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    Game of thrones Saison 2

    Cree par David Benioff et D.B. Weiss

    USA 2012 

    Game of thrones Saison 2

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    Après une première saison passionnante, furieusement addictive et quasiment parfaite Game of thrones ne laissait aux spectateurs d'autres choix que de dévorer au plus vite les dix nouveaux épisodes de sa seconde saison. C'est donc avec un immense plaisir que l'on retrouve le monde merveilleusement âpre, violent pourri de Westeros, ses nombreuses intrigues et ses personnages.

    Le monde imaginaire de Westeros est donc en proie à de nombreux remous depuis la mort du roi Baratheon et de Eddard Starck. Le jeune et cruel roi Joffrey est loin de faire l'unanimité et son règne semble bien illégitime à de très nombreux prétendants au trône de fer. Entre soif de vengeance, rêve de pouvoir les Lannisters et Port royal n'ont jamais parus aussi fragiles...

    Game of thrones Saison 2

    Déjà riche et foisonnante en matière d'intrigues et personnages, la seconde saison de Game of thrones se paye le luxe d'en ajouter plus encore, baladant souvent le spectateur dans huit lieues et sous intrigues différentes le temps d'un seul épisode. On retrouve donc les nombreux personnages de la première saison mais d'autres, souvent féminins d'ailleurs, font leurs apparitions comme Melisandre (Carice Van Houten), Talisa (Oona Chaplin), Brienne (Gwendoline Christie), Ygritte (Rose Leslie) Yara Greyjoy (Gemma Whelan) ou s'étoffe comme Stannis Baratheon , Tywin Lannister et surtout Theon Greyjoy. Une belle profusion de personnages, des intrigues toujours plus riches et complexes et de nouveaux lieux; autant d'éléments que les scénaristes et réalisateurs de la série parviennent toujours à tenir en équilibre ou presque.

    Game of thrones Saison 2

    Car si Game of thrones est toujours aussi addictif et fascinant, cette seconde saison souffre toutefois d'un rythme fluctuant et parfois frustrant. Inutile de préciser que l'ensemble tient toujours autant la route et que l'on est jamais perdu dans les différentes intrigues, mais il est aussi indéniable que certaines trames se révèlent bien moins passionnantes que d'autres. On se retrouve donc souvent confronter lors de cette seconde saison à devoir quitter des intrigues fortes pour retrouver soudain des personnages qui eux semblent ne pas faire grand chose. La première saison avait l'avantage de proposer des moments puissants et captivants quelque soit les lieux ou les personnages suivis donnant à la série à la fois la force et la cohésion d'un récit aux multiples enjeux, ce qui n'est objectivement pas tout à fait la même chose lors de cette seconde saison. Difficile en effet de quitter Tyrion Lannister se débattant dans le panier de crabes de Port Royal ou Theon Greyjoy se laissant envahir par son coté obscur pour aller retrouver Daenerys errant pendant des plombes dans les rues de Quatz ou Jon Snow et son air de chien battu trainant sa prisonnière dans la neige. On aimerait alors pouvoir accélérer voir zapper certaines scènes pour retrouver ce qui fait tout le sel de Game of throne à savoir la noirceur abyssale de son univers. Car les romances naissantes de Jon Snow et Ygritte , de Robb Stark et Talisa ou encore les plaisirs homosexuels de Ranly Barathéon sont certes des axes intéressants mais une fois placés entre un échange musclé entre Tyrion Lannister et sa sœur ou la mise à mort par Theon de ses anciens proches de Winterfall ils perdent une très grande parti de leur impact sur le spectateur.

    Game of thrones Saison 2

    Fort heureusement les indéniables et nombreuses qualités de la série l'emportent aisément sur les quelques réserves. Et cette seconde saison est toujours aussi riche en relations troubles et en moment fort à commencer par le toujours excellent personnage de Tyrion Lannister ( Peter Dinklage) tentant d'insuffler un peu d'honneur et de tenue dans le règne de son neveu en s'opposant de manière frontale à sa sœur de reine. Toujours aussi drôle, intelligent et désabusé le personnage prend même une dimension héroïque assez inattendue et offre une nouvelle fois quelques unes des meilleures scènes de la saison, ni foncièrement bon et encore moins mauvais il est peut être tout simplement le personnage le plus humain de tous. L'autre personnage marquant de cette saison est Theon Greyjoy ( Alfie Allen), car au delà de sa trahison surprenante aux Stark il se démarque par sa personnalité trouble, ambivalente et son désir viscérale et maladif d'appartenir enfin à une famille qui le pousse ici aux pires crimes et exactions. On notera aussi la très joli relation forcément trouble mais limite paternelle entre Tywin Lannister et Arya Stark devenue sa servante. Pour le reste, peu voir pas d'évolutions majeures parmi les autres personnages; le jeune roi Joffrey reste un adolescent cruel et poltron que l'on a envie de baffer à chaque apparition (ce que fera Tyrion pour la plus grande satisfaction des spectateurs), la reine Cersei est toujours aussi cruelle tout en laissant poindre une part d'humanité, Robb Stark toujours solidement ancré dans la tradition de son père incarne l'homme de justice et d'honneur .... Une continuité parfaitement logique et aucunement préjudiciable pour l'immense majorité des personnages à l'exceptions quelques uns à commencer par Daenerys Targaryen qui semble faire du sur place toute la saison et surtout Jon Snow interprété par le mono-expressif Kit Harington et dont les apparitions finissent presque par lasser un peu le spectateur surtout que son environnement direct ,la vie et les menaces au delà du mur, sont bien plus fascinante que sa propre personnalité.

    Game of thrones Saison 2

    Même si je pinaille un peu et que je trouves cette saison un cran en dessous de la précédente, Game of thrones reste incontestablement dans le haut du panier de la production télé du moment et propose une nouvelle fois un univers riche en intrigues et rebondissements avec toujours une tenue graphique et technique exceptionnelle. Les intrigues politiques et la soif de pouvoir rongeant les hommes sont toujours au cœur même du récit, les romances se multiplient, les aspects fantastiques se font plus nombreux et les audaces de violences graphiques sont toujours bien présentes. On aura même droit lors de l'avant dernier épisode à une grande scène de bataille, certes un peu confiné dans l'espace et le cadre, parfois un peu moche dans ses aspects verts fluo, mais très immersive et barbare dans la crudité de sa violence. Les petites touches d'humour sont toujours présente comme lorsque Jaimie Lannister se moque du physique imposant Brienne ou que Jon Snow se fait allumer par Ygritte et le show offre même des ruptures de ton parfois assez inattendu comme lorsque le discours emporté et va t-en guerre de Theon à ses hommes est interrompu d'un violent coup de bâton.

    Game of thrones Saison 2

    Le seul défaut de cette seconde saison est sans doute de ne pas être aussi puissante et compact que la première qui avait l'avantage de poser toutes les bases de son univers. Je ne me fais guère de soucis pour la pérennité du show vu la richesse de son univers et ses intrigues mais l'attente à la fin de cette seconde saison est bien moins forte que lors de la précédente. Daenerys et ses dragons en sont quasiment au même point, Arya elle aussi retourne sur les routes, Robb Stark attend toujours de pouvoir se venger, Joffrey est toujours roi ..... Il reste toutefois une poignée de personnages au destin en équilibre que l'on brûle d'impatience de retrouver comme Tyrion Lannister, Sansa ou Theon Greyjoy. La légère pointe de déception ne remet aucunement en cause l'extraordinaire qualité de la série et c'est fatalement avec beaucoup de plaisir et d'intérêt que j'attaquerais les saisons suivantes.

     

    Ma note : 08/10

     

     


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    Game of thrones Saison 1

    Créée par David Benioff et D.B. Weiss

    USA 2011

    Game of thrones Saison 1

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    ll est bien loin le temps ou la fiction formatée pour la télévision ne pouvait prétendre à la même dimension que les œuvres cinématographiques. Aujourd'hui je serais presque tenté de dire que c'est peut être même la télévision qui semble la plus capable de produire des œuvres ambitieuse tant en matière de narration (privilège de la durée) que dans la noirceur des sujets qu'elle exploite (il suffit de regarder Breaking Bad). Produite pour HBO , d'après les romans de George R R Martin, Game of thrones est sans aucun doute l'une des séries les plus couteuse et les ambitieuse du moment mais c'est aussi et surtout au final ce que l'on a vu de plus bandant sur un écran de télévision depuis fort longtemps.

    Impossible de résumer en quelques lignes comme je le fais souvent l'intrigue de Games of thrones tant les axes narratifs, les intrigues et les personnages sont complexes et nombreux. Pour la faire courte je dirais juste que l'on es plongé ici dans le monde médiéval imaginaire de Westerios dans lequel les luttes de pouvoirs pour s'octroyer le titre de roi font rage avec une violence incroyable.

    Game of thrones Saison 1

    L'une des grandes force de Game of thrones est tout simplement le respect du spectateur car jamais la série de ne va sacrifier l'intelligence de ceux qui le regarde sur l'autel du didactisme et de la facilité, jamais la série ne va ménager ses spectateurs sur l'autel du confort et jamais la série ne va sacrifier ses audaces sous couvert de censure et de bonnes manières. Game of thrones propose un récit complexe avec des dizaines de personnages, divers lieux, plusieurs intrigues, des axes de narrations parallèles qui se croisent et s'éloignent et le tout sans jamais sur-expliquer les choses. On se retrouve donc plonger au beau milieu d'un univers qui fait la part belle aux intrigues politiques avec leurs lots de trahisons, de coups tordus, de conspirations, d'honneur bafoué et de machinations. Un récit captivant digne d'un univers maffieux qui dissèque avec le tranchant d'un scalpel toute l'horreur de l'humanité face à l'avidité du pouvoir. Et Game of thrones ne fait pas dans la dentelle , la série cogne et frappe très fort dans la noirceur abyssale des comportements laissant souvent le spectateur la rage au ventre devant l'horreur absolue des tragédies engendrées par les ambitions de ses personnages. Car dans l'honneur comme dans l'horreur les différents protagonistes ne connaissent que peu de faiblesses et même si la série évite le manichéisme grâce à la complexité des différents caractères il est certains que les spectateurs ressentiront une rage profonde envers certains personnages de salauds absolument magnifiques et une grande compassion envers d'autres à la trajectoire purement tragique.

    Game of thrones Saison 1

    Il est donc profondément agréable (et presque rassurant) de voir une œuvre dont les seuls limites semblent être de servir la puissance et la crédibilité de son récit. Car Game of thrones dans son carcan de série télé ose sans doute aller plus loin que bon nombre de films sortant sur les écrans ne le font et pour imposer son univers médiéval abrupt, violent et froid la série va au bout de ses idées les plus sombres et les plus tordues. Certes la série dispose de toute la liberté de la chaine payante du câble HBO, mais elle ose s'aventurer sur des sujets délicats en montrant à l'écran des scènes d'inceste, des meurtres d'enfants, un vieux seigneur aux penchants pédophiles, des scènes de viols et de meurtres, un univers sombre et sans concessions dans lequel un frère se déclare prêt à livrer son innocente jeune sœur au viol collectif de 40 000 soldats et leurs chevaux pour pouvoir accéder un jour au trône. Sans être porté sur l'action et le spectaculaire la série n'est pas non plus avare en séquences gore parfois extrême (Ahh !! Khal Drogo arrachant une langue depuis la gorge de son adversaire),en érotisme trouble et en nudité frontale qu'elle soit masculine ou féminine. Mais plus encore que l'effet pour l'effet, Game of thrones impose tout simlement le sentiment que rien de ce qui doit être vu pour la crédibilité de l'univers mis en place ne sera caché aux spectateurs.

    Game of thrones Saison 1

    Game of thrones s'offre aussi le luxe d'un casting cinq étoiles qui permet à tous les rôles même les plus secondaires d'exister à l'écran. Ma seule petite réserve concerne Nikolaj Coster-Waldeau dans le rôle du cruel bellâtre Jamie Lannister, un personnage qui manque un peu de nuances et qui ressemble trait pour trait à Charmant le prince de Shrek ce qui entame pour beaucoup son charisme. Je n'étais pas trop déçu non plus de voir disparaître assez vite Viserys Targaryen interprété par Harry Lloyd tant encore une fois son caractère excessif semblait uniformément mauvais. Des broutilles puisque le reste du casting est tout simplement parfais à commencer par Sean Bean monstrueux en homme droit dans ses bottes tentant de maintenir aux prix de terribles sacrifices un peu d'honneur dans l'exercice du royaume. Lena Heady est parfaite en reine à la fois froidement cruelle et fragile, Aidan Gillen est taillé sur mesure pour incarner les fourbes stratégies manipulatrices de Lord Peytir Baelish, Jack Gleeson incarne une parfaite tête à claques en gamin insolent de cruauté et de soif de pouvoirs et Jason Momoa est charismatique en diable en seigneur de guerre taciturne. On pourrait continuer à énumérer le casting et saluer les performances de Michelle Fairley, Richard Madden, Alfie Allen ou Kit Harrington en bâtard du roi contraint à servir la garde noire. La force de Game of Thrones est peut être là , dans le fait que les personnages les plus secondaires et parfois insignifiants peuvent soudainement prendre une sacrée dimension comme Sansa Starck (Sophie Turner), petite adolescente suffisante rêvant d'être princesse et reine devenant une héroïne de tragédie bouleversante sur les derniers épisodes. Sans jamais être uniformément bon ou mauvais les très nombreux personnages possèdent suffisamment de caractère, d'épaisseur ou de mystère pour que l'on prenne toujours plaisir à les retrouver et les suivre comme le gros et débonnaire John Bradley, le fidèle protecteur de Daenerys interprété par Iain Glen ou encore la jeune sauvage devenant compagnon du jeune Bran Starck ( Isaac Hempstead Wright ) et tellement d'autres encore car encore une fois il faudrait saluer absolument tout le casting.

    Game of thrones Saison 1

    Mes personnages préférés restent toutefois « le lutin » Tyrion Bannister interprété par le génial Peter Dinklage et Daenerys Targaryen interprétée par la fragile Emilia Clarke. Lord Tyrion Bannister est sans doute le caractère le plus charismatique et attachant de la série, ni foncièrement bon ni vraiment mauvais le personnage trimballe une sorte de nonchalance et de regard décalé et cynique sur les choses qui en font un protagoniste à la fois drôle et terriblement humain. Car loin d'être un pur personnage de comédie (même si il est objectivement très drôle) Peter Dinklage insuffle à son rôle une belle dose d'humanité et même d'émotion comme lors du récit cruel et grotesque de son premier amour. Concernant Daenerys Targaryen, je trouve que le personnage possède tout simplement toute la force de l'inconnu. Dans un premier temps innocente et fragile jeune femme livrée en pâture pour satisfaire les désirs de son frère (La scène de sa première nuit avec Kahl Drogo est aussi bouleversante que cruelle) le personnage prend doucement de l'assurance et du volume pour devenir carrément une figure de divinité guerrière avec une dimension toujours très humaine lors du dernier épisode. Autant dire que je brule d'impatience de savoir quelle orientation prendra le personnage au fil des saisons tout comme j'attends beaucoup du personnage de Arya Starck ( Maisie Williams) qui n'est encore qu'une gamine mais nul doute que son goût pour le combat, son indépendance d'esprit, sa force et la soif de revanche pourrait en faire un protagoniste capitale et important lors des prochaines saisons.

    Game of thrones Saison 1

    Game of thrones ne manque donc pas de qualités ni d'atouts à commencer par sa très belle tenue visuelle, la photographie est magnifiques, les décors sont nombreux, variés et superbes avec une petite préférence pour la rudesse hivernale du mur protecteur et les costumes sont eux aussi riches en détails et en diversité. La série outre ses intrigues captivantes n'est pas non plus dénuée d'humour comme le prouve les joutes verbales entre Lord Peytir Braelish et l'ennuque ou encore les répliques de Lord Tyrion Bannister. Dans le registre de l'émotion les spectateurs trouveront également leur compte à l'image du regard d'Arya perdu dans le ciel lors de la mise à mort de son père. Il ne manque presque rien à Game of thrones si ce n'est le souffle épique de grande batailles, car il est objectivement assez frustrant par exemple de ne rien voir de l'assaut en forme de sacrifice des 2000 hommes de Rob Starck afin de capturer Jaime Lannister. Autant dire qu'avec les dragons qui pointent le bout de leur nez, la guerre qui se prépare j'espère que la série nous offrira autre chose que des plans de champs de batailles après les affrontements.

    Game of thrones est donc une formidable série, addictive en diable et formidablement réussie. Les dix premiers épisodes se terminent sur de belles promesses pour la suite entre Tyrion Bannister devenant main du roi, la guerre qui se prépare, Daenerys et ses dragons, les destinés de Sansa et Arya, la garde partant explorer au delà du mur; les aventures de Westerios devraient réserver encore de nombreux grands moments. Nul doute donc que lorsque cette critique arrivera sur le blog , j'aurai déjà entamé la seconde saison ....

    Ma note 09/10

     

     


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    The walking dead Saison 2

    USA (2011) Drame / Horreur

     

    The walking dead saison 2

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    Après une très bonne première saison tout juste plombée par une baisse d'intensité à mesure des épisodes et un climax assez foireux, la série The walkind dead inspirée des romans graphiques de Robert Kirkman revient donc sur les petits écrans pour une seconde saison. La série passe à cette occasion d'un format de six épisodes à 13 et accuse en cours de route le départ notoire de son créateur Frank Darabont. Deux fois plus d'épisode pour une série qui avait parfois du mal à tenir la distance plus le départ de son géniteur, autant dire que cette seconde saison laissait craindre le pire pour les amateurs de zombies. Au bout du compte cette seconde saison est dans la continuité de la première, souffrant toujours de quelques problèmes de rythme, brodant souvent autour de la trame des comics au risque de se mettre à dos les fans pur et dur des bouquins, The walking dead réserve encore une fois tout au long de cette seconde saison de sacrées moments d'horreur et de tension dramatique.

    The walking dead saison 2

    On suit donc toujours un petit groupe de survivants dans un apocalypse ayant transformé une bonne partie de l'humanité en zombies assoiffés de chair fraîche. Après la disparition de Sophia (Madison Lintz) et la blessure par balle de Carl (Chandler Riggs) le groupe trouve refuge dans une ferme tenue par un certain Hershel Green. Les survivant vont y installer leur camp et tenter de retrouver un semblant de vie communautaire.

    Encore une fois je ne jugerais pas de manière pointilleuse l'aspect pur adaptation de cette seconde saison de The walking dead. J'ai lu le roman graphiques de Robert Kirkman et Charlie Adlard correspondant aux événements de cette seconde saison après avoir regardé la série. Une chose est certaine, c'est que la trame des livres est plus rectiligne et direct que la série qui semble du coup souvent broder autour afin de remplir les treize épisode du show. Des ajouts, des sous intrigues, des événements, des personnages qui viennent densifier le récit souvent pour le meilleur et quelquefois pour le pire. Car au bout des treize épisodes (dont un pilote de 90 minutes) on se dit que plus concentrè et épurée l'intrigue pouvait sans doute tenir dans le format initial de six épisodes. La valse hésitation sentimentale entre Glenn (Steven Yeun) et Maggie (Lauren Cohan), la grossesse cachée de Lori (Sarah Wayne Callies), la vie communautaire à la ferme et dans une moindre mesure les longues recherches pour retrouver Sophia prennent beaucoup trop de place et demeurent des sous intrigue qui parfois finissent par tourner un peu en rond. En revanche toute l'intrigue autour du prisonnier d'un autre groupe de survivants est assez maligne et bienvenue car elle va servir de point d'ancrage à une thématique assez forte sur la dualité entre l'instinct primitif de survie ou le besoin de conserver son humanité y compris lorsque le monde semble s'écrouler. Le personnage de Shane (Impressionnant Jon Bernthal) qui devait pourtant être mort à la fin de la première saison devient une figure emblématique de cette seconde saison avec un personnage bourré de contradictions, froid et dur comme une pierre en apparence et rongé par ses blessures internes, en tout cas Shane prend ici une telle dimension dramatique que l'on es content de ne pas l'avoir vu disparaître au bout de six petits épisodes. D'autres personnages prennent aussi de la densité comme Rick (Andrew Lincoln), l'excellent personnage de Daryl (Norman Reedus) ou Dale alors que d'autres font un peu du sur place comme Glenn,T-Dog et Andrea ce qui est toujours mieux que de devenir de plus en plus insupportable comme Lori et Carl. Les nouveaux personnages sont globalement assez attachants à l'image de Hershel Green (Scott Wilson), un père de famille tentant de maintenir ses principes de vies rigides au milieu du chaos.

    The walking dead saison 2

    The walking dead souffre toujours d'un petit problème de rythme mais contrairement à la première saison qui avait du mal à se terminer cette fois ci le show semble avoir du mal à décoller et trouver son rythme de croisière. Il faudra attendre six épisodes pour que cette seconde saison trouve ses marques et redevienne furieusement addictive. A partir du septième épisode les événement s'enchainent sans temps mort, l'intensité dramatique grandit, l'équilibre entre l'action et les moments plus posés se met en place et The walking dead nous offre six épisode de très haute tenue. L'horreur revient en force et pas seulement avec des morts vivants de plus en plus présent mais surtout dans la puissance de relations humaines troubles. Ce petit groupe de survivants qui semblait souvent bien trop lisse et gentil dans la première saison devient un panier de crabes dans lequel les relations se tendent à l'extrême. Pour survivre les personnages deviennent alors capable de torturer, tuer, manipuler et supprimer leurs amis avec la même froideur qu'un mort vivant. La dramaturgie culmine parfois lors de scène absolument monstrueuse comme l'ouverture de la grange dans laquelle Hershel retient captifs des rôdeurs en espérant un futur traitement, une séquence à la fois sauvage et bouleversante qui culmine sur un dernier rebondissement à vous foutre les larmes au yeux. Une scène bien plus intense et forte que dans le bouquin qui pardonne immédiatement les scénaristes de ne pas s'en tenir à l'adaptation fidèle et stricte des événements des BD. Même si l'arrivée d'une horde de zombies sur la ferme lors des deux derniers épisodes semblent un peu artificielle la série se termine sur un final assez palpitant et riche en promesses pour la troisième saison.

    The walking dead saison 2

    Et puis The walking dead reste encore et toujours un immense plaisir pour les fans de zombies comme moi, lassé par cette multitude de films d' infectés et de morts vivants sans le moindre intérêt. L'essence du meilleur des films de Romero est toujours bel et bien là et The walking dead saison 2 s'impose une nouvelle fois comme ce qui se fait de mieux en matière de fiction à base de morts vivants ces dernières années. Les maquillages sont toujours aussi soignés et variés et les séquences gore toujours aussi nombreuses et marquantes. Les fans d'horreur se réjouiront devant l'horrible séquence du puit avec ce zombie immonde et flasque gorgé de flotte ou encore devant ce mort vivant s'écorchant le visage en tentant de passer sa tête à travers un pare brise cassé. Têtes écrasées, décapitations, visage enfourchée, crâne explosé, les amateurs de gore trouveront une nouvelle fois de nombreuses et différentes façons de se réjouir.

    The walking dead saison 2

    Contrairement à la première saison The walking dead démarre doucement pour monter en puissance et se terminer sur une note très positive. Les six derniers épisodes sont vraiment addictifs et donnent envie de poursuivre l'aventure lors d'une troisième saison qui je l'espère saura conserver son rythme et ses enjeux sur l'intégralité de ses épisodes. Les bonnes série sont souvent celle qui sont capable de créer la frustration de devoir attendre toujours un prochain épisode. Je rangerais donc sans hésitation The walking dead dans la catégorie des très bonnes séries tant je suis impatient de découvrir la suite.

     

    Ma note 07,5/10

      

      


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    psychoville 

    Psychoville est une petite série britannique des plus atypique ne serait ce que par son format de sept épisodes de 22 minutes, mais plus encore par son univers totalement déjanté. La série imaginée par Reece Shearsmith et Steve Pemberton est effectivement un curieux mélange entre David Lynch, Souviens toi l'été dernier, Aghata Christie et les monty python. Une sorte de comédie très noire et déjantée sur fond de thriller mais surtout peuplée de personnages absolument hors normes.

     

    Psychoville c'est donc l'histoire d'une poignée de personnages qui reçoivent tous la même mystérieuse missive calligraphiée avec soin et sur laquelle est écrit « Je sais ce que tu as fait ». Les cinq personnages tous passablement allumés commencent alors à chercher dans leur souvenirs quel élément parmi tout ceux de leur lourd passé pourrait bien ressurgir....

     

    psychoville

     

    La première force de Psychoville c'est bien évidemment sa galerie de personnages décalés représentant l'une des plus belle galerie de freaks et de dégénérés vus sur un écran de télévision depuis Twin Peaks. Des personnages à la fois grotesque et charismatique, drôle et inquiétant, psychopathes et terriblement humains. On trouve donc Mister Jelly un clown manchot, irascible, teigneux et alcoolique dont les spectacles pour enfants sont bien plus inquiétant que réellement amusant; Joy Aston une sage femme persuadé que le poupon en plastique prénommé Freddy qu'elle ne lâche jamais est vivant et qu'il ne lui manque que quelques transfusions sanguines pour s'animer et Oscar Lomax un milliardaire solitaire et aveugle collectionneur maniaque de peluches pour lesquels il a déjà donner ses deux yeux. Les deux autres personnages principaux sont Robert Greenspan un nain télékinésiste, ancien acteur de film de cul, reconvertit dans le théâtre et amoureux fou d'une actrice qui interprète Blanche neige et David Sowerbutts une sorte d'enfant attardé totalement fasciné par les sérial killer toujours flanquée de sa mère possessive et tout aussi allumée et dangereuse que lui. Les personnages secondaires ne sont pas en reste avec des sœurs siamoise borgnes et obèses surnommées les sorcières d'Ebay, un ancien chirurgien reconvertit en clown et pire ennemi de Mister Jelly ou encore une infirmière sadique qui fait jouer du piano aux aveugles après avoir placé des lames de rasoirs entre les touches. A cotè de cette bande de cinglés la femme à la bûche de Twin peaks semblerait presque tout à fait normal. Mais au delà de cette folie Reece Shearsmith et Steve Pemberton parviennent à croquer des personnages avec des failles psychologiques qui donnent aux différents caractères une vraie dimension humaine. Qu'ils soient en quête d'amour, d'une maternité contrariée, de rédemption, d'émancipation ou simplement d'un sens à leurs vies les cinq personnages principaux de Psychoville dépassent de loin le statut de simple monstres de foire à l'unique fonction de faire rire.

     

    psychoville

     

    Si la série sait se montrer parfois très inquiétante sa vocation première reste la comédie et l'humour et de ce coté là Psychoville est une franche réussite. A la fois burlesque, noir, méchant, absurde et provocateur l'humour de la série fait des étincelles et n'épargne absolument personne se moquant avec force et férocité des enfants, des vieux, des nains, des malades, des handicapés, des aveugles, des relations familiales avec une hargne sans limites des plus réjouissante. L'humour flirte même parfois avec les limites du mauvais gouts lorsque Shearsmith et Pemberton osent des gags sur des sujets aussi tabous que la pédophilie ou l'inceste. Psychoville s'offre aussi de formidables escapades dans le burlesque les plus débridé avec une course poursuite entre clowns ou un numéro de comédie musicale avec des statut de cire de tueurs en série qui prennent vie. La série s'offre ainsi un tempo d'enfer en jouant sur de nombreux registre d'humour très différent allant jusqu'à faire d'un épisode un véritable moment de théâtre de boulevard avec un décor unique et des quiproquos en cascade autour d'un cadavre. Tout comme le faisait les membres des Monty Python, Reece Searsmith et Steve Pemberton s'octroient plusieurs rôles y compris des personnages féminins et interprètent à eux deux pas moins de six rôles. On retrouve également Dawn French ( French and Saunders) absolument géniale dans le rôle de Joy Aston obsédée par l'envie de maternité et Daisy Haggard très drôle en Blanche Neige plus blonde que blonde.

     

    psychoville

     

    Si la comédie reste la vocation première de Psychoville, la série ne néglige pas pour autant l'étrangeté de son univers et réserve quelques moments de tension délicieusement bizarre. On retiendra surtout l'étrange rêve de Mister Jelly accusé par un tribunal exclusivement composé de clowns et surtout l'attaque de Freddy le poupon en plastique de Joy Aston prenant soudainement vie avec des intentions encore plus belliqueuse qu'un Chucky. Quand à l'intrigue principale elle est à la fois suffisamment classique pour tenir la distance sur l'ensemble des sept épisodes et assez décalé pour rester relativement imprévisible. Le dernier épisode offre une fin à la fois radicale et ouverte et surtout pleine de promesses pour une future seconde saison. Ça tombe bien car la BBC a confirmé que Psychoville reviendra perturber et secouer les écrans en 2011, en espérant que Shearsmith et Pemberton confirmeront tout en améliorant encore les excellentes sensations laissé par cette première saison.

     

    psychoville

     

    Psychoville est donc une très bonne petite série bourré d'humour « So british » à découvrir d'urgence, c'est tellement barré, radicale, sombre et à part que cela pourrait très vite devenir totalement culte.

     

    Ma note: 07,5/10

     

     


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    Coups de coeur / Coups de sang 

    Avant de commencer ce petit exercice critique sur The walking dead il convient sans doute de préciser deux choses. La première c'est que je n'ai jamais lu le comic book à l'origine de la série et que fatalement ma critique ne portera pas sur la fidélité d'adaptation ou les trahisons éventuelles faites au roman graphique de Robert Kirkman. La seconde est que j'ai toujours fantasmé sur une hypothétique série qui reprendrait sur plusieurs saisons l'univers de la première trilogie de Romero et ceci depuis une lointaine époque à laquelle la télévision y compris américaine n'était pas aussi ambitieuse et libérée des contraintes de censure comme elle peut l'être aujourd'hui. Pour résumer de façon plus concise The walking dead est la série que j'attends depuis des années et ce ne sont pas quelques éventuels défauts d'adaptations qui vont me faire bouder mon plaisir.

     

    walking dead

     

    The walking dead raconte donc la survie de quelques humains après qu'un virus est transformé dans un terrible apocalypse la quasi totalité de l'humanité en morts vivants. C'est dans cet univers que se réveille l'officier Rick Grimes après une grave blessure qui l'avait plongé dans le coma. Pour ce jeune flic la première obsession sera de retrouver sa femme et son fils dans cet univers de fin du monde....

     

    walking dead

     

    La première séquence de The walking dead est assez saisissante puisque on y voit un officier de police tirer froidement en pleine tête d'une petite fille, certes zombifiée, mais avec une violence renforcée par une belle perfection de mise en scène. Le ton de The walking dead est donné d'emblée et dans l'ensemble le show ne se départira jamais de cette violence sèche et de cette qualité graphique. La série va se poursuivre avec une rapide référence à 28 jours plus tard avant de se replonger dans un univers typiquement hérité des premiers films de Romero. Pour mon plus grand plaisir on retrouve donc des zombies lents et non des sprinters hystériques et surtout un regard presque mélancolique et émouvant sur ses morts errants qui sont montrés souvent comme des victimes bien plus que comme des monstres. L'épisode assez émouvant durant lequel un personnage attends avec un fusil à lunette de délivrer sa femme zombifiée de son triste sort est un exemple parmi tant d'autre d'une relation parfois troubles entre les morts et les survivants.

     

    walking dead

     

    A tout saigneurs tout honneur je commencerais donc par parler des morts vivants et saluer l'extraordinaire qualité des maquillages et des effets spéciaux de la série. C'est un pur bonheur de voir à l'écran des morts vivants aussi beaux et d'une telle variété graphique. On sent que les acteurs incarnant des zombies ont été tous maquillés individuellement avec soin et perfection ce qui est un bonheur sans nom pour tout ceux qui comme moi se sont fader depuis 5 ou 6 ans des tonnes de figurants maquillés à l'arrache avec de la craie par paquets de douze dans une multitude de DTV moisis. Il faut donc saluer le formidable boulot de Gregory Nicotero et son équipe de KNB tant sur les maquillages que sur les effets gore particulièrement saisissants. Car si la télévision s'est affranchit depuis longtemps des tabous de la violence (Merci Chris Carter !) il est clair que The walking dead pousse la violence graphique assez loin. La série nous offre même des séquences comme de nombreux films n'osent plus en montrer aujourd'hui, car si L'armée des morts par exemple tournait le regard au moindre festin anthropophage The walking dead lui n'hésite jamais à rentrer dans le lard de son sujet. Impossible par exemple d'oublier la séquence hallucinante durant laquelle un zombie est littéralement réduit en bouillie à coups de hache afin que deux personnages puissent se recouvrir de ses entrailles. The walking dead est donc peut être au niveau de l'horreur graphique ce que j'ai vu de plus excitant concernant les morts vivants depuis le Day of the dead de Romero. Toutefois pour ne pas ternir le tableau des effets spéciaux je ne parlerais pas de la lamentable explosion numérique qui vient clore le sixième épisode.

     

    walking dead

     

    Du coté des vivants le constat est tout aussi emballant, quoi que un peu plus réservé, car dans l'ensemble la série peut se vanter d'un casting solide et de personnages très attachants. L'un des curseurs les plus évident de l'affection porté aux personnages reste l'émotion qui se dégage le plus souvent lorsque la mort inattendue et brutale de l'un d'entre eux survient. La scène pourtant très cliché durant laquelle Andrea attends que sa jeune sœur mordue et décédée ressuscite pour l'achever d'une balle en pleine tête est à ce titre particulièrement touchante. On pourra juste regretter un peu que contrairement au univers mis en place par Romero dans lesquels les hommes étaient parfois pire que les morts vivants, on se retrouve pour l'instant devant une galerie de très gentils survivants. Fort heureusement en milieu de saison arrivent deux personnages un peu plus nuancé et forcément beaucoup plus fort avec deux frères rednecks violents et racistes interprétés avec force par Norman Reedus et l'excellent Michael Rooker. Des personnages a priori absent du comics original mais qui pour moi font figure d'une bonne bouffée d'air frais en venant un peu bousculer le coté United colors of surviving du casting avec un black, un asiatique, des vieux, des jeunes, des enfants, des hommes , des femmes, il manque juste le chien. Car ce n'est pas la présence d'un mari violent même si Shane trouvera en lui explosant la gueule un bon moyen d'exprimer toute sa frustration, ou les histoires d'adultère du trio formé par Rick (Andrew Lincoln) Shane (Jon Bernthal) et Lori ( Sarah Wayne Calis) qui donnent objectivement beaucoup de piment à l'histoire dès l'instant que les zombies ne sont plus une menace direct. La plus grosse faute de goût concernant les vivants étant incontestablement la digression du quatrième épisode avec le gang de chicanos très très méchants qui vont se révéler en fait être de gentils garçons offrant leur protection à des vieillards. Le tout dernier épisode dans lequel les zombies sont très en retrait de l'histoire va même mettre en exergue sur une heure un cruel manque d'enjeux dramatiques entre les différents personnages ce petit groupe de survivants...

     

    walking dead

     

    D'une manière un peu caricaturale je serais presque tenté de dire que The walking dead est formidable dès l'instant que les morts vivants sont présents à l'écran ou tout proche des personnages et que l'intensité retombe énormément lorsque les relations strictement humaines prennent le relais. Et comme les zombies se font de plus en plus rare au fil des épisodes on a parfois la sensation qu'au lieu de monter en puissance et en intensité la série perd doucement mais sûrement de son intérêt. Le sixième et dernier épisode de cette première saison dans lequel les zombies sont quasiment absent est assez symptomatique de cette chute dans le rythme et la puissance de la série.

     

    walking dead

     

    Sans être monstrueusement addictive The walking dead reste pourtant une formidable occasion de se replonger dans l'ambiance des meilleurs films de Romero, car films d'infectés et comédies mise à part cela faisait bien longtemps que les morts vivants n'avaient pas trouver un si bel écrin pour envahir les écrans. De quoi attendre avec impatience la seconde saison de The walking dead.

     

    Ma note : 07,5/10

     

     


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