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    Une semaine spécial vieux machins avec une petite sélection de DVD édités par Bach films. Il faut dire que j'adore trainer dans les solderies et que cette semaine on pouvait y trouver un bel arrivage de DVD de l'éditeur à un euro cinquante. De quoi se faire une semaine complète de séries B très très old school...

     

    Jesse James contre Frankenstein de William Beaudine 04/10

    semaine express

    La traduction littérale du titre d'origine est très exactement Jesse James rencontre la fille de Frankenstein, ce qui n'est pas encore tout à fait le reflet exact du film puis dans le récit il s'agît en fait de la petite fille de Frankenstein. On retrouve donc ici la petite fille du célèbre docteur et scientifique qui est venue s'installer avec son frère près de la frontière mexicaine afin de poursuivre les expérience de son illustre grand père et profiter d'une région propice aux orages magnétiques. L'idée de venir faire cohabiter deux genres aussi mythique que le western et le fantastique classique est assez amusante surtout que le film fait se rencontrer deux figures légendaires de leurs univers respectifs avec des personnages aussi emblématique que Jesse James et Frankenstein. Le film réalisé en 1966 par William Beaudine souffre pourtant de ne jamais vraiment exploiter les figures et les univers mythiques qu'il utilise ici comme simple prétexte vendeur à un titre accrocheur. Difficile de trouver moins charismatique que le Jesse James du film et la petite fille de Frankenstein ne possède pas l'illustre aura de son grand père et surtout de sa créature. Le film reste finalement un amusant divertissement totalement bis dans lequel on s'amuse surtout du cynisme maladroit de la petite fille de Frankenstein qui supprime lors de ses expériences de nombreux jeunes chicanos innocents avant d'aller jeter tardivement un œil dans les livres de son grand père pour se rendre compte qu'il faut au minimum relier deux cerveaux ensembles pour tenter l'expérience, pour le coup on sent un héritage que très partiellement héréditaire. Le film pas vraiment captivant est finalement trop classique pour être vraiment amusant et l'on retiendra surtout les fabuleux casques de chantier aux couleurs rasta que Maria Frankenstein utilise pour ses expériences et le jeu tout en sourcil retroussée et en yeux exorbités de Narda Onys dans le rôle de Maria Frankenstein.


    Femmes démons de Richard E Cunha 05/10


     semaine express

    Avec Femmes démons on retrouve de nombreux thèmes de prédilection chères aux séries B des fifties et sixties avec une île perdue, des naufragés, une mystérieuse tribu et des scientifiques nazis. Le film de Richard E Cunha date de 1958 et possède les charmes des films d'exploitation à petit budget et c'est juste un délice de se plonger dans cette aventure qui ressemble à un OSS 117 version Hazanavicius. On retrouve donc un bel aventurier courageux, une pauvre petite fille riche en détresse arrogante et capricieuse et deux serviteurs dans la tradition coloniale à la Tintin, d'ailleurs le plus bronzé de tous finira par mourir assez vite dans une indifférence polie de la part des trois autres protagonistes. C'est donc avec un regard à la fois tendre et amusé que l'on suit les pérégrinations de cet aventurier en chemise blanche qui finira fatalement par séduire et embrasser la belle sous une nappe de violons après lui avoir sauver la vie. Pour le reste c'est le plaisir du bis à l'état pur avec des femmes en peau de bête qui font des danses tribales choregraphiées comme à Broadway , des nazis qui fument leur clope avec un long fume cigarette, des soldats avec des casques trop grands, le héros qui réussit d'un seul tir de pistolet à tuer le type situé à un kilomètre sur une falaise, les rochers en carton, le laboratoire sous terre et la fille qui se cache derrière sa propre main pour ne pas être vue. On pourra ajouter à cela les fameuses femmes démons aux maquillages kitschissimes dont la beauté et la jeunesse ont en fait été dérobées par le scientifique nazi qui tente de redonner à sa femme défigurée son visage d'origine grâce à un procédé scientifique des plus fumeux. Mine de rien le colonel Osler renvoie directement aux médecins et scientifiques fous ayant opérés dans les camps de concentrations de la seconde guerre mondiale. A la fois film fantastique, film d'aventures et romance à deux balles, Femmes démons est un spectacle franchement réjouissant pour peu qu'on sache vraiment à quoi s'attendre.


    Le roi des zombies de Jean Yarborough 06/20 

    semaine express

    On retrouve ici plus ou moins les mêmes ingrédients que dans Femmes démons cité plus haut à savoir, une île paumée, des naufragés qui cette fois ci proviennent d'un crash d'avion qui n'aura même pas froisser leur costume, un scientifique nazi même si il se prétend autrichien et des expérimentations aux limites de la science. Cette fois ci le maléfique docteur Sangre utilise l'hypnose et la sorcellerie vaudou afin d'obtenir des informations et d'utiliser les autochtones comme une armée de zombies. On est donc plus ici dans la tradition des morts vivants issus du vaudou et de la magie noire que dans le registre des zombies à la Romero. Et pour cause le film date de 1941 soit un bon quart de siècle avant Night of the living dead mais aussi deux ans avant le Vaudou de Jacques Tourneur pourtant souvent cité comme le premier film de zombies de l'histoire du cinéma. Contre toute attente Le roi des zombies va vite se révéler une véritable comèdie fantastique et pas uniquement involontaire. Il faut toutefois supporter le personnage très politiquement incorrect et un poil colonialiste de James McCarthy interprété par Dick Purcell, car ce brave Mac est un noir fatalement serviteur et valet des deux personnages blancs. Ce valet à la tchatche facile va se révéler très vite un trouillard maladroit et superstitieux qui laisse aux blancs le soin d'agir dès l'instant qu'il faut réfléchir et prendre des risques. On sent donc que le personnage traine derrière lui de vieilles effluves peu respectables et pourtant le personnage est souvent hilarant au point de devenir la véritable vedette du film. On s'amuse donc souvent beaucoup à le voir écarquiller les yeux de terreur comme lorsque les bougies autour de son lit s'éteignent une à une au rythme des douze coups de minuit. Pour le reste le film donne un éclairage pour le moins original au mythe du zombie puisque l'on voit notamment lors d'une scène étonnante les zombies venir diner tranquillement d'une soupe chaude à table, un repas pas trop salè puisque l'on nous apprend aussi que le sel dessèche et fait mourir définitivement les zombies. Le roi des zombies est encore une fois une bonne petite série B très agréable à regarder dans laquelle on apprends de la bouche de l'inévitable Mac que les zombies sont des morts qui restent debout car ils sont trop fainéants pour s'allonger.


    L'attaque des crabes géants de Roger Corman 05/10

    semaine express

    Autre constante des films de science fiction des années cinquante avec les monstres mutants issus de retombées radioactive directement inspiré par Godzilla. On retourne donc sur une île perdue sur laquelle une petite troupe de scientifiques débarquent afin d'étudier les effets des retombées d'essais nucléaires sur la faune et la flore de l'île, accessoirement ils sont aussi présent pour comprendre la disparition de la précédente expédition. C'est donc la grande figure de la série B Roger Corman qui réalise en 1957 cette expédition marquée par la peur du spectre de la bombe atomique. Attack of the crab monster bien que concentrant son récit sur un format très court de 60 minutes souffre de longues scènes d'exposition pas toujours des plus passionnantes. Comme souvent dans ce type de production c'est le monstre qui fait tout le sel et le charme du film et ici on ne sera pas déçu avec un crabe mutant géant au regard torve et vitreux comme si il avait fumé toute les algues du pacifique. Une créature particulièrement sadique qui se nourrit du cerveau de ses victimes afin d'absorber leurs connaissances, si un jour un remake est en projet il faut espérer que le crabe ne sera pas aux prises avec des candidats de télé réalité type Koh Lanta ou L'ile de la tentation sinon le pauvre finira sans doute encore plus con qu'au début du film. Mais ici pas de soucis car le crabe absorbe la matière grise de scientifique et en plus d'être mutant, géant, cruel, visqueux notre ami à pinces est aussi télépathe ce qui lui permet de communiquer avec ses victimes et de les manipuler en les attirant vers lui grâce à ses dons d'imitation de voix de ses victimes. Comme quoi les plantes du film Les ruines n'ont absolument rien inventées. Malgré un budget réduit au stricte minimum Roger Corman orchestre quelques jolis moments de tension toute relative grâce au bruit inquiétant des pinces de crabes tapant et frottant contre les murs et offre aux spectateurs deux trois effets gore rudimentaire mais amusant avec tête et main arrachées. Est il besoin de préciser que L'attaque des crabes géants n'est pas un grand film mais dans le registre de la série B réjouissante le film s'impose comme une référence.


    La bête de la caverne hantée de Monte Hellman 04/10


    semaine express

    On retrouve Roger Corman mais cette fois ci uniquement en tant que producteur et c'est donc Monte Hellman qui en 1959 réalise ici son tout premier film. Beast from the haunted cave est un mélange de film de gangsters tendance film noir et de fantastique qui pour une fois ne se déroule pas sur une île paumée mais dans les paysage enneigées du Dakota du sud. On suit ici une bande de malfaiteurs qui préparent et organisent un hold up, pour se faire ils provoquent une diversion en faisant exploser une mine, mais cela aura surtout pour effet de réveiller une créature étrange qui se cachait à l'intérieur depuis des siècles. La bête de la caverne hantée est un film bancal qui ne devrait que très partiellement contenter les amateurs de fantastique puisque cet aspect du récit se retrouve concentrè sur les dix dernières petites minutes du film, le reste étant occupé par la partie plus polar des événements. Mais même sur l'aspect film noir, le film de Monte Hellman manque très souvent d'intérêt, l'organisation et le casse lui même sont filmés sans le moindre suspens et il ne reste que les relations entre les différents personnages pour entretenir un minimum d'attention au milieu de longues scènes de dialogue. On se contente donc le plus souvent de suivre la mise en place d'un triangle amoureux entre un moniteur de ski, le cerveau du gang et sa secrétaire et amante, un personnage dans la grande tradition des femmes fatales des films noirs des années 50. On s'ennuie donc beaucoup devant cette Bête de la caverne hantée et il faudra donc attendre un bonne heure avant de vraiment voir le monstre devenir le personnage principal du récit. Une entrée en matière trop tardive mais amusante puisque cette bête ressemble tellement à rien qu'il est difficile de la décrire précisément entre pieuvre, araignée, yéti et humain; la bête conserve ses proie dans des cocons, leur suce le sang et les attrape avec ses pattes dignes de tentacules. La partie fantastique du film, bien que tardive, reste incontestablement la plus réussi d'un long métrage qui se traine souvent à un rythme bien trop pesant pour susciter une attention constante. Il reste que grâce au DVD et au chapitrage on pourra toujours accéder directement à la fin du film sans se fader son interminable mise en place.


    Régal d'asticots de Herb Robins 06/10

    semaine express
     

    The worm eaters est petit film de pur exploitation des années 70 écrit, réalisé et interprété par Herb Robins. Plus qu'un film fantastique Régal d'asticots est avant toute chose une comédie trash et complètement barge sur fond de combat écologique. On suit donc Herrman Unger qui est une sorte de clodo marginal vivant en ermite dans une cabane perdue au milieu de la nature. Ce vieil excentrique vit en compagnie de vers de terre et de ténias auxquels il parle avec la plus grande affection veillant par exemple à ce que ses protégés se brossent bien les dents. Lorsque Unger se retrouve menacé d'expulsion par des promoteurs et le maire de la ville qui souhaitant transformer le lac et la nature environnante en un complexe immobilier il convoque alors ses meilleurs amis et compagnons les vers de terre pour se venger. Une vengeance de la terre par la terre et ses habitants car Herman découvre qu'en faisant bouffer des vers à ses ennemis ceux ci se transforment immédiatement en créatures mi-homme mi-vers. Régal d'asticots est un film complètement fou (et c'est peu de le dire) avec une ambiance totalement débile et trash entre Benny Hill et John Waters qui multiplie les scènes de comédie les plus improbables entre gags scatologiques et personnages hors normes le tout sur une musique très cartoon. C'est donc un régal de voir sur l'écran une fillette de huit ans qui menace d'exploser la gueule a quiconque touchera à son gâteau d'anniversaire, un prêtre aux prêches capitaliste digne d'un trader qui à l'occasion pelote le cul des jeunes filles, des pêcheurs adepte du concours de rot près du feu, Herman Unger courant après une femelle ver de terre partie copuler alors qu'elle est trop jeune, deux campeuses adepte du hot dog comme symbole de l'Amérique ou une serveuse vénale se rêvant star de cinéma. Régal d'asticots joue ouvertement la carte de l'humour trash, décalé et gerbant en multipliant les gros plans de bouche mastiquant des vers encore grouillants mélangés à de la nourriture, The worms eater est donc très éprouvant pour l'estomac mais vraiment amusant part son aspect d'ovni inclassable et vraiment unique.

    Voilà une semain se termine, une autre va recommencer. To be continued....
    J'ai encore quelques DVD Bach en reserve mais une pause s'impose


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    A l'affiche cttre semaine :

    Saison 2010 Episode 17Saison 2010 Episode 17Saison 2010 Episode 17Saison 2010 Episode 17

     

     

     

     

     

     

     

     

    __________ Les collègues de Philippe Dajoux - 1999 _________________________________________________

    Saison 2010 Episode 17   Marseille champion de France et l'approche de le prochaine coup du monde en Afrique du sud ça faisait deux bonnes raison de retourner faire un tour du coté des collègues, la comédie made in Marseille sorti en 1998 et réalisé par Philippe Dajoux. Les collègues raconte l'histoire d'un petit club de football amateur des quartiers populaires de Marseille qui se retrouve menacé de fermeture faute de moyens surtout lorsque des promoteurs ont décidés de construire une piscine à l'endroit même du terrain des minots. Pour sauver le club il ne reste qu'un tout petit espoir qui est celui de gagner la mondialette un tournoi amateur se déroulant parallèlement à la coupe du monde ayant lieu en même temps France, il reste juste à composer une équipe capable de faire illusion sur le terrain pour décrocher le titre et empocher la somme promise au vainqueur.

    Si Les collègues n'est objectivement pas un grand film en revanche il possède toute les les qualités d'un petit film de potes qui transpire franchement la bonne humeur. La trame de l'histoire reste cousue de gros fil blanc, les personnages sont souvent caricaturaux à l'extrême ( Politiciens magouilleurs, promoteurs véreux....), la mise en scène de Dajoux est purement fonctionnelle et même à la ramasse dès qu'il s'agît de filmer un match de football correctement et pourtant ça fonctionne car le plaisir lui est constant. On s'amuse donc beaucoup devant cette équipe de bras cassé avec des personnages aux caractères hors normes entre un gardien de but de un mètre vingt qui ne saute que bourré au pastis, un caractériel tout juste sorti de prison et adepte du coup de boule à la Zidane, un minet qui refuse de faire des têtes pour ne pas se décoiffer, un corse qui refuse de courir et un gros totalement sourd qui passe son temps à beugler sur le terrain... Et même si les acteurs professionnels et amateurs ne sont pas toujours d'une formidable justesse on sent un tel plaisir à les voir s'amuser ensemble que cela finit par devenir communicatif, on parvient donc sans problèmes par se fondre avec bonheur dans cette bande qui comprend entre autres Atmen Kelif, Sacha Bourdo, Joël Cantona ou Patrick Bosso et dans cette ambiance de franche camaraderie aux effluves de pastis bien frais. Et puis mine de rien Les collègues, aussi con qu'il soit, est un film qui remet le football dans ses bases de jeu, de fraternité, d'honneur à se battre pour le simple plaisir de la victoire et de son club et qui égratigne donc au passage les dérives du foot business, de la peopolisation des joueurs, des égos surdimensionnés qui prennent le pas sur l'esprit d'une équipe.

    Les collègues made in Marseille reste donc une très sympathique comédie avé l'accent dans laquelle on sent que les cascades de descente de pastis ont été réalisées sans trucages ni doublures, c'est drôle, bon nombres des répliques et des vannes font mouche, c'est chaleureux comme le soleil, frais comme une verre de pastaga, que demandez de plus ?

    _______________________________________________________________________________ Ma note 06,5/10 __________

     

    _________ Meurtres à la St Valentin (My bloody Valentine 3D) de Patrick Lussier - 2009 ___________

     Saison 2010 Episode 17  On comprends assez vite en regardant cette nouvelle version Meurtres à la St Valentin en DVD que l'absence de la 3D va considérablement atténué son impact et gommer ses aspects les plus spectaculaires. Car contrairement à Destination finale 4 qui est un monument d'ennuie, on devine ici parfaitement le potentiel plaisir que le film de Patrick Lussier doit provoquer en salle une fois équipé des fameuses lunettes 3D. Meurtres à la St Valentin est très loin d'être un grand film mais on sent chez Lussier une telle générosité primaire à vouloir faire de l'effet que fatalement on imagine que cela doit finir par être efficace et d'ailleurs au bout du compte le film reste agréable à regarder même à plat.

    Meurtres à la St Valentin est donc le remake d'un slasher sorti dans les années 80 et pour une fois je ne braillerais pas sur la comparaison avec le film d'origine ne l'ayant pas encore vu à ce jour. Le film de Lussier raconte donc l'histoire d'une petite ville minière qui est le théâtre d'une série de crimes horribles dix ans après qu'une première vague de meurtres ai eu lieu le jour de la St Valentin, l'assassin muni d'une pioche pourrait bien être Harry Warden un mineur pourtant abattu par la police dix ans plus tôt. Si le film de Lussier est assez nase dès qu'il s'agit de raconter son histoire ou de faire exister ses personnages en revanche il se montre efficace et particulièrement généreux dans le registre des mise à mort à la fois gore et fun. On a parfois la sensation d'assister aux milles et une façon de tuer son prochain à grands coups de pioches dans la gueule mais on prend un plaisir primaire à voir cette arme unique défoncer des crânes de bas en haut, puis de haut en bas, puis par derrière, puis par devant jusqu'à clouer une naine au plafond d'une violente remontè de pioche. Pour le reste on s'ennuie un peu à suivre les personnages masculins se livrer un pitoyable combat de coqs afin de conquérir la belle du casting, mais il faut reconnaître aussi que le film ménage un suspens aussi efficace que purement artificiel concernant l'identité du tueur. Après il est assez amusant de voir un film conçu pour la 3D à plat car on repère immédiatement les trucs dont Lussier use et abuse souvent pour donner l'illusion de relief, on pourra citer les armes tendues vers l'écran que ce soit la fameuse pioche, un pistolet ou encore un fusil. Patrick Lussier prend aussi un plaisir évident à faire gicler vers l'écran des éléments aussi divers qu'un pistolet, une balle, une branche, des débris d'explosion et même un morceau de mâchoire, je pense aussi que le fait de filmer un personnage derrière une grille doit donner une image 3D très convaincante car Lussier utilise ce procédé une bonne demi douzaine de fois y compris dans cette scène ridicule durant laquelle une blonde à poil à la poitrine pas assez opulente pour donner envie de voir le film en relief se cache derrière un sommier de lit pour se protéger du tueur.

    Au final Meurtres à la St Valentin emporte le morceau grâce à cette générosité à donner au public un spectacle, certes très con, mais bourré d'effets chocs tellement gratuits que l'on ne peut que les recevoir avec un plaisir totalement primaire mais sincère. Cerise sur le gâteau le film se termine sur un plan totalement Z du méchant qui fait sa grimace en gros plan face caméra histoire de dire « je ne suis pas mort, je suis vénère et je reviendrais » , si c'est pour un second opus aussi con et jouissif que celui là je signe tout de suite.

    __________________________________________________________________________________ Ma note 05/10 _________

     

    _________ Psycho beach party de Robet Lee King - 2001 ____________________________________________

    Saison 2010 Episode 17   Psycho beach party est un petit film indépendant américain sorti en 1999 et qui brasse avec tendresse toute la nostalgie des années soixante à travers un récit aux limites de la parodie. Nous sommes donc en 1962 en Californie, une bande de jeunes surfeurs insouciants et de jeunes filles doit faire face à une série de meurtres horribles qui viennent ternir un peu leur magnifique été.

    Avec Psycho beach party le réalisateur Robert Lee King livre un film assez jubilatoire entre comédie adolescente, épouvante kitsch, film musical dopé à la surf-music californienne, parodie et slasher. On nage ici, je devrais plutôt dire on surfe, dans un délicieux délire avec des personnages totalement décalés comme un gourou du surf soumis et maso, un minet complexé par la perfection de son corps, une surfeuse schizophrène, une star de série B de science fiction, un chef de police travestie, une fille en fauteuil roulant absolument infecte avec tout le monde, un surfeur constipé et deux ados passant leur temps à lutter dans des poses très gay friendly... Et ce n'est qu'un petit aperçu de cette galerie de personnage très haut en couleur qui semblent parfois sortir directement de l'univers de John Waters. Pourtant Robert Lee King a le bon goût de ne jamais sombrer dans la grosse parodie bien lourdingue et son film garde constamment le ton juste entre ironie, décalage et l'hommage sincère à l'univers coloré des sixties.

    Psycho beach party joue alors avec les codes et les tics des films des années soixante avec ses dialogues sur-joués, ses effets spéciaux rudimentaires avec les personnages filmés devant un écran et cette ambiance entre puritanisme et libération sexuel. Robert Lee King livre aussi à travers son film un superbe hommage au cinéma populaire des drive in et aux films d'exploitation à petit budget qui faisaient la part belle aux monstres à trois têtes et aux mutants nucléaires géants, ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le film commence et se termine dans ce lieu précis de la contre culture populaire américaine. On retrouve avec plaisir au générique du film Lauren Ambrose, Claire Fisher dans Six feet under, assez hilarante en schizophrène aux changements radicaux de personnalité et Nicholas Brendon surtout connu pour son rôle de Alexander dans Buffy.

    Psycho beach party est un film totalement ludique à apprécier forcément au second degré pour en prendre toute la mesure et s'amuser de la mise en scène de Robert Lee King qui se glisse avec bonheur dans les codes des films auxquels il rend ici un très belle hommage.

    _______________________________________________________________________________ Ma note 07,5/10 __________

     

    _________ Mia et le Migou de Jacques-Rémy Girerd - 2008 ___________________________________________

     Saison 2010 Episode 17  Mia et le Migou est le second film d'animation de Jacques-Rémy Girerd après le très attachant La prophétie des grenouilles sorti en 2003. Il aura donc fallut presque 6 ans de travail afin d'accoucher de ce second film qui partage avec le précédent de posséder un univers graphique assez unique et de porter un regard militant sur l'écologie. Mia et le Migou raconte l'histoire d'une petite fille d'une dizaine d'années qui a la suite d'un pressentiment part à l'aventure pour retrouver son père sur un chantier au cœur de la forêt. Sur sa route elle croisera le chemin des Migous, des êtres fantastiques et maladroits qui doivent protéger un arbre magique symbole des force de la nature qui est menacé de destruction par des promoteurs souhaitant construire un hôtel de luxe en plein milieu de la forêt.

    Le film de Jacques-Rémy Girerd possède un univers graphique unique et particulièrement colorè qui va un peu à l'encontre de toute les modes synthétiques actuelles pour proposer sur l'écran un monde ressemblant souvent à une œuvre picturale, une sensation qui est sans doute liè au fait que l'ensemble des images ont été peintes à la main de façon presque artisanale. On pourra adhérer ou rejeter en bloc ce monde pastel saturé de couleurs primaires et cette animation classique presque daté mais personne ne pourras nier que Mia et le Migou est un film graphiquement assez unique en son genre. De par son sujet le film convoque fatalement l'esprit du géant de l'animation Hayao Miyazaki, une référence sans doute un peu trop écrasante à porter mais qui est totalement évidente après avoir vu le film. Impossible effectivement de ne pas penser à Princesses Mononoke, aux esprits de la forêt et à la révolte de la nature sous les coups inconscients des hommes en regardant le parcours de la petite Mia, les Migous quand à eux ressemblent aussi à des cousins éloignés de Totoro et pour ce qui est de la petit Mia elle s'inscrit directement dans la vague des héroïnes de l'œuvre de Miyazaki. Jacques-Rémy Girerd propose entre autre cette très belle idée d'un arbre symbolisant à lui seul toute la puissance de la nature et par extension la survie de l'humanité entière, les séquences apocalyptiques suivant les blessures infligées à cette arbre sont de formidables moments de cinéma dans lesquelles le réalisateur fait flamboyer ses images d'une dominante de rouge entre le feu et le sang.

    A la fois poétique, amusant et engagé Mia et le Migou s'offre un casting de voix des plus hétéroclite avec Dany Boon très drôle en Migou (Une participation antérieure de 3 ans à la sortie des Ch'tis), Yolande Moreau, Pierre Richard, Miou Miou, Jean François Derec ou encore le trop rare Romain Bouteille. Il faut ajouter la très belle musique de Serge Besset qui travaille avec Jacques-Rémy Girerd depuis toujours et la présence sur deux titres du générique de fin de Olivia Ruiz et Mickaël Furnon qui retrouve le temps d'une jolie chanson l'esprit de Respire le titre emblématique de Mickey 3D.

    Mia et le migou est sans doute naïf dans sa forme et son discours mais c'est souvent par l'innocence d'un trait et la pertinence d'une interrogation d'enfant que l'on touche à l'universalité d'une question posé avec légèreté d'un refrain entêtant « Arrêtons tous les blabla/ La planète est raplapla/ Il faudrait peut être réfléchir/ Avant de faire encore pire/ C'est pas gravé dans nos têtes / Qu'on est tous des marionnettes/ Au fond de chacun d'entre nous / Sommeille un petit Migou..... »

    _______________________________________________________________________________ Ma note 07/10 ____________

     

    Voilà une semaine se termine, une autre va recommencer. To be continued ...

     


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    A l'affiche cette semaine :

    Saison 2010 Episode 16Saison 2010 Episode 16Saison 2010 Episode 16Saison 2010 Episode 16

     

     

     

     

     

     

     

     

    ___________ Pour elle de Fred Cavayé - 2008 __________________________________________________________

    Saison 2010 Episode 16  Pour elle est un thriller français qui tiendrait presque du petit miracle tant il parvient à maintenir à flot l'attention des spectateurs au grès d'une histoire pourtant aux limites de la vraisemblance. Pour elle raconte effectivement l'histoire de Lisa et Julien un jeune couple sans histoire dont la vie bascule quand un matin Lisa est interpelée à son domicile par la police qui l'accuse du meurtre de sa patronne. La jeune femme est alors condamnée à vingt ans de prison, pour son mari convaincu de son innocence cet enfermement est inacceptable et il décide de tout mettre en œuvre pour la faire évader.

    Pour elle s'appuie donc sur une histoire assez casse gueule en faisant d'un homme ordinaire le cerveau et l'exécuteur d'une évasion de prison. Pour son premier film Fred Cavayé et son scénariste jouent donc sur le fil du rasoir en choisissant de mettre en image un récit presque improbable d'une femme accusée d'homicide par un étrange et gros concours de circonstances et de son mari s'improvisant gangster. Mais au bout du compte le pari est plutôt réussi et hormis deux trois petites choses qui sont un poil tirées par les cheveux on suit cette histoire de bout en bout en étant totalement pris dans la mécanique du suspens et par l'attachement envers les protagonistes. Car Pour elle s'appuie sur des personnages forts, carrés et crédibles comme Vincent Lindon, parfait comme souvent, qui donne une belle sincérité à cet homme ordinaire transcender par l'idée obsessionnelle de sauver celle qu'il aime entre détermination absolue et fragilité de se frotter à un univers dans lequel il laissera une partie de lui même. Tout en étant un véritable thriller, Pour elle est aussi un film à hauteur d'hommes qui permet quelques scènes assez touchantes entre le personnage de Julien (Vincent Lindon) et ses proches comme son père et son frère, des relations souvent tout en silence, en regards et en non dits. Même si parfois les ficelles semblent un peu trop grosses ( le coup du covoiturage) et que l'on tique devant la relative facilité du plan de Julien il n'empêche que Fred Cavayé nous emporte et parvient sans soucis à faire passer la mécanique du thriller en maintenant toujours l'attention du spectateur en éveil durant tout son film.

    Sans rien avoir de vraiment extraordinaire, Pour Elle demeure un premier film très attachant et vraiment très agréable à regarder.

    ____________________________________________________________________________ Ma note 06,5/10 _____________

     

     ___________ Mother de Lars Jacobson et Amardeep Kaleka - 2008 ____________________________________

    Saison 2010 Episode 16   Mother intitulé au grès de son exploitation Craddle will fall ou encore Baby Blues raconte l'histoire d'une mère de famille qui un soir de dépression pète un câble et entreprend de supprimer ses quatre enfants. Un scénario des plus mince qui tient donc plus du simple pitch car jamais le film n'exploitera d'autres choses que ce simple postulat de départ.

    On en arrive presque à croire qu'il manque une bonne demi-heure au début du film afin de caractériser un peu les personnages et mettre en place un minimum d'enjeux dramatiques. Les deux réalisateurs décident de montrer immédiatement cette mère comme un personnage instable, fragile et plutôt illuminée sans lui donner la moindre chance d'exister au delà du simple statut de cinglée. Le constat est le même pour les enfants du film qui à peine exposer à l'écran deviennent des simple victimes potentielles pour cette mère devenant meurtrière. Du coup même si le film joue sur le tabou de l'infanticide avec une certaine froideur on se branle assez rapidement de ce qui se passe à l'écran et qui sent la gratuité crasse de la provocation comme seule moteur pour exister. On se retrouve assez vite dans un schéma de mauvais slasher avec un tueur poursuivant sa victime dans un incessant jeu du chat et de la souris sans aucune implication dramatique particulière. La jeune Colleen Porch qui incarne cette mère dépressive fera illusion sur le premier quart d'heure du film avant de se transformer en très mauvais clone de Nicholson dans Shinning passant son temps à rouler des yeux en hurlant.

    Mother multiplie alors les séquences les plus improbables et ridicule comme la mère poursuivant au volant d'une moissonneuse batteuse ses enfants dans un champs de maïs avant que le gamin ne stoppe la machine avec son lance pierre. Difficile également de ne pas soupirer devant le vieux qui se roule un spliff en écoutant du jazz et se retrouve défoncé au point de ne pas entendre le gamin qui klaxonne comme un malade pour l'avertir à quelques mètres de lui. Du coup est ce bien criminel de révéler la fin d'un film aussi futile ? (Attention Spoiler) En effet The mother se termine avec une séquence qui achève lamentablement toute la crédibilité de l'histoire; on vient quand même nous expliquer que la justice, la médecine et le mari de cette jeune femme qui vient juste de butter trois de ses enfants et un homme lui pardonne le tout et que cette jeune mère est donc apte à rentrer tranquillement chez elle juste pour la bonne raison qu'elle n'était pas dans son état normal cette nuit la. (Fin de Spoliler)

    Mother ressemble donc fortement à une coquille bien vide qui ne tient que sur l'argument commercial provocateur du meurtre d'enfants et ceci sans même prendre le temps de mettre en place des circonstances dramatiques qui tiennent la route. Le niveau des DVD de Mad est décidément en chute libre et on est loin des deux coups gagnants du début d'année avec Mum and Dad et The children.

    _______________________________________________________________________________ Ma note 01/10 ____________

     
    _________ Esther (Orphan) de Jaume Collet-Serra - 2009 _____________________________________________

     Saison 2010 Episode 16  Après avoir découvert Esther au cinéma j'étais assez impatient de revoir le film en DVD notamment pour voir si en connaissance de son twist le film offrait une seconde grille de lecture et surtout si il demeurait aussi efficace après une seconde vision. Si la réponse à la première question est plutôt négative car je persiste à penser que le twist atténue grandement les aspects les plus sulfureux du film en revanche pour ce qui est de l'efficacité cela reste des plus positif.

    Esther raconte donc l'histoire d'une famille endeuillée par la perte in-utero de leur troisième enfant et qui décide d'adopter une jeune fille orpheline afin de venir combler ce vide affectif. Leur choix se portera sur Esther, une jeune fille à part, au look improbable de princesse possédant une intelligence et une maturité particulièrement étonnante. Mais assez vite une évidence mise en exergue sur l'affiche du film va sauter aux yeux de cette mère de famille; quelque chose ne va pas chez Esther. Si le film de Jaume Collet-Serra est basé sur une trame assez classique du gentil petit monstre dont on ose à peine remettre en cause l'innocence il faut reconnaître que le film fait preuve d'une efficacité absolument diabolique. Esther se révèle être une véritable peste manipulatrice et machiavélique cherchant à détruire de l'intérieur la cellule familiale qui vient juste de l'accueillir. Un personnage proche du gamin de Joshua le film de George Ratliff qui exploitait déjà fort bien l'idée d'un gamin monstrueusement manipulateur et dangereux. Il est d'ailleurs assez amusant de voir que dans les deux films c'est une seule et même actrice (Vera Farmiga) qui incarne par deux fois le rôle de la mère dépassée par la cruauté de son propre enfant, deux rôles similaires consécutifs à vous dégouter à jamais de devenir mère de famille.

    Le film de Jaume Collet-Serra est particulièrement bien servi par son casting féminin avec donc Vera Farmiga dans le rôle de cette mère à la fois fragile, bouleversante et portée par une force incroyable dès qu'il s'agît de protéger ses enfants et la très jeune Aryana Engineer qui incarne Max une gamine sourde et muette qui va subir durant tout le film une violence psychologique assez hallucinante. Il faut évidemment ajouter à ce duo Isabelle Fuhrman formidable dans le rôle d'Esther et qui incarne ici avec jubilation une véritable tête à claques puissance dix des plus stressante, un rôle complexe que la jeune actrice de douze ans porte à bout de bras y compris lors des scènes les plus tendancieuses comme lorsque cette jeune fille tente de séduire sexuellement son père adoptif . Stressant, machiavélique, imparable le film de Jaume Collet-Serra parvient aussi à jouer sur le registre de l'émotion comme dans cette très jolie scène durant laquelle cette mère de famille conte dans un langage des signes très poétique une histoire à sa petite fille afin qu'elle s'endorme.

    Si il demeure sans grandes surprises et totalement classique Esther n'en reste pas moins un formidable thriller psychologique qui supporte parfaitement d'être vu plusieurs fois ce qui est loin d'être toujours le cas avec ce type de film. En revanche gros bémol pour l'interactivité du Blu-ray qui propose seulement quelques scènes coupées sans intérêt, une fin alternative très moyenne et un making of promo d'un quart d'heure.

    ______________________________________________________________________________ Ma note 08/10 _____________

     

    _________ La cité de l'ombre (City of ember) de Gil Kenan - 2008 ___________________________________

    Saison 2010 Episode 16   Difficile de comprendre pourquoi City of Ember est devenu par une étrange traduction La cité de l'ombre en France, en tout cas c'est sous ce titre pas totalement hors sujet non plus que le second film de Gil Kenan a été exploité chez nous. La cité de l'ombre est donc le deuxième film de Gil Kenan après le formidable film d'animation Monster House, cette fois ci le réalisateur s'attaque à un film traditionnel tout en conservant la veine du film destiné avant tout à un jeune public avec des éléments fantastiques.

    La cité de l'ombre raconte donc l'histoire d'une mystérieuse cité souterraine bâtie afin de préserver plusieurs humains de la fin du monde dans laquelle vivent aujourd'hui en harmonie des centaines d'habitants. Toutefois la survie de cette cité est mise en danger par le mauvais fonctionnement du générateur alimentant constamment la ville en énergie et qui menace de rendre l'âme à tout moment plongeant à jamais les habitants dans les ténèbres. Deux adolescents découvrent alors une mystérieuse boîte qui pourrait bien contenir un secret permettant aux habitants de Ember de retourner enfin vers la lumière en regagnant surface de la terre. Pour ses deux jeunes aventuriers une course contre le temps commence afin de déchiffrer cette énigme qui pourrait sauver Ember et ses habitants de la nuit éternelle.

    La cité de l'ombre possède donc un sujet de pur fantasy des plus réjouissant et une trame propre à faire vivre aux spectateurs un grand film d'aventure avec des enjeux dramatiques plus que solides. Finalement il n'en sera rien dans la mesure ou c'est assez vite l'ennuie qui prend le pas sur les qualités du film et le sentiment d'un univers totalement sous exploité et vider de sa substance pour livrer un film didactique et simpliste destiné à satisfaire essentiellement un très jeune public. Il reste alors peu de choses vraiment positives si ce n'est le fabuleux décor de Ember qui fait penser au port de La cité des enfants perdus de Caro Et Jeunet ou à l'univers poètique de Gilliam dans Munchausen. On pourra aussi prendre un certain plaisir à retrouver Martin Landeau, Bill Murray, Tim Robbins dans des rôles secondaires et la jeune Saoirse Ronan revue depuis dans le formidable Lovely Bones de Peter Jackson. Pour le reste il est difficile de vraiment se passionner pour ce récit qui tient sur un simple postulat de départ sans jamais vraiment prendre le temps de nous en expliquer les origines et les enjeux, on ne saura donc rien sur cet apocalypse ayant engendré la construction de Ember, pas grand chose sur son fonctionnement au fil des siècles et encore moins sur cette date buttoir de deux cents ans et cette nécessité de cacher cette possibilité de retour sur la surface de la terre. Le film manque vraiment de suspens et de tension dramatique car jamais la quête des deux jeunes héros du film n'est contrarié par un élément perturbateur comme un véritable méchant qui ici se limite à un maire qui détourne la nourriture pour se goinfrer et remplir son gros ventre.

    Au bout du compte le film se limite un petit peu au simple fait de voir deux ados débrouillard jouer à déchiffrer un plan pour actionner des machines, ce qui n'est pas le concept le plus exaltant du monde. Si encore une fois les décors sont souvent magnifique le film se vautre aussi techniquement sur certaines scènes comme la fuite en barque en CGI qui est assez immonde. Mille fois dommage donc car City of Ember avait presque tout pour devenir un bon moment de cinéma et un divertissement de grande qualité, mais l'univers est bien trop peu exploité et les enjeux trop flous pour vraiment susciter mon intérêt.

    ___________________________________________________________________________ Ma note 05/10 ______________

     

    Voilà une semaine se termine, une autre a déjà recommencer. To be continued .....

     

     


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    __________ Yes man de Peyton Reed - 2009 _____________________________________________________________

    Saison 2010 Episode 15  D'une manière générale je suis assez client des films avec Jim Carrey que je considère comme un acteur formidable que ce soit dans la comédie (Fous d'Irène, Dumb et dumber) comme dans un registre plus dramatiques comme The truman show, Man on the moon et le magnifique Eternal sunshine of the spotless mind.

    Avec Yes man, Jim Carrey revient donc à la comédie pur et dur avec cet histoire d'un type un peu au point mort dans sa vie et qui décide brusquement de dire oui à tout alors que par habitude il était plus prompt à dire systématiquement non. Du coup cette nouvelle positive attitude si chère à Lorie et Raffarin va lui ouvrir de nouvelles perspectives et lui permettre de rencontrer l'amour et l'affection de ses proches. Yes man est une bien gentille comédie romantique qui fatalement de par son sujet baigne dans des valeurs ouvertes et totalement positives. Du coup le film de Payton Reed n'est souvent pas loin de la guimauve et du message simpliste du genre, soyez gentil, positif et bon et dieu vous le rendra bien un jour. Yes man montre alors simplement que s'ouvrir aux autres est sans doute plus bénéfique que de se renfermer sur soit et que cela permet alors dans un grand élan d'amour et de fraternité de rencontrer et côtoyer des gens formidables partout (??).

    Fatalement moi qui suis plus client d'un humour vachard, noir, méchant et bien teigneux j'ai un peu de mal à vraiment adhérer à cet élan de yes attitude d'autant plus que sur le registre de la comédie le film se contente de jouer sur le charisme de son acteur principal sans proposer de situations vraiment hilarantes. Le film comporte toutefois une belle galerie de personnages secondaires assez amusant comme le directeur de banque organisateur de soirée à la gloire de Harry Potter et 300 ce qui permet à défaut de se bidonner de garder le sourire. Sur le registre de la comédie romantique le film suit le chemin classique avec les différentes étapes que sont la rencontre, l'amour naissant, le grain de sable qui entraine la rupture puis les retrouvailles émues sous les applaudissements, une trame super mécanique qui réussit pourtant à être crédible grâce au duo d'acteurs que forme Jim Carrey et la très charmante Zooey Deschanel.

    Yes man est donc une bien gentille comédie romantique qui remplit sa fonction de pur divertissement aussi inoffensif et agréable que dispensable, alors sympathique Yes mais formidable No !

    ________________________________________________________________________________ Ma note 05/10 ___________

     

    ___________ Le siffleur de Philippe Lefebvre - 2010 ___________________________________________________

    Saison 2010 Episode 15   Parfois je me demande quelle pulsion étrange me pousse à louer de façon assez systématique toute les nouvelles comédie française qui sortent en DVD tout en ayant compris depuis longtemps qu'il est inutile de miser sur elles en salle. Je garde sans doute l'espoir de trouver au milieu de douzaines d'huîtres périmées une petite perle rare.

    De toute évidence ce n'est pas Le siffleur prendra l'apparence d'un joyau puisque le film n'est encore une fois qu'une énième comédie pas drôle et sans la moindre saveur. Ce premier film de Philippe Lefebvre qui jusqu'ici était plus acteur et scénariste raconte l'histoire de Armand un brave type sans doute un peu trop mou et gentil et dont tout le monde profite. Le seul dernier petit plaisir d'Armand est d'aller manger face à la mer dans un petit restaurant; pourtant une magouille immobilière menace de fermeture le dernier petit paradis d'Armand. Du coup Armand s'invente un frère jumeau aux allures de maffieux qui s'appelle Maurice le siffleur et qui va tenter de remettre de l'ordre dans sa vie avec plus de fermeté. Le siffleur combine donc des éléments de comédie et de thriller puisque le personnage va donc tenter de magouiller pour piéger d'autres magouilleurs. Le soucis c'est que la trame du film n'offre pas vraiment de suspens et on se lasse assez vite de voir les personnages se faire des coups tordus et des petites arnaques sans grandes implications puisque finalement on finira par se rendre compte que tout ceci n'aboutit à rien.

    Il reste les numéros des acteurs souvent sympathiques à défaut d'être hilarant comme François Berléand, Sami Bouajila, Thierry Lhermitte ou Alain Chabat et quelques répliques qui parviennent à faire mouche. Les deux bonnes surprises du film restent Fred Testot amusant en petite frappe teigneuse et narcissique et Virginie Efira très drôle en cruche blonde et fatalement idiote . Pour être franc Le siffleur ne présente qu'un intérêt des plus minime mais permet de passer un moment pas des plus désagréable.

    ________________________________________________________________________________ Ma note 03/10 ___________

     

    __________ Zone of the dead de Milan Konjevik et Milan Todorovic - 2009 __________________________

    Saison 2010 Episode 15   Si les films de zombies et d'infestés pullulent et arrivent régulièrement d'un peu partout dans le monde Zone of the dead est à ma connaissance le premier film de zombies Serbe. Un exotisme relatif puisque le film est partiellement financé par l'Espagne et l'Italie, s'offre un casting international et pour des besoin d'exportation est tourné en langue anglaise tout en n'exploitant jamais réellement le décor du pays. Il n'empêche que Zone of the dead est un premier film qui démontre que l'Europe de l'horreur est en marche et que de jeunes réalisateurs comme Milan Konjevik et Milan Todorovic sont capables de porter à bout de bras des projets de film de genre ambitieux même lorsque le résultat n'est pas vraiment à la hauteur comme ici.

    Car Zone of the dead appartient à la catégorie des mauvais films plutôt sympathiques tant il semble bourré de bonnes intentions et de la foie de ses réalisateurs. Nous sommes donc en Serbie et une troupe de policiers internationaux doit transporter un dangereux prisonnier à travers le pays afin qu'il soit transférer vers l'Angleterre, une mission plutôt tranquille jusqu'au moment ou le pays se retrouve infesté de morts vivants après qu'un militaire est tiré comme un gland sur un wagon contenant une citerne de produits toxiques. Objectivement les qualités du film sont assez minime et elles ont bien du mal à surnager au beau milieu des défauts qui ressortent de façon majoritaire. Tout d'abord Zone of the dead souffre d'une esthétique peu travaillé et renforcée par l'usage de la caméra DV qui donne au film un aspect assez peu engageant. Le récit manque aussi de rythme et de tension et on pourrait presque dire qu'il faut attendre la dernière demi heure du film pour voir enfin l'histoire décoller un peu, dans des termes plus radicaux on pourrait simplement dire qu'on s'emmerde assez fermement les trois quart du temps. Le film soufre aussi beaucoup de long tunnel de dialogue parfois sans grand intérêt que les acteurs locaux ont souvent du mal a dire avec conviction dans la langue de Shakespeare. La mise en scène de Konjevik et Todorovic manque souvent d'ampleur et de conviction et les séquences d'action remplacent souvent le rythme par le chaos d'une caméra portée à l'épaule qui bouge dans tous les sens pour donner l'illusion de mouvement et de d'urgence.

    Si d'une manière globale les maquillages des zombies restent plus que correct pour ce type de production, on sent bien que les deux réalisateurs manquent de moyen pour donner à certaines séquences toute la violence qu'elle mériterait, on assiste donc au type qui défouraille à la mitrailleuse sur des zombies qui tombent sans que les impacts soient montrés donnant l'illusion de s'écrouler sans être touchés. On notera d'ailleurs que sur les plans montrant les zombies au sol après la fusillade aucun ne porte de trace d'impact à la tête... Les personnages agissent aussi parfois de manière assez imprévisible et donc assez drôle comme cette fille qui prise d'une soudaine crise de claustrophobie quitte un abri sécurisé et se précipite volontairement vers une horde de zombie, amusante aussi l'image du mec qui saute en l'air tout en tirant au pistolet comme un John Woo alors qu'il n'a aucune raison de le faire. Il reste donc le plaisir coupable d'une grosse série B dans laquelle surnage quelques idées et séquences originales ou décalées comme les différentes caste de zombies entre les infectés originaux capable de diriger les infectés par morsure. Zone of the dead possède aussi un personnage assez intéressant et caricatural avec une sorte de moine soldat armé jusqu'aux dents très content de se lancer dans une guerre sainte à grands coups de fusil. On pourra aussi retenir cette scène étonnante durant laquelle des dizaines de zombies se retrouvent couchés sur le sol comme si ils étaient endormis pendant qu'un des héros tente de frayer un chemin entre ses corps étendus. Il faut également noter la présence de Ken Foreee visiblement venu un petit peu cachetoner dans des productions d'Europe de l'est mais qui permet aux deux réalisateur un clin d'œil amusant à Dawn of the dead lorsque le personnage interprété par Foree réponds à un type qui lui suggère de se réfugier dans un supermarché que ce n'est pas forcément une très bonne idée.

    Zone of the dead sera sans doute juger des plus indigeste par les gourmets du cinéma mais dès qu'il s'agît de zombies j'ai l'estomac suffisamment solide pour trouver un minimum gouteuse les pires recettes.

    _______________________________________________________________________________ Ma note 03/10 ____________

     

    ___________ Zombies of mass destruction de Kevin Hamedani - 2009 ____________________________

    Saison 2010 Episode 15   Zombies of mass destruction est un premier film qui fait parti de toute cette vague de films de zombies qui se produisent à travers le monde pour le meilleur comme pour le pire. Le film de Kevin Hamedani est une comédie gore assez intelligente qui fait que le film se situe incontestablement sur le haut du panier de la production actuelle. L'action de Zombies of mass destruction se situe à Port Gamble une petite bourgade tranquille des USA dans laquelle la vit s'écoule paisiblement et sans le moindre heurt. Une invasion de zombies va alors bouleverser la donne et faire ressortir les pulsions de conservatisme, de xénophobie et l'extrémisme religieux.

    Zombies of mass destruction possède donc l'avantage non négligeable d'être à la fois très drôle, très gore, très respectueux du genre et cerise sur le gâteau de viscères aussi féroce que ludique et intelligent. Le film de Kevin Hamedani est incontestablement une belle réussite à ranger pas très loin de Bienvenue à Zombieland et Shaun of the dead, dans le registre de la comédie horrifique. On prend beaucoup de plaisir à suivre les personnages du film tous très attachant entre le couple d'homosexuelles venu faire leur coming-out dans la maison familiale, la jeune fille d'origine iranienne que tous prennent pour une irakienne, l'institutrice en campagne électorale ou encore le prêtre allumé. Le film de Kevin Hamedani est aussi un véritable film gore avec son lot d'effets spéciaux, des geysers de sang, de membres arrachés, de viscères, de coups de marteau dans la tronche et des meurtres au coupe bordure faisant directement référence à la fameuse tondeuse de Braindead, une abondance d'effets chocs toujours contrebalancée par un humour omniprésent. Car Zombies of mass destruction multiplie les scènes amusante et même franchement drôle comme le mec annonçant son homosexualité à sa mère devenue zombie laquelle reste les bras ballants le regard vide et la bouche ouverte ou encore la double mise à mort assez sadique et radicale d'une petite fille. Le film de Kevin Hamedani est bourré de dialogue amusant « Don't shoot i'm gay » et de situations assez originales comme lorsque le prêtre décide de convertir de force les homosexuels de son église en leur projetant façon Orange mécanique des films érotiques gay.

    Si Zombies of mass destruction baigne dans le sang et la franche bonne humeur il n'en oublie pas pour autant d'être une charge féroce mais toujours ludique de l'Amérique post 11 septembre. Car cette invasion de zombies va très vite être décrite par un média type CNN ou Foxnews comme le résultat d'un attentat chimique orchestré par des musulmans ce qui va réveiller en plus de l'instinct de survie un fond de xénophobie, d'esprit patriotique et d'intégrisme religieux. On assiste alors a des séquences particulièrement forte comme ce cinglé qui séquestre sa jeune voisine iranienne et entreprends de la torturer pour lui faire avouer son appartenance au grand complot terroriste. Un scène qui commence sur un registre de pur comédie avec le type qui oblige la jeune fille à chanter l'hymne américain en l'accompagnant à l'harmonica ou à manger du jambon puis qui tourne au léger malaise lorsqu'il entreprends de lui clouer les pieds au sol et de la bruler au chalumeau. On retrouvera cette noirceur et ce rire qui soudain s'étouffe un peu lorsque le bon prêtre désignera les zombies comme les pêcheurs de ce monde à savoir les homosexuelles, les pro avortements et les infidèles. Le film de Kevin Hamedani propose alors cette formidable idée de personnages autant en danger par la fréquentation des morts vivants que par celle des survivants. Zombies of mass destruction ose donc s'amuser des psychose du terrorisme et des dérives sécuritaires, extrémiste et conservatrices qu'elles peuvent engendrer le tout en secouant constamment le boyau de la rigolade. En plus Kevin Hamedani propose un film techniquement assez irréprochable ce qui est de plus en plus rare sur des films à petit budget, alors inutile de bouder ce plaisir immense en espérant au moins que le film débarquera bientôt en DVD.

    ______________________________________________________________________________ Ma note 07,5/10 ___________



    Voilà une semaine se termine, une autre va recommencer. To be continued .....

     

     


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    _________ Chrysalis de Julien Leclercq - 2007 _______________________________________________________

    Saison 2010 Episode 14      Quand on parle de cinéma de genre en France on pense toujours horreur et fantastique en oubliant d'autres réalisateurs qui tentent de faire vivre un genre dans lequel il est sans doute tout aussi difficile de convaincre des financiers à savoir la science fiction. Encore une fois et au risque d'agacer le plus fidèle lecteur de ce blog Chrysalis est un film qu'il convient sans doute de défendre bien plus sur ses intentions louables que sur son résultat décevant.

    Chrysalis est donc un thriller futuriste se déroulant dans le Paris de 2027, on y suit un flic désabusé et solitaire depuis la mort de sa compagne qui enquête sur une étrange machine capable d'effacer et formater la mémoire. Il est important de signaler d'emblée que pour une fois ( fait rare dans le cinéma français) les plus grande qualités du film sont purement visuelles. On pourra toujours dire que Julien Leclercq pompe ouvertement l'univers de Minority report  de Spielberg mais il parvient à montrer à l'écran un monde futuriste cohérent et crédible et ceci avec trois fois rien. Car le réalisateur sans doute conscient du manque de moyens concentre le plus souvent son récit dans des intérieurs high-tech sans toutefois tomber dans une surenchère de gadgets technologiques improbables. Par exemple il utilise comme véhicule du futur de véritable concept-car d'un grand constructeur assurant à la fois un design futuriste et une authenticité de ce qu'il nous donne à voir du futur. Et puis le plus important reste que Julien Leclerq fait de la mise en scène et c'est un vrai plaisir de voir un jeune réalisateur soigné à ce point ses cadres, jouer sur des mouvements de caméra, tenter des séquences dont le dynamisme dépend de la simple mise en image.

    Chrysalis propose également un véritable univers graphique avec une photo froide , métallique et monochrome entre gris et bleu donnant une vision aseptisée d'un futur dans lequel on pourrait bidouiller nos mémoires pour en effacer les imperfections. C'est en revanche du coté de l'écriture que le film souffre de très gros défauts qui plombent pour beaucoup la mécanique de l'histoire. C'est peu dire que ce thriller n'est pas des plus palpitant, la faute à des personnages souvent caricaturaux et mal écrit cantonnés souvent à des rôles de simple posture comme Claude Perron en chef de police psycho-rigide, Francis Renaud en dealer hystérique, Alain Filgarz en méchant de service, Estelle Lefebure en gentille infirmière sans oublier le médecin légiste à la blague foireuse facile et les politiciens magouilleurs. Les personnages semblent être d'un bloc sans la moindre nuance et il faut vraiment tout le talent de Albert Dupontel, décidément à l'aise dans tous les registres, pour réussir à faire exister le seul personnage un peu crédible du film. En plus Julien Leclerq prend visiblement le pari risqué d'un film totalement monocorde basé sorte une sorte de faux rythme qui fait que même les scène d'actions semblent parfois un peu poussive y compris lors de séquences de combats sans doute un peu trop chorégraphié pour être vraiment crédible. Cette impression d'un film froid et beaucoup trop écrit se confirme à travers les dialogues parfois ridicules que les acteurs débitent sur un ton monocorde et sans la moindre conviction.

    Chrysalis manque cruellement de vie et de spontanéité. Julien Leclercq semble aussi avoir bien du mal à démontrer la dangerosité de cette invention capable de manipuler la mémoire et qui est au cœur du film, difficile de ne pas soupirer lorsque l'on vient nous expliquer avec le plus grand des sérieux l'extrême danger de cette machine en nous disant que si un dictateur pouvait implanter ses souvenirs dans un corps plus jeune ou si des terroristes pouvaient transmettre leurs souvenirs..... On voudrait juste dire à Julien Leclercq que cela se fait déjà sans avoir besoin d'une machine de la plus haute technologie et qu'on appelle ça tout simplement l'endoctrinement ou la propagande idéologique.

    Chrysalis est donc un film plus que défendable sur sa forme et ses intentions mais qui souffre d'un script extrêmement faible et bourré d'effets d'écriture plutôt énervant. Dommage donc de proposer un univers visuelle aussi riche et cohérent pour une histoire aussi improbable et pauvre.

    ________________________________________________________________________________ Ma note 05/10 ___________

     

    _________ Mirrormask de Dave McKean - 2006 ________________________________________________________

    Saison 2010 Episode 14    Il faut associer trois noms à l'origine de Mirrormask, tout d'abord Neil Gaiman auteur de comics et de roman qui est ici scénariste, Dave McKean le réalisateur qui est par ailleurs dessinateur, illustrateur et peintre puis Jim Henson dont les studios sont implicitement liés au projet. Trois nom qui baignent dans un même amour des univers fantastiques, oniriques et poétiques et qui livrent avec Mirrormask une sorte de relecture de Alice aux pays des merveilles.

    Mirrormask raconte l'histoire de Helena une jeune adolescente qui travaille un peu malgré elle dans le cirque de ses parents dont elle souhaite s'échapper pour refaire sa vie. A la suite d'une dispute verbale musclée la mère d'Helena tombe malade et se retrouve à l'hôpital ou elle doit subir une intervention chirurgicale au niveau du cerveau. Durant la nuit précédent l'opération Helena se retrouve transporter dans un monde onirique inspiré de ses propres dessins et son propre imaginaire, un monde dans lequel elle doit trouver un talisman afin de sauver la reine blanche d'un sommeil éternel et éviter la propagation des ombres et du mal. L'univers fantastique de Mirrormask est incontestablement la force du film mais aussi sa faiblesse car si le trio Gaiman, Henson et McKean possèdent de toute évidence une imagination débordante ils ont souvent du mal à concrétiser par des images convaincantes leur inventivité, la faute très certainement à un budget ne permettant jamais de donner vie à cet univers onirique et fantastique.

    Car visuellement Mirrormask peut être magnifique le temps d'une séquence et particulièrement laid le temps d'une autre, les créatures en images de synthèses par exemple ressemblent souvent à des ébauches manquant de finesse, de détails et de texture à l'image des chats à tête d'homme ou des pigeons au corps de singe, on a parfaois la sensation de se retrouver dans une vielle cinématique de jeu vidéo. Fort heureusement d'autre séquences peuvent être magnifique comme ses deux géants de pierre enlacés flottant dans l'air ou encore les scène impliquant la reine noire directement sorties d'un univers de dark fantasy. Fatalement la quête d'Helene prends des allures de récit initiatique dans lequel la jeune fille doit sauver sa mère en trouvant sa place dans une société dans laquelle il faut parfois choisir entre abandonner ses rêves et les poursuivre à jamais. Mirrormask prends alors des allures de conte philosophique sur l'adolescence, sur la fin des rêves propres à l'enfance, sur notre place dans la société, sur les conflits parents et enfants et sur simplement notre besoin constant d'évasion. La jeune Helene très justement interprété par Stephanie Leonidas se retrouve symboliquement à cet endroit de la vie dans lequel il faut savoir concilier ses rêves et la réalité, faire des choix, rompre avec les aspirations de ses parents tout en choisissant une voie qui ne les fasse pas souffrir. Ce n'est certainement pas innocent si Dave McKean a choisit de mettre en avant l'univers du cirque qui permet de rester dans un monde proche de l'enfance, du merveilleux et du rêve tout en étant dans la réalité de la vie.

    Il ne manque sans doute que des moyens plus importants afin de totalement donner vie et matière à cet univers pour que Mirrormask transforme le joli petit film qu'il est en un très grand film sur la fin de l'enfance.

    _____________________________________________________________________________ Ma note 05,5/10 ____________

     

    ___________ Destination finale 4 (The final destination) de David R. Ellis - 2009 ____________________

    Saison 2010 Episode 14   David R. Ellis est le réalisateur à l'origine du tout meilleur film de la saga des Destination finale et avec ce quatrième opus il pourra aussi se vanter d'être maintenant le réalisateur du plus mauvais épisode de la série (et de loin) après un troisième volet qui était déjà passablement moyen. Destination finale 4 est juste un ratage quasiment intégrale dont il est difficile de sauver ne serait ce qu'un point positif.

    Le film reprends la trame ultra classique mise en place lors des film précédent sans le moindre soucis d'y introduire des éléments nouveaux. On assiste donc une énième fois au type qui a un flash prémonitoire qui lui permet de sauver quelques personnes d'une mort certaines avant que cette même mort ne vienne reprendre possession de ce qui lui est du. Destination finale 4 est un produit formaté, calibré et sans saveur dont le scénario semble avoir été craché d'un ordinateur dans lequel on aurait introduit comme données les éléments récurrents des films précédents. Pour David R. Ellis il n'est aucunement question de raconter une histoire, de proposer des personnages attachants car tous sont des caricatures horripilantes ou de faire avancer un petit peu la thématique du film car de toute évidence Destination finale 4 n'a aucune autre intention que de récolter un maximum de billets verts en proposant à des imbéciles sans le moindre esprit critique une lamentable série de mise à mort toutes plus mal branlées les unes que les autres.

    On assiste donc à 90 minutes monstrueusement répétitives de coups de vent qui font tomber un machin sur un bidule qui va faire démarrer un truc pour finir sur un autre machin qui va se déclencher pour provoquer la mort d'un crétin dont on se tape éperdument de la destinée. En plus le film est bourré d'effets gores numériques totalement inoffensifs et d'images de synthèses absolument immondes montrant que même techniquement parlant le film est une catastrophe. On pourrait encore ajouter les dialogues débiles comme le mec qui voit trois images de synthèses bien pourries dans un rêve et qui se réveille en disant « j'ai eu vraiment peur ,c'était tellement réaliste » ou les situations ridicules à l'image du héros noir de service (Tony Todd ayant sans doute décliner l'offre) qui tente lamentablement de se suicider comme un couillon. Il reste peut être la 3D pour sauver les apparences mais vu ce que propose le film à part faire jaillir des trucs à la gueule du spectateur j'ai un peu de mal à croire que ce simple apport technique comme un gadget en forme de cache misère puisse transformer cette sombre bouse en un film un minimum regardable.

    Destination finale 4 représente tout ce que je déteste au plus haut point au cinéma avec ses films en forme de bidon de lessive vide, ses produits formatés sans le moindre soucis de qualité, ses films qui prennent les spectateurs pour des veaux, ses films d'horreur au consensus mou qui veulent tellement plaire au plus grand nombre qu'ils en oublient que la vertu première du cinéma horrifique est la transgression. Destination finale 4 c'est l'horreur pour les prime time de TF1, c'est carrément la honte du genre tant c'est sur des principes commerciaux la négation des vertus premières du genre.

    ______________________________________________________________________________ Ma note 02/10 _____________

     

    __________ Astro boy de David Bowers - 2009 _________________________________________________________

     Saison 2010 Episode 14   Sans être un fan absolu de l'œuvre de Osamu Tezuka, je garde des souvenirs assez nostalgique de la série animé Astro le petit robot que je regardais étant gamin. La perspective de retrouver les aventures de ce petit robot au look de garçon était donc plutôt réjouissante même si je me méfie toujours un peu des adaptations à l'américaine des œuvres de la culture nipponne.

    Astro boy raconte donc l'histoire d'un jeune garçon dont le père est un génie de la robotique et qui à la suite d'une expérience militaire malheureuse va tout simplement mourir sous les yeux de son géniteur. Accablé de chagrin l'homme décide alors de construire un robot ultra perfectionné à l'image de son fils disparu.... Astro boy est une jolie réussite tout d'abord graphiquement le film ayant la bonne idée de reprendre la simplicité et l'épure du dessin animé d'origine, on est techniquement bien loin de Pixar et certains diront que l'animation 3D de Astro boy est bien naïve et même daté, mais peu importe le film possède du coup son propre univers. Et puis le film de David Bowers est un très bon divertissement bourré d'action à l'image du combat final entre Astro et un imposant robot, d'humour sans jamais sombrer dans le second degré et le gag pétomane, d'émotion et de tendresse.

    Mais Astro boy est aussi un film qui tout en étant un pur divertissement pour enfants ose développer des thématiques très adultes proches de celles de Intelligence Artificielle de Spielberg ou encore de Gunm. Tout en restant très abordable au premier degré par les mômes le film parle aussi du deuil, de notre rapport de domination vis à vis des machines, de notre cruauté, de la soif de pouvoir et de la difficulté à trouver sa place dans la société Astro étant à la fois trop garçon pour être un robot et bien trop robot pour être accepté comme un enfant.

    Astro boy fait donc parti de ses divertissement pour jeune publics qui n'ont pas oublier que s'adresser à des enfants ne dispense pas d'une certaine intelligence. Charmant, amusant, parfaitement rythmé, intelligent et parfois mélancolique Astro Boy est une belle petite surprise qui en plus possède les charmes exquis de la nostalgie de l'enfance.

    _______________________________________________________________________________ Ma note 07/10 ____________

     

    Voilà une semaine se termine, une autre va bientôt commencer. To be continued ......

     

     

     

     


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