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    Monty  Monty Phyton, almost the truth est une série documentaire qui revient pour leur 40eme anniversaire sur l'un des plus fabuleux et barré groupe de comiques que la terre ai jamais porté à savoir les fabuleux Monty Python. A travers six heures d'interviews et d'images d'archive le documentaire revient sur la formation, les débuts, les films et la séparation du groupe et ceci à travers le regard des propres protagonistes de cette formidable histoire. Bourré d'anecdotes, d'images d'archives et de confession sans la moindre langue de bois Monty  Python almost the truth est passionnant de bout en bout et devient du coup une référence absolument incontournable pour tout les fans des Monty Python. C'est bien simple j'ai bouffé les trois galettes DVD en deux jours pour plus sept heures de pur bonheur.

     

    L'épisode 1 intitulé The not so interesting beginnings parle des Monty Python avant qu'ils ne le deviennent. On passe donc en revue les origines des six membres du groupes lesquels sont tous nés pendant la seconde guerre mondiale et ont donc grandit dans une Angleterre partiellement détruite et très marqué par l'après guerre entre le rationnement et le sérieux absolu des comportements. Tous ont reçus une éducation des plus sérieuse dans des familles plutôt aisées à l'exception de l'américain du groupe Terry Gilliam qui lui a grandit dans une petite maison campagnarde du Minnesota. Le documentaire explique ensuite quelques une des influences majeures des différents membres du groupe dont une émission humoristique de radio intitulé The goon show. Alors qu'ils se dirigent tous vers des carrières des plus respectables de dentiste, médecin, juriste,comptables les différents membres du groupe vont découvrir la comédie lors de leur arrivée dans des université aussi prestigieuse que Oxford ou Cambridge. Pour Terry Gilliam ce sera la découverte d'une passion pour le dessin à travers un journal lycéen et une admiration pour Kurtzman le fondateur de revues comme Help ou encore Mad. Les cinq membres anglais font alors leurs premières armes sur les planches avant de se croiser en se faisant engager comme auteurs sur des shows télés notamment The frost report puis ce sera Do not adjust your set et At last the 1948 show dans lesquels ils seront à la fois auteurs et comédiens. C'est sur Do not adjust your set que Terry Gilliam rejoint l'Angleterre et trois des futurs membres des Python qui sont Terry jones, Michael Palin et Eric Iddle. Les deux autres membres John Clesse et Graham Chapman écrivaient ensemble depuis plus d'un an et jouaient dans At the last 1948 show lorsqu'ils sont venus proposer à Terry Jones qui souhaitait quitter Do not adjust your set de travailler ensemble. Du coup presque sur un hasard heureux les six membres se retrouvent enfin réunis.


     Monty

    Le second volet s'intitule The must funnier second épisode et il revient sur la véritable formation des Monty Python avec la première saison de la série MP flying circus en 1969. Une série que la BBC décide de produire presque comme un coup de poker les membres, encore peu connus, n'ayant alors ni titre ni véritablement une orientation à soumettre aux décideurs de la chaîne. Terry Gilliam s'amuse de cette époque à laquelle on trouvait beaucoup d'artistes et quelques décideurs alors que c'est totalement l'inverse aujourd'hui. Enfin libéré de toute contraintes le talent bien rodé des différents auteurs donnent vite l'orientation absurde et complètement barré des sketchs avec une forte inspiration vis à vis de Q series de Spike Milligan, le titre de la série posera un peu plus de problème avec de nombreux refus de la BBC ( Terry Jones proposa même ça ne s'intitule pas corn-flakes) pour finir sur Monty Python Flying circus. Les différents membres sont partis de l'idée qu'il fallait se faire un nom et ils ont alors choisit Monty qui représente un prénom sérieux et Python pour un nom visqueux. Le show va alors avoir beaucoup de mal à trouver sa place que ce soit sur la grille de programmation de la BBC qui ne cesse de changer la série de place comme dans le public qui au début reste totalement dubitatif devant l'humour absurde et le non sens des Python que John Cleese résume en disant qu'ils prenaient le risque d'être les premiers humoristes à ne faire rire personne. La première émission enregistré en public se fera même devant un parterre de personnes agèes qui pensaient vraiment assister à un spectacle de cirque. Il faudra attendre quatre ou cinq épisodes pour que la sauce commence à vraiment prendre. Les Monty Python qui avouent eux même avoir un mal fou à trouver des chutes à leurs sketchs décident de ne plus en faire et de les remplacer par les animations surréalistes de Terry Gilliam qui servent alors de transition entre deux séquences. Subversif, irrévérencieux, novateur,totalement fou l'humour des Monty Python trouve sa vitesse de croisière et fédère autour de lui de plus en plus de fans qui sont séduit par cette ovni télévisuelle aussi intelligent que débile. Bousculant les tabous, se moquant des autorités, jouant sur une forme d'érotisme le Flying circus devient une petite bombe dans les mains de la BBC qui a bien du mal à lui trouver une place à mesure que l'émission devient culte. Ce second volet rend également hommage à Carol Cleveland , sorte de septième membre et unique femme du groupe qui bien que relativement méconnue fera partie de la bande en tant qu'actrice durant presque toute l'aventure des Monty Python. Cette seconde partie montre également de nombreux témoignages de personnalités marqués par les Monty Python comme Russel Brand (Sans Sarah rien ne va), Tim Roth (Reservoir dogs), Simon Pegg (Shaun of the dead), Dan Aykroyd (Ghostbusters), Seth Green (Buffy), Steve Coogan (Hot fuzz, La nuit au musée) et bien d'autres.


    Monty 

    Le troisième épisode intitulé And now the sordid personal bits raconte les premiers problèmes des Monty Python avec la censure suite à une bien plus grande exposition médiatique de la série. Une censure complètement stupide qui demandait par exemple qu'on coupe un pénis géant présent dans une séquence alors que c'était en fait un bras coupé ce qui fait dire à Michael Palin que les censeurs sont souvent bien plus timbrés et vicieux que les artistes. On apprends aussi que les premières émissions des Monty Python ont bien faillit disparaître à jamais puisque par soucis d'économie la BBC avait pris la bien mauvaise habitude de réenregistrer sur les bandes des émissions humoristiques des rencontres sportives. Ainsi de nombreuses émissions cultes de la télévision britannique ont totalement disparues, fort heureusement Terry Jones eu la formidablement bonne idée de racheter les masters originaux à la BBC avant qu'ils ne commettent l'irréparable. Les animations de Terry Gilliam ont elles aussi bien faillit finir basarder dans des poubelles. Fatalement moins connu chez nous les Monty Python ont sortis pas mal de disques vinyles qui permettaient aux fans d'avoir accès à des sketchs et des chansons à une époque ou les DVD ni même les VHS n'existaient encore. A cette même époque les Monty Python en plein boum se produisent régulièrement sur scène devant des fans totalement acquis à leur humour déjanté. Des premières petites tension naissent pourtant au sein du groupe dont John Clesse devient un peu la vedette et le leader malgré lui. Concernant Graham Chapman il connait ses premiers problèmes d'alcool et devient instable au sein du groupe de par se errances, ses retards et ses oublis de textes, John Cleese dit alors de lui que « Si on avait pu le réparer il aurait été génial ». De plus Chapman fait son coming-out et avoue son homosexualité ce qui va passablement perturber John Cleese qui se défend toutefois d'avoir eu une réaction d'homophobie mais d'avoir simplement été surpris, un peu comme si il apprenait que Michael Palin était chinois. Les différents membres prennent alors pleinement conscience des problèmes de Chapman avec l'alcool et tente d'organiser les tournages en fonction de son état de sobriété. John Cleese songe alors a quitter le show après la seconde saison puis se ravise sous la menace de la BBC de supprimer totalement l'émission si Cleese n'est plus de la partie, par solidarité et par amitié John Clesse signera donc pour treize nouveaux épisodes. A la fin de cette troisième saison John Cleese annonce finalement son envie de ne plus continuer le Flying circus lassé du manque d'originalité d'un programme qui se répète et fatigué de travailler avec un Graham Chapman de plus en plus instable. Cette nouvelle provoque la colère de Tery Jones et l'immense déception de Graham Chapman mais le groupe décide de continuer sans Cleese qui continuera pourtant d'écrire de temps en temps pour eux. Du coup le Monty Python flying circus n'existe plus et devient simplement Monty Python le temps de six petites émissions. Finalement mis à mal par le départ de John Cleese et une position de leader sans partage de Terry Jones, les Monty Python décident d'arrêter ici leur carrière télé.

    Monty
     

    A suivre (......)


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    A l'affiche cette semaine 

    Saison 2010 Episode 03Saison 2010 Episode 03Saison 2010 Episode 03

    Saison 2010 Episode 03

     

     

     

     

     

     

     

     

    _______ Ricky de François Ozon - 2009 ________________________________________________________________

    Saison 2010 Episode 03  Ricky est un film qui avait réussit à attiser ma curiosité du fait de son sujet pour le moins original et de par la personnalité de son réalisateur, François Ozon, dont je ne suis pas forcément fan mais qui a le mérite de posséder un véritable univers. Ricky raconte donc l'histoire d'une jeune femme ouvrière élevant seule sa fille de sept ans et qui après avoir rencontré un homme va assez vite se retrouver enceinte d'un petit garçon pour le moins différent puisque très vite des ailes vont lui pousser dans le dos.

    Ricky est une œuvre déconcertante dont le parti pris semble être de traiter un sujet extraordinaire de la manière la plus banal et quotidienne qui soit, du coup j'ai personnellement un peu de mal à accrocher à cette histoire de bébé volant raconté avec un refus assez systématique de la moindre envolée poétique. On sent bien que François Ozon souhaite aborder avec son film des tonnes de questions à travers des enjeux sociaux et psychologiques comme la précarité des femmes seules, la difficulté à refaire sa vie, la différence, la place du second enfant, l'exclusion de l'homme dans la maternité, le deuil d'un enfant..... Mais à force de survoler 50 sujets on se dit que François Ozon aurait peut être du se focaliser sur deux ou trois enjeux pour les exploiter totalement. Bizarrement plus Ricky souhaite s'enraciner dans la réalité et le quotidien et plus il se décrédibilise du fait de son sujet fantastique, je n'arrive pas à adhérer à certains aspects du film comme l'indifférence de cette mère qui ne semble pas plus surprise de voir des ailes qui poussent dans le dos de son bébé que de rougeurs sur les fesses. Du coup on voit cette mère de famille aller tranquillement mesurer les ailes des volailles mortes dans une boucherie pour tenter d'évaluer l'évolution des ailes de poulet de son bébé. Lorsque le couple exhibe leur fils à des journalistes en le tenant par le pied avec une ficelle comme un vulgaire ballon avant de le laisser s'envoler on se demande franchement « mais c'est quoi ce truc ?? ».Alors on pourra toujours trouver des explications symboliques puisque ici c'est par exemple en offrant leur fils aux regards des autres que les personnages vont le perdre mais à l'image ont a souvent la sensation que rien ne fonctionne vraiment et que c'est aux spectateurs d'inventer intellectuellement une signification à ce qu'il voit. C'est d'autant plus dommage que cette histoire est plutôt jolie et originale et que le film est porté par de très bon comédien comme Alexandra Lamy dans un rôle à contre-emploi et Sergi Lopez toujours parfait mais pour un film sur un bébé volant tout reste lamentablement au niveau des pâquerettes.  

    Ricky est tout simplement un film dans lequel je n'ai jamais réussit à rentrer et qui m'a laissé au bord de la route et même si je lui reconnaît objectivement des qualités le film me laisse plus que perplexe; c'est peut être trop intelligent pour moi ?

    ____________________________________________________________________________________ Ma note 04/10 _______

     

    ________ Safari de Olivier Baroux - 2009 ______________________________________________________________


    Saison 2010 Episode 03   J'aime beaucoup Kad et Olivier et je considère que Qui a tué Pamela Rose? reste l'une des meilleures comédie française de ses dix dernières années. Mais voilà c'était il y a sept ans, la magie et l'alchimie de ce premier film semble avoir beaucoup de mal à revenir et depuis les différents films réunissant le duo à un même générique ont bien du mal à me convaincre et ce n'est malheureusement pas Safari qui va inverser la tendance.

    Safari est le second film d'Olivier Baroux après la très moyenne comédie romantique Ce soir je dors chez toi, cette fois ci le réalisateur se lance dans la comédie d'aventures et offre à son complice de toujours le rôle principal sans doute autant par amitié que par opportunisme vu le succès monstrueux de Bienvenue chez les ch'tis. Safari raconte donc l'histoire de Richard Dacier un guide touristique complètement nase avec une phobie des animaux contraint de conduire un groupe de touristes à travers la brousse tout en convoyant une mystérieuse mallette à la suite d'une dette de poker. Le constat est finalement bien amère puisque rien ne fonctionne vraiment dans le film que ce soit l'aspect aventures qui se résume au dépaysement du décor, l'utilisation de quelques animaux et deux scènes d'action assez vite expédiées et surtout l'humour qui ne fera que trop occasionnellement sourire. Les personnages sont plutôt prévisibles et les situations comme les dialogues manque souvent de fraîcheur, de justesse et de spontanéité ce qui donne la sensation d'un film paradoxalement trop écrit et toujours à la recherche de l'effet, des effets qui sont tellement prévisible que souvent ils tombent à plat. Il manque un petit truc comme une pincée de folie pour que le film fonctionne un peu plus et il serait peut être temps pour Olivier Baroux d'envisager pour ses prochains films une collaboration avec Kad Merad avant tout au niveau de l'écriture du scénario.

    Safari ressemble franchement à un film de potes s'offrant des vacances en Afrique, le casting est plutôt bien équilibré mais sans surprises et on retrouve Lionel Abelanski, Frédérique Bell, Valérie Benguigui ou Omar Sy dans des personnages taillés sur mesure, on pourra être un peu plus sceptique sur la participation de Yannick Noah qui en fait carrément des caisses. Safari est donc une déception de plus dans le paysage de la comédie made in France et encore que je n'en attendais pas grand chose.

    ___________________________________________________________________________________ Ma note 03/10 ________

     

    _________ Strass de Vincent Lannoo - 2002 ___________________________________________________________


     Saison 2010 Episode 03  Strass
    est un documenteur qui prend pour cadre un conservatoire de théâtre en Belgique dans lequel enseigne un professeur aux méthodes pour le moins originales. Pierre Radowsky est un enseignant totalement imbu de sa personne et prétentieux, une grande gueule qui passent bien plus de temps à hurler et insulter avec violence ses élèves qu'a leur prodiguer des conseils techniques sur leur futur métier d'acteur.

    Strass de par sa forme de document ne possède presque aucune structure narrative et se contente donc d'aligner des séquences parfois jubilatoires au fil du temps qui passe. Le film est avant tout porté par une troupe d'acteurs et d'actrices absolument géniaux de naturel ce qui est presque logique pour un film parlant du métier de comédien qui plus est à travers la forme d'un documentaire. Pierre Lekeux incarne avec beaucoup de jubilation ce personnage détestable de professeur grotesque d'intellectualisme et d'arrogance totalement bouffi d'une prétention qui le fait exploser dans des colères noires à la moindre occasion. Strass est une comédie noire et profondément cynique montrant un visage pour le moins lamentable des cours de théâtre. Insultes, humiliations, mise en situation ridicules, culte de la réussite Strass passe à la moulinette la bêtise crasse d'une forme pédante d'enseignement basé sur des rapports de force entre la suffisance d'un enseignant et l'envie d'apprendre de ses étudiants. Strass provoque alors souvent des rires francs mais crispés comme lorsque l'école organise un casting féminin en cours d'année juste pour que Pierre puisse avoir dans sa classe une jeune fille potentiellement baisable, les deux autres apprentis actrices présentes dans son cours n'étant pas libre puisque enceinte pour l'une et lesbienne pour l'autre. Cette séquence de casting fera d'ailleurs grincer quelques dents devant l'humiliation de jeunes actrices tentant par exemple de lire avec émotion un texte devant quatre jurés totalement mort de rire. La première confrontation direct entre l'actrice finalement élue et son nouveau mentor tournera alors à une seule ambition pour le professeur à savoir déshabiller son actrice pour satisfaire sa vision magnifique de metteur en scène.

    Le film de Vincent Lannoo est une vraie bonne surprise, une satire féroce sur la prétention insupportables des petits théâtreux qui se prennent pour des stars irrésistibles au point de mépriser les autres.

    ___________________________________________________________________________________ Ma note 07/10 ________

     

    ________ Les rues de feu ( Streets of fire) de Walter Hill - 1984 _____________________________________
     

    Saison 2010 Episode 03   Petit retour vers les années 80 avec ce polar rock&roll signé par Walter Hill et qui prend pour cadre une ambiance très sixties. Les rues de feu raconte l'histoire d'une chanteuse qui se fait enlever par les « bombers » un gang motorisé de vilains blousons noirs, aussitôt ou presque l'ex petit ami de la chanteuse,son manager et une ancienne soldat bagarreuse se mettent en route vers le repère du gang afin de la retrouver et la délivrer.

    Les rues de feu est un spectacle sans prétention et agréable sur une trame bien calibré et classique jouant sur le registre on t'enlève, alors je viens te rechercher et le méchant revient donc finalement pour se venger de cet affront. On sent bien que Walter Hill a eu vingt ans durant les années soixante et qu'il prend un réel plaisir avec ce film à retrouver une ambiance particulière à travers cette histoire de blousons noirs, de héros taciturne, de princesse en danger et de rock&roll. C'est le très jeune Willem Dafoe qui incarne ici Raven, un chef de gang de bikers toujours habillé de cuir y compris torse nu avec une jolie salopette très SM gay. Le héros bien taciturne est lui interprété par le monolithique Michael Paré un peu disparu de la circulation depuis et l'on retrouve avec plaisir Rick Moranis, Diane Lane et un Bill Paxton débutant pour compléter le casting.

    Les rues de feu est un film parfaitement rythmé à la cadence de la musique de Ry Cooder et même si c'est un petit peu uniquement castagne, bière et rock&roll pendant 90 minutes c'est finalement un programme pas des plus dégueulasse. On pourra juste regretter une bande son qui flirte parfois plus avec la soupe musicale des années 80 qu'avec le rock des sixties mais dans l'ensemble Les rues de feu est un bon petit film d'action très agréable à regarder.

    ___________________________________________________________________________________ Ma note 07/10 ________

     

    Voilà une semaine se termine, une autre va commencer .... To be continued !

     

     


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    La horde

    de Benjamen Rocher et Yannick Dahan

    France - 2010 - Horreur / Gore

    LA HORDE de Y. DAHAN et B. ROCHER

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    La horde débarque enfin après une longue attente et une post-production ayant mis à contribution financière les fans sur internet. Il faut dire que le film de Benjamen Rocher et Yannick Dahan était sans doute l'un des projet de film de genre français les plus attendu de ses dernières années après une baisse de niveau significative en 2009 avec Mutants, Vertige et Humains. Les notes d'intentions des auteurs étaient clairs avec un mot d'ordre des plus alléchant; Badass ! Et puis l'excitation vis à vis du projet tenait aussi pour beaucoup à la personnalité de Yannick Dahan, grande gueule du paf, critique hardcore de l'émission culte Opération frisson et quasi icône d'une communauté geek qui connait presque par cœur ses aspirations de cinéma à travers les films qu'il défend comme à travers ceux qu'il descend. Sans pour autant être toujours d'accord avec les critiques et analyses de Dahan il faut reconnaître que le retrouver à la tête d'un polar sombre et violent dans un univers de films d'horreur avec des zombies ne pouvait que faire baver.

    La horde raconte donc l'histoire d'une bande de flics qui décident d'aller venger la mort de l'un d'entre eux lors d'une expédition punitive en banlieue. Bien décidés à faire un carnage ils prennent alors d'assaut une tour délabrée et totalement abandonnée pour rejoindre au tout dernier étage une bande de gangsters. Pourtant rien ne va vraiment se passer comme prévu et très vite flics et voyous vont devoir faire équipe pour échapper à une véritable horde de zombies qui assiègent la tour. Leur seul et unique salut est de redescendre un à un les étages jusqu'à la sortie....


    horde 

    Pour vraiment pouvoir apprécier La horde il faut se rendre à une seule et unique évidence, le film de Benjamin Rocher et Yannick Dahan est une grosse série B bien burné qui fonctionne à l'énergie, l'instinct et à la générosité plus qu'à l'intellect. C'est ce qui fait paradoxalement à la fois toute la force d'un spectacle parfois terriblement jouissif et toute la faiblesse d'un film souvent trop artificiel notamment dans ses dialogues. La horde revendique ouvertement ses aspects de pur divertissement pour adultes et son envie de proposer dans le paysage du cinéma de genre français une autre approche de l'horreur que les œuvres cérébrales, sombres, radicales et torturés de ses dernières années. L'intention est plus que louable et le résultat en dépit de quelques gros défauts est plutôt une jolie réussite.


     horde

    L'histoire de La horde tient presque du prétexte voir du concept de jeu vidéo avec ses personnages devant passer divers niveaux de plus en plus difficile pour ensuite pouvoir retrouver la sortie. Mais l'important tient plus au fait d'avoir un point de départ pour lancer la machine que de l'envie de raconter une histoire, après le film avance comme un poids lourd lancè à toute vitesse sans le moindre soucis de la signalisation et des codes de bonne conduite. Les personnages sont d'un bloc et taillés à la tronçonneuse dans leurs traits de caractères ce qui s'avère un choix plutôt judicieux vis à vis de l'univers mis en place. Preuve que l'option était la bonne puisque ce sont les deux personnages les plus extrêmes et les plus caricaturaux qui retiennent au final le plus l'attention à savoir Jo Prestia dans le rôle de José et Yves Pignot dans celui bien allumè de René. Pour le reste Dahan et Rocher ne semblent jamais dupe du caractère assez artificiel de leurs héros qui sont par définition des personnages de cinéma d'action qui se doivent d'être « bigger than life ». Les deux réalisateurs semblent d'ailleurs beaucoup s'amuser avec cette image de caractère de cinéma en donnant souvent a leurs différents personnages des pauses totalement iconiques flingues en main. Il suffit de voir comment les deux réalisateurs traitent la première apparition de René par exemple. C'est paradoxalement lorsque les personnages prennent une certaine dimension dramatique ou psychologique qu'ils perdent beaucoup en crédibilité, la relation jouant sur la corde sensible entre les deux frères Bola et Adewale tout comme les états d'âme de la flic enceinte étant loin d'être les points les plus positifs du film. Dans ce même ordre d'idée le discours sur la banlieue qui fort heureusement ne sert que de très vague toile de fond ressemble un peu à une approche sociologique à la Luc Besson.


     horde

    L'essentiel reste alors le plaisir d'assister à une bonne série B qui fonce dans le tas avec une jubilation assez communicative. On sent bien que Yannick Dahan et Benjamin Rocher ont voulus se faire plaisir quitte à parfois se planter en espérant que leur enthousiasme serait contagieux. Si La horde ne fonctionne pas toujours dans sa globalité il comprend suffisamment de nombreux gros moments de bravoure pour être tout à respectable. Les bons films sont parfois ceux dont on prend un malin plaisir à se remémorer les meilleurs moments en sortant de la salle, ce qui est objectivement le cas de La horde. Personnellement j'adore la première attaque de zombie avec les truands qui défouraille comme des malades sur le corps tout juste ressuscité d'un indicateur, j'adore également la titanesque et bien teigneuse confrontation dans une cuisine entre Claude Perron (Parfaite comme d'habitude) et une fille zombie. Impossible aussi d'oublier le final avec un Jean-Pierre Martins en marcel debout sur le toit d'une bagnole hurlant « Venez tous bande d'enculés !! » avant de faire un carton bien énervé sur une horde de zombies à coups de gun et de machette dans la gueule, dans le même registre cela reste un plaisir sans bornes de voir papy René défourailler à la mitrailleuse lourde sur tout les zombies s'aventurant dans un couloir avant de jouer de la grenade sur la personne de Yannick Dahan hilmself avec cette réplique culte « Ah tu voulais du hardcore ! ». Et dans le registre de la comédie pure la scène durant laquelle René (Yves Pignot) veux absolument couper la jambe du manouche José (Jo Prescia) fonctionne aussi parfaitement. La horde est un spectacle qui n'a pas la moindre petite prétention à venir péter plus haut que son statut de film d'action gore et bien bourrin et c'est tout aussi honnête et sincère que réjouissant de la part des deux réalisateurs.


     horde

    La horde reste donc un premier film bourré de petits défauts, dont la générosité pousse parfois à l'excès mais qui au bout du compte fait passer un formidable petit moment de cinéma. Yannick Dahan et Benjamin Rocher ont pour moi largement remplis leur contrat et La horde mériterait sans doute un plus grand soutien critique et public mais le mépris du cinéma de genre français est devenu une bien triste habitude.


    Ma note :  7,5/10  

     

     

     


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    Lovely Bones (The lovely bones)

    de Peter Jackson

    USA / Nll Zelande - 2010 - Fantastique / Drame / Thriller / Merveille

    LOVELY BONES de Peter JACKSON

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     Après avoir enchainé 4 films monstrueux en matière de spectacle, de budget, de logistique et de somme de travail (La trilogie du Seigneur des anneaux et King Kong) Peter Jackson souhaitait revenir à un projet avec une dimension bien plus humaine. Si les fans de la première heure espérait secrètement voir Jackson revenir vers le film gore c'est plutôt du coté du drame à tendance fantastique que le génial réalisateur néo-zélandais a décidé de s'orienter pour livrer un film dans la veine de son magnifique chef d'œuvre Heavenly créatures.

    Lovely bones raconte l'histoire de Susie Salmon une jeune fille de 14 ans tuée par un homme aux pulsions meurtrières et sexuelles orientées particulièrement vers les adolescentes. D'une sorte de no mans land perdu entre ciel et terre, la jeune fille observe alors les répercutions de sa mort sur ses proches et tente de faire arrêter son meurtrier avant de totalement disparaître.


     lovely bones

    Ce serait bien peu dire que Lovely bones est un film d'une grande richesse thématique, Peter Jackson livre un film totalement hybride appartenant à divers genre cinématographique tout en conservant une cohérence absolue dans son récit. Aucuns des différents aspects du film ne sera négligés, on ne trouvera pas un aspect plus faible qu'un autre, aucun aspect ne prendras jamais réellement le pas sur les autre et tout finira au bout du compte par se compléter pour livrer une œuvre cinématographique aussi dense et intelligente que magnifiquement émouvante. Car le premier miracle de Lovely bones est d'être tout à la fois un thriller étouffant, un film onirique et fantastique, un poignant drame familiale et humain, une romance adolescente et une formidable réflexion sur le deuil avec quelques traits de comédies arrivant comme des respirations toujours maitrisées. Si le fond est aussi intense c'est aussi pour la simple raison que la forme est superbe et Peter Jackson livre avec Lovely bones un modèle de mise en scène, une sorte de manifeste de perfection graphique et narrative.

    lovely bones
     

    Lovely bones est donc un thriller puisqu'il prend pour cadre un meurtre et une enquête policière visant à retrouver un assassin même ci ce dernier est assez vite clairement identifié. Peter Jackson choisit l'option payante de montrer un meurtrier à visage humain dont les comportements sont totalement ancrés dans un quotidien des plus banal. En refusant la figure classique du serial killer flirtant avec la folie Lovely bones propose un meurtrier d'autant plus inquiétant qu'il ressemble à tout le monde et donc n'importe qui. Il faut saluer la formidable performance de Stanley Tucci dans le rôle de George Harvey qui incarne avec force ce monstre à visage humain capable d'amabilités timides comme d'une froide détermination lorsqu'il répond à ses envies meurtrières. George Harvey est un personnage dont la vie semble être entièrement conditionnée par des pulsions qu'il tente de canaliser en s'occupant l'esprit et les mains par la fabrication de maisons de poupées. Lorsque la pulsion et l'envie de meurtre qui s'accompagne explicitement par une pulsion sexuelle s'empare de lui George reste tout aussi froid et méthodique pouvant élaborer des plans et une méthodologie minutieuse avant d'arriver à ses fins. Un homme froid, inquiétant, déterminé mais jamais clairement identifiable au premier regard comme un tueur. Peter Jackson joue d'ailleurs assez brillamment avec le regard de « détective » des spectateurs au tout début du film lorsque le personnage de Susie nous informe au milieu d'une scène que le tueur était déjà là présent à l'observer. Fatalement le spectateur cherche et regarde attentivement les personnages suspects au second plan puis on repère assez vite un homme sur lequel Jackson oriente avec malice notre regard, Peter Jackson a alors réussit son coup et capté toute notre attention, il en profite pour retourner nos apriori en nous montrant que l'homme que l'on voulait soupçonner est en fait un modèle de bonté et de générosité; une façon assez ludique et brillante d'introduire l'image ordinaire de son tueur. Si Lovely bones ne propose pas de suspens particulier au niveau de son enquête en revanche Peter Jackson propose des scènes de tension extrêmement efficaces digne des meilleurs thriller. La rencontre et la confrontation entre Susie et son meurtrier dans une sorte de cabane pour enfants dont le décor ressemble au fil du temps à celui d'un film d'horreur est particulièrement tendue et éprouvante. On pourrait aussi citer cette séquence durant laquelle la sœur de Susie explore la maison du tueur à la recherche de preuves alors que celui ci vient de rentrer chez lui. Une séquence certes ultra classique et même un peu cliché mais redoutablement efficace en matière de suspens, Peter Jackson jouant avec délice sur un silence plombant puisque le moindre petit bruit pourrait trahir une présence étrangère dans la maison.

    lovely bones
     

    Lovely bones est aussi un drame et comment pourrait il en être autrement lorsque l'on traite de la perte d'un enfant dans des circonstances aussi tragiques et horribles que celles d'un assassinat. Sans jamais sombrer dans une forme appuyée de mélodrame Peter Jackson livre avec Lovely bones sans doute son film le plus émouvant et beaucoup de spectateurs auront sans doute comme moi un nœud dans la gorge et une boule dans le ventre lors du final du film qui est non seulement chargé d'émotions à l'image mais aussi dans le discours qu'il porte à la fois sur le deuil et sur le souvenir. Cette émotion est bien évidemment portée par des acteurs formidables comme Mark Whalberg dans le rôle du père ravagé de douleur et de colère et Rachel Weisz totalement bouleversante dans celui de la mère. Et puis le film est portée totalement par la voix et la présence parfois presque fantomatique et touchante de Susie interprétée avec une justesse désarmante par la formidable Saoirse Ronan dont la voix off mélancolique berce tout le film d'une tristesse imparable aussi pure que le bleu infini de son regard. Au détour d'une seule scène Peter Jackson réussit parfois à émouvoir jusqu'aux larmes comme lorsque Susie énumère froidement dans un univers très sombre les différentes victimes de son propre assassin. Mais c'est bien sur le regard que le film porte sur le deuil et le souvenir que Lovely bones prend des dimensions de chef d'œuvre, de ses films qui dépassent de loin le cadre d'un écran pour venir vous toucher au plus intime. Cet entre deux mondes perdus dans l'horizon, cet endroit dans lequel Susie reste comme prisonnière n'est pas comme dans une grande majorité des films fantastique uniquement un univers dans lequel un personnage se retrouve captif du fait qu'il refuse de mourir mais également un endroit dans lequel restent captifs les gens qui demeurent trop viscéralement agrippés à nos esprits et nos souvenirs. Des souvenirs qui peuvent devenir des obsessions qui se pervertissent alors en besoin de vengeance, des souvenirs qui peuvent détruire des couples et qu'il faut alors laisser s'envoler comme des esprits qui n'ont plus de raisons d'être sur terre. Cette image du souvenir retenant prisonnier les esprits de ceux que l'on aime sur terre en les condamnant à ne jamais atteindre le paradis est juste sublime. Sans avoir de conviction religieuse, sans croire à un paradis ou un au-delà Lovely bones est un film magnifique sur le deuil, sur ce tiraillement intime entre un oublie coupable et un souvenir tellement affligeant de tristesse qu'il ne pourra qu'être destructeur. Pourtant Peter Jackson semble refuser que son film soit porteur d'un unique désespoir et il montre aussi que le deuil, la mort, le souvenir peuvent être des actes libérateurs presque rédemptoires et que la vie et l'amour peuvent transcender les pires épreuves.


     lovely bones

    Lovely bones est aussi un film fantastique puisqu'il prend pour cadre un endroit perdu entre ciel et terre, une sorte de purgatoire onirique existant autant par l'imaginaire de ceux qui y vivent que par la puissance évocatrice des souvenirs de ceux qui nous y retiennent. Peter Jackson livre un univers absolument magnifique, emprunt de poésie et d'un surréalisme entre Dali et Magritte avec des bateaux en bouteilles qui viennent se fracasser sur des roches, des arbres dont le feuillage est composé de milliers d'oiseaux verts qui s'envolent soudain pour laisser derrière eux un arbre mort, des paysages purs et colorés, des images puissantes d'une grande force à la fois graphique et symbolique. Car cet entre deux mondes est un univers qui varie souvent selon les sentiments des esprits qui en prennent possession. C'est un monde coloré, ludique proche de celui d'un conte de fée lorsque qu'il est habité essentiellement par l'esprit de Susie et par son innocence. Puis beaucoup plus sombre et inquiétant lorsque ce monde devient régit par les souvenirs emprunt de colère de son père ou par la tristesse de sa mère. Un univers qui peut autant ressembler à une illustration pastel d'un livre pour enfants qu'à une séquence sortant directement d'un film d'horreur comme lorsque Susie comprends sa fin tragique en observant son meurtrier prenant un bain un linge sur le visage dans un univers blanc maculé uniquement de tâches de boue et de sang. Cet univers onirique changeant fait penser parfois à la plastique sublime des film de Tarsem Singh ou à l'univers de Paperhouse le film de Bernard Rose. Tour à tour poétique, onirique, inquiétant, effrayant, rococo, naturaliste, baroque, surréaliste, sombre, coloré l'univers de Lovely bones est à l'image de son récit complexe et multiple mais toujours parfaitement cohérent.

    lovely bones
     

    Si dans l'ensemble Lovely bones est un drame assez sombre et émouvant il n'empêche que Peter Jackson offre aux spectateurs quelques respirations amusantes essentiellement par le biais du personnage fantasque de la grand mère de Susie interprétée par Susan Sarandon. Une sorte de desperate housewive qui picole et fume tout le temps et qui vient apporter un peu de vie dans cette famille rongée de l'intérieur par le poids du décès de leur fille. Cette grand mère est certes une sorte de bouffée d'air frais dans le film mais c'est aussi un personnage à part entière qui aura une importance capitale dans le récit, elle n'est pas juste là gratuitement pour faire sourire. C'est entre autres choses elle qui fera prendre conscience au personnage de Rachel Weisz qu'elle vit dans une maison avec une pierre tombale au milieu de la salle à manger. Pas aussi impliqué viscéralement dans l'émotion du deuil c'est aussi vers elle que se tournera la sœur de Susie pour tenter de confondre son meurtrier. De manière plus légère on notera un clin d'œil très appuyé à Lord of the ring et la traditionnelle apparition de Peter Jackson tenant une caméra à la main dans une boutique photo.


     lovely bones

    On pourra tout juste reprocher à Lovely bones quelques personnages secondaires d'un moindre intérêt comme Holly qui vient guider Susie dans l'entre deux mondes ou le personnage du flic pourtant brillamment interprété par Michael Imperioli (Les Soprano) qui traverse le film sans grande implication. Le sort final réservé au tueur qui prend presque la forme d'un gag hasardeux pourra également décevoir bon nombres de spectateurs tout comme cette représentation un peu balourde du paradis avec l'inévitable lumière blanche. Mais ce ne sont que des petites broutilles par rapport à l'émotion et la puissance du film et il serait bien malhonnête de se focaliser uniquement sur ces quelques éléments.

    lovely bones

    Lovely bones est pour moi l'un des tout meilleur film de Peter Jackson lequel prouve pour son onzième film qu'il est un cinéaste rare et précieux capable de transcender n'importe quel sujet pour en faire de véritables merveilles.


    Ma note : 9,5 /10  

     

     

     


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    A l'affiche cette semaine :

    Saison 2010 Episode 02

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    _______ Stag night de Peter A Dowling - 2009 _________________________________________________________

    Saison 2010 Episode 02  Une poignée de jeunes gens qui sont en train de fêter l'enterrement de vie de garçon de l'un d'entre eux se retrouvent coincés dans le métro de New York en plein milieu de la nuit alors qu'ils faisaient route vers un boîte de striptease. Ils vont alors assister en témoin impuissant au meurtre d'un agent de sécurité, puis après s'être fait repérés ils vont se retrouver implacablement traquer par les agresseurs de ce dernier.

    Stag night  est donc un survival prenant pour cadre urbain le métro d'une grande métropole, ce qui aurait put être un concept original à condition toutefois de ne pas arriver 4 ans après Creep le très bon film de Christopher Smith qui exploitait déjà cette idée. C'est d'autant plus dommage que ce cadre urbain, cette idée d'une terreur prenant place sous nos pieds reste la seule orientation un petit peu originale d'un film sans la moindre surprise. Sans être mauvais ou déshonorant le film de Peter A Dowling souffre surtout de ne jamais parvenir à proposer un peu plus qu'un simple produit calibré et efficace mais sans la moindre nouveauté jusque dans sa mise en images à base de shakycam post 28 jours plus tard. Le comportements des personnages n'échappent pas aux grandes figures du genre entre esprit de sacrifice et instinct de préservation jusqu'à finir sur la résurrection de pulsions bestiales lors de l'affrontement final. Les agresseurs ressemblent eux à une tribu de barbares au look entre hommes de Cro-Magon, rastas hirsutes et hard-rockers de films post-apocalyptique sur le retour.

    Peter A Dowling livre un film correct qui se suit avec plaisir, qui exploite plutôt bien le décor labyrinthique des tunnels sous terrain et qui se permet deux ou trois séquences gore assez jouissive dont un tête explosée entre deux rails. Stag night n'est donc finalement rien de plus qu'une bonne série B qui a le mérite de ne pas se vautrer dans le ridicule et la médiocrité crasse de beaucoup de films qui sortent dans la jungle informe des DTV, ce qui n'est déjà pas si mal.

    __________________________________________________________________________________ Ma note 05/10 ________

     

    _______ HeartStopper l'arrache coeur de Bob Keen - 2006 _______________________________________

    Saison 2010 Episode 02  Puisque je parle un peu plus haut de la médiocrité la plus crasse de quelques DTV bien foireux qui arrivent jusque chez nous pour de bien obscures raisons il fallait bien un exemple pour illustrer à merveille cette triste affirmation. Heart stopper, l'arrache cœur de Bob Keen fera à ce titre parfaitement l'affaire. Le film raconte l'histoire d'un tueur increvable qui après avoir été exécuté sur la chaise électrique va semer la panique dans un hôpital en cours de fermeture.

    Alors il est strictement inutile de chercher un semblant de cohérence et de vraisemblance dans un récit qui multiplie les raccourcis et les situations les plus absurdes. Le tueur qui vient d'être passé à la chaise électrique se fait autopsier dans le noir d'un hôpital psychiatrique tellement en cours de fermeture qu'il semble abandonné, et ce même hôpital continue de recevoir des patients pour des troubles aussi psychiatriques qu'un accident de voiture, une tentative de suicide ou un jeune homme qui vient de se faire planter un coup de couteau dans le bide. Enfin, ça tombe bien qu'on trouve un petit peu de monde dans ce foutu hôpital puisque le tueur pourtant increvable cherche un nouveau corps pour y transmettre son âme, mais attention on nous précise bien qu'il n'existe qu'un seul réceptacle sur des millions pouvant accueillir l'âme maléfique du tueur.Et comme le scénario est super bien foutu on tombe pile poil dans l'hosto sur une jeune fille compatible avec le karma maléfique du tueur. La jeune fille traquée va alors demander de l'aide à son jeune voisin de chambre lequel va finalement accepter contre un code secret pour qu'il puisse foutre à poil l'héroïne de son jeu vidéo. Après on est dans un schéma classique; le tueur tue tout les figurants et les rôles secondaires dont un Robert Englund visiblement perdu dans cette monstrueuse galère tout en étant fièrement crédité sur la jaquette comme si il était le rôle principale du film. Le tueur qui ne possède pas l'once d'un début de charisme tente bien de faire peur avec sa voix grave et ses yeux qui parfois deviennent jaunes mais dans l'ensemble il ferait bien plus pitié qu'autre chose, on nous dit pourtant au détour d'un dialogue qu'il a déjà tuer un quadrillion de personnes soit environ mille millions de gens .

    Pour justifier un poil son statut de film d'horreur Heart Stopper nous balance deux trois scènes gore pour faire tendance dont des séquences d'arrachage de cœur ultra répétitive et totalement cheap qui se résument toujours à la même chose; en gros on voit le tueur donner un violent coup de poing dans le bide de sa victime, on entend un bruit dégueulasse et le type exhibe ensuite un cœur en plastique recouvert de sang lequel doit très certainement servir plusieurs fois dans le film. Heart Stopper, l'arrache cœur est juste totalement indéfendable, le film est presque aussi laid qu'il est con, les dialogues et les situations sont toute plus ridicules les unes que les autres, la mise en scène est molle et sans tempo, l'ambiance est nase et l'on s'emmerde à un tel point qu'il faut un bel esprit de sacrifice pour arriver au bout des très très longues 90 minutes du film. Et pire que tout le film n'est même pas assez mauvais pour devenir amusant à part peut être la dernière scène durant laquelle l'héroïne lève les bras au ciel en faisant Nonnnnnnnnnnnnnnn !.

    __________________________________________________________________________________ Ma note 0,5/10 ________

     

    _________ Free Jimmy (Slipp Jimmy Fri) de Christopher Nielsen - 2006 ____________________________

    Saison 2010 Episode 02   Le Jimmy en question est un brave éléphant qui bosse dans un cirque russe totalement miteux dont les principaux artistes sont le plus souvent passablement bourrés à la vodka. Notre pauvre éléphant est totalement shooté et dépendant aux cachets et substances illicites qu'on lui donne machinalement, soit pour le calmer ou le booster pour un nouveau tour de piste. En plus de tout ceci Jimmy se retrouve avec plusieurs kilos de drogue planqué dans le cul de quoi attisé la convoitise de tout une armada de personnages aussi barrés que totalement hilarants. Lorsque Jimmy se barre finalement du cirque pour rejoindre la nature il se retrouve poursuivit et traqué par quatre petits truands paumés, des chasseurs en manque de gros gibier, des maffieux lapons à moto et des activistes de la défense animale.

    Avec un tel sujet et une telle galerie de personnages il est clair que Free Jimmy est un film d'animation pour adultes d'autant plus que le film manie un humour bien rentre dedans à la South park avec allusion sexuelle plus qu'explicite, dialogues orduriers, scènes gores et méchanceté des situations. Free Jimmy est un film d'animation en CGI écrit et réalisé par le Norvégien Christopher Nielsen et l'on retrouve pour la version anglaise du film l'excellent Simon Pegg qui en signe l'adaptation tout en s'offrant au passage une des voix du film; un casting de voix complété entre autre par Woody Harrelson et Kyle McLachlan. Free Jimmy est un très bon film d'animation qui réussit à être à la fois drôle, irrévérencieux et parfois même touchant. C'est un véritable plaisir de voir une telle galerie d'anti-héros entre des clowns pas drôle, un monsieur loyal bourré, un équilibriste plus cascadeurs que performant, des petits truands miteux qui s'engueulent tout le temps, des chasseurs idiots et alcooliques, des militants hystériques qui s'indignent pour un rien et des défenseurs de la cause animale qui ne cessent de butter des animaux sans le faire exprès. Finalement dans tout ce fracas de petits comportements égoïstes et crasses seuls les deux animaux du film se comporteront presque comme des humains, Jimmy se liant d'amitié avec un Renne qui va tenter de lui redonner le goût de la nature et de la vie. Si Christopher Nielsen traite de cette relation amicale et presque amoureuse entre les deux animaux avec un certain second degré il n'empêche que ce sont dans ces instants que le film prend une dimension à la fois poétique et assez émouvante. Alors que les humains ne cessent de se battre violemment pour leur propres intérêts les deux animaux vont faire preuve d'entraide, de compassion et de solidarité.

    Free Jimmy est donc une très bonne surprise, un film d'animation originale avec une vraie patte graphique, des situations, des dialogues et des personnages très drôle et finalement attachants à force de médiocrité, quand à Jimmy l'éléphant impossible d'oublier ses grands yeux tristes et rouges.

    _________________________________________________________________________________ Ma note 06,5/10 ________

     

    _________ L'an 1 des débus difficiles (Year one) de Harold Ramis - 2009 ________________________

    Saison 2010 Episode 02  J'ai toujours pensé qu'il n'existait pas grand chose de plus triste qu'une comédie pas drôle et c'est d'autant plus triste dans le cas de L'an 1 car le film est bourré de gens de talents et tout à fait respectables. C'est bien simple au bout d'un moment en regardant le film j'avais l'impression d'être devant un pote bourré qui tentait désespérément d'être drôle alors qu'il était juste en train de pitoyablement saoulé toute l'assistance. C'est exactement cela L'an 1, des types qu'on aime bien et qui deviennent pitoyables à force de tenter d'être amusant alors qu'ils ne le sont pas.

    Du coup le film de Harold Ramis en deviendrait presque embarrassant à regarder tant il tourne parfois au pathétique en flirtant souvent sur le terrain glissant des parodies à la Big movie avec ses gags foireux à base de pipi, caca, prouts et de vomissements. Le film aligne les gags super lourds, les dialogues sans relief et les situations grotesques comme un eunuque qui jette sa couille, une femme qui simule une fellation à une banane ou un gros poilu qui se fait masser le bide avec de l'huile. Du coup difficile de savoir si il faut sourire ou pleurer devant le générique du film qui comporte Judd Apatow, Harold Ramis, Michael Cerra, Oliver Platt, Christopher Mintz-Plasse, Vinnie Jones et l'excellent Paul Rudd. Il ne reste guère que l'abattage, le charisme comique et la folie de Jack Black pour réussir à arracher deux trois sourires bien timides mais c'est bien peu par rapport au naufrage complet que représente le film.

    ___________________________________________________________________________________ Ma note 01/10 ________

     

    _______ Girls wanted (Murder set pieces) de Nick Palumbo - 2004 ___________________________________

    Saison 2010 Episode 02   C'est sous ce titre faussement original que débarque donc chez nous le sulfureux Murder set pieces de Nick Palumbo, un film objet de toute les rumeurs, sans doute bien plus publicitaires que totalement véridique. Muder set pieces aurait effectivement tellement effrayé les laboratoires chargés du développement de la pellicule que certains aurait même penser avoir affaire à du snuff movie. Du coup le film se retrouve banni de certains pays qui refusent catégoriquement de le distribuer. Muder set pieces ne fait finalement que récolter ce qu'il tente de semer maladroitement derrière lui à savoir scandale et pur provocation.

    Le film raconte l'histoire d'un tueur en série d'origine allemande, petit fils de nazi qui attire vers lui des femmes pour dans un premier temps les photographier avant de les tuer après avoir le plus souvent coucher avec elles. Inutile d'aller chercher plus loin le film ne raconte strictement rien d'autre et durant 9O minutes on ne fait que suivre ce tueur en série sans aucun suspens, aucune implication dramatique, aucune volonté particulière du réalisateur de véritablement raconter une histoire. Une sorte de chronique froide et quotidienne qui tourne un peu en boucle sur le registre je rencontre des filles, je fais des séances photos érotiques, je butte les filles sauvagement puis je fais un tour en voiture. Le personnage du tueur est loin d'être vraiment charismatique, fascinant, crédible ou même un peu effrayant et c'est peu dire que l'acteur en fait des caisses dans le registre grimaçant et roulement des yeux. Le film joue ouvertement la carte du trash (et encore la version sortant ici est amputée de plus de 25 minutes qui se retrouvent en bonus comme scènes coupées sur le DVD) et de toute évidence Nick Palumbo flirte vers l'esthétique et l'esprit des films les plus radicaux et crapoteux des seventies et eighties y compris vers des films les plus extrême comme Scrapbook.

    Une volonté de choquer qui pousse souvent Palumbo a quelques excès plus que discutables entre meurtres d'enfants (Scène coupée au montage), utilisation assez gratuites d'images des attentats du onze septembre et jeux douteux sur l'imagerie nazi qu'il manie parfois avec une provocation plus que douteuse. Murder set pieces voudrait tellement être choc et radicale qu'il en oublie d'être avant tout un bon film ce qui est pourtant la première étape pour rendre un univers fascinant et totalement viscérale. On sent bien que Nick Palumbo voudrait bien faire son Maniac, son Henry portrait of a serial killer, son Last house on the left, son Massacre à la  tronçonneuse mais comme il lui manque avant tout l'efficacité du cinéaste il ne reste un peu que la provoc sur l'écran. Même si il est agréable de retrouver un peu l'ambiance radicale des films de la grande époque du cinéma d'horreur, même si la musique aux accents entre Carpenter et les Goblins est plutôt référentielle et efficace, même si l'on retrouve Tony Todd et Gunnar Hansen avec plaisir au générique, même si les intentions sont sans doute là il n'empêche que Murder set pieces est bien loin de ses illustres modèles.

    ___________________________________________________________________________________ Ma note 02/10 ________
     

    Voilà une semaine se termine, une autre va commencer avec des morceaux de La horde et Lovely bones dedans..... To be continued

     

     


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