-
Par Freddy K le 13 Novembre 2011 à 19:52
_________________________________________________________________________
Comme le dit la chanson, « Je m'en vais vous parler d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître... » Une sorte de coup de bâton nostalgique, de retour vers ce no mans land étrange entre l'enfance et l'adolescence, vers ces années qui ont forgées au fer rouge d'une passion indéfectible mon amour et ma curiosité pour un certain cinéma. Ma madeleine de Proust à moi je l'ai retrouvé en fouillant les vieux cartons d'un déménagement datant de plus de dix ans que je n'avais jamais pris le temps de réouvrir. Ce petit livre dont l'état accuse le fil des ans et retrouvé comme un Graal perdu fut longtemps une sorte de guide spirituelle et un fidèle compagnon. Ce livre c'est tout simplement le guide Brandt électronique/Vidéo 7/ 83-84 de la vidéocassette. Un petit pavé bleu de plus de 500 pages qui recensait les quelques 5000 films disponibles à la location dans les toutes premières heures des vidéo clubs.
Pour comprendre il faut revenir trente ans en arrière (Pfiouu déjà !) et planter un peu le décor. Il faut surtout savoir qu'à cette époque pour regarder un film il n'existait que deux possibilité; soit aller au cinéma voir l'un des cinq ou six films qui sortaient chaque mercredi (contre 10 à 12 aujourd'hui) ou bien regarder un film parmi les six à dix que proposaient les trois seuls chaînes de télévision de l'époque par semaine. On était donc bien loin de l'offre actuelle qui permet tout simplement l'accès à des milliers de films chaque jours. Entre les centaines de chaînes de télévision, les multiplexes, les plate forme de téléchargement, les vidéo clubs par internet, la VOD, les distributeurs automatiques de films et le peer to peer, on est juste passer en trente ans d'une période à laquelle on regardait tout bêtement ce qu'on avait l'occasion de voir à une époque à laquelle on consomme du film comme du hamburger et du kleenex, un produit cinématographique en remplaçant bien trop vite un autre. Au tout début des années 80, Canal + n'existait même pas encore mais une belle révolution culturelle qui marquera au fer rouge toute une génération y compris de réalisateurs était en marche et elle s'appelait le vidéo club. A cette époque le légendaire slogan de l'éditeur René château vidéo: « Les films que vous ne verrez jamais à la télévision » n'avait pas encore perdu son sens.
J'avais onze ou douze ans lorsque le premier magnétoscope est arrivé dans la famille, c'était un petit peu après la mort de mon père et c'était un cadeau de notre mère à moi et mes six frères et sœurs. C'était un Panasonic qui ressemblait à une sorte de grosse boîte en métal grise argentée bien massive; le chargement des cassettes s'effectuait par le dessus et à la pointe de la technologie on pouvait même se servir d' une magnifique télécommande à fil. Pas encore de prise péritel, les magnétoscope possédait un tuner pour pouvoir retrouver les chaines de télévisions afin de les enregistrer et la transmission des signaux s'effectuait par le cordon d'antenne. Vu le prix exorbitant des premiers films disponibles à la vente et une fonction enregistrement à l'utilité réduite (avec trois chaines de télévision on avait rarement des choix à faire) c'est très vite vers la location que mes frangins plus vieux que moi se tournèrent. A cette époque les vidéo club fleurissaient à chaque coin de rue et on trouvait dans ma ville des films à louer absolument partout comme dans des magasins d'électroménager, dans un sous sol d'un magasin de sport et dans des petite boutiques pas plus grandes que des baraques à frites. A douze ans c'était les plus souvent mes frangins qui choisissaient les films mais je les accompagnais très souvent et parfois j'avais cette immense bonheur, ce privilège incroyable de pouvoir choisir un film. Car la première révolution des vidéo clubs étaient déjà là, dans la possibilité de choisir, de ne plus être dépendant des programmes de télévision et de décider enfin de ce qu'on allait pouvoir regarder. Je ne vais pas me la jouer cinéphage averti depuis la nuit des temps et comme j'étais encore un minot mes gouts cinématographiques se portaient alors plus volontiers vers les comédies, la castagne et les films pour enfants, mais je regardais déjà du coin de l'œil avec ce plaisir exquis de l'interdit les jaquettes de films d'horreur. Je me souviens parfaitement des deux toutes premières locations, c'était On se fait la valise docteur de Peter Bogdanovic pour les plus petits et Cannibal holocaust pour les plus grands avec la VHS bien planqué sur le haut du buffet après le retour à la maison. Durant pas mal de temps j'ai donc surtout bouffer des comédies franchouillardes à base de bidasses en cavale, en vadrouille, dans la mélasse ou au pensionnat, des productions Disney comme Nanou fils de la jungle ou Le fantôme de Barbe noire, les films avec Terence Hill et Bud Spencer (Deux super flics, Attention on va se fâcher ), des films comme Ça va cogner ou Doux dur et dingue car j'adorais cette acteur foutrement charismatique qu'était Clyde le orang-outan. Mais c'était aussi la découverte des Bruce Lee et des films de karatés aux titres improbables comme Kung fu mort express, Soja bambou et karaté ou La vengeance du Lama qui me faisait découvrir sans même le savoir le cinéma de Hong Kong et surtout le plaisir castagner mes frangines.
Pour en revenir à ce fameux petit guide il faut savoir qu'il m'était devenu assez vite indispensable, je cochais frénétiquement d'une croix les films déjà loués que je notais sur une échelle de 4 étoiles, je pointais les films à voir et je m'amusais souvent en ouvrant le guide au hasard à choisir parmi les 20 films présents sur la double page lequel j'aimerais posséder (J'étais encore loin de m'imaginer collectionnant les films). Par tradition familiale ce petit bouquin était tout simplement devenu un incontournable des séjours aux toilettes et pas seulement pour les films X chroniqué entre les pages 427 et 515. Je lisais frénétiquement les résumés des westerns, des policiers, des films d'aventures avec cette sensation d'avoir accès d'un seul coup à toute la face immergé d'un iceberg. On pouvait enfin disposer d'autres choses sur notre écran de télévision que les films du dimanche soir avec De Funes, Pierre Richard et Les charlots..... En le relisant aujourd'hui je redécouvre avec effarement les films que j'ai bouffé à cette époque comme La dernière bourrée à Paris, Ça va pas être triste ou Le jour se lève et les conneries commencent et surtout les notes que j'osais leur mettre. Je construisais tout bêtement mon esprit critique et à chaque nouveau film je pouvais établir une nouvelle échelle de valeurs et de comparaison, j'ai peut être même garder de cette époque cette envie boulimique de toujours tout voir même si c'est devenu quasiment impossible aujourd'hui. Le pire c'est que par simple nostalgie j'aurai presque envie de revoir maintenant ces films français aux titres à rallonge qui le plus souvent n'étaient que des lamentables pantalonnades bien lourdes. Je garde aussi un souvenir trouble et bien plus émouvant de toutes ses comédies italiennes totalement crétines mais dans lesquelles on pouvait voir Edwige Fenech. Arghhhh Edwige Fenech, je crois bien que ce sont mes premiers souvenirs d'émois érotiques d'adolescent. Il faut dire que la jolie demoiselle avait la très bonne habitude d'apparaître souvent toute nue dans ses films ce qui me faisait aimer éperdument des films comme La toubib aux grandes manœuvres, La toubib et les enfoirés, La toubib prend du galon, La flic à la police des mœurs ou La prof connait la musique. La fesse était encore joyeuse, l'émoi était trouble, l'érotisme difficile d'accès, le premier samedi du mois n'existait pas encore et la pornographie n'était pas encore accessible 24H/24 au moins de dix ans d'un simple click de souris.
Les mois passèrent doucement et ma curiosité allait en grandissant surtout que nous avions dénicher un petit vidéo club qui existait sans vitrine ni aucune publicité, bien caché dans un banal appartement d'immeuble. Ce petit vidéo club tenu par des passionnés n'était ouvert que quelques heures par jour, fermé les week-end et offrait une possibilité rare d'avoir accès à deux films gratuit à chaque location. On pouvait donc à chaque fois repartir avoir trois VHS dont deux films issus d'une sélection de titres plus anciens et plus obscurs. Une aubaine pour satisfaire sa curiosité et se frotter à des films et des cinémas différents. Je ne remercierais jamais assez ce vidéo club et la passion formidable de ces gens là, si Bubblegeek existe c'est indirectement mais incontestablement grâce à eux. Ce vidéo club s'appelait Nata vidéo, il fallait payer une adhésion qui consistait à acheter un film et pour nous ce fut Flic ou Voyou avec Belmondo, le film restera d'ailleurs très longtemps le premier et seul film de ma vidéothèque . Ce vidéo club était dans une salle à manger d'appartement, les cassettes étaient posées sur des tables souvent sur la tranche pour gagner de la place,les films qui sortaient étaient tout bêtement notés sur un grand cahier à spirales,on pouvait repartir avec les films dans leurs boitiers avec la jaquette (les grandes boîtes à la tranche arrondie) et surtout à chaque fois que l'on rendait les films on nous demandait toujours en vérifiant que les cassettes étaient bien rembobinées ce que nous en avions penser. Et oui ! Il existait des vidéo clubs dans lesquels on pouvait parler de cinéma, demander des conseils et se gaver d'autres choses que de nouveautés. C'est à cette époque que j'ai eu ma toute première expérience avec les films d'horreurs, mes frères avaient loué Le crocodile de la mort de Tobe Hooper. Après de longues et incessantes tractations avec ma mère j'avais enfin obtenu le droit de regarder le film sous le contrôle avisé des mes grands frères qui devaient m'envoyer illico au lit si le film était trop violent. Je ne craignais objectivement pas grand chose au niveau de la censure de la part des mes frangins et j'ai donc commencer à regarder le film bien tranquillement calé dans le vieux canapé familiale. A peine le générique de début terminé ma maman sort de sa chambre pour aller au toilette et tombe sur la toute première scène du film avec le gros plan de la braguette et la réplique « Je m'appelle Buck et je veux baiser » . Du coup j'ai du aller au lit sans discuter en ayant vu en tout et pour tout deux petites minutes du film. Une frustration intense mais qui ne durera pas très longtemps ma mère me permettant finalement assez vite de me confronter à mes propres limites et angoisses en me laissant regarder autant de films d'horreur que j'en avais envie. Il fallait toutefois que les films ne soient pas trop violent, ni trop effrayant; rétrospectivement c'était un peu comme si j'avais eu le droit de regarder des comédies à conditions qu'elles ne soient pas drôles. Du coup, j'ai commencer à regarder des films d'épouvantes avec ceux de la Hammer comme les Dracula et les Frankenstein. On était bien loin de Tobe Hooper mais finalement sans le savoir ma mère me faisait commencer par des bases solides. Comme une ultime revanche sur la petite histoire j'ai finalement acheté bien plus tard la cassette du film de Tobe Hooper lorsque le vidéo club l'a mise à la vente d'occasion, depuis même si j'ai le DVD et des tonnes de films bien plus intéressants je garde la VHS comme une pièce maîtresse de ma collection et j'ai toujours un léger frisson nostalgique quand j'entends « Je m'appelle Buck et je veux baiser ». J'espère alors secrètement voir sortir ma mère aujourd'hui disparue et l'entendre me dire encore et encore « Non mais c'est quoi ce film ??, Toi tu vas tout de suite au lit !! ». C'est ça toute la magie de l'amour que l'on porte a certains films, pouvoir avoir un frisson d'émotion nostalgique pour un gros plan de braguette.
Voilà ce n'est encore que le début d'une très longue histoire d'amour avec cette bonne vieille VHS, viendront ensuite les premiers films loués avec mon propre argent de poche, l'électrochoc Massacre à la tronçonneuse et la découverte des maîtres de l'horreur, les longues soirées vidéos avec les potes, les premières copies, les premiers films de ma vidéothèque et la naissance d'une passion dévorante jusqu'à la folie... Presque quinze ans jusqu'à la fin d'une époque qui sera marqué par la mort lente et progressive des petits vidéos clubs...
Un petit clin d'oeil amicale et une dédicace spéciale à Soundwave dont le très joli article sur Massacre dans le train fantôme m'a donné envie de reprendre cette article en attente depuis plusieurs mois dans mon ordinateur. Le réveil de la nostalgie VHS m'a fait passer de longues heures devant mon écran pour enfin accoucher de ce texte en trois partie. Merci !
A suivre .....
11 commentaires -
Par Freddy K le 21 Septembre 2011 à 18:31
Bubblegeek va changer un petit peu tout en continuant sa route... La semaine express, un poil trop contraignante en matière d'écriture, va bientôt disparaître pour laisser sa place à des critiques qui arriveront de manière plus anarchique pour des films qui seront désormais chroniqué de manière individuel et non plus par paquet de quatre. Un simple changement de format permettant un exercice un poil plus élastique pour moi et qui permettra aux lecteurs veinards de ce blog d'avoir parfois plusieurs petits nouveaux articles à lire par semaine plutôt qu'un seul. Les critiques seront parfois courte, parfois plus longue, ce sont les films qui dicteront simplement ce qu'il m'importe de dire et de transmettre.
D'autres petites rubriques sont encore à l'état végétatif de projet mais j'espère encore et toujours pouvoir continuer à faire évoluer cette petite bulle.
En tout cas un grand merci à ceux qui ont suivi les deux saisons et les 75 épisodes de Semaine express.
votre commentaire -
Par Freddy K le 29 Juillet 2011 à 06:48
La saison trois de la très bonne série Hero corp pourrait ne jamais voir le jour. Voilà un bien triste constat qui en dit long sur l'immobilisme, la rigidité et le manque d'audace de nos chaînes de télés française en matière de création. Hero corp n'est rien de moins que l'une des séries les plus drôles, les mieux écrites et les plus originale du paysage cathodique français depuis des lustres et pourtant elle pourrait tout simplement disparaître définitivement de nos écrans. 7 saisons de Plus belle la vie, 19 saisons de Navarro et Julie Lescault, 4 saisons de Cœur Océan alors bordel de merde pourquoi pas une troisième petite saison de Hero Corp ??
J'invite donc tous les visiteurs de ce blog à aller signer la pétition qui se trouve ici: http://www.easy-petition.com/herocorp-saison3/. Faites tourner ce lien, poster le sur vos blogs respectifs, donnez à ce mouvement de soutien toute l'ampleur qu'il mérite. Il ne s'agit pas simplement de soutenir Hero Corp et Simon Astier mais de défendre la création et la perspective d'une contre culture pas seulement basé sur le diktat de la part de marché. Alors mes amis geeks, fans de super héros et amateurs d'humour absurde un seul mot d'ordre:
PINAAAAAAAAAAAAGE !!!!!!
2 commentaires -
Par Freddy K le 8 Avril 2011 à 21:27
Sucker punch est un film complexe et qui adore qu'on l'analyse dans tous les sens afin par exemple de donner à Zack Snyder des explications à ce qu'il a écrit sans même y avoir penser. Je n'ai rien contre les théories bien fumeuses et les analyses en tout genre concernant un film, tout le monde pouvant le voir et le juger avec sa propre sensibilité. Ce qui commence à devenir plus énervant c'est lorsque tout avis critique est balayé d'un large revers de manche sur le registre « C'est que tu n'as rien compris au film », cette argument au combien facile je commences à le lire de plus en plus souvent sur le net et plus grave encore dans la presse spécialisé comme dans Mad Movies qui confirme au passage que copinage n'est pas des plus compatible avec objectivité critique lorsque Laurent Duroche lance un bien ridicule « Sucker punch est un film pour ceux qui ont un cerveau, des yeux et surtout un coeur.... ». Mon dieu !!! Je n'aurai donc ni cerveau ni cœur étant passé totalement à coté du film de Zack Snyder. Depuis je me morfonds en sanglotant ne cessant de demander à mes amis et proches si je suis bel et bien un lamentable imbécile au cœur de pierre incapable de m'émouvoir du destin d'une pauvre jeune fille en dim-up et mini jupe. J'ai donc décider de passer à l'offensive pour analyser Sucker punch à ma sauce afin de trouver comme les autres imminents intellectuels sentimentaux des raisons de kiffer sa mère le dernier film de Zack Snyder. En générale plus un film semble con plus il est facile d'en extraire des choses intelligentes.
Sucker punch raconte donc l'histoire d'une jeune fille qui se retrouve enfermée de force dans un asile psychiatrique par son méchant beau père, il suffit de voir comment il grimage tout le temps au ralenti pour comprendre combien il est cruel. Afin de s'évader la jeune fille va commencer à rêver d'un monde dans lequel elle va de nouveau rêver d'un plan lui permettant de s'échapper au sens propre comme au sens plus figuré, on est donc dans une imbrication de rêves dans les rêves ce qui permet un peu de perdre les spectateurs tout en restant cohérent, car même si tu ne comprends rien, que tu notes des erreurs et des incohérences ce n'est pas bien grave car ce ne sont des rêves donc fatalement c'est pas fait pour être réaliste. Donc comme toute jeune fille qui se respecte et qui se sent désespérée la petite Babydoll rêve qu'elle est dans un monde meilleur dans lequel elle se sent bien et trouve un peu de réconfort donc quoi de mieux qu'un bordel. Dans cet endroit elle va enfin pouvoir se faire des copines trop girly, parce que c'est tout de même plus facile que dans un asile quand on est en bustier et bas résilles et enfin élaborer un plan pour dérober 4 objets indispensables pour s'enfuir. Le plan est simple mais pas simpliste car Babydoll commence à danser, du coup tout le monde est totalement fasciné comme sous hypnose et les autres files peuvent alors aller voler les objets en questions sans être prise. Mais pendant que Babydoll danse en fait elle rêve et s'imagine dans des aventures totalement épiques dans lesquelles elle dérobe de manière métaphorique des objets. Du coup pour résumer on a une jeune fille des années 50, enfermée dans un asile qui s'imagine dans un bordel dans lequel elle s'imagine dans des pures fantasmes de geeks abreuvés jusqu'à la gueule de cinéma, de comics, de manga et de jeux vidéos. Une culture totalement en phase avec l'époque dans laquelle est censée se dérouler l'histoire et un univers typiquement féminin toute les jeunes filles rêvant de dézinguer des nazis zombifiès à base de vapeur et de mécanisme d'horloge ou d'en découdre avec des dragons et des robots. Après on comprends que Babydoll danse en suivant les mêmes mouvements que dans les aventures qu'elle s'imagine et du coup on comprends vraiment que les mecs restent totalement sur le cul car voir une jeune fille faire des bons au ralenti, des saltos et courir au plafond ça doit être foutrement spectaculaire. Mais en fait il ne faut pas oublier que le bordel et donc la danse n'est que le second niveau de rêve car dans la réalité Babydoll qui s'imagine qu'elle est en train d'imaginer qu'elle botte le cul d'un dragon tout en dansant dans un bordel et en fait très vraisemblablement en train de se faire violer par les gardiens de l'asile psychiatrique. Et oui toute la finesse de Zack Snyder est de faire s'extasier des spectateurs éructant de plaisir devant des séquences d'actions symbolisant finalement des viols sordides au fond d'un asile bien pourri. Il suffit alors de rapprocher la réalité de ce que vis le personnage de Babydoll aux réactions des spectateurs pour comprendre toute la délicatesse et la subtilité de Zack Snyder, donc de manière un peu schématique imaginons un viol bien sordide sur l'écran et des spectateurs qui disent « Quelle scène d'action époustouflante », « Ouahhh quelle magnifique divertissement », « Quelle pied de voir ses jeune filles en action ».
Il faut donc comprendre que les scènes d'action sont des métaphores symboliques de ce que ressent Babydoll lorsque la jeune fille sert d'objet sexuel à ses geôliers. Autant prendre le concept à fond et l'analyser afin de comprendre toute la subtilité du film. Première scène d'action, Babydoll se retrouve aux prises avec trois ninjas, on peut donc supposer que la jeune fille doit satisfaire trois hommes. Le premier est super résistant et Babydoll devra subir de longs assauts, le second possède une grosse mitrailleuse et tire dans tous les sens et le dernier n'offrira aucune résistance symbolisant sans doute un éjaculateur précoce. Seconde scène d'action avec les nazis et là encore ça reste cohérent, Babydoll subit les assauts de plus en plus de mâles qui finissent par tous se ressembler, l'acte devient mécanique comme l'horloge et les hommes crache de la vapeur quand ils tirent. Bon je sais c'est pas très classe mais c'est le film de Snyder ce n'est pas le mien, car moi quitte à montrer un viol je serais plutôt de l'école Gaspar Noé préférant foutre la nausée aux spectateurs que les faire applaudir. Mais reprenons, troisième scène d'action avec le dragon et là c'est très simple Babydoll doit faire naître le feu dans le corps des hommes montrés comme des bêtes (Les orcs) car ils n'ont plus de désir pour elle, l'attrait de la nouveauté ayant finit son pouvoir d'attraction, elle doit toutefois ranimer la flamme pour que le plan puisse continuer. Dernière scène avec le train et sa forme phallique fonçant vers les entrailles ouvertes de la ville, cette fois ci Babydoll accepte son clavaire de manière mécanique d'où la présence de robots et doit juste retarder au maximum la jouissance des hommes symbolisé par l'explosion imminente de la bombe afin de laisser à ses copines le temps d'agir et dérober les objets. Finalement je ne sais pas si le film n'est pas de plus en plus con à mesure qu'on tente de le rendre intelligent ??
Et bien si vous pensez tout ceci vous n'avez encore rien compris bande de cinéphiles incultes et insensibles totalement incapables de célébrer le plus grand et subtil génie visionnaire de notre époque. Car tout ceci n'est qu'un rêve que fait Babydoll au tout début du film lorsque sa mère meurt et Sucker punch ne fait que suivre le cheminement chaotique des idées et sentiments de la jeune fille. Babydoll se dit alors que son beau père veuf va bien finir par vouloir la violer et que cette triste situation va tuer sa pauvre sœur, le genre de truc capable de vous rendre totalement folle (L'asile) et que l'avenir sans maman ça va décidément être un bordel pas possible (Le bordel). Du coup elle pense bien appeler ses copines (Les cinq filles) mais elle comprends qu'elle va devoir s'en sortir toute seul (Le plan), dans un premier temps elle pense alors à lui couper les couilles (Le sabre et le ninja avec sa grosse sulfateuse) mais comprends que la guerre sera très longue (Les tranchées) et que sa vie (Le mécanisme de l'horloge) sera un enfer (comme avec des zombies qui plus est si ils sont nazis). Alors Babydoll décide de la jouer fine, de le séduire (La danse), de l'attirer dans son lit (Le feu du désir et donc du dragon) pour lui offrir la perspective de venir exploser en elle (Le train, les robots à têtes de bites, la ville, la bombe) et finalement le poignarder. Elle comprends que c'est là la clef (La clef) de sa survie mais doit faire le sacrifice de sa virginité (Le sacrifice de Babydoll pour que la femme s'évade). Du coup elle se dit « mais putain je suis conne » (La lobotomie) j'ai juste à refaire ma coiffure et à aller prendre le bus demain matin pour me casser de cette situation qui sent le poney (La fin).
Finalement on peut prendre Sucker Punch dans tous les sens, il reste toujours aussi mauvais....
7 commentaires -
Par Freddy K le 17 Février 2011 à 06:50
Après un petit peu plus d'une une longue année d'économie, une année à sucer des croutons de pain tout en buvant mon urine, une année à ramasser la moindre petite pièce jaune trainant par terre j'ai enfin finit par réunir la somme nécessaire pour acquérir la big and beautiful téloche de mes rêves. Après il restait encore à danser la valse hésitation du choix et de la marque, les heures passées sur les forums à lire tout et n'importe quoi à travers des avis critiques de consommateurs racontant systématiquement tout et son contraire pour m'enfermer dans les méandres d'un choix de plus en plus difficile. Et cette petite voix intérieure qui ne cessait de me dire « Mais putain de bordel de chiotte t'as vu le prix de ta télévision, tu pourrais attendre un peu et puis les prix baisseront connard, et puis la 3d quelle connerie franchement pour les trois films de merdes disponibles.... tu vas claquer une fortune pour matter une purge comme Resident Evil aftterlife dans ton salon ?? », car oui ma petite voix interne est aussi pertinente que particulièrement vulgaire. Et puis j'ai finalement fait un choix car il faut bien en faire un et sauter le pas à pieds joints en me disant qu'on se faisait bien trop chier au quotidien pour ne pas se faire de temps en temps des plaisirs totalement démesurés. Et puis si j'en crois le philosophe, économiste et scientifique allemand exilé aux states Roland Emmerich prédisant la fin du monde pour l'année prochaine autant appliquer tout de suite cette maxime de Desproges ;Vivons heureux en attendant la mort.
J'ai donc finalement choisi un Samsung Led C7700 en 55 pouces, full HD et 3D, 200 hertz et Hyper Real engine avec fonction Super 3C realization (Je ne sais pas ce que c'est mais putain c'est classe ). Il suffisait ensuite d'attendre fébrile la livraison pour enfin pouvoir tester la bête dans l'environnement qui serait bientôt le sien. Une longue semaine à m'occuper avec tendresse de mon ancienne télé en imprégnant sa dalle plasma de belles images pour ne pas que la séparation soit trop brutal le moment venu. La pauvre, quand je pense qu'elle finira peut être dans les bras d'un inconscient qui lui fera bouffer à longueur de journées des émissions de TF1, des télés réalités crétines, Plus belle la vie et des films avec Frank Dubosc. Mais c'est ça la crise de la quarantaine, on quitte toujours ses anciens amours pour une plus belle, une plus fine, une plus sophistiquée et une plus jeune. Une semaine aussi à écouter mes potes me dire qu'il fallait prendre bien sûr l'autre modèle concurrent, qu'il fallait attendre les télés 3d sans lunettes ou les télés 3D avec lunettes passives et qu'en étant vraiment très très patient en 2042 je pouvais espérer avoir des lunettes 3d virtuels sans télé. Attendre une semaine me semble déjà une éternité et la technologie évoluant sans cesse il faut bien se résoudre un jour à choisir à moins de conserver son 40 centimètres noir et blanc à tube cathodique en attendant que sorte enfin la télé ultime et définitive. D'autres potes bien plus pragmatique m'ont simplement demander combien de paires de lunettes j'avais acheté et surtout quand ils pouvaient venir squatter lamentablement mon canapé avec bières et pizzas. Un autre la bave aux lèvres me posa cette question absolument primordiale « Tu crois qu'il font des films de cul en relief ? »
Ensuite ce fut le moment de choisir un Blu-ray 3D et constater avec un certain dépit qu'effectivement l'offre n'est pas encore formidablement riche. J'allais tout de même pas me farcir Resident evil afterlife ou Sexy dance 3d juste pour tester le relief, il restait des documentaires sur les baleines et les dauphins et plusieurs films d'animation dont Monster house que je possède déjà en DVD, Tempête de boulettes géantes,Monstres contre Aliens ou le récent Moi moche et méchant. Finalement j'ai choisit Le drôle de Noël de Scrooge en attendant de trouver mieux, encore que le film me tentait bien de toute manière.
Et puis voilà elle est enfin arrivée et avec elle le moment de vérité tant attendu... Tout ému j'ai pu assisté à sa naissance lorsque les deux livreurs et installateurs ont déchiré le carton pour la sortir et enfin la libérer de son plastique , forme symbolique de placenta, pour délicatement venir la poser sur mon meuble. Déjà éteinte elle est vraiment magnifique, elle est belle, fine avec ses trois centimètres d'épaisseur et brillante à tel point que même si elle ne marchait pas je crois que je la garderais comme simple décoration. Oui je sais c'est une télé mais on est tous comme ça c'est la notre alors c'est toujours la plus belle du monde... A l'achat le vendeur m'avait vraiment recommandé la livraison et la mise en service du produit par des techniciens pour un réglage optimal de la télévision. Effectivement je n'ai pas été déçu des compétences et du savoir faire des deux livreurs qui ont fait tout les branchements, mis le télévision en route puis m'ont expliqué comment allumer et éteindre la télé, monter le son et accéder aux menus, je dois avoir une bonne tête d'abruti à moins que ses explications ne soit que le reflet de leur stricte compétences. Le premier contact avec l'image me laisse dubitatif même si c'est une source SD branché par péritel, je demande donc comment optimiser l'image, ce à quoi on me réponds « Bah euhh .... En fait vous avez le manuel d'utilisation qui est là monsieur ». Ensuite je demande à tester la 3D réel en mettant Le drôle de noël de Scrooge dans ma PS3, et là patatras un message s'affiche sur l'écran: pour lire ce film vous devez posséder un lecteur Blu-ray compatible ainsi qu'un téléviseur 3D. Je lis alors un sentiment de panique dans l'œil des deux installateurs totalement incapable de comprendre ce qui se passe. En l'espace de deux minutes chrono ils me sortent des énormités totalement stupide comme « C'est votre PS3 qui doit être incompatible avec le Samsung », « Bah la PS3 ne lit pas les formats 3d monsieur, il faut acheter un lecteur spécial » ou encore cette magnifique réflexion « Euhhhhh en fait je ne sais pas si ça existe les films en 3D ».... J'ai donc très vite compris que si ils étaient bel et bien livreurs en revanche ils n'avaient strictement rien des techniciens promis lors de l'achat. J'ai donc gentiment rassuré les deux compères sur la compatibilité de la PS3 avec la 3D et n'importe lequel des téléviseurs ainsi que l'existence des Blu-ray 3D en leur expliquant qu'il fallait juste modifier les paramètres de sortie de la console et que j'allais bien finir par trouver comment faire. Puis un poil agacé mais toujours courtois j'ai finit par dire « Bon et bien merci, je pense que je vais me débrouiller tout seul, vous devez encore avoir du travail et puis si il y-a un soucis je contacterais le SAV, bonsoir ». Voilà que commence alors les recherches sur internet pour dans un premier temps configurer correctement la PS3, au bout de quelques minutes et trois manipulations le Blu-ray 3D fonctionne enfin et l'image s'affiche à l'écran. Et là nouvelle déception, l'image n'est pas naturelle, la 3d n'a pas de vraie profondeur, la fluidité de l'image ne me convient pas tout à fait non plus. Même constat sur le Blu-ray de Avatar, sur des sources SD de DVD classique et sur la conversion 2D/3D qui ne donne aucun résultat probant . Impossible d'y couper il va donc falloir se farcir le manuel d'utilisation et surtout chercher sur les forums internet les réglages et ajustement pour vraiment profiter de l'écran.
Après des heures de recherches, la mise à jour du Firmware de la télé, des dizaines de réglages et calibrage validés par des internautes l'écran prends enfin sa véritable dimension, il ne restera qu'à affiner selon ma propre sensibilité au fil du temps et des expériences. Les DVD affichent une très belle image, il faut dire que la PS3 optimise déjà le rendu des sources SD et les essais effectués avec Evild dead, Le seigneur des anneaux, les deux tours, The kid (pour le noir&blanc), Persepolis (pour la profondeur des noirs ) et Cars affichent des résultat plus que convenables avec un piqué d'images se rapprochant parfois d'un Blu-ray. Concernant les Blu-ray, strictement rien à dire, les couleurs sont sublimes, les contrastes magnifiques, l'image fluide, un pur bonheur testé et approuvé sur des films comme Avatar qui se révèle peut être encore plus beau qu'au cinéma, The fall, Wall-E, Spee racer ou encore Kick ass. Le constat est identique pour les jeux vidéos qui retrouvent une seconde jeunesse.
Il restait évidemment à tester la 3D réel avec dans un premiers temps des fichiers de démos 3D trouvés sur le net avec extraits de films, bandes annonces et démos promotionnels. Il faut dire que la télé possède un lecteur multimédia assez complet qui permet de connecter un disque dur ou un autre support de stockage pour avoir immédiatement accès à son contenu. Les divers extraits permettent de régler les paramètres 3D avec différents type d'images entre animation, extraits vidéos et images de films. Le rendu 3D s'avère le plus souvent assez formidable avec une belle profondeur et des effets sortants assez surprenant quoique forcément conditionnés dans leur efficacité par la taille de l'écran. Seul petit bémol avec un effet de crosstalking sur certaines images donnant un aspect un peu flou parfois fatiguant pour les yeux. La fluidité de la 3D dépendant aussi du fait que la dalle soit froide ou chaude. Il faudra sans doute repasser par les forums internet pour ajuster la profondeur du relief en fonction des paramètres de l'image puisque tout est étroitement lié et chaque réglage possède ses petites nuances. Le gros morceau reste le test avec le Blu-ray de Le drôle noël de Scrooge et là c'est tout simplement la grosse claque. Quoique un poil assombrie par le port des lunettes l'image reste magnifique et la profondeur est parfois tout simplement vertigineuse mais il faut avant tout rendre hommage à Zemeckis qui exploite à merveille la 3D de son film. Si l'effet très emmerdant de crosstalk demeure sur certaines séquences plus sombres en revanche le relief explose la rétine sur les moments plus lumineux avec une qualité d'image vraiment exceptionnelle. L'expérience est tout bonnement saisissante et la 3d s'invite donc avec fracas dans les salons, c'est bien simple à peine le film terminé je me refaisais les scènes les plus impressionnantes visuellement parlant pour le plaisir des sens. Même si la fatigue oculaire existe bel et bien elle n'est absolument pas rébarbative et je bave d'avance en imaginant Avatar en 3D pour l'éternité dans mon salon...
Dernier essais avec la conversion de n'importe quel source 2D en 3D forcée; un gadget amusant même si objectivement il me semble inconcevable de regarder tout un film conçu et pensé en 2D boosté n'importe comment au relief. Pourtant comme n'importe quel gamin avec son nouveau joujou je me suis amusé à tester un petit peu tout et n'importe quoi pour des résultats parfois étonnant. Tout d'abord la conversion supporte assez difficilement les sources SD et les images manquantes de définitions et de contraste. Si on retrouve bel et bien une sensation de relief sur certains plans des films comme Evil dead (L'arrivée au chalet avec la balançaoire au premier plan), Massacre à la tronçonneuse ou Eraserhead donnent surtout un furieux mal de crâne avec une sensation de flou constant. Sur des vieux films les résultats sont assez fluctuants, j'ai eu une agréable surprise sur certaines séquences de Les lumières de la vile de Chaplin mais encore une fois je pense que regarder tout un film en 3D forcée est en plus d'être une hérésie le meilleur moyen de s'offrir un tenace mal de tête. Pourtant le gadget est tellement amusant que l'on souhaite toujours tenter une nouvelle tentative avec une autre scène et un autre film. Avec un Blu-ray le résultat est déjà bien plus convaincant mais toujours aussi aléatoire. Les films d'animation et leur graphismes parfaitement définit donnent incontestablement les meilleurs résultat comme avec Les simpsons. Le gadget devient presque indispensable pour des films conçus pour la 3d mais jusqu'ici vendus en 2d classique. Coraline, Là-haut, Toy story 3 offrent un relief tout à fait convenable et parfois même assez bluffant, on reste toutefois très loin d'une 3D réel et il suffit de tenter l'expérience sur Avatar pour comprendre que le potentiel 3D des films restent tout de même très sous exploités par ce procédé. Il me reste encore à tenter l'expérience avec les jeux vidéos et surtout continuer à me ruiner la vue en essayant des centaines de scènes de mes films préférés.
Voilà je suis donc globalement très heureux de mon achat même si l'écran ne donne le meilleur de lui même qu'avec les sources adéquates et des réglages pointilleux, dommage aussi que l'écran souffre du mal des grandes dalles LCD de Samsung avec un léger clouding. On reconnaît très souvent les bonnes télés à l'envie qu'elles nous donne de revoir et presque redécouvrir tout notre DVDthèque ce qui est vraiment le cas ici. Du coup j'ai même demandé à un pote de me prêter Resident evil Afterlife pour le revoir en 3D ; quand tu te retrouves à avoir envie de re-regarder les pires bouses c'est sans doute que tu tiens un écran de vraiment grande qualité. Il me reste encore à tester les fonctions internet@Tv et puis ensuite retrouver l'essentiel avec simplement le plaisir de regarder des films encore et toujours.
7 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique