• THE GREEN HORNET de Michel GONDRY

     

    green hornet 

    Dans un premier temps The green hornet faisait office d'un énième projet de films de super héros carburant aux effets spéciaux et jouant sur les succès récents des films baignant dans l'univers comics. Le film mainte fois repoussé finira par rebondir sous l'impulsion de Seth Rogen au poste de co-scénariste avec Evan Goldberg ( En cloque mode d'emploi, Funny Poeple) et la présence de Michel Gondry à la mise en scène. Et là, d'un seul coup le projet lambda devenait follement excitant par la simple participation de ses deux hommes aux univers bien particuliers. Il restait à savoir ce que le duo Rogen/Goldberg et Gondry allaient bien pouvoir faire avec un gros blockbuster d'action bourré d'effets spéciaux. Les premières bandes annonces montraient une orientation très clair vers la comédie avec la Rogen's touch alors que la fantaisie et la poésie des images de Michel Gondry semblait elle être totalement absente au profit d'un film d'action plus classique. Il restait donc à voir le film pour se faire enfin une idée définitive et disons le clairement The green Hornet et une réjouissante réussite.

     

    green hornet

     

    Brit Reid (Ne surtout pas oublier le R du prénom) est une sorte d'adulescent insouciant, fêtard et suffisant qui se retrouve du jour au lendemain à la tête d'un empire financier à la suite du décès de son père. Le jeune homme se retrouve également directeur du journal le Daily sentinel réputé pour sa droiture et sa défense des opprimés. Pourtant c'est presque par hasard et par provocation qu'un soir Brit Reid et son chauffeur Kato décident d'aller jouer aux justiciers dans les rues de Los Angeles. Mais les deux hommes vont finir par se prendre au jeu, poussés par une campagne médiatique orchestré depuis la rédaction même du Daily sentinel. Brit Reid devient alors The green hornet et avec son fidèle serviteur et chauffeur il entreprends de nettoyer les rues de Los Angeles de la criminalité sans jamais se départir de l'aspect ludique de son costard de super héros.

     

    green hornet

     

    The green hornet est en premier lieu une très bonne comédie fonctionnant un peu à la manière de Kick ass sur le principe d'un citoyen lambda qui décide de devenir un super héros. Mais plus encore que dans le film de Matthew Vaughn on se retrouve ici devant un homme ordinaire, suffisant dont les motivations sont plus intimes et égoïste que la soif de justice. Brit Reid devient d'abord The green hornet pour simplement s'amuser, pour sortir du cadre de sa vie, pour le fun, la célébrité et surtout pour adresser un énorme Fuck off à son père décédé qui lui avait étant enfant saboter ses rêves d'héroïsme. Sans aucuns pouvoirs, sans la moindre aptitude physique, sans profondes motivations, souvent totalement irresponsable et arrogant Brit Reid laisse donc le plus souvent à son partenaire et serviteur Kato l'intégralité de la panoplie du vrai héros. C'est donc Kato qui invente les armes et les gadgets et qui va au charbon lors des confrontations physiques grâce à ses formidables talents en arts martiaux tout en laissant le plus souvent le bénéfices des ses propres exploits au green hornet et donc par extension à Brit Reid. On se retrouve donc dans la situation amusante d'un héros totalement sidekick et d'un partenaire de second plan avec une véritable carrure de super héros, un peu comme si Batman ne faisait que bénéficier des exploits de Robin. Fatalement le film joue sur ce duo avec une structure de buddy movie à l'envers puisque les deux personnages vont immédiatement sympathiser et s'apprécier pour finir par ne plus se supporter ou de comédie romantique avec le cheminement amour, haine et réconciliation. Le duo formé par Seth Rogen et Jay Chou fonctionne parfaitement et on s'amuse beaucoup des nombreux bon mots du très volubile Seth Rogen et de son sens du dialogue et de l'improvisation. Le film contient aussi une formidable séquence durant laquelle Kato et Brit Reid en viennent finalement aux mains pour un affrontement dévastateur digne de ceux entre l'inspecteur Clouseau et Cato dans La panthère rose. Le film sans jamais tomber dans la parodies s'amuse à demi mots de nombreux codes et figures imposés de l'univers des super héros entre aversion pour les collants et suspicion de relation homosexuelle entre les deux partenaires. The green hornet propose donc un duo de personnages pour le moins singulier et finalement deux des super héros les plus cool et les moins torturès vus sur un écran depuis bien longtemps.

     

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    Certains vont sans doute tiquer devant l'orientation 100% divertissement et la légèreté du film en regrettant les questionnements existentielles propres au super héros, les aspects les plus sombres des justiciers et la fidélité à la série d'origine mais le film de Michel Gondry opte clairement pour des personnages qui s'amusent sans se poser de questions à jouer aux héros. Le film n'oubliera pas pour autant de remettre parfois les personnages en face de la responsabilité de leurs actes comme lors de la grotesque éradication par la pègre de tout les malheureux portant des vêtements verts. Sans être un film à thèse, The green hornet montre aussi les travers d'une société dans laquelle tout doit passer par l'image et la puissance de la machine médiatique capable de fabriquer des modèles en manipulant l'information. Le film n'est donc pas si innocent et futile qu'il semble l'être. On pourra donc difficilement parler d'une adaptation fidèle, en revanche The green hornet rend un très discret mais très élégant hommage à Bruce Lee au détour d'une courte séquence. On notera aussi le caméo amusant d'Edward Furlong et la joli performanche de Christoph Walz dans le rôle d'un méchant bien ordinaire souhaitant lui aussi devenir un super vilain de comics. En revanche le personnage très en retrait de Leonore Case,incarnée par Cameron Diaz, semble être l'atout charme assez dispensable du film . On peut imaginer que le personnage mis en place devrait prendre un peu plus d'ampleur en tant que cerveau des agissement du green hornet dans une hypothétique suite, mais en attendant on a un peu la sensation d'un personnage ne servant strictement à rien.

     

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    Il était difficile de penser retrouver la touche de folie et de poésie des précédents films de Michel Gondry et son amour pour les effets bricolés sur les tournages sur un tel film de studio. The green hornet est d'une facture tout à fait classique et aucunement une version swédé d'un gros blockbuster d'action. Michel Gondry c'est juste glisser humblement dans la peau d'un réalisateur au service de son sujet et d'un film ouvertement destiné au plus grand public. Et très honnêtement le frenchie s'en sort parfaitement avec un film spectaculaire, amusant et léger, élégant, bourré de scène d'action ne cédant pas trop à la surenchère du découpage excessif et privilégiant des plans larges pour laisser vivre l'action. Michel Gondry s'offre même quelques fantaisie pertinentes comme une scène en accéléré et surtout une séquence à base de split screen des plus réussi. L'apport de la 3D est plus discutable car si elle fait son petit effet lors de certaines scène on a surtout la sensation d'un film boosté à la 3D sans avoir vraiment été conçu pour (Ce qui semble être effectivement le cas). La dernière poursuite du film avec son montage un peu plus cut devient même assez difficile à suivre avec les fameuses lunettes sur le nez. Mais dans l'ensemble c'est vraiment le plaisir qui prime sur toute les petites imperfections du film et on se laisse volontiers porter par le rythme trépidant de cette très agréable et très amusante comédie d'action.

     

    green hornet

     

    The green hornet est donc une très agréable surprise, un pur divertissement élégant et léger qui permet de passer un formidable petit moment de cinoche. Ce n'est objectivement pas un film inoubliable mais pour une année cinéma qui commence il fait figure d'un formidable amuse bouche pétillant et sucré.

     

    Ma note : 07/10

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 20 Janvier 2011 à 13:57
    Perso, je suis moins enthousiaste que toi. Oui, le film est sympathique et rigolo, mais deux heures apres la seance, j'en ai deja oublie la moitie. Et puis la 3D est une pure arnaque. Je voulais le voir en 2D, mais aucun cine ne le proposait dans ce format, malheureusement. Bon, par contre ce weekend ca va etre la fete a Geouf, avec les sorties de Black Swan et The Ward !!!!!!!
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    2
    FreddyK
    Jeudi 20 Janvier 2011 à 19:37

    Moi j'ai vraiment passé un très bon moment, je trouves que le duo fonctionne parfaitement, que les scènes d'actions tiennent la route , du bon divertissement quoi !!


    Black swan et The ward pfff !! Moi bientôt je pourrais aller voir le dernier Dany Boon

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