surprenant, glaçant et jubilatoire voyage au pays de la connerie absurde de la télévision.

    _________________________________________________________________________________ Ma note: 07/10 _________

     

    ________ Pacific Rim de Guillermo Del Toro – 2013 _____________________________________________________

    Saison 2014 Episode 02   Avec un budget avoisinant les 200 millions de dollars, une conversation 3D en post production purement commerciale et ses apparats de gros blockbuster estival, Pacific Rim semble bel et bien être le film le moins personnel de son réalisateur, l'excellent Guillermo Del Toro. Une grosse machine hollywoodienne qui tient plus dans son concept de pur film d'action à effets spéciaux que dans son histoire proprement dites.

    Pacific rim raconte effectivement une guerre entre d'immenses monstres qui surgissent des profondeurs de la mer et d'immenses robots construit par l'homme et pilotés en binôme grâce à une connexion cérébrale entre deux soldats. On a donc grosso-merdo des monstres gigantesques qui se foutent sur la gueule avec des robots géants...

    Sans être vraiment désagréable et même plutôt spectaculaire Pacific Rim demeure une légère déception essentiellement à cause des ses personnages très caricaturaux, ses situations convenues et son relatif manque d'enjeux dramatiques. Entre les soldats russes monolithiques, le jeune militaire arrogant et imbu de sa personne, le chef droit dans ses bottes à l'esprit de sacrifice, les scientifiques azimutés et l'histoire d'amour express le script de Pacific Rim ne fait pas vraiment dans la dentelle et n'offre qu'un seul vrai joli moment d'émotion avec le flashback sur le passé de Mako Mori (Rinko Kikuchi) terrorisé par un Kaiju alors qu'elle était enfant. J'aurai par exemple beaucoup aimé que Guillermo Del Toro traite ses immenses monstres avec une petite pointe de tendresse pour rendre un hommage aux classiques du cinéma japonais dont ils sont les héritiers.

    Difficile toutefois de faire la fine bouche devant le spectacle titanesque que Pacific Rim offre à de nombreuses reprises, quoi que parfois un poil brouillon et trop flashy dans ses couleurs les affrontements entre monstres et machines sont réellement jubilatoires, violents et spectaculaires comme lorsque un des robots traîne un immense paquebot dans les rues afin de s'en servir d'arme de poing pour cogner un monstre. La force du film tient toute entière dans ses affrontements monstrueux, cette perfection des effets spéciaux, ce délire régressif de geek dans lequel la mise en scène de Del Toro parvient toujours à rendre compte de l'intensité, de la rage et du gigantisme du combat. Il faut également saluer l'excellent score tonitruant de Ramin Djawadi (Game of thrones) et la participation de l'excellent Ron Perlman complice de toujours de Guillermo Del toro dans un second rôle assez amusant.

    Pacific Rim manque donc un peu de cœur et de profondeur pour vraiment s'imposer comme un très grand cru de Del Toro, en revanche coté blockbuster le film propose ce que l'on est en droit d'attendre d'un film de ce genre.

    _________________________________________________________________________________ Ma note : 07/10 _________

     

    _______ La fille du 14 juillet de Antonin Peretjatko – 2013 ____________________________________________

    Saison 2014 Episode 02   Parmi les comédies françaises de 2013, La fille du 14 juillet restera comme un ovni joliment barré et une sorte de WTF libertaire et burlesque en roue libre assez réjouissant. Le film raconte la folle cavale estivale d'une bande d'amis alors que pour cause de crise économique grave le gouvernement a décidé de raccourcir les vacances et d'avancer ainsi la rentrée d'un mois.

    La fille du 14 juillet n'est certainement pas un très grand film et il possède quelques défauts très français et franchement agaçant comme son nombrilisme post nouvelle vague, son refus d'esthétisme ou ses faux raccords volontaires et assumés. En plus, il faut aussi reconnaître que son scénario commence un peu à ronronner et tourner en rond au bout d'une heure offrant un dernière partie de film qui tire un peu à la ligne.

    Pourtant je dois avouer que La fille du 14 juillet m'a beaucoup fait sourire et même parfois carrément bien marrer. Le film de Antonin Peretjako est une sorte de mélange improbable entre Godard, Tati, Rivette, Boris Vian, Gebe, Pascal Rabaté et Max Pecas et le film aligne avec une franche bonne humeur les moments burlesques avec une jolie poésie contestataire. L'humour est certes parfois très lourd et très con mais c'est également très réjouissant de voir une telle suite de situations et des personnages totalement décalés...

    Car dans La fille du 14 juillet on mange de la soupe de cheval dans des assiettes trouées, on repeint vite fait un mur pour faire un écran lors d'une soirée diapos, on tire sur ses gosses déguisés en cafard avec des balles au chloroforme, on fait des apartés directement vers le spectateur, on claque cinq fois sa portière de voiture avant de partir et pas mal d'autres choses très connes mais assez drôles que l'on ne voit pas très souvent sur un écran de cinéma. Rempli de poésie et de digressions burlesques et surréalistes La fille du 14 juillet est l'une des rares comédies française de l'année que je reverrais avec beaucoup de plaisir.

    ______________________________________________________________________________ Ma note : 06,5/10__________

     

    ________ Blue sunshine de Jeff Lieberman – 1976 _____________________________________________________

    Saison 2014 Episode 02   Petit classique de l'épouvante des années 70, Le rayon bleu (Blue sunshine) est le second film de Jeff Lieberman qui se fera connaître plus tard des amateurs de films de genre avec La nuit des vers géants, Survivance et Au service de Satan.

    Blue sunshine raconte l'histoire d'un type enquêtant sur les effets secondaires dévastateurs d'une drogue que des étudiants ont consommés une dizaine d'années auparavant et qui les rends dangereusement chauves et psychotiques.

    Le moins que l'on puisse dire c'est que Le rayon bleu a pris un sacré coup de vieux et que découvrir le film aujourd'hui en dépit sa très bonne réputation est une expérience qui s'avère être assez soporifique. Niveau frisson tout d'abord le film n'est guère convaincant orchestrant tout le long du film une psychose du chauve assez ridicule et proposant des scène d'angoisses globalement très molles comme cette baby-sitter attaquant des enfants à deux à l'heure en roulant les yeux ou une première séquence dans une maison de campagne tellement mal foutue qu'elle prête vraiment à sourire.

    Niveau enquête et investigation ce n'est pas vraiment beaucoup plus réjouissant et palpitant tant le bien peu charismatique Zalman King peine à nous embarquer dans sa quête sur les origines et les ravages de cette drogue. Pourtant l'idée d'un futur sénateur mouillé dans les expériences liées à cette drogue de synthèse qui fabrique à posteriori des psychopathes était très intéressante en offrant au film une dimension de thriller politique pas négligeable mais malheureusement rien ne fonctionne vraiment et c'est très vite un sentiment d'ennui abyssale qui a finit par m'envahir. On pourra toujours sauver une ambiance purement psychédélique un peu désuète mais qui a son charme et Joe Spinnel dans un tout petit rôle de mec bien défoncé jouant à faire l'oiseau.

    Bon c'est pas grand chose, mais on trompe l'ennui comme on peut car dans l'ensemble Blue sunshine est sans doute un petit classique mais c'est aussi un film à coté duquel je suis complètement passé.

    _________________________________________________________________________________ Ma note 04/10 __________

    Voilà une semaine se termine, une autre a déjà recommencer, To be continued ....

     

     

     

     

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