• Saison 2014 Episode 04

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    A l'affiche cette semaine :

    Un film de sale gosse, le niveau zéro de la terreur, un jeu de cons et un slasher cachère .

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    ______ Postal de Uwe Boll – 2007 _______________________________________________________________________

    Saison 2014 Episode 04   Réalisateur teuton assez unanimement conspué pour le sabotage en règle de certaines franchises vidéo ludique massacrées dans les grandes largeurs par ses adaptations cinématographiques (House of the deadAlone in the dark) Uwe Boll s'offrait en 2007 une petite plage récréative avec une comédie (volontaire pour une fois) irrévérencieuse, provocatrice et potache tournant autour de la psychose terroriste post 11 Septembre.

      Postal est donc une sorte de gros foutoir dans lequel une bande de talibans et une secte apocalyptique convoitent une cargaison de peluches afin de mettre en route leurs projets respectifs de grande attaque du territoire américain...

      Le créneau de Postal est à l'évidence de foncer dans te las tête baissée, de ne rien respecter et de provoquer à outrance sans le moindre soucis de bon goût et de politiquement correct. Un exercice qui le plus souvent trouve vite ses limites dans la pertinence des gags et surtout dans les idées qui se cachent insidieusement derrière le rire. Alors certes Uwe Boll s'amuse de la psychose terroriste, des nouveaux gourous, de l’endoctrinement religieux, de l'Amérique de Bush, de la bêtise du marketing pour les gosses et un peu de lui même mais globalement la charge ne vole jamais bien haut et c'est surtout un sentiment de pur gratuité dans le gag trash et provocateur qui l'emporte vite sur toute tentative de fond.

    Postal nous propose donc au menu de ses kolossales et fines réjouissance une vielle dame qui se fait tuer parce qu'elle ne va pas assez vite, un bébé écrasé, des gosses assassinés au cours d'une fusillade, une femme obèse qui se fait niquer dans une caravane, un nain violé par des singes, des bimbos avec des brassards nazis et une moustache d'Hitler, Dave Foley qui montre sa bite avant d'aller faire caca et des peluches pour enfants en forme de pénis... Autant dire que niveau brûlot politique Postal reste quand même des plus limité affichant avant tout une ambition de sale gosse plus que de pamphlétaire. Alors certes on sourit parfois, certaines images sont fortes comme Bush et Ben Laden marchant main dans la main vers un horizon sur lequel explose un champignon atomiqu.

    Il faut pourtant reconnaître que le plus souvent on s'emmerde un peu la mine circonspect devant la lourdeur de l'humour de Boll et le manque de rythme de l'ensemble. Quitte à vraiment se marrer avec un film de Boll, autant se refaire House of the dead...

    ____________________________________________________________________________________ Ma note 04/10 _______

     

    ________ Would you rather de David Guy Levy – 2012 _________________________________________________

    Saison 2014 Episode 04  Would you rather est une petite production entre le thriller et le film d'horreur dans laquelle une dizaine de personnages se retrouvent confrontés le temps d'une nuit à un jeu stupide et cruel basé sur une suite de choix impossibles et improbables sur le thème de que préférez vous ? Forcés de se torturer entre eux et se mutiler les personnages devront choisir entre survivre ou s'aventurer vers une mort certaine le tout dans l'hypothèse de voir leurs soucis se volatiliser grâce à l'argent d'un bienfaiteur...

      Avec un tel concept on pouvait craindre le pire en se retrouvant devant un énième torture porn crapuleux avec un pseudo-argument psychologique comme cache misère. Fort heureusement David Guy Levy choisit la suggestion bien plus que l'étalage de violence et orchestre un huis clos parfois assez anxiogène, le spectateur se retrouvant fatalement confronté à un moment ou un autre à cette question intérieur « et moi je ferais quoi dans de telles circonstances extrêmes ? ».

     Tout en restant extrêmement basique dans leurs caractères et leurs comportements les acteurs de ce jeu de massacre s'interrogent pour le plus grand plaisir des spectateurs sadiques sur les limites de la solidarité, l'opportunité d'une élimination des plus faible, le pragmatisme froid et la cruauté de l'acte de survie. Une bonne partie du petit plaisir que procure le film tient aussi dans la présence de Jeffrey Combs en maître de jeu manipulateur et cruel s'amusant de voir ses rats de laboratoires se faire souffrir pour s'en sortir. Pour le reste Would you rather tourne tout de même assez vite à vide, se retrouve plombé par des personnages secondaires stupides et sans intérêts comme le médecin qui tente de mettre fin à ce jeu en jouant le justicier solitaire alors qu'il pourrait prévenir la police où le fils du personnage interprété par Jeffrey Combs qui ne sert objectivement pas à grand chose.

     Le film se suit donc sans déplaisir ni enthousiasme jusqu'à un dénouement sombre mais largement prévisible. Would you rather se range donc dans cette catégorie bien fournie des DTV sympathique à consommer et à oublier.

    __________________________________________________________________________________ Ma note 05/10 _________

     

    _______ Below zero de Justin Tomas Ostensen - 2012 _________________________________________________

    Saison 2014 Episode 04    Below zero est le premier film de Justin Tomas Ostensen qui choisit donc le thriller à tendance horrifique pour exprimer le manque d'inspiration d'un jeune scénariste. Le film raconte en effet l'histoire d'un scénariste qui accepte à la demande de son producteur de s'enfermer une semaine dans une chambre froide afin d'écrire un film d'horreur sur un type enfermé dans une chambre froide (pourquoi pas?).

      On suit donc à l'écran l'histoire de cet auteur perdu dans ses inspirations et le film qu'il imagine à mesure qu'il tente de l'écrire, le deux pôles (fiction et réalité) ne cessant de se télescoper, se nourrir et se rejoindre. Below zero ne manque donc pas d'ambition en tentant de montrer les affres de la création et la mécanique de construction d'un récit horrifique avec une sorte de mise en abîme du genre. Malheureusement à force de récits gigognes, de twist à répétitions, de faux climax pour perdre le spectateurs en expectative, Below zero devient vite aussi lassant que vain et limite incompréhensible. La vraie mise en abîme serait pour le coup celle de Signe Olynyk (véritable scénariste du film) qui avait une relative bonne idée de départ mais qui avait si peu de choses à dire qu'il a fini par faire du pur remplissage.

     Below zero tourne très vite en rond, frôle le below zéro niveau frisson et se perd en une multitude de digressions purement artificielles. Le film permet de revoir Edward Furlong (Terminator 2) qui incarne ce scénariste en quête d'histoire et de rédemption mais le moins que l'on puisse dire c'est que l'acteur est loin d'être totalement convaincant en Jack Torrence du pauvre et en auteur rongé par l'angoisse de la page blanche. Par contre c'est toujours avec un immense plaisir que l'on retrouve cette magnifique gueule de Michael Berryman en méchant (forcément) même si une nouvelle fois Justin Tomas Ostensen n'utilise l'acteur que pour l'image et la référence et non pour ses qualités de comédien.

     Below Zero intrigue donc un temps puis lasse très très vite comme si le film entier était à l'image de son personnage, perdu à tenter de faire vivre un film d'horreur pendant 90 minutes sans rien avoir à dire

    __________________________________________________________________________________ Ma note 03/10 _________

     

    _________  Rabies (Kalevat) de Navot Papushado et Aharon Keshales – 2013 _________________________

    Saison 2014 Episode 04   Rabies est donc le premier film d'horreur israélien ; une précision certes intéressante mais qui ne donne pas vraiment au film une identité propre et bien particulière. Rabies ressemble même dans son contexte global à un slasher américain pur jus avec une poignée de personnages qui se retrouvent confrontées à un tueur sévissant dans les bois.

     Pourtant Rabies va vite s'avérer un poil plus original que la grosse moyenne des productions de ce type en jouant les clichés du genre et en proposant un concept assez malin qu'il est toutefois préférable de découvrir en même temps que le film lui même. Le charme de Rabies et son originalité tenant presque entièrement sur cette figure scénaristique je me garderais bien de la révéler lors de cette petite critique.

      Si le film de Navot Papushado et Aharon Keshales est des plus sympathique c'est également grâce à son mélange d'horreur, de comédie très noire et d'émotion, le tout finit par rendre attachants des personnages a priori assez caricaturaux. Si certains s'en sortent moins bien que d'autres comme les deux jeunes mecs et leurs histoires de copines qui ont assez transparents, dans l'ensemble les différents personnages de Rabies sont assez accrocheurs comme les deux flics inquiétants, le frère et la sœur et leur relation fusionnelle ou encore les deux filles qui dépassent un peu les figures clichés du genre. Sans verser dans le gore outrancier pour garder une certaine ligne de crédibilité le film offre quelques scènes assez violentes et toujours teintées d'humour macabre comme ce type à la mâchoire défoncée tentant d'articuler quelques mots pour clamer son innocence.

      Sans révolutionner le genre ni marquer au fer rouge les esprits, Rabies reste une agréable alternative à un genre de cinéma horrifique ultra balisé et codifié.

    _______________________________________________________________________________ Ma note 05,5/10 __________

     

    Voilà une semaine se termine , une autre a déjà recommencer, To be continued ....

     

     

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