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Par Freddy K le 11 Février 2011 à 22:12
Au sommaire cette semaine :
Amsterdamned (1988) de Dick Maas 06/10
Réalisateur du sympathique L'ascenseur, film primé à Avoriaz en 1983, le néerlandais Dick Maas s'essaye au thriller 5 ans plus tard avec Amsterdamned. Comme son titre l'indique le film se déroule à Amsterdam, ville dans laquelle sévit un mystérieux tueur à l'arme blanche utilisant les nombreux canaux de la ville pour se déplacer sous l'eau. Amsterdamned est un polar de facture extrêmement classique tant dans le fond que dans la forme, un cinéma d'un autre temps diront certains tant le film qui pourra parfois sembler un poil désuet est bien ancré dans son époque. Pourtant plus de vingt ans après le film de Dick Maas reste une agréable série B jouant à merveille sur l'architecture particulière de la ville et proposant un tueur énigmatique et pour le moins original. Les canaux d'Amsterdam et la présence d'un tueur à l'arme blanche sont deux éléments qui suffisent à Dick Maas pour rendre des hommages amusants et référentiels à Carpenter ou encore Les dents de la mer lorsqu'il commence à traiter les canaux de la ville comme un environnement abritant un prédateur sous marin. Le film offre en plus d'une enquête policière solide dont il est presque impossible de deviner la fin quelques respirations humoristiques et décalés fort amusantes comme lorsque un vieillard en palme et maillot de bain vient se dénoncer au bureau de police comme étant le tueur. Le film manque toutefois d'une vraie progression dans le crescendo de la tension et d'une montée en puissance de l'action pour ne pas sombrer parfois dans une forme de ronronnement qui provoque un peu l'ennuie. Mais rien de bien dramatique et finalement Amsterdamned reste une bonne petite série B remplie d'humour, de quelques bonnes scènes d'action dont une longue poursuite en bateaux, d'un solide suspens agrémenté de quelque séquences gore et de personnage plutôt charismatique comme le flic interprété par Huub Stapel dont l'humour à froid fait merveille. Même si le film manque de souffle dans sa seconde moitié, que Dick Maas empile tout les clichés possibles sur la Hollande Amsterdamed est une petite escale touristique mérite vraiment le détour.
Retour à la maison de l'horreur (2007) Return to house on Haunted hill de Victor Garcia 03/10
En 2000 sortait sur les écrans La maison de l'horreur de William Malone, un remake de La nuit de tous les mystères de William Castle qui sans s'imposer comme une référence du genre offrait une bonne série B horrifique, plutôt joliment troussée, parfois flippante et portée par un casting parfait avec notamment Famke Janssen, Geoffrey Rush, Ali Larter et Jeffrey Combs. Pourtant c'est directement pour le marché de la vidéo que débarque huit ans plus tard la suite bancal du film de William Malone; une suite qui s'avère assez vite totalement dispensable et sans grand intérêt. Le film s'articule autour d'un vague prétexte permettant de replonger au plus vite une dizaine de personnes dans la fameuse maison hantée. C'est donc la recherche d'une statuette d'une immense valeur qui pousse un professeur d'université, quelques étudiants, un mercenaire et sa bande dans les entrailles de la maison de l'horreur. Ensuite le film de Victor Garcia applique un schéma très répétitif et prévisible sur le registre on se sépare, on explore des couloirs vides, on est victimes d'un événement étrange, un flashback , puis une mort horrible. Les rares bons moments du film sont les emprunts et les copies du film de William Malone avec les infirmières inquiétantes et les décors à la Silent Hill, pour le reste on s'ennuie assez fermement et même Jeffery Combs semble cachetoner dans des flashbacks le plus souvent totalement inutiles. On pourra toujours s'amuser de quelques effets gore numériques plutôt réussis comme un écartèlement, une tête écrasée sous un frigo, une trépanation ou un type plié en deux dans le mauvais sens avant d'être aspiré par un petit trou dans un mur. Cela ne suffit pas à sauver le film trop mécanique dans sa construction, trop lisse dans son esthétique, plombé de personnages sans intérêts et d'une cruelle absence d'ambiance et d'angoisse.
The machine girl (2008) Kataude mashin gâru de Noboru Iguchi 08/10
Inutile de chercher ailleurs le cinéma asiatique est bel et bien le plus barré, le plus fou et le plus effrontément original de la planète. Un cinéma de l'excès, de la démesure, qui se moque ouvertement de la notion de réalisme pour livrer des ovnis souvent foutraques mais au combien jouissif pour les amateurs comme moi de films bizarroïdes et extrêmes. Qui d'autres en effet que les asiatiques sont capables de faire des films avec des calamars géants catcheurs, des tortues radioactives mutante et géante, des chasseurs de fantômes bondissants d'arbres en arbres ou des sumos géants qui se battent avec des fleurs monstrueuses. The machine girl quand à lui raconte l'histoire d'une jeune fille qui décide de venger la mort de son petit frère en s'attaquant à un gang de yakuzas; après s'être fait trancher le bras gauche lors d'une séance de torture elle va remplacer son membre perdu par une mitrailleuse lourde et à l'occasion une tronçonneuse. Le film de Noboru Iguchi est un film 200% grindhouse, un vrai de vrai, un pur et dur, un délire totalement barré et bourré d'idées complètement folles et réalisé avec incontestablement mille fois plus d'envie que de moyen. Car peu importe les innombrables défauts du film comme son image vidéo parfois hideuse, ses effets spéciaux numériques souvent foireux, ses acteurs en roue libre au cabotinage incessant, ses situations totalement grotesque, ses faux raccords honteux, son manque totale de réalisme car The machine girl est tellement jouissif que l'on finit par se foutre éperdument des critères habituels avec lesquels on juge souvent les films. The machine girl est juste attachant car il choisit d'être extrême dans tout ses aspects, totalement démesuré dans sa violence et ouvertement excessif dans le moindre de ses effets. Le film de Noboru Iguchi propose peut être l'orgie gore la plus folle et la plus imaginative depuis Braindead et aligne les moments totalement délirant avec une rigueur métronomique. Le film se contrefout ouvertement d'être réaliste et propose à l'écran des têtes épluchées comme des bananes, des corps coupés en deux dans le sens de la hauteur, un personnage décapité que l'on presse comme une vulgaire bouteille de ketchup pour en faire gicler des hectolitres de sang, une bouche transpercée d'un couteau qui vomi ses entrailles, un bras plongé dans l'huile bouillante qui ressort comme une frite géante et bien d'autres réjouissances ... Un délire sans fin dans lequel on peut se faire défoncer le crâne par des dizaines de clous sans trop de conséquences ou se faire totalement broyer la poitrine par un soutien gorge foreuse avant de repartir de plus belle au combat. Noboru Iguchi ne s'embarrasse de rien et surtout pas du réalisme, il ose tout et va toujours plus loin dans le jusqu'au boutisme de son délire, n'hésitant pas à jouer avec les pires tabous comme lorsque deux hommes de main du yakuza sont cordialement invités à s'amuser avec le corps d'une étudiante morte. The machine girl c'est du pur cinéma de genre qui rentre dans le lard de son sujet, un film quasiment instantanément culte pour sa folie totalement assumée et le plaisir de redonner à l'horreur une de ses vertus qui est de faire vomir les tenants et gardien du bon goût cinématographique. Alors je dis un immense merci à monsieur Iguchi et merci à Elephantfilms jusqu'ici grand distributeur de navets puisque Tokyo gore police et Vampiregirl VS Frankenstein girl sont dors et déjà prévus pour les mois à venir. Et ça fait bien sisir !!
L'age de raison (2010) de Yann Samuell 03/10
L'age de raison avait attiré ma curiosité du fait de son sujet amusant et plutôt original, en effet le film de Yann Samuell raconte l'histoire d'une adulte soudainement confrontée aux rêves oubliés de son enfance. Margaret interprétée par Sophie Marceau est donc une femme d'affaire ambitieuse, pragmatique et rigoureuse, le jour de ses 40 ans elle reçoit un bien mystérieux colis qui lui vient tout droit du passé. En effet lorsqu'elle avait 7 ans et qu'elle s'appelait encore Marguerite la jeune fille avait décidée de transmettre à l'adulte qu'elle deviendrait plus tard des messages afin de l'interroger sur ses rêves perdus, ses ambitions envolées et sur sa part d'enfance. Une idée de départ plutôt maligne donc permettant à priori d'interroger tout adulte sur les derniers vestiges de sa part d'enfance. Malheureusement Yann Samuell choisit de dégainer l'artillerie lourde des bons sentiments, le discours rétrograde du retour aux bonne vieilles valeurs et transforme la poésie de son sujet en une tonne de guimauve dégoulinante. Alors que le sujet ne demandait qu'à être traiter sous la forme d'une fable légère et amusante tout devient lourd et totalement artificiel sous la caméra de Yann Samuell. On ne croit pas plus aux bons sentiments qu'à l'histoire de cette jeune fille devenue un monstre d'ambition et qui d'un seul coup se redécouvre des vertus humanistes à travers l'enfance. L'age de raison est lourdement didactique et affreusement manipulateur dans l'émotion au point d'en devenir totalement désincarné. Et même si Yann Samuell fait des efforts pour proposer une mise en images original , il ne fait la plupart du temps que singer maladroitement le cinéma de Jeunet ou Becker. Dans ce gloubiboulga informe de bons sentiments bien collants on retrouve une ode à la province, un retour vers la famille, le glorification des valeurs de l'enfance et bien évidemment l'abandon de toute ambition professionnelle au profit de la cause humanitaire. La naïveté d'un propos peut être touchant lorsqu'il n'est pas martelé à l'écran comme ici à grand coup de scènes lacrymales et de démonstrations poussives destinées à enfoncer une idée fixe dans le crâne des spectateurs. Quand à Sophie Marceau elle sombre avec le film en se forçant dans l'émotion comme dans la comédie pour finir par livrer un personnage tellement peu crédible qu'il en devient assez vite horripilant. Il est des sujets qui demande la légèreté d'une plume et la candeur innocente de l'enfance bien plus que la pesanteur de trois tonnes de shamallows roses qu'on nous forcerait à avaler. Frangins malgré eux sous ses dehors de vulgarité crasse proposait une réflexion bien plus fine sur l'enfance.
Voilà une semaine se termine, une autre va bientôt recommencer. To be continued ......
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Par Freddy K le 4 Février 2011 à 20:16
Au sommaire cette semaine :
Survivance – Wounded (1997) de Richard Martin 02/10
Survivance est un petit thriller bien mou du genoux à ne surtout pas confondre (comme j'ai du le faire en achetant le DVD d'ailleurs) avec le survival éponyme de Jeff Lieberman. Le (télé)film de Richard Martin raconte comment après être laissée pour morte par un braconnier trafiquant les organes d'animaux sauvages pour les vendre à des asiatiques, une jeune garde forestière entreprend de se venger de celui qui a juré sa perte et celle des gentils animaux de la forêt. Survivance aligne sur 95 minutes une intrigue sans la moindre surprises, au cheminement couru d'avance et aux personnages particulièrement fades. On pourras juste trouver amusante, en tout cas originale, cette idée du braconnier dépeçant à tour de bras des animaux protégés pour vendre quelques organes à des japonnais afin qu'ils en fassent des médicaments. Pour le reste c'est vraiment l'ennuie qui domine et il est quasiment impossible de se prendre au jeu de cette vengeance ou de l'amitié naissante entre cette jeune femme garde forectière et un vieux flic bourru et alcoolique (Graham Greene). Seule la présence de Adrian Pasdar dans le rôle du méchant assure un minimum de caché au film. Fatalement Survivance avance tranquillement vers un dernier affrontement mano à mano dans la nature durant lequel la jeune garde chasse se sent obligée de revêtir uniforme et peintures de guerre pour aller jouer à Rambo. Platement mis en images, sans enjeux dramatiques, peu impliquant et jamais viscéral Wounded est un film passe partout qui n'offre vraiment pas grand chose à défendre ce qui explique la petitesse de cette critique.
Breathing room (2007) de John Suits 00/10
Emilya est devenu depuis deux ans l'éditeur spécialiste des DTV les plus moisis du marché; des films destinés à finir dans les bacs des soldeurs à 99 centimes ce qui parfois est encore bien cher payé. Breathing room est un huis clos dans lequel une dizaine de personnages qui ne se connaissent pas se retrouvent enfermés pour un jeu macabre durant lequel ils seront assassiné un par un ou pousser à s'entretuer. Le film de John Suits est une sorte de Cube sans le talent de Vincenzo Natali mélangé avec une louche de Saw sans la violence radicale du film de James Wan. On s'emmerde donc assez fermement devant ses longues 90 minutes sans tension, sans le moindre suspens avec cerise sur le gâteau moisi un twist ending totalement prévisible. Breathing room est monstrueusement laid, terriblement mou, particulièrement mal foutu et ressemble à un film amateur tourné dans un garage avec un caméscope d'une autre époque. Les comédiens et les dialogues ne font qu'amplifier les pires aspects du films entre excès et clichés les plus horribles comme lorsque qu'une femme hystérique se met à hurler « Mais nous allons tous mourir !! ». Non content de ne strictement rien raconter le film comble le vide avec une mécanique ultra répétitive des séquences qui reviennent régulièrement... On a donc au moins dix plans des personnages qui se lavent les mains et une demi douzaine de fois le coup de la lumière qui s'éteint pour se rallumer sur un nouveau personnages assassiné dans une débauche d'effets spéciaux ringards et tout aussi amateur que le reste. Breathing room est donc à fuir comme la peste et se place comme l'un des plus mauvais films distribués par l'éditeur pourtant pas avare en matière de purges.
600 kilos d'or pur (2010) de Eric Besnard 04/10
600 kilos d'or pur est une nouvelle grosse déception à mette dans la catégorie des films à fort potentiel mais totalement raté. La promesse du retour aux grands films d'aventures et divertissements familiaux français à la Robert Enrico ou à la Jose Giovani est donc loin d'être tenu. Pourtant le film de Eric Besnard proposait une histoire solide et potentiellement épique avec cette histoire de cinq baroudeurs pas totalement taillés pour l'aventure contraint de se trimbaler à travers la jungle les six cent kilos d'or qu'il viennent de dérober sur une exploitation. Malheureusement on a assez vite la sensation que rien ne fonctionne vraiment et dès la première scène durant laquelle l'exploitation tenue par Jean Pierre Martins et Audrey Dana est attaquée par des types en quad on comprends la relative incapacité de Eric Besnard a rendre trépidante une scène d'action. Une sensation qui ne fera que se confirmer au fil du film même si 600 kilos d'or pur comporte finalement assez peu d'action et beaucoup d'errements. On passera donc sur le casse qui s'opère avec une facilité déconcertante et une absence totale de suspens, sur cet hélicoptère touché et contraint de se poser en pleine forêt dont on ne verra jamais les difficultés d'atterrissage pour arriver à ce qui devait être le cœur du film à savoir 6 personnages avec 600 kilos à trimbaler à pied en pleine jungle avec des types à leur trousses. On pouvait alors espérer que le film décolle enfin vers une aventure humaine, un périple épique sauvage et dangereux dans lequel les personnages rongés par la fièvre de l'or se surpassent et se déchirent mais encore une fois c'est loin d'être le cas. On a bien plus la sensation de voir quelques amis crapahuter dans un raid de l'extrême et l'idée du poids et du fardeau de l'or est abandonné au bout de quelques minutes. Pire encore l'aventure devient vite secondaire pour doucement laisser la place à une histoire sentimentale sans le moindre intérêt entre Clovis Cornillac et Audrey Dana , un discours moralisateur sur l'exploitation de l'or par les multinationales et une imagerie symbolique assez cucul sur l'entraide et l'espoir renaissant à travers un personnage de femme enceinte sans aucun intérêt. Pourtant brillant scénariste (Le convoyeur, Le quatrième protocole) Eric Besnard semble être ici totalement passer à coté de son sujet laissant des personnages caricaturaux et des enjeux secondaires se débattre dans la jungle au lieu de livrer l'aventure viscérale et immersive dont on pouvait rêver. Les personnages manquant clairement d'épaisseur et de charisme pour pouvoir prétendre être taillé pour l'aventures on se retrouve devant une galerie de comédiens surjouant souvent des dialogues trop écrit et des situations ridicules; difficile donc de trop en vouloir à Clovis Cornillac totalement transparent, Bruno Solo en roue libre en salaud ordinaire, Audrey Dana souvent insupportable ou Claudio Santamaria en aventurier ténébreux à qui on demande d'être crédible en jouant une scène dans laquelle il va réveiller un personnage en capturant une mouche (??). Seul Patrick Chesnay s'en sort avec tout les honneurs dans un rôle de vieux baroudeurs cynique et désabusé maniant la répartie avec la même jubilation que les explosifs. 600 kilos d'or pur offre finalement aussi peu d'aventures que d'action et de dépaysement.
Tekken (2009) de Dwight H Little 03/10
Mauvaise idée parmi les mauvaises idées, les adaptations de jeux de bastons comptent sans doute parmi les pires adaptations de jeux vidéos lesquels ne sont déjà globalement pas des réussites. Peu importe Tekken se devait bien d'avoir un jour sa version cinématographique pour venir compagnie aux autres illustres films du même genre comme Street fighter, Mortal combat et Dead or Alive. Histoire de mettre toutes les chances de leur coté les producteurs sont allé chercher une pointure de la mise en scène en la personne de Dwight H Little le réalisateur de Sauvez Willy 2, Anacondas à la poursuite de l'orchidée de sang ou Désigné pour mourir avec Steven Seagal. A partir de là je pense que personne ne sera surpris d'apprendre que ce Tekken est comme les précédentes tentatives du même genre un bien mauvais film. Tout comme dans les jeux de bastons le scénario n'est ici qu'un vague et fumeux prétexte pour enchaîner à l'écran des combats entre divers brutes épaisse et quelques jolies donzelles. On retrouve donc quelques combattants emblématiques du jeux comme Jin, Christie Montero, Drago, Yoshimitsu, Eddy Gordo ou les sœurs Williams ( Pas celle du tennis) avec des ressemblances plus ou moins réussis, en revanche des figures mythiques de la saga comme Hwoarang, Paul, King ou Ling Xiaoyu sont eux totalement absent au profit de caractères plus secondaires. Le film de Dwight H Little oscille entre adaptation fidèle avec certaines séquences de combats copiant de manière étonnante les mouvements des personnages du jeu et le n'importe quoi complet avec notamment l'introduction d'armes lors des affrontements. Si les performances physique des différents acteurs sont à saluer ainsi que les chorégraphie signé par le frenchie Cyril Raffaeli; en revanche la mise en scène de Dwight H Little faites gros plans, de nombreuses coupes et d'un montage haché ne rend jamais hommage au combat qui se déroule sous nos yeux. En dehors des combats souvent illisible il ne reste que le vide d'une histoire tartignole du petit combattant amateur représentant du peuple venant botter le cul sur une musique emphatique aux grands consortiums qui dominent le monde avec arrogance. Pour le reste Dwight H little nous fait six fois durant le film le coup du flashback à la Kung fu dans lequel la gentille môman de Jin apprend à son petit scarabée de fils comment triompher de son adversaire, une histoire d'amour bien crétine entre Jin et Christie, tartine son film d'une bande son insupportable entre hard rock et techno et nous offre tout de même quelques dialogues hilarant de bêtise comme « Chaque facettes de sa personnalité était unique, tout comme son slip de combat.. ». Aussi nase qu'il soit ce Tekken est peut être pourtant à ce jour la meilleur adaptation de jeux de combat jamais faites au cinéma.
Voilà une semaine de merde se termine, une autre va bientôt recommencer. To be continued ...
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Par Freddy K le 30 Janvier 2011 à 23:24
Au sommaire cette semaine :
Jericho Mansions (2002) de Alberto Sciamma 06/10
Dans les bacs à soldes à un euro dans lesquels j'adore fouiller et m'approvisionner de tonnes de mauvais films on trouve parfois des petites merveilles comme ce Jericho mansions de Alberto Sciamma le réalisateur du déjà très sympathique et bien déjanté La lengua asesina avec Robert Englund. Cette fois ci pas de langue géante et de caniches fluorescents mais un sujet bien plus plus ancré dans la réalité. Jericho mansions raconte l'histoire d'un concierge d'immeuble souffrant d' agoraphobie et d'amnésie et qui depuis plus de trente ans vit dans l'immense bâtiment dont il a la garde sans jamais en sortir. Pourtant le fragile équilibre mental de cet homme commence à vaciller lorsque les habitants de l'immeuble deviennent de plus en plus étrange et que la propriétaire des lieux l'accuse avec violence de vols réguliers. Ce n'est pas la découverte d'un cadavre dans le vide ordure qui va remettre ce brave Leonard sur les chemins de la raison... Jericho mansions est un mélange plutôt réussi de comédie noire, de drame, de thriller et de fantastique se déroulant dans un univers totalement clos. On prend donc beaucoup de plaisir à suivre les pérégrinations de cet homme qui semble sombrer peu à peu dans la folie à mesure qu'il devient au contraire de plus en plus conscient de ce qui l'entoure. Et même si le film souffre parfois de légère baisse de rythme on reste pris au jeu de cette enquête policière jusqu'à son dénouement plutôt original et bien ammené. C'est l'immense James Caan qui incarne Leonard et l'on retrouve avec à ses cotés Geneviève Bujold et la délicieuse Jennifer Tilly même si c'est objectivement dans un rôle très habituelle de femme fatale. Même si certaines scènes trahissent des effets spéciaux numériques et des images de synthèse un peu vieillotte Alberto Sciamma promène avec fluidité sa caméra à travers les murs et les orifices des appartements pour passer de l'un à l'autre comme le ferait une petite souris et nous mettre en tant que spectateur dans une position de témoin et voyeur des évènements. Graphiquement très soigné, doté d'un solide scénario, servi par de très bon comédiens, à la fois amusant et intelligent Jericho mansions est un très bon petit thriller à (re)découvrir.
Left bank – Linkeroever ( 2007) de Pieter Van Hess 06,5/10
La Belgique continue de nous livrer régulièrement des films originaux et des cinéastes à suivre comme le prouve encore le très bon DTV Left Bank de Pieter Van Hess. Le film raconte l'histoire de Marie, une jeune fille sportive s'entrainant sans relâche mais qui à la suite d'une infection et d'une grande fatigue physique doit cesser toute activité et renoncer à toute compétitions. La jeune fille introvertie profite de ce break forcé pour flirter avec son nouveau petit ami et finir par s'installer quelques jour chez lui. Marie commence alors à ressentir un malaise oppressant vis à vis de ce quartier, de ce petit immeuble bourgeois et de cet appartement dont la précédente locataire a mystérieusement disparue. Left bank est un film dont le rythme particulièrement lent pourra rebuter plus d'un spectateur, il faut dire que Pieter Van Hess laisse le temps à son univers de s'installer et de doucement devenir de plus en plus étrange et inquiétant. Si le film fait effectivement penser aux premiers films de Roman Polanski (Le locataire , Rosemary's baby, Repulsion), on pense également aux films de Marina De Van dans lesquels le fantastique s'inscrit dans le quotidien. Si Left bank est long et lent il n'est pas chiant pour autant et parvient à capter avec une certaine fascination l'attention du spectateur jusqu'à un final que malheureusement je trouve un poil décevant par rapport à tout l'univers mis en place auparavant. Left bank permet également de révéler Eline Kuppens, une formidable jeune actrice confondante de naturel et qui porte une bonne partie de la crédibilité et de la puissance du film sur ses épaules. Left bank est un film étrange avec une ambiance très singulière qui doucement mais inéluctablement commence à vous coller à la peau de manière anxiogène. Un peu comme le House of the devil de Ti West, le film de Pieter Van Hess choisit d'installer une horreur diffuse mais tenace plutôt que de jouer de l'effet de choc et marque ainsi les esprits au delà du temps que dure le film. En tout cas après cinq ans de torture porn aux montages hystériques et de survival bien teigneux, ce n'est pas désagréable de se poser devant un très bon film d'atmosphère.
Un monde à nous (2008) de Frederic Balekdjian 06/10
Un monde à nous est un petit film passé totalement inaperçu mais qui mérite amplement d'être (re)découvert. Produit par Alain Chabat et interprété par Edouard Baer le film n'a pourtant rien d'une comédie comme on pourrait le croire et flirte plutôt du coté du thriller psychologique et du drame intimiste. Un monde à nous raconte l'histoire de Noe, un gamin d'une dizaine d'années qui vit avec son père dans l'angoisse permanente d'être retrouver par les tueurs déjà responsables de la mort de sa mère. Alors Noe ne cesse de déménager et subit quotidiennement un entrainement physique et psychologique intense de la part de son père afin de lui permettre d'échapper à ses futures agresseurs. L'enfant doit pouvoir vivre dans le secret tout en se faisant accepter comme un enfant ordinaire dans son nouveau collège; pas facile pour un gamin de devoir vivre sans la moindre attache surtout lorsque l'on se lie d'amitié et d'amour avec une petite fille de sa classe. Un monde à nous est un film dont le premier mérite et de tenir le spectateur en haleine de la première à la dernière minute grâce à une histoire forte, trouble, originale et riche en sous texte et implications psychologiques. Le film décrit par le prisme du thriller les relations intenses et conflictuelles entre un père sur-protecteur et son fils en plein désir contrarié de liberté et d'émancipation et dresse un portrait à la fois glaçant et émouvant de l'amour filiale. Le film de Frederic Balekdjian parvient parfaitement à montrer la violence de la pression paranoïaque que subit le gamin à travers d'éprouvante séquence d'endoctrinement idéologique. C'est Edouard Baer dans un rôle totalement à contre emploi qui incarne avec justesse ce père tout aussi froidement déterminé que maladroit à protéger son fils quitte à totalement lui voler sa part d'innocence et d'enfance. Les enfants du film sont tout aussi juste avec tout d'abord le propre fils du réalisateur Anton Balekdjian dans le rôle de Noe et Nassereba Keita absolument formidable dans le rôle de sa petite copine black débrouillarde et pipelette. Un monde à nous réussit l'exploit de maintenir son univers trouble à bout de bras durant l'intégralité du métrage en introduisant à bon escient de nombreuses fausses pistes qui rendent les agissements de ce père de plus en plus troubles et ambigus. Un monde à nous ne révélera que lors de sa dernière séquence combien il est un film touchant et dérangeant sur la puissance des relations amoureuses entre un père et son fils. Pour peu que l'on passe sur son esthétique plus proche du téléfilm que du cinéma à grand spectacle le film de Frederic Balekdjian mérite définitivement d'être (re)découvert.
Max la menace: Bruce et Lloyd se déchainent – Get smart's Bruce and Lloyd out of control (2009) de Gil Junger 01/10
Cette fausse suite du Max la menace sorti en 2008, qui était lui même une adaptation de la mythique série créée par Mel Brooks dans les années 60, est en fait un spin off tout aussi inutile que laborieux. Le film de Gil Junger met en scène et en vedette les deux concepteurs de gadgets du film de Peter Segal pour une aventure tournant autour d'une couverture rendant invisible celui qui se trouve en dessous. Les deux gentils geeks concepteurs de gadgets foireux vont devoir sortir de leur laboratoire afin de récupérer leur invention dérobé par un dictateur sud américain. Clairement le film de Gil Junger vise un très jeune public avec un humour que par politesse je qualifierais de régressif et bon enfant mais malheureusement absolument consternant. Les personnages n'ont strictement rien à défendre qui pourrait les rendre sympathique, le scénario est d'une simplicité enfantine, les dialogues lamentables et le film réussit même à sembler long alors qu'il ne dure que 68 petites minutes. Ce ne sont pas les acteurs qui sauvent les meubles avec Nate Torrence qui se révèle être un bien piètre clone de Jonah Hill et le sympathique Masi Oka (Heroes) est ici totalement inexpressif; seule la courte apparition de Anne Hattaway pour faire une transition entre les deux films est à compter parmi les rares bons moments du film. Le générique de fin nous gratifie du traditionnel bêtiser final pour montre combien « on s'est vraiment marré sur le tournage », dommage que pour le spectateur en revanche ce soit aussi sinistre à regarder.
Voilà une semaine se termine, une autre va recommencer. To be continued ....
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Par Freddy K le 21 Janvier 2011 à 19:55
Au sommaire cette semaine :
Sherlock Holmes (2010) de Guy Ritchie 07/10
Sherlock Holmes est l'archétype de ce que je considère comme un très bon divertissement; une intrigue simple mais jamais simpliste, un rythme parfaitement calibré, de très bons acteurs pour un dosage parfait entre humour, action et suspens. Je ne sais pas si le Sherlock de cette version blockbuster 2010 est fidèle à l'esprit ou aux lettres de Sir Arthur Conan Doyle mais à l'écran une évidence s'impose immédiatement, le personnage incarné par Robert Downey Jr est formidablement charismatique. Sorte d'autiste négligé, foutraque et bourré de défauts le célèbre détective est aussi humainement très attachant et se révèle surtout un enquêteur hors pair du fait de son don de l'analyse et de l'observation qui lui permet de lentement rassembler les pièces du puzzle à défaut de pouvoir toujours anticiper sur les événements. Robert Downey Jr est formidable comme d'habitude et Jude Law dans le rôle de Watson est tout aussi convaincant, les deux acteurs formant un duo qui fonctionne sur une évidente complicité. Les rôles féminins bien que moins important sont tout aussi marquant avec les délicieuses Kelly Reilley (Eden Lake) et Rachel McAdams (Red Eye – Serial noceurs), seul le bad guy de service interprété par Mark Strong semble parfois un peu trop falot pour totalement pimenter l'intrigue policière. Sherlock Holmes enchaine donc sans temps morts de formidables moments de cinoche comme le combat de boxe entre Holmes et une brute épaisse, le mano à mano musclé dans un chantier naval de ce même Holmes avec un grand dadais parlant un français hilarant car totalement incompréhensible (cours petit lapin...), une formidable scène d'explosion ou un sauvetage de donzelle en détresse sur une chaine industrielle de découpage de porcs.... Le film de Guy Ritchie renoue à mon humble avis avec les films que j'adorais regarder étant gamin avec son lot d'aventures, d'humour, de suspens, de grosses bastonnades et de romance pour du pur cinoche de dimanche après midi. Le film est également une belle réussite à la fois technique et esthétique et c'est un vrai bonheur de se balader sur la superbe photographie de Phillipe Rousselot dans un Londres à la fois gothique, industriel, crasseux et élégant; un vrai plaisir donc surtout que le voyage se fait au rythme d'une formidable bande originale signé Hans Zimmer. Sherlock Holmes n'est certainement pas un chef d'œuvre mais un formidable divertissement qui pour une fois donne envie de retrouver au plus vite la suite des aventures du détective pour un Sherlock VS Moriarty des plus prometteur.
Predators (2010) de Nimrod Antal 03/10
La chance de ce nouveau Predator est incontestablement d'arriver après les deux épisodes biens moisis de la saga mettant aux prises Aliens et Prédators. Pourtant le simple fait de légèrement redresser la barre par rapport aux films précédents, ce qui ne constitue aucunement un exploit, ne suffit pas à faire de ce Predators une réussite et cantonne même la saga dans la médiocrité dans laquelle elle stagne depuis dix ans. Pourtant le concept de ce nouvel opus des chasseurs rasta de l'espace imaginé par Robert Rodriguez était amusant et laissait entrevoir l'espoir d'un film d'action bien bourrin et d'une série B aussi primaire que jouissive. Predators raconte effectivement comment une joyeuse bande de tueurs, psychopathes et soldats d'élite du monde entier se retrouvent parachutés sur une planète servant de terrain d'entrainement aux predators. L'espoir d'assister à un Predators VS les douze salopards ne fera malheureusement pas long feu et le film qui aurait gagné en rentrer directement dans le lard de son sujet va mettre une éternité à se mettre en place. On assiste alors à une longue et très emmerdante exposition sur le registre « Mais mon dieu ou sommes nous et que nous arrivent t-ils ? » alors que les personnages semblent être les seuls à ne pas savoir ce qu'ils font là. C'est particulièrement étrange de jouer à ce point sur un suspens totalement éventé par la nature même du sujet du film. Si encore cette longue et lente exposition servait à mettre en place un univers particulier ou des personnages complexes mais ce n'est même pas le cas. L'univers censé être celui d'une lointaine planète ne présente strictement rien d'inhabituel en matière de végétation, atmosphère ou relief et notre bande de gros bras très united colors of criminels se cantonne aux clichés habituels avec le bon gros bourrin Tchétchène, le black superstitieux, l'asiatique élégant et silencieux, le psychopathe nerveux, le chicanos faire valoir (Pauvre Danny Trejo totalement sacrifié) puis le héros et sa dulcinée. C'est Adrian Brody qui incarne le soit disant charismatique héros de l'histoire mais l'acteur aura beau se peindre le corps de boue à la fin du film pour tenter de faire comme les grands il ne restera qu'une bien pâle copie de Schwarzenegger. Alice Braga est quand à elle plutôt convaincante dans le rôle d'Isabelle même si son personnage semble avoir été un peu trop taillé sur mesure pour Michele Rodriguez. Mais la palme du ridicule revient incontestablement à Lawrence Fishburne qui a du respirer trop longtemps les vapeurs toxiques de lointaines planète vu l'air halluciné qu'il prend pour interprété en roue libre total un personnage inutile mais involontairement hilarant surtout lorsqu'il ponctue ses phrases d'un rire crétin digne du chien dans Les fous du volant. Malheureusement le film ne décolle même pas suffisamment avec l'arrivée tardive des predators et des scènes d'action pour sauver les apparences. Le film de Nimrod Antal reste bourré d'approximations, de séquences inutiles, d'incohérences flagrantes (Pourquoi le vaisseau décolle t-il ??) et de scènes d'action bien molle (la Rordiguez's touch) comme ce combat ridicule de catch dans la boue entre deux predators. Le final du film avec l'arrivée de nouveaux guerriers en guise de gibier laisse entrevoir un concept pouvant se décliner ad-vitam lors de nombreuses suites... Autant dire que je ne suis pas vraiment pressé d'assister à la suite du naufrage.
Djinns de Hugues et Sandra Martin 04/10
Les bonnes intentions et les ambitions ne suffisent malheureusement pas toujours à faire les grands films. Si sur le papier Djinns avait tout d'un formidable projet, le résultat en revanche est loin d'être à la hauteur. Djinns est un film fantastique qui mélange la petite et la grande histoire en racontant le périple d'une troupe de soldats français chargée de récupérer une mallette dans un avion écrasé en plein milieu du désert durant la guerre d'Algérie. Les soldats se retrouvent pris dans une tempête de sable et coincé dans un mystérieux village, les hommes doivent alors faire face aux Djinns , les mystérieux esprit maléfiques des guerriers du désert. Djinns avait donc dans sa besace de solides arguments pour faire un grand film en s'éloignant du concept de survival hardcore mainte fois utilisé dans les récentes productions horrifiques française de ses dernières années. Un contexte historique solide et douloureux, un décor originale et des créatures mythologiques et fantastiques quasiment jamais utilisé auparavant; de quoi nourrir les ambitions d'un grand film mêlant fantastique, aventures et drame humain. Malheureusement Djinns ne fonctionne presque jamais; l'élément fantastique ne semble qu'un prétexte à servir le discours politique du film, l'aspect historique ressert les figures caricaturales imposé de l'exercice et le film se voulant plus intimiste que spectaculaire manque cruellement de souffle et d'ampleur. Djinns semble tout simplement avoir les yeux plus gros que le ventre et ne parvient jamais à rendre justice à son sujet. On peut toujours apprécier le fait que symboliquement les djinns troublent les esprits des soldats au point de les faire se battre entre eux et créer des antagonismes entre frères mais d'un point de vu purement fantastique le rôle des créatures reste assez minime. Le film souffre aussi d'un casting assez mal équilibré avec un Thierry Frémont qui en fait beaucoup dans le rôle du para fort en gueule et violent et un Grégoire Leprince-Ringuet plutôt transparent et manquant de charisme dans le rôle d'une jeune soldat idéaliste. Djinns semble finalement avoir bien du mal à choisir vraiment le genre qu'il souhaite investir et laisse un sentiment poli entre l'ennuie du résultat et le respect des ambitions de départ.
Drillbit Taylor: Garde du corps (2008) de Steven Brill 05,5/10
Tout ce que touche Judd Apatow ne se transforme pas toujours en or et en barre de de rire comme le prouve ce très moyen mais fort sympathique Drillbit Taylor. Le film de Steven Brill raconte l'histoire de trois gamins légèrement geeks qui se retrouvent être les têtes de turcs de deux brutes du lycée dans lequel ils viennent juste d'entrer. Lassés de la violence et des humiliations les trois gamins décident alors d'engager un garde du corps afin de retrouver la paix et de se faire respecter. L'un des aspects les plus amusant du film est la sensation de retrouver les trois personnages de Superbad avec quelques années en moins, on a donc le gros fort en gueule, le tout petit nerveux et le grand timide fluet pour une version plus enfantine du trio Hill, Cerra et Mintz-Plasse. Les trois gosses sont franchement très drôles et bizarrement on prends beaucoup de plaisir à les voir subir avec philosophie et renoncement les cruautés dont ils sont victimes. En revanche tout ce qui touche le personnage de Drillbit Taylor interprété par Owen Wilson fonctionne moins bien et fait retomber le film dans des schémas plus classique et convenus de comédie avec la love story, la trahison et la rédemption du héros et son cortège de bons sentiments. Le personnage principal manque paradoxalement de charisme face aux trois gamins qu'il est censé guider et protéger. Le film réserve toutefois de très bons moments de comédies comme lorsque les deux gamins se préparent au grand combat final en jouant à la console de jeux et en s'entrainant à recevoir des coups. Classique et sans surprises Drillbit Taylor permet toutefois de passer un bon moment, et puis il reste le plaisir de pouvoir regarder le film comme le prequel non officiel de Superbad lui aussi écrit par Seth Rogen.
Voilà une semain se termine et une autre va bientôt recommencer. To be continued.....
6 commentaires -
Par Freddy K le 14 Janvier 2011 à 23:01
Au sommaire cette semaine:
Meurtres – Murder loves killers too ( 2008) de Drew Barnhardt 04/10
Difficile de savoir vraiment à quel degré il faut voir et apprécier Murder loves killers too tant le film semble constamment osciller entre le second degré ironique et le premier degré référentiel tout en s'octroyant des détours pas toujours volontaire vers le Z. Meurtres raconte l'histoire de cinq adolescents qui ont loués un chalet isolé afin d'y passer le week end et qui se retrouvent alors confrontés au propriétaire des lieux aux penchants pour le moins morbide. Le film de Drew Barnhardt commence donc comme un slasher terriblement classique avec ses cinq jeunes dont une rousse très énervée dans une bagnole partis prendre du bon temps loin de tout, ensuite le film va « s'amuser » à casser les codes du genre pour le meilleur et pour le pire. Murder loves killers tooo est un film qui compte sans doute autant d'éléments positifs que de défauts rédhibitoires. Le film commence plutôt bien si l'on passe sur le comportement hystérique de certains personnages et Drew Barnardht nous offre même une superbe scène en plan séquence durant laquelle les cinq jeunes explorent la maison avant que l'un d'entre eux ne tombe nez à nez avec le tueur. Il ne faut d'ailleurs pas plus de 25 minutes pour que Drew Barnhardt fasse mourir la quasi intégralité de son casting laissant pour la durée restante de son film la place à un face à face entre le tueur et sa dernière victime. Meurtres est donc un film qui surprends par son rythme et par sa capacité à bousculer les codes du genre en proposant par exemple un tueur très très ordinaire dont les motivations criminels sont particulièrement malsaines. Big Stevie n'a donc rien de la figure maléfique habituelle à la Jason mais ses motivations font froid dans le dos puisque Drew Barnhardt nous montre un homme ordinaire tuant presque par ennuie et tentant de canaliser sur des adolescentes anonymes ses pulsions incestueuses. Mais voilà Meurtres est également bourré de défauts et de séquences inutiles qui finissent par tellement plomber le film que celui ci finit par couler irrémédiablement. On a surtout la sensation qu'après les vingt cinq premières minutes le film a déjà du mal à trouver les ressources nécessaires pour atteindre les 70 petites minutes que dure la totalité du métrage. Le face à face entre Big Steve et sa dernière victime s'étire donc sans suspens ni tension et offre des moments ressemblant à du remplissage pur et simple comme la longue scène inutile durant laquelle la jeune fille tente de récupérer une clé en passant un cintre sous une porte. Drew Barnhardt en manque d'inspiration recycle alors des plans entier de Shinning ou Massacre à la tronçonneuse mais avec un niveau de tension qui frôle le zéro absolu. La jeune fille semble toujours pouvoir échapper à son agresseur avec une facilité déconcertante pour un jeu du chat et de la souris qui tire très vite à la ligne et multiplie les moments grotesque comme lorsque le tueur glisse sur une petite voiture ou reste coincé avec sa hache dans une porte. Le dernier acte bien trop explicatif et caricaturale ( Le coup de l'amant dans le placard) ne fera que rendre explicite tout ce que le film avait suggérer dans sa première partie et se révèle donc totalement inutile jusque dans son climax, certes jouissif, mais vraiment too much. En dépit de ses quelques bonnes idées Meurtres reste au bout du compte un slasher très moyen et tout à fait dispensable.
Cornered (2009) de Daniel Maze. 02/10
Le concept de Cornered est pour le moins original, ou très con c'est selon l'humeur, puisque le film de Daniel Maze nous invite à faire la connaissance d'un nouveau boogeyman serial killer spécialisé dans les épiceries de quartier. Conscient sans doute de tenir un concept un peu crétin sur les bords Daniel Maze choisit donc de traiter son sujet sur le ton de la comédie et du film d'horreur décalé. On retrouve donc le temps d'une nuit le patron d'une petite épicerie qui pour passer le temps joue tranquille au poker avec quelques amis et employés, mais la petite bande de gentil losers va vite devoir faire face au tueur qui sévit depuis quelques temps dans les épiceries de quartiers en laissant derrière lui des cadavres atrocement mutilés. Le problème des comédies horrifiques c'est que lorsque ni l'humour et ni l'horreur ne fonctionne il ne reste vraiment plus grand chose à défendre. Cornered se voulait peut être un Clerks version slasher mais le film se vautre dans la facilité de tristes blagues de cul assénées sans saveur entre deux rots. De la galerie de personnages bien fade on ne retiendra guère que la grosse black très gourmande qui gagne sa vie en jouant à l'hôtesse au téléphone rose mais qui malheureusement se fera trucider en premier; car pour le reste on est dans le convenu le plus totale entre la gentille blonde, l'obèse timide, le patron autoritaire et le junkie en manque. L'aspect horrifique est loin de rattraper le coup avec un suspens qui frôle le néant, des effets gores bien trop sage et un tueur dont un devine l'identité au bout de 10 petites minutes à peine et une mise en image sans la moindre saveur. Il reste le plaisir de retrouver Steve Guttenberg qui avait un peu disparu de la circulation depuis les années 80, ce n'est pas Cornered qui marquera son grand retour mais c'est objectivement le seul petit plaisir de ce huis clos interminable.
Sexy Killer - Sexy Killer Moriras por ella (2008) de Miguel Marti 04/10
Sexy Killer est une petite comédie horrifique espagnole totalement foutraque et bourré de défauts mais suffisamment déjantée et sympathique pour permettre au bout du compte de passer un bon petit moment. Le film de Miguel Marti part tellement dans tous les sens qu'il est difficile de le résumer puisque que l'on y trouve en vrac une tueuse bimbo qui sème la terreur sur un campus, deux étudiants qui ont inventés une machine pour lire les pensées des morts et aussi quelques zombies. Sexy killer est un film qui de toute évidence ne se prends absolument pas au sérieux et qui cites avec des gros sabots Evil dead, Vendredi 13, La nuit des morts vivants, Romero, Scream, Le silence des agneaux, Ré-animator, Taxi driver ou Freddy. Miguel Marti a choisit de faire une comédie pop et colorée à la Almodovar sur les agissement d'une jeune fille tiraillée entre ses désirs de devenir Barbie et ses pulsions de serial killeuse. Le film multiplie les effets de mise en scène à la cool sur une bande son survitaminée avec split screen, image saturé, personnage qui s'adresse directement aux spectateurs mais dans l'ensemble la pertinence des trucs mis en place par Miguel Marti reste très anecdotique et surtout totalement gratuit. L'humour du film fonctionne lui aussi par intermittence en alternant des situations assez amusantes et des gags beaucoup plus lourds. Techniquement le film passe également du pire au meilleur avec des effets gores amusants et des zombies plutôt réussis avec des effets numériques absolument immondes mais qui paradoxalement collent assez bien avec l'ambiance joyeusement Z du film. Objectivement Sexy Killer tire beaucoup de son charme de la présence et du charisme de son actrice principale Macarena Gomez que j'avais déjà beaucoup aimé dans A louer de Jaume Balaguero. Dans Sexy Killer la jeune actrice apporte incontestablement tout son charme, sa folie et sa présence muy caliente à un personnage hors normes. Sexy Killer est donc un petit film capable d'aligner une scène jouissive entre deux séquences bien nases mais qui dans l'ensemble laisse le sentiment d'un mauvais film trop sympathique pour être descendu en flammes.
Le sorcier macabre – The wizard of gore (2007) de Jeremy Kasten 04/10
Ce nouveau remake d'un des films les plus méconnu de Hershell Gordon Lewis n'adopte absolument pas le ton léger, gore et fun du très sympathique 2001 maniacs de Tim Sullivan. Avec Le sorier macabre le réalisateur Jeremy Kasten choisit de proposer un thriller sombre, complexe et torturé sur la perception et l'illusion à travers l'enquête d'un journaliste sur un spectacle de magie extrême durant lequel le dénommé Montag le magnifique s'amuse à trucider puis ressusciter des spectatrices de l'assistance. Les amateurs de gros gore qui tâche seront donc vraisemblablement déçu de ne pas voir un festival jouissif de mise à morts pour assister finalement à une longue enquête des plus embrouillée. Car Le magicien macabre semble finir par s'empêtrer dans sa propre histoire en introduisant le concept d'une drogue qui altère la perception, permet de faire faire n'importe quoi et de ne plus s'en souvenir ensuite. Une aubaine pour multiplier les faux semblants, les illusions, les altérations de la perception et livrer une histoire dont seul le scénariste doit pouvoir comprendre la totalité des enjeux. Si l'idée de faire passer le récit avant les effets gore et tout à fait respectable en revanche le film se perd vite dans ses digressions nébuleuses jusqu'à l'ennuie. Ce n'est pas la mise en scène de Jeremy Kasten qui va permettre de sauver le film qui est absolument hideux entre ses filtres colorés fluorescents et son image DV de vidéoclip. Il reste l'interprétation halluciné et comme souvent parfaite de l'immense Crispin Glover et la présence de second rôle fatalement attachant puisqu'ils sont interprétés par Jeffrey Combs et Brad Douriff. Les numéros de magie de Montag le magnifique bien que super répétitifs sont également assez réussis même si les effets numériques trahissent l'illusion au lieu de la rendre un minimum crédible. Le magicien macabre n'a donc rien d'une version hardcore du Prestige, l'excellent film de Christopher Nolan, et même l'hommage au pape et inventeur du gore est ici terriblement décevant. Il reste donc les intentions, les interprètes et la plastique très avantageuse des suicide girls ; est ce que cela suffit à faire un film ??
Voilà une semaine se termine, une autre va bientôt recommencer, To be continued ....
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