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    _____ Fireball de Thanakorn Ponqsuwan – 2008 _______________________________________________________

    Saison 2012 Episode 11 Fireball est un petit DTV d'action thaïlandais dans lequel un type qui sort de prison tente de venger son frère victime d'un jeu clandestin qui mélange un peu de basket (mais alors vraiment un peu) et beaucoup de baston. Une banal histoire de vengeance donc pour aligner les scènes d'actions comme dans un jeu vidéo avec des niveaux de plus en plus durs et violents jusqu'à arriver au boss de fin et assouvir enfin sa vengeance. Un concept totalement bourrin et gratuit pourquoi pas, un scénario qui tient au dos d'un timbre poste pourquoi pas, un sport crétin dans lequel le basket n'est qu'un prétexte pourquoi pas.... Encore faudrait il que Thanakorn Ponqsuwan assure dans la mise en scène et rendre hommage aux performances physiques de ses acteurs ce qui n'est malheureusement pas le cas ici. Privilégiant les gros plans aux plans larges, choisissant la fièvre d'une caméra à l'épaule, succombant à la mode du montage trop cut le réalisateur finit par faire de ses nombreuses scènes d'action des bouillis illisibles et répétitives. Dommage pour les performances martiales et les cascades des acteurs car Fireball cogne souvent dur, fort et sec et aurait put être avec son concept bas du front un divertissement décérébré de purs bourrins. Fireball n'est malheureusement qu'une suite de combats brouillons qui semblent bien gratuits du fait de la finesse du script, du coup le film de Thanakorn Ponqsuwan lasse et ennuie assez rapidement.

    ______________________________________________________________________________________ Ma note 04/10 _____

     

    _____ Devil de John Erick Dowdle – 2010 _______________________________________________________________

    Saison 2012 Episode 11  Produit et imaginé par M Night Shyamalan pour sa trilogie The night chronicle, Devil raconte l'histoire de cinq personnes qui se retrouvent coincées dans un ascenseur et dont l'une pourrait bien être le diable en personne. Devil est petite série B fantastique assez moyenne qui à l'image de l'ascenseur du film reste un peu coincé dans son statut et son pitch un poil crétin pour ne jamais décoller. Les amateurs de films de genre trouveront assez vite sous quelle visage se cache le diable et par quelles pirouettes du scénario on va nous trimballer sur des fausses pistes. Plutôt correctement écrite par Brian Nelson (Hard Candy) le film souffre toutefois de personnages un peu trop caricaturaux comme le chicanos superstitieux, le beau ténébreux, la jeune fille trop innocente et d'une morale beaucoup trop appuyée. Et puis surtout Devil ne fait jamais peur et déroule finalement son histoire tranquillement jusqu'à un final bien niais qui achève les belles promesses du film. Le réalisateur de Sixième sens explique que The night chronicles trouve son inspiration dans The twilight zone; une bonne référence sauf que la série de Rod Sterling concentrait ses histoires sur des formats bien plus court. Devil aurait pu faire un bon épisode d'une anthologie fantastique, de la à faire un bon film c'est une autre histoire...

    _____________________________________________________________________________________ Ma note 05/10 _____

     

    _____ Mission impossible protocole fantôme de Brad Bird – 2011 __________________________________

    Saison 2012 Episode 11  Pour ce quatrième volet de la franchise initiée en 1996 par le très bon thriller de Brian De Palma on retrouve l'excellent Brad Bird (Le géant de fer, Les indestructibles) derrière la caméra afin de narrer les nouvelles aventures de l'agent Ethan Hunt toujours interprété par Tom Cruise. Si ce quatrième opus est un peu moins con que les deux précédents il reste toutefois dans la droite lignée de la série en privilégiant l'action au dépit de la narration et surtout du moindre enjeu dramatique. On a donc droit à un vilain méchant qui veux tout faire péter avec une arme atomique et un Tom Cruise qui sauve le monde en conduisant des grosses voitures, en grimpant sur des immeubles à mains nues, en cassant la gueule aux vilains et en utilisant des tonnes de gadgets high-tech super cools. Pour le reste Simon Pegg joue le faire valoir comique de service, Paula Patton et Léa Seydou les jolies potiches fatales et décoratives et Michael Niqvist incarne un bad guy bien fadasse et sans le moindre background (en gros il est méchant parce qu'il est méchant et basta !) Heureusement que Brad Bird emballe avec brio quelques bonnes scènes d'actions pour maintenir un semblant d'intérêt , mais comme on se fout assez vite de ce qui se passe à l'écran on finit par s'emmerder poliment devant un spectacle assez vide de sens. MI4 n'est finalement qu'un blockbuster de plus au registre des coquilles vides, ça se regarde presque aussi vite que ça s'oublie.

    ______________________________________________________________________________________ Ma note 05/10 _____

     

    _____ Dylan Dog de Kevin Munroe - 2011 _______________________________________________________________

     Saison 2012 Episode 11 Dylan Dog est la première adaptation officielle (Après Dellamorte dellamore) d'un fameux fumetti crée par Tiziano Scalvi, totalement culte mais relativement méconnu en France. Sans même juger des qualités de l'adaptation (qui est visiblement catastrophique selon de nombreux avis glanées sur le net) il est bien difficile de défendre et soutenir un minimum le film de Kevin Munroe. On assiste toutefois à la jolie promesse d'un thriller prenant pour cadre la Nouvelle Orléans avec un détective privé spécialiste de l'équilibre des forces du mal, spécialiste dans les affaires de vampires, morts vivants et de loups garous enquêtant ici sur la mort d'un riche homme d'affaire. Malheureusement le film sombre vite dans le portnawak et l'humour bas de plafonds plutôt que d'emprunter la voie du thriller fantastique premier degré. Impossible par exemple de cautionner le rôle de l'assistant zombifié du détective (Sam Huntington) qui devient vite un personnage totalement insupportable de comédie bas de gamme. Quand à l'intrigue elle patauge sans jamais avancer et ne rend même pas hommage à son cadre de la Nouvelle Orléans ( Superbement mis en valeur dans True Blood). On pourrait encore ajouter l'interprétation monocorde et mono-expressive de Brandon Routh, des effets spéciaux bien peu convaincants et des scènes d'actions digne d'un épisode de Buffy (Première saison pour ne pas vexer certains lecteurs). Si on ajoute des gags déjà vu mille fois on arrive finalement à ce qui n'est pas loin d'un naufrage complet.

    ______________________________________________________________________________________ Ma note 03/10 _____

     

     


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    _____ Septième lune (Seventh moon) de Eduardo Sanchez – 2008 __________________________________

    Saison 2012 Episode 10 10 ans après Le projet Blair Witch co-réalisé avec Daniel Myrick le réalisateur Eduardo Sanchez peine toujours à trouver un second souffle. Avec Septième lune il tente de reprendre de manières assez maligne les éléments de son premier film espérant sans doute renouer avec l'efficacité et accessoirement le succès de ses débuts. Tout en abandonnant la forme du documenteur, Eduardo Sanchez nous entraine avec deux touristes dans une nuit de terreur autour d'une légende locale chinoise. Une histoire qui tient du simple concept et une mise en scène caméra à l'épaule tremblante et bordélique cette fois ci aucunement justifiè par la prise d'images brut et direct d'un amateur effrayé. Comme en plus le film se déroule de nuit avec un soucis de lumière naturelle on a vite la sensation d'un brouillon indigeste d'images sans la moindre lisibilité. Septième lune n'a rien à raconter et finalement pas grand chose à montrer non plus, du coup l'ennuie s'installe très vite et il faut une belle abnégation pour aller jusqu'au bout du film.

    _____________________________________________________________________________________ Ma note 01/10 ______

     

    _____ La maison des ombres (The awakening) de Nick Murphy – 2011 ____________________________

    Saison 2012 Episode 10  L'épouvante gothique semble bel et bien de retour sans doute bien aider par le succès de films d'épouvantes classique espagnols comme L'orphelinat. Dans La maison des ombres (The awakening) on suit dans l'Angleterre de l'après première guerre mondiale le parcours de Florence Cathcart (formidable Rebecca Hall) une jeune femme scientifique et écrivain chassant les fantômes et traquant les charlatans du paranormal. Une femme de tête déterminée et pragmatique luttant aussi contre l'archaïsme des pensées de son époque et qui à l'écran se révèle être un formidable personnage de serial que l'on adorerait clairement retrouver dans d'autres aventures. La maison des ombres commence donc de la meilleure manière qui soit avec des personnages vraiment forts, une intrigue classique mais bien charpentée , une photographie glaciale et superbe et un surtout formidable décor de pensionnat froid et massif. Le réalisateur Nick Murphy frôle même la perfection et réserve de jolis moments de tension et d'angoisse avec notamment la formidable idée de la maison miniature dans laquelle l'enquêtrice voit à chaque fenêtre un épisode de son propre séjour. L'ambiance globale du film et les certitudes vacillantes des personnages donne au film une sacrée densité du moins dans sa grosse première partie. Car malheureusement la fin du film et la résolution de l'énigme est bien plus convenue et fatalement assez décevante surtout qu'elle s'en va diluer la puissance de ses personnages vers des figures plus classique de ce genre de film. La maison des ombres reste toutefois une très bonne surprise et un film d'épouvante classique mais sacrément efficace.

    ___________________________________________________________________________________ Ma note 07,5/10 ______

     

    _____ La dame en noir (Lady in black) de James Watkins – 2012 ___________________________________

    Saison 2012 Episode 10 La dame en noir estampillé Hammer est une nouvelle preuve du regain d'intérêt pour l'horreur gothique et l'épouvante à l'ancienne. C'est James Watkins, le réalisateur du tétanisant Eden Lake, qui se charge cette fois ci de nous replonger dans l'ambiance particulière des films de la Hammer. Car la plus grande satisfaction que procure La dame en noir tient sans doute dans le plaisir de retrouver quelques figures imposées du genre (pour ne pas dire clichés) comme le village paumé, l'aubergiste inhospitalier, les villageois superstitieux, la légende locale, le manoir inquiétant et le citadin imprudent. Car La dame en noir s'appuie sur un canevas des plus classique faisant que le film manque franchement d'originalité tout en restant plaisant à suivre. James Watkins prend le temps d'installer son récit et offre aux spectateurs quelques moment de montée de tension réussis comme la scène du rocking chair. Il manque toutefois à cette Dame en noir un petit quelque chose pour élever le film au dessus du simple exercice de style appliqué. La faute peut être à un Daniel Radcliffe mono expressif et assez transparent, à des scène d'angoisse finalement assez répétitive ou un récit trop balisé et sans surprises. La dame en noir reste un solide film d'épouvante, techniquement très réussi et agréable à suivre mais encore une fois il lui manque quelques ingrédients pour se hisser au dessus de ce simple statut.

    _____________________________________________________________________________________ Ma note 06/10 ______

     

    ______ War games de Cosimo Alemà – 2011 ___________________________________________________________

    Saison 2012 Episode 10 En dépit de son titre War games At the end of the day est un survival italien distribué directement en DVD en France. Il faut dire que rien ne distingue vraiment ce War games de nombreuses autres productions du même acabit. On retrouve ici la traditionnelle bande de jeunes partis faire une partie de softball en forêt et qui se retrouvent confrontés à de vrais soldats aux penchants déviants et sanguinaires. Rien de bien nouveau donc dans ce petit survival dont les personnages manque d'épaisseur, les méchants de charisme et l'action de la violence sèche qui souvent caractérise souvent le genre. L'idée de confronter des apprentis soldats du dimanche avec leurs flingues à billes à des soldats était pourtant amusante mais le film emprunte sans trop dévier les sentiers balisés d'un des sous genre les plus codifié du cinéma horrifique. On notera toutefois la jolie photographie froide et monochrome du film et l'utilisation plutôt réussi de morceaux de Soap and skin dans la bande originale. Pour le reste sans être déshonorant War games n'est qu'un survival de plus auquel il manque ce petit truc qui fait la différence entre le tout venant d'un genre et les films un peu à part.

    _____________________________________________________________________________________ Ma note 04/10 ______



     


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    _____ Chronicle de Josh Trank – 2012 __________________________________________________________________

    Saison 2012 Episode 09 Un film de super héros subjectif à la mode du found footage voilà en gros le concept malin et casse gueule de Chronicle. Le film de Josh Trank montre ainsi le quotidien de trois adolescents dont un qui passe sa vie à tout filmer (??) bouleversé après avoir touché une mystérieuse roche, dans un mystérieux trou et qui va leur donner de mystérieux pouvoirs (oui tout est très mystérieux sur ce point). Capables de mouvoir les objets par la pensée ou de voler dans les airs les trois adolescents vont se sentir de plus en plus fort et sûr d'eux. Chronicle a la très bonne idée de montrer que si un adolescent lambda recevait des super pouvoirs il n'irait pas illico s'acheter un collant moule burnes pour faire la justice dans son quartier avec une cagoule. Du coup les trois adolescents s'amusent avec leurs pouvoirs pour soulever les jupes des filles, jouer au Lego, faire peur à des clients d'un magasin de jouet, bouger le chariot d'une serveuse pour lui faire casser des assiettes ou déplacer des voitures sur un parking de supermarché pour faire perdre le nord à une pauvre cliente. Un esprit caméra caché à la Jacques Legras certes pas vraiment follichon à l'écran mais qui a le mérite d'être crédible et cohérent, mais une fois les conneries terminées on fait quoi ? Et bien après pas grand chose, tant une fois la découverte des pouvoirs acquise et exploitée en faisant les idiots le film peine beaucoup à trouver un second souffle. On avance toutefois à gros sabots vers un affrontement final entre deux des adolescents histoire d'avoir un climax pseudo-spectaculaire en supprimant le black de service en cours de route histoire de ne devoir gérer que deux personnages. Pour ne rien arranger les personnages sont monstrueusement caricaturaux avec le black sportif et populaire ou le séducteur suffisant se découvrant une vraie profondeur d'âme; mais le pire reste le personnage central qui est à la fois puceau , timide, mal dans sa peau, battu par son père alcoolique, proche de sa mère malade et mourante, souffre douleur du lycée et accessoirement monstrueusement narcissique tant il semble trouver que filmer en permanence sa vie minable soit une très bonne idée. Si Chronicle se laisse regarder sans déplaisir comme une bonne série B, le film peine vraiment à dépasser son concept déjà bien limité.

    ______________________________________________________________________________________ Ma note 05/10 _____

     

    _____ JC comme Jesus Christ de Jonathan Zaccaï – 2012 ___________________________________________

    Saison 2012 Episode 09 Pour son premier film en tant que réalisateur l'acteur Jonathan Zaccaï choisit la forme du faux documentaire suivant ici durant dix jours un jeune cinéaste de 17 ans auto-proclamé génie après avoir remporté une palme d'or à Cannes dès l'age de 16 ans. On pouvait donc espérer une comédie mordante sur l'univers du cinéma français et de ses jeunes réalisateurs prétentieux et suffisant passant leur temps à se regarder le nombril mais malheureusement il n'en est rien. Jonathan Zacaï se contente d'enchainer les séquences comme une succession de sketchs sur l'adolescence d'un bobo pseudo-intellectuel et insupportable. Même si encore une fois Vincent Lacoste (Les beaux gosses) est très bon dans son personnage, le film peine vraiment à trouver son ton et son tempo. On assiste donc parfois amusé et parfois consterné à une suite de scènes qui misent bout à bout sont biens loin de faire un bon film. Jonathan Zacaï n'avait visiblement pas grand chose à dire en s'attaquant à un tel sujet et du coup JC comme Jesus Christ ne raconte rien et foire assez systématiquement ses effets comiques.

    ______________________________________________________________________________________ Ma note 04/10 _____

     

    _____ Ghost rider L'esprit de vengeance de Neveldine et Taylor – 2012 ________________________

    Saison 2012 Episode 09 On pouvait déjà se poser des questions sur la pertinence de la mise en chantier d'un second volet de Ghost rider après un premier film assez catastrophique, un sentiment renforcé par la présence à la mise en scène du duo Neveldine/Taylor responsable de la série Hyper tension laissant craindre le pire. Et bien au moins on es pas déçu car Ghost Rider l'esprit de vengeance est finalement encore plus con que ce que tout ce que l'on pouvait craindre. Sur une vague trame de possession et de secte satanique à peine digne d'une série B d'épouvante Ghost rider l'esprit de vengeance cumule les défauts les plus rébarbatifs possibles. On es presque triste de voir ce pauvre Nicolas Cage grimacer comme un hystérique de cartoon dès que le ghost rider vient prendre possession de son corps ou de l'entendre débiter sur un ton monocorde autant de punchlines moisis. C'est même à se demander si Neveldine et Taylor ne se foutent pas tout simplement de la gueule de l'acteur tant il est en roue libre à jouer n'importe quoi les trois quart du temps. Toujours aussi beauf et vulgaire le duo Neveldine/Taylor et le scénariste David S Goyer en mode Blade trinity ne trouve rien de mieux à nous raconter que lorsque le Ghost rider fait pipi ça fait lance flammes. Si on ajoute une mise en scène tape à l'oeil mais totalement vide, des acteurs qui cabotinent comme Christophe Lambert en moine et Ciaran Hinds qui grimace comme De Niro, un humour bas de plafond et des scènes d'actions bordéliques; on obtient un film qui parvient largement à surpasser le premier dans le registre de la médiocrité.

    ______________________________________________________________________________________ Ma note 02/10 _____

      

    ______ The Cavern (withIN) de Olatunde Ossunsanmi - 2005 _________________________________________

    Saison 2012 Episode 09  The cavern ressemble fortement à un sous The descent dans lequel une poignée de spéléologue partent s'aventurer dans une grotte soit disant inexplorée et se retrouvent confronter à une force mystérieuse qui va les occire un par un. Réalisé par Olatunde Osunsanmi (Phénomènes paranormaux), The cavern combine en un seul film les pires défauts possible du cinéma horrifique de ses dernières années. Trame de survival ultra-rabattue, pâle copie référentielle d'un succès public (ici The descent), personnages sans épaisseur, hystériques, stupides et inintéressants (voir les 4 à la fois) et récit sans consistance tenant plus du concept que du scénario. Mais le pire est sans doute concentré dans la mise en scène de Osunsanmi qui à grand coups de filtres orangés dégueulasses, de montage syncopé, de plans de travioles, de camera à l'envers et de shakycam hystérique type foond footage semble faire de films comme Saw une référence à singer jusqu'à la parodie. Sans le moindre petit intérêt The cavern n'est vraiment pas un grand film de grottes mais c'est incontestablement un sacré film de merde !

    _____________________________________________________________________________________ Ma note 00/10 ______

      

      

     


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    _____ De l'huile sur le feu de Nicolas Benamou – 2011 _______________________________________________

    Saison 2012 Episode 09 Pour son premier film Nicolas Benamou choisit de s'attaquer au communautarisme et aux clichés à travers la rivalité entre deux restaurants, l'un chinois et l'autre arabe, se partageant tant bien que mal une même terrasse. Malheureusement et comme c'est bien souvent le cas, sous couvert de s'amuser des clichés Nicolas Benamou les aligne avec application pendant 90 minutes. Les asiatiques sont donc sournois, comploteurs et adeptes forcenés du karaoké, les flics forcément racistes et abrutis, les vieilles dames colonialistes dans l'âme et les arabes totalement engoncés dans les préceptes de l'Islam. Comme en plus l'humour du film est vraiment lourd et indigeste, que le récit n'est pas vraiment aidé par une interprétation souvent à la limite de l'hystérie pour la plupart personnages on a très vite la sensation d'assister à une grosse farce bien pesante et caricaturale. On pourra toutefois sauver du film les deux personnages d'adolescents interprétés d'un coté par un Vincent Lacoste (Les beaux gosses) assez touchant de maladresse et de bêtise et la jeune Alice Belaïdi encore une fois déconcertante de naturelle. Deux personnages qui ont le mérite de sonner juste et surtout d'être drôle contrairement à l'ensemble du film.

    ____________________________________________________________________________________ Ma note : 04/10 _____

     

    _____ Dark Souls  de César Ducasse et Mathieu Péteul – 2011 ________________________________________

    Saison 2012 Episode 09 En général je suis plutôt client des ambiances bien particulière des films nordique et c'est donc avec une certaine curiosité que j'ai attaqué cet intriguant Dark souls (Morke Sjeler) mélangeant le thriller et la thématique du film de zombie. Car Dark souls raconte l'étrange histoire d'un tueur en série qui laisse ses victimes dans un état de mort vivant vomissant un liquide noir après leur avoir perforer la tête à l'aide d'une perceuse. Un concept pour le moins étonnant, renouvelant un peu le genre du film de zombies pour un long métrage réalisé en Norvège par deux français. Seulement voilà, au bout de 20 minutes une pensée diffuse mais tenace n'a cessé de me tarauder l'esprit et qui était « mais qu'est ce que c'est chiant ». Car Dark souls est un film monstrueusement mou et amorphe dans lequel on a envie de secouer les personnages pour qu'ils fassent enfin quelque chose à l'écran. L'enquête est mené sur le rythme d'un épisode de Derrick neurasthénique et les personnages sont assez globalement inexpressifs. Le films verse même souvent dans un humour maladroit et parfois involontaire lors de sa dernière demi heure. Si l'ambiance est vraiment particulière, si l'idée d'associer tueur en série, zombies et préoccupations écologiques est assez originale en revanche le film est tellement plat, mou et mal foutu qu'il ne suscite rien d'autre que l'ennuie le plus ferme.

    ____________________________________________________________________________________ Ma note : 03/10 _____

     

    _____ Les infidèles  de Divers réalisateurs – 2012 ____________________________________________________

    Saison 2012 Episode 09  Les infidèles aura bénéficier d'un sacré buzz lors de sa sortie en salle du fait d'une part de l'exposition médiatique de Jean Dujardin avec The artist et de l'autre du léger parfum de scandale du film avec une affiche polémique pourtant bien innocente. Les infidèles est un film à sketchs dans l'esprit des comédies italiennes des années 60/70 réunissant autour du duo Dujardin/Lellouch et du thème de l'infidélité conjugale une belle brochette de réalisateurs avec Fred Cavayé (A bout portant), Michel « The artist » Hazanavicius, Jan Kounen, Eric Lartigau ou Alexandre Courtes (L'excellent The incident sur lequel je reviendrais bientôt)). Mais voilà Les infidèles est une déception de plus à mettre sur le compte du cinéma français dont les ambitions et les belles intentions accouchent souvent de films très moyens. Tout d'abord Les infidèles n'est jamais drôle ni féroce; entre quelques blagues potaches et étude de mœurs comme on en voit à longueur de films le film peine à trouver son tempo et accouche de sketchs assez uniformément moyen. Il faudra attendre la fin du film et une réunion des différents personnages dans un stage des infidèles anonymes sous la direction de Sandrine Kiberlain pour enfin trouver matière à sourire. On retiendra aussi le très joli moment entre Jean Dujardin et Alexandra Lamy en couple se déchirant le temps d'une soirée sur leurs infidélités. Un sketch réalisé par la comédienne Emmanuelle Bercot qui malheureusement s'éternise un peu trop jusqu'à devenir une parodie involontaire du célèbre couple qui s'engueule dans un deux pièces. Si l'esprit frondeur de Bertrand Blier rôde parfois un peu sur le film Les infidèles reste au bout du compte une comédie bien lisse, bien trop sage et bien trop uniforme dans laquelle rien ne dépasse ni émerge vraiment.

    ________________________________________________________________________________ Ma note : 05/10 _________

     

    ______ Bad Ass  de Craig Moss - 2012 __________________________________________________________________

    Saison 2012 Episode 09  Bad ass s'inspire vaguement d'un fait divers réel qui avait fait d'un vieil homme un héros du net grâce à une vidéo dans laquelle on le voyait violemment tenir tête à deux délinquants dans un bus. La bonne nouvelle c'est que c'est cette bonne vieille trogne de Danny Trejo qui incarne ici un vieux vétéran du Vietnam devenant justicier et la très mauvaise c'est que le film est réalisé par Craig Moss jusqu'ici connu pour ses parodies affligeantes de connerie et de vulgarité ( 41 ans toujours puceau, La véritable histoire d'Edward et Bella...). Bad ass lorgne très légèrement du coté de Hobo with a shotgun et propose une histoire classique de justicier avec un type voulant venger la mort de son vieil ami tuè par des voyous. Le moins que l'on puisse dire c'est que Bad ass est basique, linéaire et sans surprises et surtout monstrueusement cheap dans sa mise en scène. Les scènes d'actions sont poussive et les bastons se ressemblent toute. Quand à l'histoire entre romance téléphonée, politiciens véreux et justice expéditive, elle ne brille pas par son originalité. Danny Trejo affublé d'un look improbable avec bermuda, chaussettes blanches de tennis, casquette et sac banane avance imperturbable dans son enquête qui se résume à interroger des gens qui refusent de parler et qui donc se font péter la gueule. Des jeunes sur un terrain de basket qui refusent de répondre et bing Frank (Danny Trejo) leur pète la gueule, des types dans un bar qui ne veulent pas coopérer et paf Frank leur pète la gueule, un mec qui refuse de dire où se trouve son pote et pouf un nouveau cassage de gueule.... Même lorsque Frank se rend chez l'épicier du coin il faut qu'il tombe sur des voyous qui viennent faire un cambriolage et là je vous le donne en mille, et bien il leur pète la gueule. Bad ass avait finalement les atouts basiques pour être une bonne série B, mais le film n'est jamais distrayant et même finalement assez emmerdant. Les personnages secondaires sont bien nases comme l'insupportable gamin black qui jure comme un charretier ou caricaturaux comme le maire corrompu incarné par un Ron Perlman au service minimum. Bad ass ne possède finalement qu'un seul atout dans sa manche qui est la présence du toujours aussi charismatique Danny Trejo, pour le reste Bad ass reste un DTV paresseux et tout à fait dispensable.

    _________________________________________________________________________________ Ma note : 03/10 ________


    Voilà une semaine se termine, une autre a déjà recommencer. To be continued ...

     

     


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    _____ Les boloss  de Ben Palmer – 2011 ______________________________________________________________

     Saison 2012 Episode 08 Adaptation grand écran de la série télé Inbetweeners, le film de Ben Palmer s'articule sur la trame ultra rabattue des adolescents maladroits en quête de leurs premiers émois sexuels. Rien de bien original donc dans ce film qui arrive après la bataille et des tonnes de films comme Supergrave, les American Pie et plus loin encore les Porky's et A nous les petites anglaises. Les personnages sont eux aussi trop classique et proche des éternels archétypes du genre même si la bonne humeur et le naturel du quatuor de comédiens permet de rendre attachante cette petite bande de loosers de la drague. Niveau humour on es souvent dans un registre assez régressif avec des gags à base de vomis , de cacas et forcément d'obsessions purement sexuelles. Mais finalement la seule chose que l'on demande à une comédie c'est d'être drôle et divertissante et sur ce point Les boloss rempli parfaitement son rôle. Mené sur un tempo aussi frénétique que soutenue le film de Ben Palmer balance tellement de gags et dialogues savoureux aux spectateurs qu'il est impossible de ne pas passer 90 minutes le sourire aux lèvres.

    ___________________________________________________________________________________ Ma note 06,5/10 ______

     

    ______ Intruders  de Juan Carlos Fresnadillo – 2012 ___________________________________________________

     Saison 2012 Episode 08 5 ans après le tétanisant et spectaculaire 28 semaines plus tard le réalisateur espagnol Juan Carlos Fresnadillo revient sur un registre plus intime de l'horreur avec Intruders. Dans ce film on suit simultanément deux jeunes enfants, à deux endroits distincts (Espagne et Angleterre) mais aux prises avec un même boogeyman sans visage qui va les terrifier en se terrant dans l'ombre. Intruders démarre plutôt bien installant un vrai climat d'angoisse tout en posant des questions pertinentes sur l'universalité des peurs et la fascination des enfants pour la cruauté et la noirceur des contes. Le boogeyman du film qui ressemble un peu à un nazgûl de Lord of the ring est lui aussi assez réussi distillant un climat anxiogène prenant. Pourtant à mesure que le film avance c'est surtout l'ennuie qui s'installe et le sentiment que le film commence très vite à tourner en rond jusqu'à son dénouement reliant les deux histoire qui reste relativement prévisible. Le film tout en étant servi par un très bon casting (Clive Owen - Carice Van HoutenPilar Lopez de Ayala) et deux gamins très convaincants ( Izan CorcheroElla Purnell), tout en proposant des axes narratifs intéressants comme une recherche de vérité spirituelle ou médicale ne parvient malheureusement pas à captiver l'attention bien au delà se sa première moitié. Intruders reste néanmoins un bon film fantastique solide et premier degré mais pas assez immersif pour tenir totalement ses nombreuses promesses.

    __________________________________________________________________________________ Ma note 06/10 ________

     

    _____ Making off  de Cedric Dupuis – 2011 _____________________________________________________________

    Saison 2012 Episode 08 Petite production française tourné directement pour le marché de la vidéo Making off ne laissait rien de présager de vraiment captivant. Le jeune réalisateur Cedric Dupuis décide de plus ou moins se mettre en scène et en abîme à travers l'histoire d'un jeune homme qui plaque tout pour tenter de réaliser en amateur et avec quelques amis le plus grand film d'horreur de tous les temps. Prétentieux, imbu de sa personne, narcissique et colérique le jeune homme va finir par lentement assassiner son casting devant la caméra pour faire ,en plus de son film, le plus grand making of de l'histoire du cinéma. Si Making off est loin d'être un très grand film en revanche il possède suffisamment de qualités pour se démarquer de la masse du tout venant du DTV. Trash et assez jusque boutiste dans l'horreur Making off n'échappe pas à une forme de surenchère provocatrice (Le réalisateur signe ses meurtres par le viol systématique des cadavres) mais va au bout du bout de son concept montrant quelques absurdes atrocités avec toujours une  bonne grosse touche d'humour particulièrement noir. L'acteur Olivier Bureau qui incarne donc Cedric Dupuis se livre à un véritable show et s'avère assez bon dans le registre de l'enfoiré psychopathe que l'on va adorer détester un peu à la manière de Michel Muller. Le casting est d'ailleurs dans l'ensemble très correct les comédiens s'amusant beaucoup à être naturel à l'écran tout en jouant comme des quiches dès que leur pote les filme pour les besoin de son film. Car Making off sous ses aspects de gros délire gore et régressif parle aussi des difficultés à être pris au sérieux dès lors que l'on tente de tourner un film d'horreur, de la prétention tyrannique de jeunes réalisateurs imbus de leur personne, de l'obsession de la reconnaissance médiatique. Correctement mis en scène, dans la limite de son budget et de son statut de film vérité, assez malin quoique excessif, drôle tout en étant monstrueusement glauque Making Off est un petit film ,certes bourré de défauts, mais finalement très attachant.

    ____________________________________________________________________________________ Ma note 06/10 _______

     

    ________ Les Muppets - le retour  de James Bobin – 2012 ___________________________________________

    Saison 2012 Episode 08 Les Muppets reviennent sur grand écran ou presque puisque le film de James Bobin orchestrant le revival des célèbres marionnettes créées par Jim Henson se fera directement en DVD chez nous. La joyeuse bande d'intermittents du spectacle emmené par Kermit la grenouille est donc de retour pour tenter de sauver le studio de leurs illustres frasques d'antan menacé de destruction par un magnat du pétrole. C'est donc avec un immense plaisir que l'on retrouve la bande de Kermit avec Miss Piggy, Scooter, Fozzie, Gonzo, Animal et son orchestre, Le chef suédois, Sam l'aigle, les poules, l'enorme monstre poilu, les cochons dans l'espace... Un plaisir d'autant plus fort que James Bobin visiblement très amoureux du show original en respecte l'esprit comique sans jamais le dénaturer avec distance ou cynisme. Sur une trame très classique et proche des Blues brothers on suit donc avec beaucoup de plaisir les retrouvailles et la reconstitution du groupe pour un dernier baroud d'honneur dans une ambiance certes un peu kitsch (Les chanson sont bien tartignoles) mais joliment positive. Outre le plaisir nostalgique et les nombreuses guests du film (Zack Galifianakis, Jack Black , Mickey Rooney, Emily Blunt entre autres ) Les Muppets le retour porte aussi un regard assez cruel sur la manière dont la télévision ne cesse de devenir plus en plus cynique et imbécile n'accordant qu'une place opportuniste à la nostalgie. Les Muppets le retour est donc une bonne surprise qui titille notre fibre nostalgique et qui ne serait ce que pour le célèbre générique joué en live sur scène mérite largement d'être vu. Déception en revanche de ne pas retrouver pour la version française les voix mythiques de Roger Carel, Micheline Dax, Francis Lax, Gerad Hernandez (et le regretté Pierre Tornade) qui ont tellement bercés mon enfance.

    ____________________________________________________________________________________ Ma note 07/10 ______ 

     

    Voilà une semaine se termine, une autre a déjà recommencer. To be continued ....

     

     

     


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