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    Hunger games (The hunger games)

    De Gary Ross

    USA – 2012 – Thriller / Sc Fiction / Drame

    Hunger games de Gary Ross

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    Véritable phénomène littéraire avec plus de 30 millions d'exemplaires vendus à travers le monde, il était évident que la trilogie Hunger games de Suzanne Collins allait finir par intéresser les studios de cinéma surtout après le très gros succès de Twilight. L'analogie avec la saga vampirique inspiré des romans de Stephanie Meyer n'est pas tout à fait fortuite, ni gratuite car de toute évidence la cible visée par les deux sagas est sensiblement la même. Au final Hunger games est un peu à Battle royale ce que Twilight est au Vampires de John Carpenter.

    Hunger games raconte l'histoire d'un sordide jeu télévisé pour lequel 24 jeunes gens, garçons et filles, son contraint de s'entretuer dans une immense arène. Une pratique digne des jeux du cirque qui permet surtout au pouvoir en place de maintenir l'ordre et l'espoir auprès de 12 districts coupable par le passé d'avoir tenté de se rebeller.

    Hunger games de Gary Ross

    Hunger games ne brille donc par particulièrement par son originalité le film de Gary Ross lorgnant bien sagement du coté de Battle Royale ou Le prix du danger de Yves Boisset et donc de son plagiat Running man. Pourtant Hunger Games parviendrait presque à être captivant durant sa première heure avec l'installation du concept et des enjeux des Hunger games. Les finalités bassement politique du jeu, le rôle tordu et ambigu des sponsors, les petits arrangements pour faire d'une pseudo télé réalité un outil de contrôle des esprits et des rebellions; tous ses aspects sont belles et bien présents et pertinents mais bien sûr aucun ne sera vraiment développé à sa juste valeur durant le film. Et plutôt que de creuser ses thématiques les plus passionnantes Hunger games va vite avancer avec ses gros sabots vers le pur divertissement pour adolescent(e)s en abandonnant un à un tous les axes un peu profonds pour livrer finalement un film beaucoup plus lisse que son sujet ne pouvait le laisser paraître. Hunger games est un film qui oublie d'ailleur assez vite le sens du mot subtilité et il suffit de voir la façon avec laquelle on oppose l'univers des gentils ouvriers des districts vivants dans des univers gris digne des Misérables et la superficialité arrogante et colorée des gens vivants dans la Capitole pour comprendre que le film ne fera pas vraiment dans la dentelle. Je ne suis pas certain qu'il était nécessaire de décrire un tel univers monstrueusement laid et aussi visuellement vulgaire car on a vraiment la sensation que tous les habitant du Capitole reviennent fardés et maquillés d'un carnaval. Je comprends la volonté de clairement marquer la différence entre les districts et le capitole, le coté symbolique de l'opulence et de la vulgarité mais en allant à ce point vers l'excès le film propose un des univers futuriste les plus moche vu sur un écran depuis bien longtemps. Mais en allant vers la caricature le film s'ancre aussi (et peut être surtout) dans le confort d'une vision purement fictive des événements. C'est effectivement toujours plus confortable de se dire que tout ce que l'on regarde ne peux pas être vrai...

    Hunger games de Gary Ross

    Bien plus gênante encore reste la manière dont Hunger games va traiter son héroïne et cette sinistre chasse à l'homme. D'emblée le film montre et détermine clairement que loin du concept d'adolescents innocents contraint de s'entretuer on aura affaire à des gentils d'un coté et des très méchants de l'autre, ce qui annihile tout de suite les aspects les plus politiquement incorrects du concept. Là encore le confort du spectateur est parfaitement assuré et on saura clairement pour qui trembler et quels adolescents pourront finalement crever sans trop susciter d'émotion. Pour encore renforcer cet aspect lisse on aura fatalement droit aux violons pour la mort des gentils et au bien fait pour ta gueule pour les vilains. Et si on regarde assez attentivement le parcours de l'héroïne Katniss Everdeen on se rendra compte qu'elle ne tuera directement qu'une seule et unique personne et avec l'alibi de la légitime défense sur un type qui venait de tuer une gentille gamine (En gros un salaud qui encore une fois le méritait bien). Pour le reste les guêpes, les autres joueurs, les baies mortels se chargeront des basses besognes laissant à la jeune fille son statut d'héroïne assez propre sur elle cherchant simplement à survivre. Faut quand même pas déconner, on ne va pas non plus pousser les adolescentes à s'identifier à des tueuses psychopathes, une gentille fille triomphante par la solidarité, le courage et l'amour c'est quand même un peu plus vendeur surtout quand elle a deux petits copains et une robe qui fait des flammes quand elle tourne. Preuve d'un ultime renoncement de son sujet le final verra intervenir des créatures fantastiques en forme de chiens bien vénères comme si tout le monde savait déjà que le concept d'adolescents s'entretuant n'était qu'un leurre.

    Hunger games de Gary Ross

    Déjà limite désagréable sur le fond, Hunger games est aussi bien limite sur la forme et ceci malgré la présence de Gary ross derrière la caméra . Si le réalisateur est parfait pour les fables fantastiques à la Pleasantville en revanche il se débrouille carrément comme un manche pour les scènes d'actions qui sont ici au mieux bordéliques et au pire totalement illisibles comme le combat final sur le toit de la corne d'abondance. Le film souffre aussi de grosses incohérences et surtout de ficelles d'écriture un peu trop énormes à mon goût. Passe encore pour les adolescents entrainés comme des tueurs qui faisait mouche à toute les cibles et qui se retrouvent incapable de shooter Katniss en haut d'un arbre, passe aussi pour les mecs super intelligents qui entourent comme des blaireaux leurs vivres de mines pour être certains qu'elles exploseront à la moindre approche, passe aussi pour l'héroïne systématiquement aidée, secourue et sauvée; mais franchement le type qui se camoufle en rocher avec trois fois rien tout ça parce qu'il décorait des gâteaux si c'est pas du pur foutage de gueule digne d'un improbable navet ?? Inutile donc d'espérer un survival forestier épique, flamboyant et barbare, la dernière partie du film se concentre même sur la  mise en place d'un futur triangle amoureux dont personnellement je me fout complètement.

    Hunger games de Gary Ross

    Il ne reste guère à sauver que la performance de Jennifer Lawrence car le reste du casting est bien moins servi de Lenny Kravitz en gentil styliste à ce pauvre Woody Harrelson en mentor sans utilité difficile de s'accrocher au moindre personnage. Et que dire de ce pauvre Donald Sutherland qui doit apparaître à peine dix minutes à l'écran. Difficile de s'enthousiasmer un minimum pour ce Hunger games définitivement bien fadasse . J'accorderais le bénéfice du doute à la suite mais sans trop y croire puisque on ne remet que trop rarement en doute une mauvaise formule qui marche très bien.

     

    Ma note: 04/10

      

      


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    L'antisémite

    de Dieudonné

    France / Iran – 2011 – Comédie (Enfin il paraît)

    L'antisémite de Dieudonné

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    Putain, comment juger objectivement et sans rop s'emporter un film comme L'antisémite ? Voilà en substance la question que je me suis longtemps posée avant d'entreprendre la rédaction de cette critique. Dieudonné est donc parti en Iran afin de financer son tout premier film en tant que réalisateur, un film non distribué en salles et qui arrive donc en DVD dans un circuit confidentiel de vente sur internet avec l'argument marketing du film interdit. Car finalement Dieudonné souffre sans doute tout autant qu'il se nourrit de son statut d'artiste maudit et boycotté par les médias (Aux mains des juifs sans doute)

    Dans L'antisémite Dieudonné incarne son propre rôle et à la demande de sa femme atteinte d'un cancer le comédien accepte de suivre une thérapie afin soigner son antisémitisme primaire.

    Avant même de parler du fond de commerce toujours aussi douteux de l'humoriste, il convient de faire un premier constat sans appel, pour une comédie L'antisémite n'est absolument pas drôle. Dieudonné nous sert une galerie de personnages tous plus caricaturaux et mauvais les uns que les autres en alignant une mécanique bien paresseuse de gags. Entre un réalisateur gay digne des folles tordues excentriques des comédies beaufs et franchouillarde des années 80 , un acteur prétentieux et draguer ou des techniciens totalement abrutis le film ne propose que des pauvres clichés de comédies éculés depuis plus de 30 ans. Le tempo, les gags, les dialogues, les situations tout tombe lamentablement à plat arrachant tout juste un léger sourire de temps en temps. Le film est également d'une pauvreté technique absolument affligeante à faire presque passer un épisode de Joséphine ange gardien pour du David Fincher.

    L'antisémite de Dieudonné

    Finalement Dieudonné n'utilise l'écrin du film et du cinéma que pour nous resservir sa soupe de plus en plus tiède et indigeste de provocation et de réflexion douteuse entre anti-sionisme et antisémitisme sous couvert de politiquement incorrect et d'universalité de l'humour. Pauvre Dieudonné, lui qui qui est capable d'être le tout meilleur comique de scène en France poursuit obstinément et aveuglément dans le registre borderline dans lequel il s'obstine joyeusement à s'enfermer depuis quelques années. Avant même de juger de la portée comique de Dieudonné on peut légitimement s'interroger pour savoir si cinq ou six ans à refaire toujours le même sketch ça ne commence pas à être un peu long. Rire de tout, être provocateur, n'avoir aucunes limites dans l'humour, taper sur tout le monde, ne rien respecter d'accord, encore faut il commencer par être drôle.... Faut il rire de voir le négationniste Robert Faurisson condamné plusieurs fois pour incitation à la haine raciale et contestation de crime contre l'humanité écrasé en camion la fée Soah qui n'est qu'une vielle pute culpabilisatrice ? Faut il rigoler devant les allusions systématiques aux juifs maîtres des médias de la finance ? Doit on s'amuser ou vomir de voir un acteur juif réfuter au détour d'un dialogue le nombre et le mode d'extermination des juifs dans les camps de concentration ? Faut il rire ou bien pleurer de voir un humoriste de talent s'enfermer à ce point dans un registre puant d'humour basé sur un fond de commerce fait de haine et de provocation ?

    Finalement L'antisémite n'est pas tellement plus drôle qu'un calembour de Jean Marie LePen sur les fours crématoires. Y-en a peut être qui trouve ça drôle, moi pas.

     

    Ma note 00/10

     

     


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    Limitless

    de Neil Burger

    USA – 2011 – Thriller / Sc Fiction

     

    Limitless de Neil Burger

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    Limitless est le cinquième film de Neil Burger surtout connu chez nous pour L'illusionniste. Avec ce film il mélange les ingrédients du thriller et de la science fiction pour raconter l'ascension fulgurante d'un homme grâce à nouvelle drogue décuplant ses facultés mentales et intellectuelles.

    Limitless raconte donc l'histoire de Eddie Mora un écrivain en panne d'inspiration qui découvre par l'intermédiaire d'un ami une nouvelle drogue appelé NZT. Ce produit pharmaceutique expérimental permet à Eddie de décupler ses facultés intellectuelels comme apprendre une langue étrangère ou le piano en quelques heures seulement. Très vite Eddie décide de se lancer dans la finance en devenant le conseiller de Carl Van Loon pour une très grosse transaction.

    Limitless de Neil Burger

    Assez tape à l'œil le film de Neil Burger ne brille déjà pas par sa forme avec sa construction en flashback déjà vu mille fois et surtout sa voix off insupportablement explicative qui ne fait le plus souvent que paraphraser les images. Impossible de ne pas déceler chez Neil Burger l'influence pesante de David Fincher dont le réalisateur copie maladroitement de nombreux plans et de nombreuses idées de mise en scène. Mais là ou le film devient à la limite détestable et ridicule c'est sur le fond de ce qu'il raconte. En exploitant soudain 100% de ses capacités cérébrales le héros du film devient par extension une sorte de « modèle » de ce pourrait être l'homme au summum de son intelligence. Et très franchement ce que nous montre le réalisateur Neil Burger et son scénariste Lee Dixon sans la moindre distance, ni second degré laisse pour le moins perplexe. Eddie Mora (un très bon Bradley Cooper) est au départ un écrivain hirsute et bordélique en mal d'inspiration, vivant dans un taudis et buvant des coups dans les bistrots du coin. D'un seul coup sous l'effet de la drogue il va commencer par ranger sagement son appartement, abandonner ses désirs d'écrivain alors qu'il pourrait écrire des tonnes de livres et surtout aller chez le coiffeur avant de s'acheter un costard pour devenir un super financier playboy visant le pouvoir suprême. Ce serait donc ça la définition de l'intelligence suprême ?? Limitless est une sorte de glorification gerbante de toutes les valeurs moisis de notre époque consistant à dire qui si vous êtes sain, esthétiquement conforme aux modèles, que vous renter dans le rang, que vous n'avez pour préoccupations que l'argent, le cul et la soif de pouvoir alors vous êtes plus malin et intelligent que la moyenne quitte à laisser quelques cadavres sur la route.

    Limitless de Neil Burger

    Idéologiquement déjà très limite dans les valeurs qu'il défend Limitless est aussi parfois très con comme lorsque le héros casse la gueule à toute une bande de types juste en se rappelant des mouvements de Bruce Lee et Mohamed Ali qu'il a vu à la télévision, comme si la simple imitation d'un geste pouvait remplacer des années de technique et d'entrainement physique. A noter aussi la scène assez amusante durant laquelle la petite amie du héros ingurgite une pilule de drogue pour échapper à un poursuivant et trouve alors une solution monstrueusement intelligente qui est de s'enfuir en courant droit devant elle. Limitless est aussi malheureusement un thriller pour le moins limité qui laisse en plan et en cours de route tous les éléments qui pouvaient donner de l'épaisseur à cette histoire. Les effets secondaires inquiétants de la drogue, les différentes enquêtes, les truands voulant s'emparer du stock de NZT, tout semble se résoudre d'un simple claquement de doigt. On notera toutefois comme point positif les très bonnes prestation de Bradley Cooper et d'un Robert De Niro tout en classe et en sobriété.

    Pour le reste Limitless est une telle glorification puante d'une pseudo intelligence basé sur valeurs moisis qu'il donne irrémédiablement l'envie d'être et rester très con.

     

    Ma note: 03/10

      

      


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    Suite et fin du tour d'horizon de la série des films de la saga Guniea pig

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    Mermaid in a manhole

     

    La série des Guinea pig part 02

     Mermaid in a Manhole est le quatrième volet de la saga et propose une véritable histoire loin du simple concept de la femme torturée pendant 50 minutes. On suit ici l'histoire d'un peintre dépressif après la mort de sa femme qui peint des toiles en s'inspirant de ce qu'il voit et trouve dans les égouts. Un jour il trouve au fond de ces mêmes égouts une sirène et décide de l'emmener chez lui afin d'en faire son modèle. Comme on es pas vraiment dans Splash ou La petite sirène, la femme poisson mourante commence à se couvrir de pustules bien dégueulasses et être attaquées par les vers. Amoureux fou, le peintre doit encore et toujours immortaliser sur sa toile le corps de plus en plus abstrait de son modèle. Mermaid in a manhole joue volontiers la carte du gore trash vomitif et coloré à la Street trash comme lorsque la sirène se fait percer ses pustules pour en extraire des liquides de couleurs afin que l'artiste les utilisent pour ses toiles. Excessif et complaisant dans façon de s'attarder en gros plans sur les plaies purulentes, le moyen métrage de Hideshi Hino devrait retourner l'estomac des plus fragile dès l'instant qu'il joue sur la carte l'écœurement pur et dur en utilisant des vers grouillant sur les plaies et s'échappant des vomissures poisseuse de la pauvre jeune femme. Pourtant Mermaid in a manhole possède un certain charme à montrer un homme tentant de sublimer les pires horreurs putrides par l'art en faisant d'un corps pourrissant une chose belle et esthétique. Le film se termine même de façon assez inattendu (pas du tout en queue de poisson donc) avec une sorte de twist ending remettant en perspective la folie de cet artiste. On regretteras surtout les acteurs aux jeux souvent excessif comme les deux voisins du peintre et une mise en images vidéo pas très cinématographique.

    Ma note 06,5/10

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    Androïd of Notre Dame

     

    La série des Guinea pig part 02

     Android of Notre Dame, réalisé par Kazuhite Kuramoto est donc le cinquième et avant dernier volet des Guina pig et c'est aussi l'un des plus bancal et décevant moyen métrage de la série. On se retrouve cette fois ci avec l'histoire d'un scientifique fou et nain qui tente de curieuses expériences afin de sauver sa sœur condamné par la maladie. Entre horreur, drame intimiste, science fiction et humour grotesque le film de Kuramoto a visiblement beaucoup du mal à choisir et comme souvent dans ce cas là finit par se vautrer dans les quatre genres proposés. Souffrant de gros problèmes de rythme, d'un flagrant manque d'implication émotionnel, d'effets gore peu convaincant Android of Notre Dame se regarde d'un œil distrait larvé par l'ennuie. Le film lorgne du coté de la tradition des savants fous à la Frankenstein et plus particulièrement vers le Re-animator de Stuart Gordon auquel le film emprunte notamment l'idée du rival conservé sous la forme d'une tête coupée toujours vivante. En tout cas il est bien difficile de s'attacher à ce récit bancal dans lequel les motivations et expériences de notre nain savant fou restent assez obscures. On pourra toujours s'amuser du cabotinage des acteurs totalement en roue libre et tout en grimaces et de quelques effets gore perdus dans 52 longues minutes mais dans l'ensemble il faut bien reconnaître que Android of Notre Dame est sans doute le film le moins intéressant de la saga des cochons d'inde.

    Ma note 03/10

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    Devil doctor woman

     

    La série des Guinea pig part 02

     Devil Doctor woman est le tout dernier segment des Guinea pig et c'est de loin le plus déjanté, le plus inclassable et le plus azimuté de tous. On suit ici sous forme de courts sketchs les cas désespérés et souvent désespérant de malades aux pathologies totalement loufoques tous soignés avec plus ou moins de réussite par le docteur démoniaque sans diplômes. Cette femme médecin qui sert de fil conducteur au différents sketchs se présente comme une sorte de Elvira nippone introduisant une dizaine de courtes histoires. Devil Doctor Woman est totalement trash, outrageusement provocateur et se vautre avec délectation dans un humour complètement débile à la fois gore et scatologique. Si les sketchs sont de qualités très diverses et parfois assez lamentable comme le type qui sue du sang, le film de Hajime Tabe nous offre aussi des moments hilarant dans lesquels l'esprit de Troma semble flirter avec South park et l'absurdité des Monty Python. On croisera donc un immonde furoncle chantant à tête humaine, un homme en plein processus de zombification, un buffet gastronomique composé de morceaux humains dégueulasses particulièrement choisis, un organe abandonné baladeur en manque d'affection (un bel hommage au Blob), un tatouage qui ne cesse de changer de place jusqu'à se réfugier dans l'anus de son propriétaire, un caca qui bouge en criant , des boules de gerbe ... Du grand n'importe quoi parfois très drôle comme cette famille dont les têtes explosent lorsqu'ils s'énervent et qui subissent ici un test très amusant de contrôle de leurs émotions alors que le docteur diabolique les couvre d'insultes. On s'amusera aussi devant ses quatre patient assis en ligne sur un toit d'immeuble et qui comparent leurs maladies absurdes et vomitive pour savoir lequel est le plus mal en point. Devil Doctor Woman est totalement débile et crétin et rompt donc totalement avec l'horreur crapoteuse des premiers volets. Même si ce n'est pas très fin et déconseillé aux plus délicats ce dernier Guinea Pig m'aura permis de passer un très bon moment d'humour décalé. Comme un symbole de l'esprit ouvertement affiché par Hajime Tabe le film se termine par une immense série de jets de tartes à la crème sur l'ensemble du casting, sauf que la chantilly est ici remplacée par des clous.

    Ma note 07/10

     Au final la série des guinea pig reste très inégale mais suffisamment diversifiè et barré pour susciter l'attention. Visuellement les six épisodes tournées en vidéo sont d'une pauvreté assez affligeantes et accuse immédiatement le poids des années mais la folie et les délires gorasse permettent souvent de faire passer l'image au second plan. Si les deux premiers volets restent sulfureux du fait de leur réalisme gratuit et de leur absence de second degré en revanche He never dies, Devil Doctor woman et Mermaid in a manhole méritent grandement d'être (re)découvert.

     

     

     


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    La série des Guinéa pig est sans doute l'une des saga les plus crapoteuse et sulfureuse du cinéma horrifique. Cette série de moyen métrage produite au Japon entre 1985 et 1990 doit surtout son aura nauséabonde à la gratuité des actes de violence qu'elle propose et à une dimension très réaliste qui a longtemps entretenue le doute de prétendus snuff movie. Les Guinéa pig concentrent surtout en un seul film deux tendances actuelles à savoir le found footage et le torture porn en réduisant l'horreur à sa plus simple expression. Je dois dire que hormis une pointe de curiosité malsaine, je n'avais jamais eu très envie de voir cette saga jusqu'à trouver les trois DVD pour 4 euros sur un vide grenier. L'occasion de pouvoir enfin critiquer en connaissance de cause les six films de la série.

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    Devil's experiment 

    La série Guinea Pig Part 01

     Devil's experiment, sorti en 1985 est le premier tout premier volet de la saga. Le « film » se présente comme un moyen métrage de 45 minutes réalisé par Satoru Ogura et il est présenté à l'écran comme un pur snuff movie, une bande vidéo sortant de nul part et racontant une d'expérience ultime sur les limites de la souffrance humaine. Pas de générique, pas de musique, pas d'intrigue, quasiment aucun dialogues, une mise en image rudimentaire avec une caméra vidéo pour 45 minutes à voir une jeune femme subir tortures et humiliations. Inutile d'aller chercher un sens caché, une dimension psychologique, Devil's experiment est une œuvre totalement gratuite qui recherche l'effet choc et vomitif pour mettre à mal le voyeurisme malsain du spectateur. Assez bizarrement le simple fait de se demander en cours de projection « mais pourquoi je continue à regarder ce truc » prouve que Devil's experiment n'est pas non plus totalement foireux et donc un tout petit peu réussi. Il est certain que le film réserve son quota de séquences chocs comme lorsque la malheureuse jeune femme se retrouve recouverte de petits vers grouillants ou lors du final particulièrement éprouvant de l'aiguille. Pour le reste il faut avouer que le film est tellement mal joué, tellement répétitif, tellement mou du genoux, tellement gratuit que l'on s'emmerde finalement assez rapidement. La jeune actrice semble subir les pires tortures sans jamais desserrer les dents, les trois tortionnaires rigolent comme des gamins attardés et certaines tortures qui s'étalent sur de longues minutes finissent presque par faire sourire comme l'interminable séquence de tourniquet sur une chaise de bureau (A ce compte là, autant regarder Jackass c'est tout aussi idiot mais au moins c'est drôle). Finalement on peut franchement s'interroger sur l'intérêt de ce truc sans aucunes qualités cinématographique, aussi crétin que répétitif et totalement gratuit. Il reste la qualité de quelques effets ultra réaliste qui mettent mal à l'aise et le coté expérimental extrême du film.

    Ma note: 03,5/10

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    Flower of flesh and blood

    La série Guinea Pig Part 01

     Le second volet de la saga reprend plus ou moins le concept du premier film. Intitulé Flower of flesh and blood le film de Hideshi Hine montre un homme déguisé en samouraï kidnapper et lentement démembrer une jeune femme innocente. Encore une fois le film est présenté comme un pseudo semi-documentaire s'inspirant d'une vidéo réelle montrant un assassin et son complice. On abandonne donc un peu l'aspect snuff movie crapoteux de Devil's experiment tout en continuant de jouer sur l'aspect Vrai/faux des événements. Pour l'anecdote on prétend que l'acteur Charlie sheen en tombant sur le film aurait immédiatement prévenu le F.B.I, persuadé qu'il était d'être devant un authentique snuff movie. Flower of flesh and blood est carrément monstrueusement plus gore que Devil's experiment, cette fois ci la jeune femme droguée pour que la douleur devienne extase se fait littéralement tailler en pièces par son bourreau. Des effets gore assez impressionnant par leur crudité et leur réalisme. Hideshi Hine filme en gros plans les membres sectionnés et renforce l'impact par des bruitages bien suggestifs d'os brisés. Niveau gore et effets sanguinolents Flower of flesh and blood tape donc relativement fort avec toute la complaisance qui caractérise ce type de film. Pourtant le film n'est guère plus captivant que son prédécesseur, tout aussi mécanique, tout aussi répétitif, tout aussi gratuit et finalement presque tout aussi chiant. On a droit pendant 48 minutes à un tempo immuable montrant l'assassin réciter un pseudo poème expliquant l'endroit du corps sur lequel il va sévir pour faire naître des fleurs de sang, ensuite on change de filtre coloré pour l'ambiance et on passe à l'exécution. Je vais faire naître des fleurs de sang de ses poignets, et hop filtre rouge on coupe les mains; je vais faire naître des fleurs de sang de ses jambes, et hop filtre vert on coupe au dessus du genou; je vais faire naître des fleurs de sang de son ventre, et hop filtre jaune on éventre la malheureuse... Et la tête Alouette !!! On pourra toujours s'amuser du look particulier de l'assassin entre le travestie décatie, le samouraï et Dark Vador et sourire devant le jeu tout en nuance de l'acteur Hiroshi Tamura. La volonté d'aller toujours plus loin, de cultiver l'effet choc finira par emmener Flower of flesh and blood vers les limites du ridicule lorsque l'assassin s'amuse à embrasser un œil fraîchement arraché ou qu'il fait un gros câlin à la tête coupée de sa victime.

    Ma note 05/10

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    He never dies

    La série Guinea Pig Part 01

     He nerver dies, troisième volet de la série rompt assez radicalement avec le concept du snuff movie et du torture porn frontal. Même si ce segment réalisé par Masayuki Kusumi se présente encore via un pseudo scientifique américain introduisant l'histoire comme un récit authentique, on est ici en face d'un film de pur fiction introduisant une bonne dose d'humour et de second degré. He never dies raconte donc l'histoire de Hideshi, un jeune homme solitaire et sans avenir qui décide de mettre fin à ses jours. Il se rend compte, alors qu'il tente de se tailler les veines, qu'il est devenu à la fois increvable et insensible à la douleur ce qui est plutôt emmerdant pour un suicidaire. He never dies joue donc la carte de l'humour noir avec un certain bonheur et offre un spectacle bien plus réjouissant que Devil's experiment et Flower of flesh and blood. L'une des force du film de Masayuki Kusumi est de montrer un personnage qui se lance dans d'atroces auto mutilation avec le sourire alors que c'est souvent la spectateur qui perçoit la douleur à travers des effets gore réalistes qui font mal. Coups de cutter, doigt fouillant une plaie, couteau cisaillant doucement le cou, le spectateur sera certainement bien plus réceptif à l'horreur des faits que le personnage lui même. L'acteur Sato Masahiro est vraiment très drôle et permet de rendre le calvaire de son personnage amusant tout en triturant l'imaginaire des spectateurs. La seconde partie dans laquelle Hideshi décide de s'amuser en jouant au mort vivant est bien moins réussi mais toujours aussi loufoque, sympathique et gore comme lorsque notre brave immortel s'amuse a fouiller sa cage thoracique vidée de ses organes. Amusante et pas si innocente que cela puisque le film dresse un portrait acide de la solitude des petits travailleurs perdus dans le vide de leur existence, He never dies est un joli conte cruel et délirant sur le Japon.

    Ma note 06,5/10

    To be continued ...

     


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