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Bubblegeek va changer un petit peu tout en continuant sa route... La semaine express, un poil trop contraignante en matière d'écriture, va bientôt disparaître pour laisser sa place à des critiques qui arriveront de manière plus anarchique pour des films qui seront désormais chroniqué de manière individuel et non plus par paquet de quatre. Un simple changement de format permettant un exercice un poil plus élastique pour moi et qui permettra aux lecteurs veinards de ce blog d'avoir parfois plusieurs petits nouveaux articles à lire par semaine plutôt qu'un seul. Les critiques seront parfois courte, parfois plus longue, ce sont les films qui dicteront simplement ce qu'il m'importe de dire et de transmettre.
D'autres petites rubriques sont encore à l'état végétatif de projet mais j'espère encore et toujours pouvoir continuer à faire évoluer cette petite bulle.
En tout cas un grand merci à ceux qui ont suivi les deux saisons et les 75 épisodes de Semaine express.
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______ Moi Michel G, Milliardaire, maître du monde (2011) de Stéphane Kazandjian _________________
La comédie française nous réserve une nouvelle fois une agréable surprise avec ce Moi Michel G,Milliardaire, maître du monde. Une surprise d'autant plus inattendu que son réalisateur Stéphane Kazandjian n'avait jusqu'ici à son palmarès que deux comédies bien médiocres dont Sexy boys, sorte d'ersatz vulgaire et sans intérêt de American Pie. Pour son troisième long métrage le réalisateur fait donc preuve de bien plus d'audace et d'efficacité en réalisant une sorte de making of documenteur d'un journaliste qui suit comme son ombre un jeune capitaliste et financier aux dents longues alors que ce dernier s'apprête à réaliser le coup financier de sa vie. Moi Michel G(...) est donc le portrait acide et la satire à froid de ses jeunes cadres dynamiques, de ses requins du capitalisme moderne à la fois charmeur, cynique et monstrueusement pragmatique. S'il n'est pas toujours d'une grande finesse ni d'une grande mesure dans sa démonstration, le propos du film de Kazandjian a au moins le mérite de rire des puissants qui ont fait de l'argent et du profit le seul leitmotiv de leur vie. C'est François Xavier Demaison qui incarne avec beaucoup d'humour et de justesse ce milliardaire sans scrupules sorte de croisement terrifiant entre, Madof, Messier, Bernard Tapie et Sarkozy. Le film montre avec une certaine férocité les rouages de pensées de ses personnes dont les actions financières sont totalement déconnectés des réalités qu'elles engendrent sur le terrain. Un film à charge sur le capitalisme sans le moindre doute mais qui a surtout le mérite de poser de vraies questions et de s'attaquer par le biais de l'humour à un sujet pas si souvent que cela évoquer au cinéma. Pas totalement unilatérale dans sa démonstration le film épingle également les méthodes du journaliste interprété par Laurent Laffite, sorte de polémiste français à la Michael Moore, qui n'hésite à utiliser des coups bas pour désarçonner sa victime jusqu'à mettre en danger sa vie privée en frappant l'homme plus que sa fonction. Inspiré et dynamique dans sa mise en scène Moi Michel G (...) enchaine sur un rythme soutenu les bons dialogues, les rebondissements et les situations amusantes. On pourra juste regretter parfois un ton un poil trop moralisateur et le sentiment d'un film finalement pas aussi féroce, méchant et virulent qu'il aurait du l'être. Si Moi Michel G (...) n'exploite pas totalement la noirceur de son sujet le film a au moins le mérite d'avoir le courage de le poser avec humour.
________________________________________________________________________________ Ma note 06/10 ___________
_______ Tucker and Dale fightent le mal (Tucker and Dale Vs Evil) de Eli Craig - 2010 _________
De toute évidence Tucker and Dale vs evil doit beaucoup à la comédie horrifique Shaun of the dead. On retrouve effectivement ici la même mécanique consistant à plonger deux amis dans une histoire digne d'un film d'horreur. Pourtant le film de Eli Craig est loin d'être une simple décalque opportuniste du film de Edgar Wright et offre une approche à la fois maligne et amusante du genre. Tucker and Dale VS Evil raconte l'histoire de deux braves rednecks qui partent passer quelques jours de vacances dans une vielle maison au fond des bois. A la suite de nombreuses méprises et de quelques quiproquos une bande d'étudiants bien caricaturaux vont croire que nos deux gentils amis sont en fait des psychopathe directement échappés de Massacre à la tronçonneuse ou Délivrance. Tucker and Dale VS Evil s'amuse donc des clichés des survivals mais aussi et surtout des préjugés et propose une petite comédie particulièrement ludique et astucieuse sans sombrer dans la parodie facile à la Scary movie. Le plus amusant est sans doute de voir cette confrontation de comportements entre ses jeunes étudiants et les deux amis comme si les personnages réunis parfois au cœur d'une même scène ne jouaient pas tout à fait dans le même film. La maladresse de ses étudiants stupides et bornés qui se tuent par accident victimes de leur propre imbécillité est particulièrement jouissive d'autant plus que Eli Craig et son scénariste Morgan Jurgenson s'amusent avec les scènes les plus clichés du genre comme lorsque le shérif providentielle reconduit les jeunes vers la maison des pseudos tueurs. Les deux acteurs Tyler Labine et Alan Tudyk (Dodgeball) semblent beaucoup s'amuser et le spectateur se prend assez vite d'affection pour ses deux compères bien plus maladroit que méchants. Tucker and Dale VS Evil multiplie alors les clins d'œil plus ou moins appuyés à Vendredi 13, Massacre à la tronçonneuse ou encore Le projet Blair Witch. Le seul gros bémol qui vient entacher cette agréable comédie reste sa dernière demi-heure durant laquelle le film commence à vraiment perdre de son souffle en quittant un peu son concept de base pour faire cette fois ci de Tucker et Dale les victimes d'un nouveau et véritable psychopathe. On aurait également aimé que le film se lâche un peu plus dans ses débordements gores pour appuyer l'aspect délirant de cette histoire. Rien de bien méchant et le film de Eli Craig reste au bout du compte un très agréable divertissement référentiel, malicieux, intelligent dans sa dénonciation des préjugés sociaux et souvent très drôle.
_________________________________________________________________________________ Ma note 06,5/10 ________
_______ Trapped ashes de Joe Dante, Sean S Cunningam, Ken Russel - 2006 ______________________
Trapped ashes avait sur le papier tout pour plaire et particulièrement son générique réunissant quelques gloires du cinéma de genre autour d'un film à sketchs plongeant sept personnes dans le décor d'une maison hantée de cinéma. Trapped ashes réunit tout de même Joe Dante (Gremlins, Piranhas, Hurlements), Sean S Cunningam (Vendredi 13), Monte Hellman (La bête de la caverne hantée), Ken Russel (Les diables, Au delà du réel, Les jours et les nuits de China Blue), John Gaeta (Directeur des effets spéciaux des Matrix) et Kenji Kawai à la musique (Avalon, Ghost in the shell) pour aboutir finalement à une purge assez lamentable. Trapped ashes ressemble à un très mauvais téléfilm des années 90 avec une mise en scène assez uniformément lamentable et ceci quelque soit le sketch. La photo est absolument dégueulasse, le film baignant dans des éclairages fluos absolument ridicules et les effets spéciaux tout à fait médiocre. La version française quand à elle absolument catastrophique et immonde comme dans le plus mauvais de sitcoms des pires heures de TF1. Le doublage ne sert sans doute pas de manière très positive le film mais les dialogues sont totalement affligeant tout comme la direction d'acteurs. Quand aux différentes histoires on nage dans le portnawak complet entre une histoire de nichons suceurs de sang implantés par des médecins travelos, une histoire de fantôme japonnais adultère baigné de culture manga mal digérée, une histoire de succube flirtant avec Kubrick ou un vers parasitant une grossesse le tout autour d'une histoire sans intérêt de maison hantée. Les idées délirantes tombent totalement à plat, les aspects les plus subversifs comme cette histoire flirtant avec la nécrophilie font lamentablement flop et il ne reste au bout du compte que le sentiment d'un immense foutage de gueule mal branlé. Chiant comme la mort, mal foutu, même pas assez nul pour être drôle Trapped ashes est donc un naufrage totale et une grosse tâche bien crasse sur la filmographie de ses illustres réalisateurs.
_________________________________________________________________________________ Ma note 00/10 __________
________ Ouvert 24/7 de Thierry Paya - 2009 _________________________________________________________
Ouvert 24/7 est un tout petit film d'horreur indépendant français tourné avec beaucoup plus de foie que de moyen par une petite bande d'amateurs et de bénévoles renforcés par deux ou trois noms un poil plus connu comme David Scherer pour les effets spéciaux. Ouvert 24/7 est un film à sketchs se déroulant autour d'un comptoir de restaurant routier dans lequel entre deux gorgées de bières et une bouchée de choucroute trois personnages se racontent des histoires horribles. Trois segments assez différents pour un film qui évidemment sent l'amateurisme à plein nez et souffre parfois de gros problème de ton entre humour de comptoir et provocation un peu facile. Le premier segment met en scène deux lesbiennes anthropophages aux prises avec un flic auquel ils ont arraché la bite. Deux dévoreuses d'hommes pour un mâle en manque de virilité pour un sketch qui marque surtout pour ses débordements bien gore dont une impressionnante mise en pièce de cadavre. Dommage que le segment ne connaisse pas de fin et se termine un peu en eau de boudin. Le second sketch intitulé Réglements de contes plonge une ogresse dévoreuse d'enfants dans les contradictions du monde moderne. Un segment totalement délirant qui part souvent totalement en vrille en conjuguant les univers de Tex Avery avec ceux des contes pour enfants, des dessin animés abrutissant et de l'horreur. Un fourre tout un peu fatiguant dans ses effets cartoon, ses bruitages, ses jeux de mots digne de mauvaises blagues Carambar et ses personnages grotesque. Pourtant le sketch regorge de bonnes idées et d'une vraie folie notamment lorsque l'ogresse se lamente du régime et du niveau intellectuel des gosses qu'elle mange regrettant après avoir bouffer un môme fan de tektonik d'avoir chier fluo pendant une semaine. L'aspect totalement autre et délirant fatiguera sans doute plus d'un spectateur mais ce second segment s'avèrera au bout du compte être le plus fou et le plus original. Le dernier segment raconte comment deux jeunes sœurs se libèrent d'un père bouseux, zoophile et incestueux afin d'aller chercher à la ville le rêve qu'ils pensent avoir entrevu à la télévision. Un ton un poil plus sombre et sérieux pour cette ultime volet etpour ses deux jeunes femme qui en quête d'un peu de rêve trouveront violence et prostitution avec des hommes d'église. Cerise sur le gâteaux on retrouve vers la fin de film le grand Lloyd Kaufman interprétant le patron du rade à choucroute et rêvant de cinéma en griffonnant sur un cahier de brouillon les titres de ses futurs films comme Choucroute et Juliette... Totalement second degré, forcément proche de l'amateurisme le plus complet Ouvert 24/7 permet toutefois de passer un bon moment de cinéma bis et approximatif.
___________________________________________________________________________________ Ma note 04/10 ________
Voilà une semaine se termine, une autre va bientôt recommencer. To be continued....
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Au sommaire cette semaine: Grindhouse spirits
Nude nuns with big guns (2010) de Joseph Guzman 02/10
Nude nuns with big guns confirme malheureusement les pires craintes que l'on pouvait fonder sur la bien opportuniste collection Grindhouse lancé par M6 vidéo. Certes le film de Guzman s'inscrit parfaitement dans la veine du film d'exploitation craspec des seventies et offre absolument tout ce que promet son titre bien racoleur à savoir des nonnes à poil et des gros flingues. Mais cela est il bien suffisant pour faire un bon film ? Nude nuns with big guns s'articule sur le concept du revenge movie avec une religieuse qui orchestre une terrible vendetta contre une association de malfaiteurs composée des religieux et d'un gang de bikers à la fois proxénètes et trafiquants de drogue. Le film de Jospeh Guzman flirte surtout du coté de Robert Rodriguez ou Tarantino sans avoir un dixième du talent et de la sincérité des deux comparses qui ont redonné au cinéma grindhouse un nouvel élan. Du coup Nude nuns with big guns se contente de singer des effets de style à la Kill Bill avec des split screen, des filtres de couleurs, le nom des personnages qui s'affichent à l'écran et des plans en noir et blanc, tout ceci sans la moindre justification, juste pour parodier ce qui à la base s'inspirait déjà fortement des autres jusqu'à le vider totalement de son sens et de sa substance. Pas trop gêné aux entournures Jospeh Guzman va aussi piquer pas mal d'idées chez Rodriguez et notamment à Desperado. On pardonnerai presque à Guzman de chercher l'inspiration chez des références du genre si à coté il ne torchait pas un film aussi mauvais et gratuitement vulgaire. Les acteurs sont tous plus mauvais les uns que les autres, les dialogues sont d'une connerie et d'une vulgarité absolument ahurissante, les scènes de cul toutes plus gratuites les unes que les autres et finissent par n'avoir plus aucun intérêt et surtout Guzman filme cette histoire de vengeance avec une mollesse et une paresse qui font vraiment de la peine à voir. Nude nuns with big guns est l'archétype de ses films qui pensent que les œuvres viscérale des seventies carburait à la provocation gratuite en reprenant des formules chocs toutes faites. Joseph Guzman a juste accoucher d'un navet qui n'a plus que sa crasse vulgarité pour tenter d'exister. Le seul truc amusant c'est de voir M6 vidéo sortir en grandes pompes un film digne de figurer chez Emilya.
Run bitch run (2008) de Joseph Guzman 03/10
Run bitch run est donc le second film de Joseph Guzman a sortir dans la collection Grindhouse de M6 Vidéo. Tourné quelques années avant Nude nuns with big guns ce rape and revenge s'avère un poil plus fréquentable que le second film du réalisateur tout en étant toujours aussi mauvais. Cette fois ci Guzman s'inspire très ouvertement (Pour ne pas dire plus) de films tels que La dernière maison sur la gauche et I spit on your grave et propulse deux jeune filles innocentes qui vendent des bibles dans les pattes d'un trio de violeurs et assassins. Encore une fois Guzman retire tout ce qui faisait la force des films de Craven et Meir zarchi comme la dimension dramatique et la force viscérale et perturbante des faits pour ne garder que la crudité des actes et une évidente volonté de provocation. Run bitch run devient donc assez vite désagréable à regarder du fait de son absence totale de tension dramatique qui fait que l'on se retrouve comme un voyeur devant une sorte de spectacle gratuit et désincarné à base de violence, de viols et de meurtres. Si la direction d'acteurs est un poil plus convaincante que pour Nude nuns with big guns, on retrouve en revanche ce goût pour les dialogues bien vulgaire, les scènes de cul gratuites et la recherche systématique de la séquence choc. Mais comme tout le film tourne à vide tout ce qui devrait choquer finit par amuser, surtout par la gratuité et la vacuité de ce que l'on nous montre. Toujours aussi mal foutu en matière de mise en scène, usant encore d'effets de style n'importe comment Run bitch run n'a finalement pour lui que la noirceur de son final, la courte participation de Daeg Faerch (Halloween) et Cheryl Lyone son actrice principale plutôt convaincante. Un nouveau titre racoleur et sans intérêt pour la collection Grindhouse de M6 , qui devrait plutôt se bouger pour distribuer Hobo with a shotgun au lieu de continuer à confondre Grindhouse et série Z provocatrice.
Samouraï avenger – The blind Wolf (2009) de Kurando Mitsutake 05/10
Troisième film de la collection Grindhouse de M6 vidéo, Samouraï avenger est de loin le moins mauvais des trois films distribués. Si le film de Kurando Mitsutake est tout aussi nase que les deux films de Guzman, le réalisateur a ici au moins le mérite de ne pas sombrer dans la provocation cradingue pour livrer finalement un grosse série Z sympathique à la fois fun et gore. Le film suit le parcours d'un samouraï aveugle qui sur le chemin de la vengeance doit se défaire de sept redoutables tueurs avant d'atteindre enfin le criminel responsable de la mort de sa famille. Kurando Mitsutake qui est à la fois réalisateur et interprété principale réussit un film sur lequel flotte l'esprit du western spaghetti et du chambrara en citant Zatoïchi, Baby Cart ou Django. Un esprit Grindhouse pour une fois assez bien respecté tant le film de Mitsutake respire bien plus la sincérité et l'amour du cinéma de genre que le cynisme opportuniste. Le film est présenté dès son pré-générique comme une œuvre restaurée réintégrant dans la limite des possibilités techniques des passages censurés à l'époque. Du coup les moments les plus violents du film sont annoncés par une décoloration de l'image et des effets de brulures et griffures de la pellicule, un effet de style certes classique mais qui trouve ici une vraie justification et donc un véritable impact. Après pour être parfaitement honnête il faut reconnaître que Samouraï avenger fonctionne surtout durant sa première grosse demi-heure, ensuite la trame trop linéaire du film et la redondance des effets finit assez vite par lasser. Assez bizarrement les effets de style arrivent ensuite de manières plus anarchiques et surtout les combats ne vont pas crescendo dans la violence et l'intensité à mesure que le film avance donnant la sensation d'un scénario qui tire un peu à la ligne. Le film est bourré de petites idées sympathiques comme une voix off très didactique expliquant certains précepte de la philosophie des samouraï ou des flashbacks éclairant le passé des tueurs et adversaires du lone wolf. Mais le problème c'est que Kurando Mitsutake semble ne pas avoir la bonne mesure de ses bonnes idées et ils les utilisent jusqu'à en lasser totalement le spectateur. Il reste toutefois le plaisir du gros bis qui tâche, des grosse giclées de sang, des acteurs grimaçants, des effets spéciaux bricolés, des guerriers zombies et des combattantes aux seins nues...... Il reste donc l'esprit assez irréprochable d'un film qui lui est objectivement bien loin de l'être. Après Nude nuns with big guns et Run bitch run ce Samouraï avenger est finalement tellement sympathique à regarder qu'il méritait bien une généreuse petite moyenne.
Big tits zombies – Kyonyu dragon (2010) de Takao Nakano 06/10
En matière de gros délire bien Z finement assumé on peut toujours faire confiance au cinéma asiatique et à ses francs tireurs du cinéma underground comme Takao Nakano qui connut sa petite heure de gloire en France avec la distribution en VHS des films de la série Exorcister. Le réalisateur revient avec un film au générique délibérément Grindhouse pour un gros délire autour d'une bande de stripteaseuses aux prises avec des morts vivants réveillés avec un vieux grimoire. Big tits zombie est un film réjouissant dans sa volonté d'aller jusqu'au bout de son concept bancal en se foutant royalement des règles les plus élémentaires de la mise en scène. Bourré de faux raccords, d'effets spéciaux foireux à base de ficelles, d'acteurs et d'actrices au jeu des plus approximatifs et de gags foireux, Big tits zombie parvient pourtant à rester un sympathique divertissement déviant bien que totalement gratuit. Takao Nakano choisit donc la bonne option en s'amusant à copier l'esprit du cinéma de pur exploitation plutôt que d'en singer les codes et les images. On s'amuse donc de l'hystérie assez systématique des actrices, des maquillages très limites de zombies déguisés en geisha ou en samouraï et l'on savoure les idées les plus folle et les gags les plus cons comme une attaque de sushis ressuscités, des zombies jouant au ping-pong avec un œil en guise de balle, une femme zombie utilisant son vagin comme un lance flammes ou cette autres déployant soudain des tentacules aux formes turgescentes des plus suggestives. Du mauvais goût, du gore bricolé, des nichons et des gags crétins... Franchement que demandez de plus pour passer une bonne soirée dans le bon goût et la délicatesse.
Voilà une semaine se termine, une autre va bientôt recommencer. To be continued ....
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Au sommaire cette semaine :
Giallo (2010) de Dario Argento 01/10
Après avoir enterré comme un sagouin sa trilogie des trois mères avec un Mother of tears proprement honteux, Dario Argento revient jouer les joyeux fossoyeurs d'un genre dont il est pourtant l'un des plus illustres réalisateur à savoir le giallo. On pouvait encore espérer sans trop y croire un ultime sursaut de la part du réalisateur de Suspiria, Ténèbres et Les frissons de l'angoisse avec ce retour aux sources, mais malheureusement Giallo confirme que Argento n'est plus que la triste ombre de lui même emballant une nouvelle fois avec paresse un improbable navet . Giallo raconte donc l'histoire d'un profiler qui tente de retrouver la sœur d'une jeune hôtesse de l'air kidnappée par un tueur avant que ce dernier ne l'a tue. On pardonnerait presque à Giallo de n'être qu'un mauvais film si Dario Argento ne reniait pas à ce point son cinéma et les règles d'un genre qu'il tire vers des abîmes de ridicule. Car finalement le plus énervant c'est que Giallo n'a rien d'un giallo, le film s'orientant plus vers le torture porn soft et le serial killer movie de DTV que vers les sommets de meurtres aussi sadiques que esthétisant qui ont fait la gloire du genre. Adieu donc les figures énigmatiques gantées de cuir, les crimes masochiste à forte connotation sexuel et la stylisation extrême de crimes sanglants perpétués à l'arme blanche et bonjour la triste figure d'un des tueurs en série les plus ridicule de l'histoire du cinéma. Car l'assassin de Giallo est un gros lourdaud qui a la jaunisse, qui ressemble à la marionnette de Rambo dans les guignols, qui parle comme Tarzan et qui à l'occasion pisse dans les lavabos en souriant niaisement dans un miroir. Une figure bien tartignole qui tue pour des raisons totalement ridicule expliquées à travers un flashback sans le moindre intérêt. L'enquête quand à elle est d'une mollesse digne d'un Derrick qui conjugue manque d'intensité et absence totale de suspens, d'ailleurs le film semble ne même pas avoir de véritable fin . Fort heureusement Argento nous réserve quelques moments de grand comique involontaire comme la poursuite dans l'hôpital, la platitude navrante des dialogues ou cette victime qui s'échappe en bottant le cul du tueur. Il n-y-a vraiment pas grand chose à sauver de Giallo puisque Dario Argento n'assure même pas une direction d'acteurs correct offrant à Adrian Brody l'une des ses pires prestation d'acteurs dans le double rôle du flic bien peu perspicace et du tueur ridicule. Finalement le crime le plus horrible auquel Giallo nous permet d'assister est celui de l'intégrité artistique de Dario Argento lui même.
Urban legends 3 Bloody Mary (2005) de Mary Lambert 01/10
Le premier Urban Legend réalisé par Jamie Blanks en 1998 reste l'un des meilleurs slasher post Scream sorti sur les écrans. Après une suite déjà assez calamiteuse on pouvait toutefois s'interroger sur l'intérêt d'un troisième volet tourné directement pour la vidéo avec cinq ans de retard. Urban legends 3 Bloody Mary n'entretient finalement que très peu de liens avec le film de Jamie Banks les scénaristes préférant s'orienter vers une histoire de fantôme à la japonaise sur un vague fond de légendes urbaines histoire de ne pas être totalement hors sujet. Le plus triste devant le naufrage que constitue ce Urban legends 3 tient surtout dans le nom de sa réalisatrice à savoir Mary Lambert qui en 1989 avait mise en scène le formidable Simetierre d'après Stephen King. Il ne reste clairement plus grand chose de la force de la réalisatrice dans ce triste produit opportuniste de vidéo-club aussi mal foutu que passablement emmerdant. Urban legends 3 Bloddy Mary souffre autant de son manque de budget, vu la qualité bien foireuse des effets spéciaux, que de son manque d'ambition et d'originalité. En effet le film s'inspire, pour ne pas dire plus, de scènes entières et d'idées de Destination finale, The grudge, Souviens toi l'été dernier et va même puiser du coté de Foxy Brown sans trop de soucis d'inscrire toute ses influences dans un récit crédible et un ensemble cohérent. On s'ennuie donc fermement devant ce triste récit rempli de personnages caricaturaux, de moment aux limites de l'amateurisme et de séquences qui ne parviennent jamais à créer la moindre tension. Urban legends 3 Bloody Mary est donc un film à oublier très vite et ça tombe plutôt bien puisque le film ne marque les esprits que par sa médiocrité.
Les aventures de Philibert Capitaine puceau (2011) de Sylvain Fusée 07,5/10
Plus encore que son réalisateur et ses interprètes c'est vers le nom du scénariste que l'on doit se pencher pour comprendre l'excellente surprise que représente ce Philibert. Le premier film de Sylvain Fusée est effectivement écrit par Jean François Halin, illustre plume des Guignols et surtout scénariste et dialoguiste des deux OSS 117. On retrouve donc dans Les aventures de Philibert capitaine puceau l'humour décalé et cet esprit parodique qui tend plus vers l'hommage respectueux d'un genre que vers la pantalonnade carburant aux gags énormes et aux anachronismes. Philibert raconte donc l'histoire d'un jeune garçon candide et idéaliste qui découvre avec stupéfaction qu'il n'est pas fils de producteur d'artichauts et que son véritable père a été par le passé assassiné par un cruel et fourbe duc de Bourgogne. Aussitôt Philibert se met en quête de vengeance enrôlant sur son chemin un voleur en guise de valet. Les aventures de Philibert prince puceau est un vrai bonheur qui replonge avec nostalgie dans les films de cape et d'épées de mon enfance comme Le bossu, Fanfan la tulipe ou Les aventures de Till l'espiègle. Le film tient sur le fil du bon goût et ne sombre jamais dans le gag facile et la mauvaise blague s'amusant des codes du genre en en grossissant simplement le trait plutôt que de jouer sur le registre devenu vulgaire de la parodie bien grasse. On s'amuse donc beaucoup de ses dialogues ampoulés en vieux français, de la droiture un peu désuète de ce héros au corps et au cœur pur et de la félonie de ce méchant chevalier noir. Si Jérémie Rénier et Manu Payet sont tout à fait convaincant dans leurs rôles respectifs de Philibert et Martin c'est incontestablement l'excellent Alexandre Astier qui offre les meilleurs moments du film dans le rôle du vilain Clotindre. Soigné dans sa mise en scène qui reprend à merveille l'imagerie populaire des films de cape et d'épées Philibert est également servi par une qualité technique assez irréprochable et au diapason de l'ambiance du film avec des costumes bien kitchs, des décors en carton et une musique entre distanciation parodique et véritable hommage. Philibert est donc une très bonne surprise dans laquelle on se marre beaucoup et très souvent tout en retrouvant le plaisir nostalgique des aventuriers de notre enfance. Les comédies française ambitieuse, bien écrite et ne souffrant de quasiment aucun défauts sont suffisamment rare pour célébrer haut et fort la réussite du premier film de Sylvain Fusée.
The last horror movie (2003) de Julian Richards 05/10
The last horror movie est une sorte de documenteur qui met en scène un serial killer qui s'est amusé à effacer la bande vidéo d'un film d'horreur de vidéo club afin d'y mettre son journal intime de meurtrier pour confronter les amateurs d'horreur à la réalité des crimes dont ils aiment être les spectateurs. Pour son premier film Julian Richards trouve donc un concept plutôt malin et bien senti afin d'introduire un film qui flirte ouvertement du coté de C'est arrivé près de chez vous avec l'humour et la radicalité en moins. On suit donc pendant un peu plus d'une heure le personnage de Max, un homme presque ordinaire qui prend juste un évident plaisir à tuer. La plus grande force du film tient dans ce personnage de Max interprété avec force et justesse par le charismatique Kevin Howard qui porte une bonne partie du film sur ses épaules. Un personnage froid et cynique dont on suit le quotidien non seulement de tueur mais aussi d'homme ordinaire avec proches et amis. Le réalisateur s'amuse d'ailleurs beaucoup des rencontres de Max, le spectateur ne sachant jamais si il va embrasser ou trucider celles et ceux qu'il croise sur son chemin. Le film nous interroge aussi sur notre position de voyeur, souvent de manière un peu lourde et didactique mais aussi de manière plus ludique et maligne comme lorsque après avoir commis un meurtre hors champ, Max revient face caméra nous demander si nous ne sommes pas frustré de n'avoir rien vu. De nombreuses très bonnes idées qui finissent pourtant par lasser à mesure que les longues tirade du tueur adressées directement aux spectateurs se font de plus en plus moralisatrice, didactiques et obscures. Le personnage fascinant de Max perd doucement et sûrement de sa superbe à mesure qu'il va nous asséner avec aplomb et face caméra sa vision de la vie et la mort et nous interroger de manière grossière sur notre goût pour les spectacles morbides. A mesure qu'il avance le film semble avoir de moins en moins de chose à dire et ressemble à un énième concept malin qui tourne à vide. The last horror movie mérite toutefois le coup d'œil ne serait ce que pour son acteur principale et les quelques moments ou Julian Richards déjoue les attentes du spectateur même si au final il reste surtout un gros sentiment de déjà vu.
Voilà une semaine se termine, une autre va bientôt recommencer. To be continued....
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Toute petit rentrée pour ce mois de septembre 2011 que ce soit au niveau des sorties cinéma comme pour les sorties DVD...
Dans les salles obscures :
Pas de films incontournables pour ce bien triste mois de septembre avec simplement trois petits films qui retiennent mon attention. De la curiosité tout d'abord pour Présumé coupable de Vincent Garenq avec Philippe Torreton, un film traitant de l'affaire d'Outreau alors que le cinéma français s'attaque rarement à des sujet d'actualité aussi brûlant.
De la curiosité de cinéphage bis également pour Shark 3D de de David R Ellis, un réalisateur capable d'emballer le meilleur comme le pire des Destination Finale. Difficile de savoir si le film sera un Jaws 3D ou un sous Piranhas 3D.... La bande annonce semble faire pencher le film vers la seconde hypothèse avec toutefois moins de victimes potentielles pour le carnage.
Pour le reste on pourra noter les sorties de True Legend de Woo-ping Yuen et la guerre des Guerre des boutons avec deux remakes du film culte d'Yves Robert sortant quasiment la même semaine.
Dans les rayons DVD:
Là encore très peu ou pas de grosses sorties pour septembre avec surtout quelques curiosités et éditions Blu-ray de films déjà disponibles en DVD.
La nostalgie et le plaisir coupable du navet pur jus me pousse à faire de Devil story: Il était une fois le diable l'incontournable de ce mois de Septembre. Distribué par Sheep tapes sous le partenariat de Nanarland l'un des plus improbable et hilarant navet jamais produit en France s'offrira une belle édition collector dès le 12 septembre. Difficile de croire que le film va se trouver facilement dans les supermarchés, il est donc préférable de le commander directement chez l' éditeur ici : http://www.sheep-tapes.fr/
On pourra aussi se laisser tenter par une collection consacrée aux inédits du fantastique chez Arcades qui proposera deux séries française plutôt rare avec La brigade des maléfices (1970) sorte de grand père gaulois de X-files et Fantomas (1980) avec l'homme aux mille visages.
Marco Ferreri et Roman Polanski auront droit à des coffrets regroupant trois films pour 16 euros avec pour Ferreri ; La grande bouffe, Touches pas la femme blanche et Contes de la folie ordinaire et pour Polanski Cul de sac, Le couteau dans l'eau et Repulsion.
A noter aussi les ré-édition blu-ray de Nausicaa et Le château dans le ciel de Miyazaki, les sorties de Biutiful de Innaritu et du remake de I spit on your grave le film culte de Meir Zarchi. Et puis pour les plus fortuné le coffret intégral des cinq saisons de Dexter.
Voilà rendez vous le mois prochain et bonne rentrée à tous !
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