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Par Freddy K le 4 Mars 2012 à 20:12
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La vengeance
de Morsay
France (2011) – Comédie dramatique / Damatique comédie
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Amateur de bandes déviantes, de films hors normes, de pellicules bien barrées et d'improbables navets en puissance je ne pouvais décemment pas passer à coté de La vengeance, le premier film de Morsay. Alors pour celles et ceux qui ne connaitraient encore l'individu, Morsay est un rappeur du groupe Truands 2 la galère essentiellement connu pour ses innombrables vidéos tournés aux kilomètres qui trainent sur Youtube et dans lesquelles il clashe, insulte et vocifère sur ceux qui se foutent de sa gueule. Morsay possède un langage joliment fleuri et rempli d'expression qui n'appartiennent qu'à lui comme «J'encule la chatte à ta mère » ou « Je vais te sodomiser avec un pot de fleurs » et un mécanisme de réflexion qui le rapproche parfois d'un Jean ClaudeVan Damme version caillera de banlieue. Un personnage hors norme dont il est finalement bien plus facile de se moquer que de prendre la défense. Pourtant si La vengeance est bel et bien un magnifique navet souvent involontairement hilarant il n'en demeure pas moins avec tous ses défauts un drôle de témoignage de la façon dont les jeunes des quartiers difficiles voient la France.
La vengeance raconte donc le quotidien de Morsay et de son frère Zehef tout juste sortis de prison et qui doivent se débrouiller pour vivre dans leur quartier entre les flics, les petits trafics et les skinheads.
Tourné de manière totalement indépendante et avec des potes plus que des professionnels La vengeance est un film qui ressemble fatalement à une bande amateur bourrée jusqu'à la gueule des pires défauts techniques possibles. Le générique de fin a beau créditer quatre noms comme directeurs de la photographie et deux en tant que ingénieurs du son le film est juste techniquement et artistiquement dégueulasse. L'image est souvent sur exposé, saturé de lumière avec un cadre hésitant constamment à se poser, il en résulte certes un sentiment d'urgence et de prise sur le vif mais aussi de brouillon sans la moindre maitrise. Au niveau du son c'est encore pire et l'on ne compte plus les scènes de dialogues inaudibles à cause du souffle du vent, d'un bruit de mobylette qui passe, d'un camion, d'une voiture, d'un bruit d'ambiance ou de dialogues qui se superposent dans un joyeuse anarchie. De plus on sent que le film tente de copier un peu la structure de La haine avec une sorte de montée en puissance jusqu'au climax final avec des panneaux indiquant le temps qui défile sauf que le film se déroule sur plusieurs jours et que les indications temporelles n'ont ici aucun intérêt contrairement à La haine qui se déroulait sur 24 heures. Difficile donc de parler de mise en scène tant le film souffre de son traitement totalement amateur ne s'autorisant que quelques effets de style souvent mal maitrisés. Les acteurs sont tous en roues libres de l'avocate semblant lire son texte, aux mecs qui regardent la caméra en passant par les longs tunnels de dialogues creux entre des mecs qui s'emmerdent en bas des blocs façon sitcom de AB production version ghetto. Seul Zehef, le frère de Morsay s'en tire plutôt pas mal. Morsay a beau se vanter d'avoir réalisé "un film de haute qualité attendu dans le monde entier son premier long métrage ne dépasse jamais le statut de films de potes.
Fort heureusement Morsay nous offre avec La vengeance un florilège de dialogues hilarants à faire tomber illico raide mort d'une crise cardiaque un professeur de français. Liaisons dangereuses, confusion des genres, orthographe subissant des tortures digne de Jigsaw, conjugaison hasardeuse, expression surréalistes, on sent que la plupart des dialogues sont des simples improvisations avec une ligne directrice écrite en langage SMS sur une feuille à rouler. Bon je ne suis peut être pas le mieux placé pour parler d'orthographe mais La vengeance est un tissus ininterrompu de phrases cultes. Parmi mes préférés je retiendrais surtout le type qui coupe les cheveux des mecs et qui demande « à qui le suivant ?» avant de proposer à un mec de retirer son chemisier ce qui objectivement reste moyennement viril. Fatalement c'est lorsque Morsay prend la parole que le film part le plus en vrille, apostrophant un flic en lui disant « Y sont tous menteur dans vot'collectif » ou déclarant tout heureux d'être sorti de prison « Et ouais j'suis la liberté ». Peut être conscient de son potentiel comique involontaire Morsay se réserve de grandes tirades comme lorsque il joue les caïds avec des types venant des USA et du Brésil pour traiter avec lui sur un trafic; on a alors droit à du très lourd avec « J'comprends pas l'anglais mais Yesss Thank you! », « J'ai une équipe qui ramène du bédo de L'hollande » et surtout une longue altercation avec un vendeur voulant passer à la cocaïne ce qui donne: « C'est toi que je m'inquiète de toi... Tu ressembles à un gros bédo de la tête au pied, j'te coupe un bras c'est deux kilos qui tombent... Si tu veux pas vendre du shit, va vendre des collants à ED ». Et puis après une heure de film tombe la grande tirade dans laquelle Morsay se lâche contre la France avec les violons en fond musical « Je vous baise de A à Z, je la connais peut être pas l'alphabet (sans blague!) mais la lettre A et la Z j'm'en rapellerais à vie... Moi j'donne pas mes fesses pour ce drapeau de racistes, tu m'ose dire va travailler mais ce pays je le baise comme Scarface même si je ne crois pas à lui.... Moi je la baise moi l'état et tu ne me dis pas non baise pas l'état » le tout devant son frère dont le regard vide en dit bien plus long que son dialogue. Pour le plaisir j'ai noté aussi le « Je ne suis pas psychologue, je suis rappeur, non je rigole » et le magnifique « Merci pour le jogging et les journals ». La rhétorique de Morsay qui dans une scène a du mal à lire les slogans de ses propres tee shirts va se nicher jusque dans l'affiche du film à la tagline nébuleuse; la vengance est un plat qui se mange froid, moi je la mange crue parce que avant je n'en avais pas (???). Même les sous titres et les panneaux sont truffés d'hilarantes fautes comme le prouvent ces quelques captures d'écrans.
On se marre donc beaucoup devant La vengeance qui convoque les esprits du bis et du Z de la France profonde du boulard forestier aux comédies adolescentes façon Max Pecas. Le film comporte même un moment absolument cultissime dans le registre de la nanardise lorsque une jeune fille abandonnée par Morsay dans les bois se sauve en courant après avoir entendu du bruit, on voit alors un type sortir de la forêt avec un tee shirt militaire et un arc pour ce dialogue absolument magnifique « Putain mais je deviens fou ou quoi, j'ai entendu du bruit », avant de repartir tout naturellement dans les sous bois. Le film comporte d'autres moments assez croustillant comme le mec qui dit « Attends je prends mon blouson » avant de partir sans, Morsay qui se tient le coté droit en se tordant de douleurs alors qu'il a été touché à gauche, Morsay toujours demandant à son pote de prendre sa place dans le lit d'hôpital mais en cachant sa tête sous les draps, la juge qui hurle « Objection » comme dans une série américaine, le gros skin avec sa croix gammée tatouée au feutre ou le pote de Morsay qui pour se taire au moment de dormir écoute la promesse de Morsay de lui présenter Catwoman « La femme avec les chattes aux yeux ». Mais La vengeance ne fait pas que dans l'humour involontaire et comporte deux trois scènes vraiment amusante comme lorsque un des skins tente trois mouvement de kung fu foireux avant de se manger une bonne mandale de camionneur de la part d'un des potes de Zehef.
Le plus étrange reste l'autoportrait que Morsay dresse de lui à travers son film donnant l'image d'un personnage à la fois mythomane, sincère, parfois touchant et looser magnifique. Car Morsay apparaît tour à tour comme un gangster traitant avec les States, jouant les yamakazis pour échapper aux flics et tellement costaud que ses ennemis parlent de lui comme d'un mec bien trop fort et trop rapide avant de passer pour un véritable boulet digne du Michel Blanc de Marche à l'ombre. Car le plus souvent Morsay apparaît dans le film comme un sale gosse avec un rire de hyène toujours en galère, capable de voler des bonbons et du Nutella à ED, qui fait « Wouhouhou!! » en poussant des petits cris après avoir dérouillé un skin, qui aspire l'eau de son verre à la paille en faisant du bruit comme un môme de trois ans, qui fait des blagues sur les pieds qui puent et qui raconte son altercation avec les skinheads en disant « Il m'a dit tu vas manger mes pieds alors j'ai fait Bim Bam Boum !! ». Morsay passe surtout tout le film à tenter de se serrer une meuf en enchainant râteau sur râteau, un vrai crevard de la séduction tentant de s'inviter dans les plans des autres et toujours désespérément seul comme un pauvre Drageur 2 la galère. Une forme d'auto dérision assez inattendu qui rend le personnage bien plus sympatique que dans l'immense majorité des vidéos Youtube qui ont fait sa triste réputation d'abruti. Morsay ressemble parfois à ses gosses qui manquent de mots pour pouvoir s'exprimer et qui n'ont plus d'autres choix que de crier pour espérer que l'on fasse attention à eux. Car dans le fond il n'est pas si con que ça le Morsay (Si si !!) et il ne fait qu'exprimer le sentiment de ses enfants d'immigrés dont les sacrifices des parents n'auront pas suffit à garantir leur intégration. Il le dit même à travers un joli dialogue lourd de sens « Nos parents ils ont construit ce pays pourtant on es toujours des locataires ». Morsay semble le plus souvent, intègre et sincère dans sa démarche comme le démontre son film fait pour et avec les gens de son quartier. Le gros soucis c'est sans doute que son discours prête trop souvent à rire par sa forme et que la vision qu'il donne des choses reste finalement une caricature qui ferait presque peur.
Car La vengeance est un film sous ses aspects caricaturaux cache une vérité qui fait mal à voir, celle du clivage de plus en plus profond entre la France et les jeunes des banlieues. Si on y regarde d'un peu plus près on constatera que les blancs du film sont des juges, des flics, des raciste nazillons, des bourgeoise profitant des autres et des beaufs mangeant du saucisson dans un bistrot, une vision totalement caricaturale qui démontre une bien triste réalité à savoir que le regard que porte certains jeunes issus de l'immigration sur la France est aussi larvé d'intolérance et de bêtise que celui que porte les nationalistes sur eux. De la même manière que l'on voudrait se battre contre les aveuglements des extrémistes on aimerait juste dire à Morsay que tous les français ne sont pas des fachos bas du front national. Le monde ne se divise pas entre les gentils qui porteraient tous fièrement les tee shirts Truands 2 la galère et les autres, et surtout la haine et la caricature finissent toujours par desservir ceux qui l'utilise. Les partis d'extrême droite, certains nationalistes semblent avoir eu raison de la sortie du film avec une pétition (On doit toujours peser le vrai et le faux avec Morsay qui a fait du buzz internet son mode de vie ) prouvant que la relative violence anti-française du film avait finit par avoir raison de sa propre légitimité à exister. Je ne défendrais bien évidemment pas ici la connerie et l'intolérance de fascistes et de nationalises capable d'interdire une œuvre artistique sur des convictions politiques, car aussi mauvais soit il La vengeance n'est au bout du compte qu'un film. On se dit juste qu'avec un peu plus de nuances et d'implication esthétique La vengeance aurait pu toucher bien plus de monde, s'offrir une vraie sortie et toucher alors au delà de sa cible. En l'état on a la sensation de deux visions caricaturales, larvées de haine et obtus qui se neutralisent démontrant que la grande partouse réconciliatrice n'est pas encore pour demain. Le film semble aujourd'hui bloqué par plus de 700 signatures dont celles de Marine Le Pen, Eric Zemmour et Claude Guéant. Impossible donc de ne pas soutenir Morsay pour la simple liberté d'expression artistique tout en ne cautionnant pas forcément l'intégralité des propose de son film.
La vengeance est donc un drôle de film à la connerie superficielle assez hallucinante et à la profondeur plutôt effrayante. Une chose est certaine Morsay ressemble au bout du compte à un mec plutôt sincère pour qui le nerf de la guerre reste l'argent qui cloisonne les hommes dans des cases et les empêche de se rapprocher. Un message peut être naïf mais finalement pas plus con qu'un autre.
Ma note 03/10
Ma note gratin de navet 07/10
4 commentaires -
Par Freddy K le 4 Mars 2011 à 21:54
Les plus fidèles lecteur de ce modeste blog ont forcément déjà entendu parler de Emilya, un doux prénom féminin qui cache un éditeur et distributeur de DVD grand spécialiste du DTV et qui va souvent faire son marché dans les poubelles de ce que les autres n'oseraient jamais sortir. Une aubaine donc pour les amateurs de curiosité et de navets même si le plus souvent l'éditeur se révèle surtout en grand pourvoyeurs de très mauvais films (Scarce, Five across the eyes, Breathing room, Mutants, Welcomme to the jungle). Et puis de temps en temps l'éditeur nous balance de vrais bonnes surprises ( The Zombie diaries, Jack Brooks, Sick Nurses) et des navets tellement monstrueux qu'ils deviennent presque instantanément culte comme ce Mega Piranha balancé de manière bien opportuniste dans le sillon du film de Alexandre Aja. D'ailleurs l'éditeur n'hésite pas une seconde à placer l'appellation 3D sur l'affiche avec écrit en plus petit au dessus « animation graphique », une façon de blouser deux trois consommateurs bien peu regardant qui pourraient saisir le DVD au vol dans un supermarché entre trois boîtes de conserves et un paquet de mouchoirs.
Mega Piranha raconte donc l'histoire d'une invasion de piranha maousse costaud après qu'une expérience scientifique ai mal tournée, c'est d'ailleurs dingue le nombre d'expérience qui tourne mal dans les films d'horreur. Du coup des vilains piranhas mutants à la croissance exponentielle se déplacent vers les côtes américaines en venant du Venezuela. Les USA envoient alors l'agent Jason Fitch mettre fin à ce monstrueux bordel avec l'aide de la biologiste Sarah Monroe et de l'armée locale. Mais pour notre ténébreux héros la mission sera bien plus compliqué que de simplement raisonner les vilains poissons en leur disant « Bon allez ! Venez zouer là!! » (Oui je sais c'est lamentable mais relativement raccord avec le niveau du film )
Mega Piranha est donc une monstrueux navet et quoi de mieux pour le définir que de reprendre la nomination du site Nanarland; c'est un très mauvais film bien sympathique. C'est bien simple tout est irrémédiablement mauvais de l'histoire aux acteurs en passant par la mise en scène, la photographie, la musique et les effets spéciaux absolument lamentables. C'est tellement nul et assumé que ça en devient franchement hilarant et même plaisant à regarder. A la fois scénariste, réalisateur et acteur Eric Forsberg semble être de ses amateurs de cinéma qui écrivent leurs histoires en se foutant totalement du budget qu'ils auront ensuite pour mettre en images leurs délires et qui choisissent alors la voie royale de la série Z clairement revendiquée. On pourra donc tout à tour être totalement consterné par un film tellement mal torché qu'il en est presque indigne et amusé devant cette improbable et hilarant monument à la gloire du portnawak.
La mise en scène de Eric Forsberg est totalement anémique ce qui n'empêche pas le réalisateur de tourner son film comme si c'était un actionner à la Michael Bay avec des accents de thriller à la 24 heures chrono le tout épicé d'un film catastrophe à grand spectacle. A l'écran on assiste surtout à une débauche d'effets de mise en scène qui deviennent très vite fatiguant le tout étant agrémenté de bruitages accompagnant le moindre effet ou plan de coupe. Mega Piranha c'est comme le Comic strip de Gainsbourg ça fait « clop, pop, wizz, zzzz, pffff » à longueur de temps. On pourrait ajouter une photographie absolument immonde usant et abusant de filtres colorés jaunâtre sans doute pour figurer la chaleur de l'Amérique du Sud. Le film enchaîne alors les séquences improbables et les moments hilarants comme lorsque le personnage de Jason Flitch s'échappe d'une caserne en faisant des roulez boulé dans le vide et en évitant les deux figurants censés représentés les gardes de toute une armée. Les fans apprécieront également les séquences filmés depuis l'intérieur du cockpit d'un hélicoptère à peu de choses près aussi crédible que le cockpit d'avion dans Plan 9 from outer space de Ed Wood et les stock-shot qui servent parfois jusqu'à trois fois dans une seule et même scène. Quand à la grande attaque de la côte des USA en Floride, elle se limite niveau panique générale à cinq pauvres figurants perdus sur le sable d'une plage aussi déserte qu'un lundi d'hiver sur la mer du Nord. Impossible également d'oublier comment les héros galèrent lors d'une course poursuite en voiture pour semer des soldats à leur trousse, des efforts après lesquelles ils ne trouveront rien de mieux que de partir à pieds pour se faire finalement rattraper comme des gros blaireaux.
Du coté du casting il faut saluer la performance de Paul Logan qui réussit l'exploit d'être tout aussi impassible que totalement inexpressif pendant 90 minutes. Il peut arriver n'importe quoi à son personnage, peu importe qu'il soit triste, déterminé ou amoureux il garde toujours et irrémédiablement une seule expression faciale. Un atout non négligeable qui permet à l'acteur de garder un sérieux de circonstance y compris lors des moments les plus décalé du film comme lorsque son personnage couché sur une plage fait des moulinés avec ses petites jambes pour boxer les piranhas qui tentent de venir le bouffer ou quand il suce sa batterie de portable pour la recharger. L'acteur reste également impassible lorsque il nous sort avec un ton des plus concerné des répliques aussi farfelu que « J'ai d'autres poissons chats à fouetter », « Piloter un hélicoptère c'est comme faire du vélo sans les petites roues » ou « Vous devriez arrêter la science pour faire du tunning ». L'acteur parviendrait presque à rester crédible lorsqu'il informe ses supérieurs qu'il va aller botter le cul à main nues des piranhas qui viennent juste d'exploser un sous marin nucléaire.
Niveau effets spéciaux on reste dans le grand n'importe quoi et l'amateurisme le plus honteux. Si les piranhas grandissent de manière exponentielle selon le scénario ils changent aussi de taille en fonction des scènes et ceci de manière totalement anarchique. Les proportions, la logique et le respect des échelles n'étant visiblement pas intégrés dans les programmes informatique des concepteurs des effets spéciaux on se retrouve avec des poissons passant d'un plan à l'autre à des tailles allant du gros poisson à la baleine capable de gober un hélico ou de s'encastrer dans un immeuble. Les piranhas numériques sont totalement pourris et incrustés comme des sagouins à la va comme j'te pousse dans l'image pour des résultats souvent consternant. Les idées les plus bis au service minimum des effets les plus ringards, voilà comment on pourrait résumer les ambitions de Mega piranha. Un sous marin nucléaire bouffé par des piranhas, un navire de guerre coulè par une attaque de sales bestioles, des poissons géants qui sautent de l'eau pour venir ravager des villages côtiers, des piranhas gobant des hélicoptères en plein vol.. Vous en aviez peut être rêvé et bien Eric Forsberg l'a fait, certes avec les pieds, avec des effets spéciaux indigne d'un vieux kaiju eïga japonais mais il l'a fait.
Mega Piranha se classe donc comme un navet de première bourre, un de ceux que l'on a envie de revoir avec des potes, que l'on a envie de faire découvrir aux autres. Un film tellement mauvais qu'il deviendrait presque indispensable, une bouse magnifique, un vrai grand et magnifique nanar.
Ma note classique : 01/10
Ma note cuisine de navet: 08/10
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Par Freddy K le 25 Janvier 2011 à 10:32
On ne le dira jamais assez, rien de tel qu'un bon gros bis rital avec des zombies pour passer une agréable soirée. Zombie 4 (After death) de Claudio Fragasso n'a évidemment rien à voir avec le film de Romero et se pose comme un navet de première bourre à regarder impérativement en version française pour vraiment se délecter de sa fascinante et magnifique connerie. Car si niveau film d'horreur le film est une purge totale en revanche sur le registre de la comédie involontaire et de la parodie par accident on touche encore une fois au sublime. On pourra d'ailleurs noter avec amusement que sur Allociné à la rubrique genre, le film de Fragasso est gratifié d'un magnifique divers comme si personne n'avait réussit à trancher pour savoir si c'était vraiment un film d'horreur très con ou simplement une comédie trop subtil.
Le film raconte donc... Euh pardon!! Non en fait le film ne raconte strictement rien si ce n'est le périple d'une petite bande de baroudeurs sur une île sur laquelle des années auparavant des scientifiques avaient provoqués la colère d'un sorcier vaudou pour ne pas avoir réussit à guérir sa fille d'un cancer. Le prêtre vaudou susceptible et bedonnant qui adore exhiber sa généreuse poitrine avait donc décider de punir les vivants en ressuscitant les morts.
Zombie 4 est donc un magnifique navet avec ce qu'il faut de morceaux de bravoures, de dialogues stupides, d'acteurs insipides et de moments grotesques pour permettre de passer un moment de franche rigolade comme bien peu de comédies peuvent se vanter d'en proposer. Les morts vivant tartinés de latex à la pelle sont le plus souvent lents dans la grande tradition du genre mais s'amusent aussi à sauter parfois comme des ninjas sur leurs victimes, courent le sprint et délectation ultimes certains se sentent même obliger de parler ne résistant pas à la truculence de dialogues débités fatalement la bouche de travers comme « On est tous venu pour te voir Dan » .
Pourtant inutile d'être un mort vivant pour se voir servir de dialogues étincelants etparticulièrement gratinés comme le prouve ce type tout juste mordu par un zombie et qui raconte à ses potes éberlués que c'est « Une saloperie de lépreux qui l'a pris par derrière », Ou comment confondre un maladre de la lèpre sodomite et un mort vivant. On pourrait citer encore le magnifique « Regarde les tombes sont vides, ils n'ont pas du renouveler leur concession ». Impossible aussi d'oublier cette longue tirade philosophique sur la peur à lire avec la voix grave calé dans les burnes du vieux guerrier torse nu qui en a vu d'autres s'adressant à une jeune fille pour tenter de la rassurer » Ouais la peur c'est quelque chose de naturel, tu sais c'est elle qui t'avertit du danger et elle peut même te sauver la vie parfois. La peur à sa place dans nos vies et elle t'aide à connaître tes limites... Mais j'ai découvert kékechose, quand un homme a peur de mourir rien n'est plus réconfortant pour lui que la présence d'une femme comme toi.... », une technique de drague qui n'empêchera pas notre dur à cuire philosophe du dimanche de se prendre un magnifique râteau en tentant d'embrasser la fille , encoire qu'en voyant la dentition du gars on comprenne les réticences de la donzelle.
On pourrait citer quasiment l'intégralité des dialogues mais ils sont incontestablement bien moins drôle une fois écrit que lorsque qu'ils sont assénés avec aplomb d'une voix monocordes par des doubleurs tous plus mauvais les uns que les autres donnant parfois la sensation d'être dans une parodie des doublages et dialogues d'un film de boules. En même temps il faut rendre justice à l'ensemble car les doubleurs sont parfaitement raccord avec les acteurs et actrices du films qui en font des caisses sur le registre mauvais actor's studio dans l'expression forcé du moindre sentiment, du coup la traditionnel scène du type en train de mourir et demandant à son pote de ne pas le laisser devenir un mort vivant devient un moment de comédie absolument hilarant. Et des moments de franche et sincère rigolade le film en compte par paquets de dix, entre le type qui se tient le ventre lorsqu'on lui tire dans la jambe, le baroudeur à moustache avec son bandeau dans les cheveux pour maintenir sa calvitie en place, les décors naturels éclairés au néons fluorescent comme dans une boîte de nuit, le type qui pète un câble et s'en va en hurlant castagner les zombies dans un pugilat de cour d'école, les murs en cartons pour que les morts vivants puissent les traverser, des bruitages excessifs et une musique composé entièrement à l'orgue Bontempi....
Cerise sur le gâteau et pour ceux qui ne seraient pas encore rassasier le DVD de Zombie 4 édité par Neo Publishing comporte le making of le moins intéressant de toute l'histoire du cinéma puisque l'on y voit pendant 50 minutes filmés au caméscope et quasiment sans coupure le tournage d'une seule et unique scène du film avec techniciens hilares et comédiens qui s'emmerdent.
Zombie 4 est donc une petite merveille à ranger pas trop loin du Virus Cannibale de Bruno Mattéi, en tout cas en ses temps de parodies de plus en plus grasses et de moins en moins drôle le film de Claudio Fragasso fait figure d'une belle bouffée d'oxygène. Objectivement ça fait très longtemps que je ne m'étais pas autant marrer devant un film.... Zombie 4 finalement c'est presque plus drôle que Bienvenue à Zombiland et Shaun of the dead réunis, sauf que là c'est vraiment pas fait exprès.
Ma note classique : 01/10
Ma note cuisine de navets : 09/10
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Par Freddy K le 13 Septembre 2010 à 21:43
L'immortel était clairement un film destiné à figurer dans ma rubrique « gratin de navets », le film de Richard Berry est tellement un naufrage qu'il est sans aucun doute préférable d'en rire pour tenter de passer un bon moment. Les intentions étaient pourtant bonnes avec cette volonté de faire un polar sombre et violent dans le milieu marseillais, avec en plus de vrais désirs de mise en scène, sauf que le résultat est juste totalement imbuvable.
L'immortel est donc tiré d'une histoire vraie et raconte la guerre maffieuse et la quête de vengeance d'un ancien bandit rangé des affaires pour se consacrer à sa famille mais qui est victime d'une tentative d'assassinat par huit busards qui le crible de balles sans parvenir à toucher un seul organe vital.
Faire une liste et un inventaire des défauts du film serait bien trop long tant tout dans L'immortel ressemble à une énorme faute de goût permanente. Au niveau du casting par exemple Marina Foïs a vraiment bien du mal à donner toute la crédibilité nécessaire à son rôle à contre emploi de femme flic mais pourtant elle mériterait incontestablement un Oscar par rapport à Kad Merad absolument ridicule en parrain maffieux dont on se demande vraiment pendant tout le film si il incarne ici un personnage de comédie tant il est mauvais. Comment en plus de ce contre emploi particulièrement suicidaire Richard Berry peut il affubler le personnage interprété par Kad Merad d'un tel fardeau de scène ridicules à jouer ? Car Kad Merad est bien loin d'être totalement responsable de son naufrage et Richard Berry s'avère être sur le coup un bien mauvais réalisateur de par ses choix et un piètre directeur d'acteurs de par le résultat. Comment prendre au sérieux un chef de la pègre hypocondriaque qui bégaye, qui tire l'oreille à ses hommes de main lorsque ils entrent dans son bureau sans frapper, qui reçoit les flics avec une bouillotte jaune ridicule sur la tête, qui sermonne les méchants qui fument dans sa maison et qui semble surtout avoir envie d'exploser de rire à chaque répliques ? On touche encore un peu plus le fond avec Luc Palun (Camping 2, Albert est méchant, Boudu, L'enquête Corse) qui se la pète grave en jouant au Joe Pesci du pauvre à l'accent méridionale ou encore Joey Starr (Pourtant très bon acteur) qui force le trait à débiter un dialogue inepte expliquant son surnom de Pistachier et dont le personnage n'a strictement aucune implication dans l'histoire. Même le très bon Jean Pierre Darroussin finira par sombrer dans l'excès lors d'un final lacrymale tout aussi attendu que ridicule. Seul Jean Reno s'en sort sans trop de dommages parvenant même à rester crédible lorsqu'il dine d'une sardine grillée avec un chat auquel il vante l'air marin du grand large tout en le mettant en garde contre les méfaits de l'alcool.
La comparaison est un peu teigneuse mais avec L'immortel Richard Berry ressemble à un petit branleur qui joue tout sur l'esbroufe pour la forme mais qui n'a aucunement le charisme ni l'envergure d'une véritable pointure. C'est bien triste mais quand on ne possède pas le talent ni les épaules pour supporter un projet ambitieux il ne reste souvent à l'écran que la vacuité et la prétention. Avec ce film le réalisateur voulait sans doute faire du Scorsese, du Michael Mann ou encore du Coppola il ne parvient jamais à faire autre chose que du très, mais vraiment très mauvais Olivier Marchal et du sous Alexandre Arcady. Tout dans L'immortel est lourdement souligné, surligné,amplifié avec une musique significative omniprésente jusqu'à devenir complètement indigeste. Les scènes lacrymales en famille se succèdent avec une musique toujours bien appuyée et des dialogues ridicules comme la jeune flic veuve et forcément alcoolique qui explique à son fils en le bordant les larmes aux yeux que « son papa il est au ciel mais qu'il ne peux pas téléphoner ». Tout est toujours lourdement explicatif et pesant comme ce montage mettant en parallèle l'enterrement d'un homme assassiné avec des gros plans de sa mère et ses sœurs en larmes et la fête de ses meurtriers trinquant au champagne en rigolant comme des crétins. La subtilité et la nuance sont deux mots que Richard Berry semble avoir totalement retiré de son vocabulaire de cinéaste, du moins pour ce film.
Au niveau de la mise en images Richard Berry voulait une caméra très mobile et toujours en mouvement, du coup même un dialogue posé entre deux personnages donne lieu à des effets de mise en scène à la Lelouch avec une caméra qui tourne à 360°autour des protagonistes. Autant dire qu'avec des caméras qui bougent déjà tout le temps lors des plans les plus calmes il ne fallait pas s'attendre à un modèle de lisibilité lors des scènes d'actions qui sont juste totalement foireuses. L'urgence et l'adrénaline d'une scène d'action ne se mesurant pas à la fréquence frénétique de tremblement du caméraman on est en droit de se demander la pertinence des séquences d'action du film. Car ce n'est pas parce que l'on va filmer une course poursuite à la Rémy Julienne en agitant l'images comme dans un shaker que l'on va donner comme par magie le sentiment d'une scène beaucoup plus spectaculaire. De la même manière ce n'est pas en jouant sur des filtres de couleurs que l'on donne fatalement une texture graphique à un film.
Le grand Jacques Brel chantait « il ne faut jouer les riches quand on a pas le sou » avec L'immortel c'est une autre mélodie qui doucement fait écho à nos oreilles « Faut pas jouer à Scorsese quand on s'appelle Richard Berry ».
Ma note classique 01/10
Ma note cuisine de navets 03/10 pour le cabotinage des acteurs.
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Par Freddy K le 24 Juillet 2010 à 22:42
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Plague town
de David Gregory
Grande Bretagne - 2008 - Fantastique
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Dernier DVD Mad en date Plague town de David Gregory est un film que jamais je n'aurai pensé coller dans cette rubrique qui sent bon (ou mauvais c'est selon) le navet. Car clairement le décor de l'Irlande, terre éternelle de légende, le sujet du film et les superbes photos gothiques et poétiques du film publiées par Mad Movies lors d'une récente preview pouvait laisser vraiment présager du meilleur. La déception est donc vraiment immense que clairement Plague town est un film que j'attendais avec confiance et beaucoup de impatience et que j'espérais vraiment pouvoir défendre et surtout aimer.
Plague town raconte l'histoire d'une petite famille recomposée américaine qui passe ses vacances en Irlande et qui s'offre une petite ballade au cœur de la campagne verdoyante du pays. Malheureusement pour eux en ratant le tout dernier bus pour le retour ils vont se retrouver coincé dans un endroit totalement coupé du monde et sur lequel plane une vieille malédiction touchant mystérieusement les enfants du village. Pour les cinq membres de la famille passer la nuit n'est plus alors qu'une question de survie.
Dès son prologue montrant un prêtre attendant la naissance d'un enfant pour l'assassiner froidement à peine sorti du ventre de sa mère Plague town laisse vraiment perplexe de par sa mise en scène bancale et son montage poussif qui donne à cette première séquence pourtant forte un aspect totalement lisse. Une première impression qui malheureusement ne fera que se confirmer et même s'accentuer à mesure que le film avance et que David Gregory plante royalement son premier long métrage dans le n'importe quoi le plus complet, un naufrage d'autant plus triste que clairement Plague town possédait au départ de solides arguments pour s'imposer comme une très bonne petite pelloche horrifique. Premier constat , les cinq personnages principaux du film sont des caractères d'une pauvreté totale. Le père de famille médecin est totalement transparent et sans aucune personnalité, sa copine a visiblement autant de mal à trouver sa place dans cette nouvelle famille que dans le récit et les deux frangines sont des archétypes antinomiques avec la brune introvertie limite gothique et psychotique et la blonde totalement peste, insupportable et grande gueule. Au beau milieu il reste le personnage de Robin, le petit ami de la blonde, interprété sans grande conviction par James Warke mais qui sera impliqué dans les séquences les plus involontairement drôle du film. Des cinq quidam seule la jeune Josslyn DeCrosta dans le rôle de Molly va parvenir à surnager un peu au dessus de la ligne de flottaison de la médiocrité.
Mais plus encore que par ses personnages sans relief et son récit pas spécialement des plus profond ni compréhensible c'est surtout par sa mise en image et les choix narratifs de David Gregory que Plague town gagne doucement mais assurément ses galons de mauvais film voir de navet. Le film souffre d'emblée de nombreux défauts d'écriture, avec notamment un scénario prétexte qui ne développe jamais le cœur de son sujet à savoir cette malédiction qui frappe les enfants de ce village dont on ne saura finalement jamais rien. Le déroulement narratif est lui aussi des plus classique et balisé avançant sans surprise entre les pire clichés du genre comme la rencontre avec le vieil homme mystérieux qui met les étrangers en garde ou encore les personnages qui partent les uns après les autres dans la nuit pour chercher de l'aide ou retrouver celui qui est parti chercher de l'aide juste dix minutes auparavant. Le film enchaîne alors les dialogues comme les situations grotesques condamnant irrémédiablement le spectateur à sourire finalement de ce bien triste spectacle alors qu'il aurait de loin préférer trembler.
Mais plus encore que tout le reste c'est la mise en image paresseuse, le découpage et le montage totalement à la ramasse qui plombe le plus Plague Town. Clairement David Gregory ne parvient quasiment jamais à installer un climat de tension et de malaise et saborde comme un véritable sagouin de nombreuses scènes importantes de son film. On pourra citer par exemple la séquence de l'attaque de la voiture pendant laquelle des dizaines d'enfants prennent d'assaut un véhicule dans lequel se sont réfugiés deux jeunes femmes. David Gregory choisit de hacher son montage sur une succession de gros plans de visage parfois sans le moindre intérêt rendant la scène à la fois bordélique et illisible, de ce fait la séquence mais est totalement inoffensive au niveau de l'horreur puisque jamais on ne comprends ni ne voit ce qui se passe exactement à l'écran. Dans une autre scène plus tard on voit l'une des deux sœurs attachée contre un arbre alors que deux gamins s'amusent à lui lancer inlassablement une sorte de faucille en tentant de la planter dans la malheureuse. Là encore David Gregory fait preuve d'une paresse et d'une mollesse hallucinante dans sa mise en scène alternant encore une fois gros plan du visage des enfants, gros plan de la victime et plan moyen des deux gosses lançant éternellement leur arme à coté de la fille. Le pire étant encore à venir lorsque brusquement la plus jeune des sœur survient au secours de l'autre en la détachant in extremis juste au moment ou les deux gamins finissaient enfin par atteindre leur objectif pour un effet foireux des plus comique. David Gregory tente alors enfin de faire de la mise scène en proposant un montage au rythme de la musique qui montre les deux frangines luttant pour tenter de se débarrasser des deux sales gosses, là encore le choix des plans et l'inefficacité du montage font que jamais la séquence ne fonctionne.
Pire encore le film se paye le luxe de nombreux faux raccords assez honteux pour un film digne de ce nom comme le visage d'une des actrices qui selon les plan d'une même et unique scène est parfois couvert de sang et de blessures ou bien très propre sur lui démontrant de la part du réalisateur un j'en foutisme franchement désagréable. D'une manière générale Plague town ne comporte véritablement que deux ou trois séquences vraiment réussies comme le meurtre du père de famille. Pour le reste on trouve toujours un truc qui cloche et qui vient dénaturer les séquences du film David Gregory ayant l'art du détail propre à ridiculiser la scène. On peux citer par exemple certains bruitages vraiment too much comme un « schbooong » de pur cartoon quand un des gamins assomme une victime à coup d'enjoliveur ou un bruit de ballon qui se dégonfle totalement surréaliste lorsque un type fait une piqure dans le ventre d'une femme enceinte. Les situations ne sont pas plus crédible comme ce type qui après avoir pris un coup de fusil dans la tronche à bout portant se relèvera plus tard dans le film pour passer ensuite une bonne partie du temps à toucher du bout des doigts sa joue explosée avec une grimace et un rictus de parfait ahuri du genre « ah putain ça fait vachement mal quand même ». Ce même personnage s'enfuira ensuite en prenant soin de piquer au passage la gamelle sur laquelle une vieille dame tape avec entrain de manière monocorde afin de rameuter la troupe de gamins vers elle. Plague town parvient aussi à foirer ses scènes les plus dérangeantes et les plus réussies par des attitudes ridicules comme dans cette séquence choc ou un type se retrouve pendu à un arbre avec un lierre qui lui traverse le crâne de part en part par les orbites, on se demande vraiment pourquoi David Gregory se croit ensuite obliger de nous montrer les gamins jetant de manière ridicule des pommes de pin sur le corps qui se balance.
Plague town ne fera donc guère illusion et c'est bien dommage car le film possède pourtant un vrai potentiel et quelques moments très rare de tension à la fois étrange et particulièrement poétique. Le personnage de Rosemary est à ce titre de très loin le plus réussi du film,sorte de mariée fantomatique au teint de porcelaine et aux allures de poupée adulte aux yeux exorbités, cette présence étrange et gothique assure enfin au film quelques scènes corrects et attachantes. Pour le reste les enfants mutants sont souvent trop exposé et de manière bien trop mal habile pour susciter vraiment l'effroi et seule deux ou trois apparitions de gamins aux allures particulièrement étrange feront illusion sans être trop regardant.
Plague town est donc une immense et cruel déception dont la place n'est objectivement pas tout à fait parmi les navets mais dont certaines séquences sont tellement ridicules qu'elles dépassent le cadre du simple mauvais film. En tout cas le niveau des DVDMad continue d'être des plus fluctuant et l'obstination du magazine à défendre certain de leur produit sans objectivité un poil suspect.
Ma note : 02/10
Ma note cuisine navet : Tellement décevant que je n'ai pas envie d'être méchant
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